L'enfant du Tigre 5ème partie
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L'enfant du Tigre 5ème partie
Le Lt Colonel Bellow regarda une dernière fois la photo. Elle avait été prise quelques jours auparavant par le photographe de la base. On y voyait son P40 arborant fièrement une gueule de requin. Devant lui étaient accroupis plusieurs pilotes. Il y avait Redfox, toujours aussi sérieux, la casquette vissée sur la tête. Harry et son air goguenard des grands jours, un petit nouveau qui était assis sur l'aile de l'avion, Jack Sant- Angelo surnommé "Vylsain" et lui-même. Il retourna la photo et lut une dernière fois les quelques mots qu'il y avait inscrit. "Hello, Duncan, comme promis, je t'envoie une photo de mon avion, un Curtiss P40 avec une belle gueule de requin qui fait peur aux Japonais! Embrasses très fort ta maman et ta petite sœur."
Ton papy qui t'aime.
Il glissa l'image dans l'enveloppe qu'il ferma soigneusement. C'était son courrier hebdomadaire, il avait déjà écrit beaucoup de fois à Amélia, mais il avait dû attendre longtemps pour pouvoir enfin envoyer une photo à son petit garçon, cette photographie qu'il avait promise, il y a déjà de longs mois avant de partir à des milliers de kilomètres combattre un ennemi impitoyable.
Il posa la lettre devant lui sur la petite table en bois qui lui servait de bureau, laissant échapper un soupir, les mains sur la nuque, il s'appuya contre le dossier de sa chaise. Pensif, il regarda sa machine à écrire "Hermes" en bakélite noire et le cendrier sur lequel, une cigarette finissait lentement de se consumer. Il réalisa combien il était fatigué. En trois mois, il avait perdu 12 kg, la nourriture était mauvaise, l'eau polluée, la totalité du personnel de la base y compris les pilotes, étaient atteints de la dysenterie. La pauvre Dr Carpenter distribuait des dizaines de boîtes de pastille de charbon censée calmer les estomacs, mais rien n'y faisait. Bellow avait donné des prescriptions très strictes quant à l'hygiène dans la cuisine. L'eau devait être systématiquement cuite avant d'être bue. La nourriture jetée si elle n'était pas fraîche. Un cuisinier chinois secondait maintenant le sergent Moore qui ne sachant plus comment s'en sortir avait ravalé son attitude à connotation raciste. Bellow sourit à sa pensée, il revoyait Moore arriver fièrement dans la cantine transportant pour la première fois des plats remplis d'une odorante cuisine locale. Excellente au demeurant, mais terriblement relevée, ce qui n'avait pas beaucoup plu aux pilotes, qui, la tête toute rouge et le front perlé de sueur, en avait voulu au pauvre cuisinier qui avait déguerpi en vitesse derrière ses fourneaux sous la huée des pilotes. Heureusement, avec le temps, l'aide de cuisine chinois avait finalement compris qu'il devait prendre quelques précautions dans le dosage de certains ingrédients. Après une petite semaine, les derniers réticents avaient définitivement abandonné le lard et les oeufs brouillés moisis, pour la cuisine chinoise, qui somme toute était variée et pas si mauvaise, si ce n'est que l'assaisonnement, même revu à la baisse, avait tendance à rendre le Grand Colomb beau droit, avec l'avantage certain de tuer n'importe quels microbes bien plus efficacement que l'alcool !
Après avoir éteint sa lampe à pétrole, Bellow quitta sa chahute. S'allumant une nouvelle cigarette, il marcha vers le local radio où il trouva le caporal Morland et son traducteur chinois Il les trouva tous les deux attentifs devant leurs appareils respectifs, le casque sur la tête. Le technicien radio lui fit signe. Il avait le regard inquiet.
- Mon Colonel... il y a du mouvement sur la ligne de front sur le Mékong... ça n'a pas l'air de bien se passer pour l'armée chinoise.
Le soldat chinois qui officie devant sa radio retire calmement ses écouteurs et explique, dans un bon anglais la situation aux deux hommes.
- Les Japonais ont passé le Mékong et brisé la ligne de front sur plusieurs dizaine de kilomètres. Ils ont pénétré dans le secteur Sud de Simao.
Bellow ne comprit pas tout de suite ce que cela signifiait.
- Oui, mais bon c'est beaucoup plus au Sud! Pour nous ça ne présente pas un danger particulier.
Le Chinois ajuste ses lunettes rondes avant de répondre.
- Et bien le problème c'est que les communications de l'armée chinoise sont comme d'habitude très mauvaises. Il est ainsi tout à fait possible que l'offensive japonaise a été lancée il y a plusieurs jours, voir plusieurs semaines et nous savons à quelle vitesse évolue l'armée nippone... d'où mon inquiétude Lt-Colonel, ceci d'autant plus que l'état-major de notre armée basé à Sidang, ne répond pas à mes appels...
Bellow réfléchi deux secondes, puis, s'adressant au soldat chinois:
- Est-ce que vous arrivez à atteindre le Colonel heu.. machin truc,je ne sais plus très bien le nom là, vous savez celui qui est attaché à la protection de la base?
Le technicien lui répondit:
- Le Colonel Ho. Oui bien entendu, en ce qui le concerne, pour le moment tout est calme. Ses deux divisions couvrent la base sur environ 3 kilomètres au Sud.
La situation allait effectivement devenir plus tendue pour les AVG.
Le Lt-Colonel "Cbal" Bellow rejoint ainsi sans souci le mess des officiers. Il y retrouva Redfox et DFN conversant au bar tout en sirotant une bière et Harry devant son désormais traditionnel thé fumant. L'intéressé était penché sur une lettre qu'il écrivait avec soins. A l'arrivée de Cbal, il releva la tête.
- Ah Bellow, venez donc goûter ce thé. Je l'ai acheté dans une petite échoppe au village. Le commerçant chinois qui me l'a vendu m'a dit qu'ils appelaient ce thé noir "Tari Souchong", c'est un thé très fumé.
Bellow huma l'air, il dut reconnaître que le thé en question avait une odeur fort agréable.
- Pourquoi pas. Il a l'air fameux votre thé et ça me changera de nos éternelles bières ou verres de whisky.
Tout en consommant tranquillement son breuvage, Cbal s'aperçu qu'Harry n'était pas tranquille.
- Et bien Lieutenant, vous avez visiblement quelque chose à me demander! Allez-y... ou alors voulez-vous que l'on se voit dans mon bureau?
Harry qui tripotait son calot répondit:
- Non... non Sir, ça ne sera pas nécessaire. Je voulais vous parler des enfants chinois... vous savez Li et Mo Quang...ils sont orphelins.
Bellow sourit.
- Oui, oui, c'est très sympa de votre part de vous occuper d'eux. Ils avaient l'air très heureux des habits que Carpenter leur a fait coudre.
- Oui, oui, le Lt Carpenter a été vraiment très sympa. Mais enfin, ce n'est pas là que je voulais en venir Sir, ces enfants me font pitié, et je ne sais pas comment réagir avec eux, le jour où nous auront terminé notre tour d'opération. Je ne voudrais pas les abandonner.
Cbal s'enfonça dans son fauteuil. Il soupira
- Harry... je comprends vos sentiments vis-à-vis de ces gosses, mais que voulez-vous faire. Ils sont d'ici... les emmener aux États-Unis dans un milieu qui leur est totalement étranger? Vous voulez les remettre aux Chinois de Chinatown à San Francisco? On les traitera comme des moins que rien, la fille finira dans un bordel et le garçon sera le groom d'un patron de la pègre. Ils n'ont rien là bas... et honnêtement vous connaissez la proverbiale attitude de la plupart des américains vis-à-vis des portoricains, des chinois ou des noirs. Harry, vous avez déjà fait plus qu'il n'en fallait pour ses enfants. Je ne suis pas sûr que les sortir de leur milieu serait une idée brillante.
Harry paraissait contrarié.
Ton papy qui t'aime.
Il glissa l'image dans l'enveloppe qu'il ferma soigneusement. C'était son courrier hebdomadaire, il avait déjà écrit beaucoup de fois à Amélia, mais il avait dû attendre longtemps pour pouvoir enfin envoyer une photo à son petit garçon, cette photographie qu'il avait promise, il y a déjà de longs mois avant de partir à des milliers de kilomètres combattre un ennemi impitoyable.
Il posa la lettre devant lui sur la petite table en bois qui lui servait de bureau, laissant échapper un soupir, les mains sur la nuque, il s'appuya contre le dossier de sa chaise. Pensif, il regarda sa machine à écrire "Hermes" en bakélite noire et le cendrier sur lequel, une cigarette finissait lentement de se consumer. Il réalisa combien il était fatigué. En trois mois, il avait perdu 12 kg, la nourriture était mauvaise, l'eau polluée, la totalité du personnel de la base y compris les pilotes, étaient atteints de la dysenterie. La pauvre Dr Carpenter distribuait des dizaines de boîtes de pastille de charbon censée calmer les estomacs, mais rien n'y faisait. Bellow avait donné des prescriptions très strictes quant à l'hygiène dans la cuisine. L'eau devait être systématiquement cuite avant d'être bue. La nourriture jetée si elle n'était pas fraîche. Un cuisinier chinois secondait maintenant le sergent Moore qui ne sachant plus comment s'en sortir avait ravalé son attitude à connotation raciste. Bellow sourit à sa pensée, il revoyait Moore arriver fièrement dans la cantine transportant pour la première fois des plats remplis d'une odorante cuisine locale. Excellente au demeurant, mais terriblement relevée, ce qui n'avait pas beaucoup plu aux pilotes, qui, la tête toute rouge et le front perlé de sueur, en avait voulu au pauvre cuisinier qui avait déguerpi en vitesse derrière ses fourneaux sous la huée des pilotes. Heureusement, avec le temps, l'aide de cuisine chinois avait finalement compris qu'il devait prendre quelques précautions dans le dosage de certains ingrédients. Après une petite semaine, les derniers réticents avaient définitivement abandonné le lard et les oeufs brouillés moisis, pour la cuisine chinoise, qui somme toute était variée et pas si mauvaise, si ce n'est que l'assaisonnement, même revu à la baisse, avait tendance à rendre le Grand Colomb beau droit, avec l'avantage certain de tuer n'importe quels microbes bien plus efficacement que l'alcool !
Après avoir éteint sa lampe à pétrole, Bellow quitta sa chahute. S'allumant une nouvelle cigarette, il marcha vers le local radio où il trouva le caporal Morland et son traducteur chinois Il les trouva tous les deux attentifs devant leurs appareils respectifs, le casque sur la tête. Le technicien radio lui fit signe. Il avait le regard inquiet.
- Mon Colonel... il y a du mouvement sur la ligne de front sur le Mékong... ça n'a pas l'air de bien se passer pour l'armée chinoise.
Le soldat chinois qui officie devant sa radio retire calmement ses écouteurs et explique, dans un bon anglais la situation aux deux hommes.
- Les Japonais ont passé le Mékong et brisé la ligne de front sur plusieurs dizaine de kilomètres. Ils ont pénétré dans le secteur Sud de Simao.
Bellow ne comprit pas tout de suite ce que cela signifiait.
- Oui, mais bon c'est beaucoup plus au Sud! Pour nous ça ne présente pas un danger particulier.
Le Chinois ajuste ses lunettes rondes avant de répondre.
- Et bien le problème c'est que les communications de l'armée chinoise sont comme d'habitude très mauvaises. Il est ainsi tout à fait possible que l'offensive japonaise a été lancée il y a plusieurs jours, voir plusieurs semaines et nous savons à quelle vitesse évolue l'armée nippone... d'où mon inquiétude Lt-Colonel, ceci d'autant plus que l'état-major de notre armée basé à Sidang, ne répond pas à mes appels...
Bellow réfléchi deux secondes, puis, s'adressant au soldat chinois:
- Est-ce que vous arrivez à atteindre le Colonel heu.. machin truc,je ne sais plus très bien le nom là, vous savez celui qui est attaché à la protection de la base?
Le technicien lui répondit:
- Le Colonel Ho. Oui bien entendu, en ce qui le concerne, pour le moment tout est calme. Ses deux divisions couvrent la base sur environ 3 kilomètres au Sud.
La situation allait effectivement devenir plus tendue pour les AVG.
Le Lt-Colonel "Cbal" Bellow rejoint ainsi sans souci le mess des officiers. Il y retrouva Redfox et DFN conversant au bar tout en sirotant une bière et Harry devant son désormais traditionnel thé fumant. L'intéressé était penché sur une lettre qu'il écrivait avec soins. A l'arrivée de Cbal, il releva la tête.
- Ah Bellow, venez donc goûter ce thé. Je l'ai acheté dans une petite échoppe au village. Le commerçant chinois qui me l'a vendu m'a dit qu'ils appelaient ce thé noir "Tari Souchong", c'est un thé très fumé.
Bellow huma l'air, il dut reconnaître que le thé en question avait une odeur fort agréable.
- Pourquoi pas. Il a l'air fameux votre thé et ça me changera de nos éternelles bières ou verres de whisky.
Tout en consommant tranquillement son breuvage, Cbal s'aperçu qu'Harry n'était pas tranquille.
- Et bien Lieutenant, vous avez visiblement quelque chose à me demander! Allez-y... ou alors voulez-vous que l'on se voit dans mon bureau?
Harry qui tripotait son calot répondit:
- Non... non Sir, ça ne sera pas nécessaire. Je voulais vous parler des enfants chinois... vous savez Li et Mo Quang...ils sont orphelins.
Bellow sourit.
- Oui, oui, c'est très sympa de votre part de vous occuper d'eux. Ils avaient l'air très heureux des habits que Carpenter leur a fait coudre.
- Oui, oui, le Lt Carpenter a été vraiment très sympa. Mais enfin, ce n'est pas là que je voulais en venir Sir, ces enfants me font pitié, et je ne sais pas comment réagir avec eux, le jour où nous auront terminé notre tour d'opération. Je ne voudrais pas les abandonner.
Cbal s'enfonça dans son fauteuil. Il soupira
- Harry... je comprends vos sentiments vis-à-vis de ces gosses, mais que voulez-vous faire. Ils sont d'ici... les emmener aux États-Unis dans un milieu qui leur est totalement étranger? Vous voulez les remettre aux Chinois de Chinatown à San Francisco? On les traitera comme des moins que rien, la fille finira dans un bordel et le garçon sera le groom d'un patron de la pègre. Ils n'ont rien là bas... et honnêtement vous connaissez la proverbiale attitude de la plupart des américains vis-à-vis des portoricains, des chinois ou des noirs. Harry, vous avez déjà fait plus qu'il n'en fallait pour ses enfants. Je ne suis pas sûr que les sortir de leur milieu serait une idée brillante.
Harry paraissait contrarié.
Dernière édition par le Mer 14 Mar 2007 - 1:22, édité 3 fois
615sqn_Harry- Wing Commander
- Nombre de messages : 8393
Localisation : Al Fayat
Date d'inscription : 26/10/2005
Re: L'enfant du Tigre 5ème partie
- Oui je comprends, les gens du village ici les ont bien accueilli, mais si les Japonais arrivent jusqu'ici, qu'est ce qui va leur arriver?
Cbal vida d'un trait le fond de sa tasse de thé et se leva.
- Les Japonais ont encore du chemin pour arriver jusqu'ici Lieutenant. Le jour où ils seront à moins de 10 kilomètres de Kweillin, on avisera ok?
Il lui fit un clin d'œil et donna une tape amicale sur l'épaule.
- Allez, je vais me coucher. Demain nous avons une longue journée. Qui prend le premier tour de patrouille demain matin Red?
Le Capitaine qui s'apprêtait également à quitter le mess, s'approcha.
- C'est moi, Harry aura le groupe bleu.
Laissant DFN discuter avec le barman, les trois hommes quittèrent le bar dans la nuit et se séparèrent pour rejoindre leur cantonnement.
Quand Bellow disait que les Japonais avaient encore du chemin à faire avant d'arriver à Kweillin ne croyait pas si bien dire...
Le lendemain, à l'aube, lorsque les pilotes de la première patrouille rejoignirent la salle de briefing, le soleil était encore bas derrière les montagnes avoisinantes. En ce mois de novembre 1942, la température était fraîche le matin et tous les pilotes avaient revêtu leur veste en cuir arborant le traditionnel blood shit dans le dos, soit un bout de cuir ou de tissus comprenant quelques indications pour permettre aux Chinois de les ramener derrière leurs lignes en cas d'éjection.
Le capitaine Redfox effectua un rapide briefing et les 8 pilotes rejoignirent leur avion. Harry grimpa sur l'aile. Ouvrit la verrière et installa son parachute dans le cockpit, le sergent Callaway, les yeux plissés de sommeil, l'aida à s'installer. Une fois sanglé, il passa rapidement la check list pendant que le mécano lui donnait quelques explications sur les dernières réparations effectuées.
- On a changé les conduites hydrauliques du train gauche. Elles pissaient, c'est pour cela que la jambe de train gauche avait de la peine à remonter. Tu verrais ça, on a bricolé un truc avec une conduite piquée sur un bulldozer du génie... les mecs ont fait la gueule tu penses, mais y a des priorité hein!
Tout en rigolant du bon coup qu'il avait fait aux gars du génie, il donna une tape sur l'épaule d'Harry et descendit de l'avion.
Le moteur eut de la peine à démarrer. Harry passa la tête hors de l'habitacle.
- Dits-moi Callaway? t'aurais pas un allumage pour moteur Allison sur ton Caterpillard cannibalisé là?
Le sergent mécanicien se gratta la tête.
- ben heu... je sais pas, il avait l'air de bien fonctionner hier...
- Je m'en fout d'hier, c'est maintenant que j'aimerai qu'il parte!
Le démarreur sifflait dans l'air frais matinal, l'hélice tournant par à coup. Mais rien n'y faisait, le 12 cylindres refusait de prendre vie.
Callaway repris:
- Essayes de débrancher et rebrancher les magnetos à tour de rôle... attends!
Prestement il sauta sur le l'aile et au moyen d'un gros tournevis retira le panneau gauche du moteur. Alors que les autres appareils étaient déjà moteur tournant sur la piste, le capitaine Redfox l'interpella par radio.
- Et bien Harry que ce passe t'il? Ce vieux Boche Buster refuse de démarrer?
Le lieutenant grommela.
- Ouai, comme par hasard après que Callaway ait bricolé des trucs avec des pièces de bulldozer sur le train...
Redfox répondit hilare.
- Mmmh des pièces de dozer, quelle finesse. Tu peux être content qu'il ne t'aie pas installé un train de chenilles à la place des roues. Ouhahaha.
La tête triomphante et noire d'huile de Callaway apparut du compartiement moteur.
- Ca y est Harry! J'ai trouvé. C'est Spring qui avait oublié de reconnecter la boîte à fusibles à l'alimentation générale. Ca me prendra 2 minutes...
La voix de Redfox repris.
- C'est bon Harry, on y va déjà, tu nous rejoindras plus tard.
La mort dans l'âme, il vit les sept P40 prendre leur envol dans la poussière. Il houspilla le malheureux sergent.
- 'acré bordel, tu vas t'activer Callaway, tu veux pas que je descende le brancher moi-même ce putain fils non?
Un tournevis dans la bouche le mécanicien répondit.
- 'est bon est bon, 'ai fini dans 30 secondes... eules 'as comme 'a...
Il remit en place le panneau et tout en s'essuyant les mains sur sa combinaison graisseuse, il descendit de l'aile.
Dans le cockpit Harry fulminait.
Avant de lancer le moteur, il lança un regard inquiet au sergent.
- Dis-donc Callaway, c'est de mon moteur que provient toute cette belle huile noire que tu as sur le visage?
- Ouai, y a une petite fuite au cache soupapes gauche... mais tant fait pas, tant que c'est noir c'est qu'il y a de l'huile. Fermes ta verrière avant de démarrer. Avec tes essais de tout à l'heure, le carbu doit être engorgé et il y a des risques qu'un retour de flammes de carbonise ton joli visage d'ange.
- La ferme Cala, je lance le bazar écartes toi!
Effectivement le moteur engorgé de carburant eut encore un peu de peine à démarrer et lorsque enfin il se décida, de longues flammes oranges s'échappèrent de la prise d'air du capot. Heureusement, le souffle de l'hélice eut tôt fait de les éteindre et le P40 s'éloigna enfin en dandinant vers le début de la piste.
Une petite minute plus tard, il informa son leader qu'il avait pris l'air.
Environ 5 minutes plus tard, le Capitaine Redfox lui donna un nouveau cap de façon à couper la trajectoire de l'escadrille.
Les 7 Curtiss battaient maintenant lentement des ailes dans le ciel pourpre de l'aube. Au loin, majestueux l'Everest paraissait les défier. Tout en bas les vertes vallées entrecoupées des méandres de la multitude de petits cours d'eau. De temps à autres, on pouvait apercevoir des rizières si typique en étage.
Quel paysage magnifique!
Pourtant un cri allait bientôt le sortir brutalement de sa torpeur.
- Nom de Dieu des Japs.... il y a pleins de japs qui nous tombent dessus... dégagez! Dégagez!
C'était Johnny Smith, un jeune pilote qui était arrivé, il y à peine deux semaines. Redfox aperçu les chasseurs japonais, une vingtaine au moins, qui leur tombaient dessus à l'improviste.
- Décrochez! Décrochez! On pique vers le sol, on se retrouve sur un cap 235...
Mais la situation devint très rapidement confuse, les "Oscar" leur tombaient dessus à tout de rôle et même en piqué, Redfox avait l'impression qu'il n'arrivait pas à les semer. Smith avait le n° 7 de la formation. Son P40 brûlant comme une torche, tomba dans un longe courbe ascendante à droite vers le sol. Les pilote du 26th FS n'eurent pas le temps de s'apitoyer sur le sors de leur malheureux camarade. Affairé à se libérer de l'emprise, des chasseurs nippons, le capitaine, le visage en nage, le souffle court, ne pouvait plus donner d'indications à la radio. le P40 n° 5, celui d'un autre nouveau, Samuel Fischer, tombait en flamme, la corolle d'un parachute descendit vers le sol à la suite de l'épave. Les yeux écarquillés à la recherche de ses poursuivants. Redfox eut un frisson dans le dos "Bon Dieu, on va se faire massacrer!" Un Ki43 le dépassa à plein vitesse. "J'y crois pas ils sont dans un phase de b&Z", ce n'est pourtant pas leur truc. Il observa avec plus d'attention le chasseur portant les Hinomaru. Il s'agissait visiblement d'un nouveau modèle. Il n'eut pas plus de temps pour réfléchir sur le sujet, car le chasseur japonais, criblés de balles, s'embrasa et tomba vers le sol. Redfox eut juste le temps d'apercevoir le mufle agressif d'un P40 passant plein gaz au ras de sa verrière.
- Et bien chef, pourriez pas vous annoncer lorsque vous êtes mal pris... c'est que j'ai failli vous descendre moi!
C'était Harry qui venait d'entrer dans la danse.
Redfox réalisa qu'il était effectivement resté muet pendant toute la phase de combat.. la brutalité de l'attaque ne lui avait pas permis de donner des instructions à ses pilotes, si ce n'était de piquer pour tenter d'échapper à l'essaim bourdonnant des chasseurs japonais.
Cbal vida d'un trait le fond de sa tasse de thé et se leva.
- Les Japonais ont encore du chemin pour arriver jusqu'ici Lieutenant. Le jour où ils seront à moins de 10 kilomètres de Kweillin, on avisera ok?
Il lui fit un clin d'œil et donna une tape amicale sur l'épaule.
- Allez, je vais me coucher. Demain nous avons une longue journée. Qui prend le premier tour de patrouille demain matin Red?
Le Capitaine qui s'apprêtait également à quitter le mess, s'approcha.
- C'est moi, Harry aura le groupe bleu.
Laissant DFN discuter avec le barman, les trois hommes quittèrent le bar dans la nuit et se séparèrent pour rejoindre leur cantonnement.
Quand Bellow disait que les Japonais avaient encore du chemin à faire avant d'arriver à Kweillin ne croyait pas si bien dire...
Le lendemain, à l'aube, lorsque les pilotes de la première patrouille rejoignirent la salle de briefing, le soleil était encore bas derrière les montagnes avoisinantes. En ce mois de novembre 1942, la température était fraîche le matin et tous les pilotes avaient revêtu leur veste en cuir arborant le traditionnel blood shit dans le dos, soit un bout de cuir ou de tissus comprenant quelques indications pour permettre aux Chinois de les ramener derrière leurs lignes en cas d'éjection.
Le capitaine Redfox effectua un rapide briefing et les 8 pilotes rejoignirent leur avion. Harry grimpa sur l'aile. Ouvrit la verrière et installa son parachute dans le cockpit, le sergent Callaway, les yeux plissés de sommeil, l'aida à s'installer. Une fois sanglé, il passa rapidement la check list pendant que le mécano lui donnait quelques explications sur les dernières réparations effectuées.
- On a changé les conduites hydrauliques du train gauche. Elles pissaient, c'est pour cela que la jambe de train gauche avait de la peine à remonter. Tu verrais ça, on a bricolé un truc avec une conduite piquée sur un bulldozer du génie... les mecs ont fait la gueule tu penses, mais y a des priorité hein!
Tout en rigolant du bon coup qu'il avait fait aux gars du génie, il donna une tape sur l'épaule d'Harry et descendit de l'avion.
Le moteur eut de la peine à démarrer. Harry passa la tête hors de l'habitacle.
- Dits-moi Callaway? t'aurais pas un allumage pour moteur Allison sur ton Caterpillard cannibalisé là?
Le sergent mécanicien se gratta la tête.
- ben heu... je sais pas, il avait l'air de bien fonctionner hier...
- Je m'en fout d'hier, c'est maintenant que j'aimerai qu'il parte!
Le démarreur sifflait dans l'air frais matinal, l'hélice tournant par à coup. Mais rien n'y faisait, le 12 cylindres refusait de prendre vie.
Callaway repris:
- Essayes de débrancher et rebrancher les magnetos à tour de rôle... attends!
Prestement il sauta sur le l'aile et au moyen d'un gros tournevis retira le panneau gauche du moteur. Alors que les autres appareils étaient déjà moteur tournant sur la piste, le capitaine Redfox l'interpella par radio.
- Et bien Harry que ce passe t'il? Ce vieux Boche Buster refuse de démarrer?
Le lieutenant grommela.
- Ouai, comme par hasard après que Callaway ait bricolé des trucs avec des pièces de bulldozer sur le train...
Redfox répondit hilare.
- Mmmh des pièces de dozer, quelle finesse. Tu peux être content qu'il ne t'aie pas installé un train de chenilles à la place des roues. Ouhahaha.
La tête triomphante et noire d'huile de Callaway apparut du compartiement moteur.
- Ca y est Harry! J'ai trouvé. C'est Spring qui avait oublié de reconnecter la boîte à fusibles à l'alimentation générale. Ca me prendra 2 minutes...
La voix de Redfox repris.
- C'est bon Harry, on y va déjà, tu nous rejoindras plus tard.
La mort dans l'âme, il vit les sept P40 prendre leur envol dans la poussière. Il houspilla le malheureux sergent.
- 'acré bordel, tu vas t'activer Callaway, tu veux pas que je descende le brancher moi-même ce putain fils non?
Un tournevis dans la bouche le mécanicien répondit.
- 'est bon est bon, 'ai fini dans 30 secondes... eules 'as comme 'a...
Il remit en place le panneau et tout en s'essuyant les mains sur sa combinaison graisseuse, il descendit de l'aile.
Dans le cockpit Harry fulminait.
Avant de lancer le moteur, il lança un regard inquiet au sergent.
- Dis-donc Callaway, c'est de mon moteur que provient toute cette belle huile noire que tu as sur le visage?
- Ouai, y a une petite fuite au cache soupapes gauche... mais tant fait pas, tant que c'est noir c'est qu'il y a de l'huile. Fermes ta verrière avant de démarrer. Avec tes essais de tout à l'heure, le carbu doit être engorgé et il y a des risques qu'un retour de flammes de carbonise ton joli visage d'ange.
- La ferme Cala, je lance le bazar écartes toi!
Effectivement le moteur engorgé de carburant eut encore un peu de peine à démarrer et lorsque enfin il se décida, de longues flammes oranges s'échappèrent de la prise d'air du capot. Heureusement, le souffle de l'hélice eut tôt fait de les éteindre et le P40 s'éloigna enfin en dandinant vers le début de la piste.
Une petite minute plus tard, il informa son leader qu'il avait pris l'air.
Environ 5 minutes plus tard, le Capitaine Redfox lui donna un nouveau cap de façon à couper la trajectoire de l'escadrille.
Les 7 Curtiss battaient maintenant lentement des ailes dans le ciel pourpre de l'aube. Au loin, majestueux l'Everest paraissait les défier. Tout en bas les vertes vallées entrecoupées des méandres de la multitude de petits cours d'eau. De temps à autres, on pouvait apercevoir des rizières si typique en étage.
Quel paysage magnifique!
Pourtant un cri allait bientôt le sortir brutalement de sa torpeur.
- Nom de Dieu des Japs.... il y a pleins de japs qui nous tombent dessus... dégagez! Dégagez!
C'était Johnny Smith, un jeune pilote qui était arrivé, il y à peine deux semaines. Redfox aperçu les chasseurs japonais, une vingtaine au moins, qui leur tombaient dessus à l'improviste.
- Décrochez! Décrochez! On pique vers le sol, on se retrouve sur un cap 235...
Mais la situation devint très rapidement confuse, les "Oscar" leur tombaient dessus à tout de rôle et même en piqué, Redfox avait l'impression qu'il n'arrivait pas à les semer. Smith avait le n° 7 de la formation. Son P40 brûlant comme une torche, tomba dans un longe courbe ascendante à droite vers le sol. Les pilote du 26th FS n'eurent pas le temps de s'apitoyer sur le sors de leur malheureux camarade. Affairé à se libérer de l'emprise, des chasseurs nippons, le capitaine, le visage en nage, le souffle court, ne pouvait plus donner d'indications à la radio. le P40 n° 5, celui d'un autre nouveau, Samuel Fischer, tombait en flamme, la corolle d'un parachute descendit vers le sol à la suite de l'épave. Les yeux écarquillés à la recherche de ses poursuivants. Redfox eut un frisson dans le dos "Bon Dieu, on va se faire massacrer!" Un Ki43 le dépassa à plein vitesse. "J'y crois pas ils sont dans un phase de b&Z", ce n'est pourtant pas leur truc. Il observa avec plus d'attention le chasseur portant les Hinomaru. Il s'agissait visiblement d'un nouveau modèle. Il n'eut pas plus de temps pour réfléchir sur le sujet, car le chasseur japonais, criblés de balles, s'embrasa et tomba vers le sol. Redfox eut juste le temps d'apercevoir le mufle agressif d'un P40 passant plein gaz au ras de sa verrière.
- Et bien chef, pourriez pas vous annoncer lorsque vous êtes mal pris... c'est que j'ai failli vous descendre moi!
C'était Harry qui venait d'entrer dans la danse.
Redfox réalisa qu'il était effectivement resté muet pendant toute la phase de combat.. la brutalité de l'attaque ne lui avait pas permis de donner des instructions à ses pilotes, si ce n'était de piquer pour tenter d'échapper à l'essaim bourdonnant des chasseurs japonais.
Dernière édition par le Mar 24 Oct 2006 - 20:36, édité 4 fois
615sqn_Harry- Wing Commander
- Nombre de messages : 8393
Localisation : Al Fayat
Date d'inscription : 26/10/2005
Re: L'enfant du Tigre 5ème partie
Derrière lui, profitant de sa vitesse, le P40 de son coéquipier remontait vers le ciel.
- Attention capitaine, t' as un autre vicieux qui essayent de se placer, break droit, je vais essayer de l'aligner.
En dessus d'eux, c'était chacun pour soit. Les gars essayaient tant bien que mal d'échapper à l'emprise des chasseurs japonais. Mais à peine ils avaient réussi à éviter les tirs d'un premier appareil ennemi, qu'un deuxième apparaissait. C'était l'enfer!
Bientôt le moteur hurlant au travers des tuyères d'échappement, Harry arrivait à se placer dans les 6 heures du poursuivant de Redfox, mais le pilote japonais était loin d'être un manche et bientôt il breaka brusquement évitant de manière très subtil le tir du pilote américain.
Redfox libéré de son poursuivant, hurla dans son micro.
- Cap 235 pour tous on fonce plein gaz vers la base... allez... allez!
Mais c'était peine perdue. A part le Curtiss de Harry qui le couvrait, aucun pilote ne répondit. En dessous d'eux, de longues colonnes de fumée parsemaient la campagne chinoise...
Harry repris.
- Quelle merde Sir... faut aviser la base rapidement, il n'est pas normal que des chasseurs japs soient aussi éloignés de la ligne de front et combattent aussi longtemps...ils doivent avoir une base plus proche de nous.
Redfox s'emporta:
- Ouai c'est bon, j'ai vu ça... ici red Leader à base K11, vous me recevez?
La voix du technicien radio répondit par l'affirmative. Redfox expliqua rapidement la situation. La suite du retour se déroula dans un lourd silence pour les deux pilotes américains. Bientôt un groupe de 6 P40 mené tambour battant par le Lt-colonel Bellow vint à leur rencontre. Cbal interpella Redfox
- Rentrez ravitailler... vous reviendrez plus tard, avec les deux groupes de réserve. Bonne chance.
Bientôt les deux Curtiss se posèrent à Kweillin.
Le capitaine descendit de son avion, il était blanc. Harry s'approcha
- Nom de dieu Harry... tu te rends compte... l'effectif au complet y est passé...c'est de ma faute, je regardais le paysage... putain c'est de ma faute.
Harry l'empoigna par l'épaule.
- Allez secoues-toi Red, ils étaient au moins 20, ils étaient plus hauts! Que voulais-tu faire? tes gars avaient aucune chance et si je n'avais pas eut mon problème au démarrage, on faisait partie du lot tous les deux également.
Redfox se tenait la tête.
- Oui.. tu as sans doute raison... mais tu te rends compte... l'effectif complet ... 6 avions au tas et les pilotes?
Harry reprit la voix la plus rassurante possible.
- Au moins trois on put sauter, j'ai vu au moins trois parachutes. Ils sont derrière nos lignes, les chinois les ramèneront rapidement... allez fais par cette gueule... dans 10 minutes on reprend l'air, faut que tu sois en forme...prends une cigarette.
Les deux hommes s'éloignèrent et pendant que les mécaniciens s'affairaient autour des deux chasseurs, il s'installèrent sur le pont d'un camion, fumant la main tremblante leur cigarette.
Redfox reprit.
- Tu te rends compte que c'est la deuxième fois que je vis ça après Corregidor... mais quand est-ce qu'on va enfin arrêter ces diables de Japonais? Quand est-ce que nous pourrons enfin leur rendre la monnaie de leur pièce? Bon sang Harry, la chance ne sera pas toujours de mon côté... arrivera un jour où j'irais rejoindre Smith et tous les autres en cramant dans mon zing...
Harry lui tendit une deuxième cigarette et il sortit de sa poche une topette en acier poli.
- Tenez... ça fait un moment que je la traîne avec moi... j'ai toujours eu peur d'être en manque, mais là ça va, alors je vous en faits cadeaux... c'est du bourbon du Kentucky... du vrai.
Redfox regarda le flacon avec lassitude. Il l'empoigna et en but une grosse gorgée...
- A la chance alors!
- Attention capitaine, t' as un autre vicieux qui essayent de se placer, break droit, je vais essayer de l'aligner.
En dessus d'eux, c'était chacun pour soit. Les gars essayaient tant bien que mal d'échapper à l'emprise des chasseurs japonais. Mais à peine ils avaient réussi à éviter les tirs d'un premier appareil ennemi, qu'un deuxième apparaissait. C'était l'enfer!
Bientôt le moteur hurlant au travers des tuyères d'échappement, Harry arrivait à se placer dans les 6 heures du poursuivant de Redfox, mais le pilote japonais était loin d'être un manche et bientôt il breaka brusquement évitant de manière très subtil le tir du pilote américain.
Redfox libéré de son poursuivant, hurla dans son micro.
- Cap 235 pour tous on fonce plein gaz vers la base... allez... allez!
Mais c'était peine perdue. A part le Curtiss de Harry qui le couvrait, aucun pilote ne répondit. En dessous d'eux, de longues colonnes de fumée parsemaient la campagne chinoise...
Harry repris.
- Quelle merde Sir... faut aviser la base rapidement, il n'est pas normal que des chasseurs japs soient aussi éloignés de la ligne de front et combattent aussi longtemps...ils doivent avoir une base plus proche de nous.
Redfox s'emporta:
- Ouai c'est bon, j'ai vu ça... ici red Leader à base K11, vous me recevez?
La voix du technicien radio répondit par l'affirmative. Redfox expliqua rapidement la situation. La suite du retour se déroula dans un lourd silence pour les deux pilotes américains. Bientôt un groupe de 6 P40 mené tambour battant par le Lt-colonel Bellow vint à leur rencontre. Cbal interpella Redfox
- Rentrez ravitailler... vous reviendrez plus tard, avec les deux groupes de réserve. Bonne chance.
Bientôt les deux Curtiss se posèrent à Kweillin.
Le capitaine descendit de son avion, il était blanc. Harry s'approcha
- Nom de dieu Harry... tu te rends compte... l'effectif au complet y est passé...c'est de ma faute, je regardais le paysage... putain c'est de ma faute.
Harry l'empoigna par l'épaule.
- Allez secoues-toi Red, ils étaient au moins 20, ils étaient plus hauts! Que voulais-tu faire? tes gars avaient aucune chance et si je n'avais pas eut mon problème au démarrage, on faisait partie du lot tous les deux également.
Redfox se tenait la tête.
- Oui.. tu as sans doute raison... mais tu te rends compte... l'effectif complet ... 6 avions au tas et les pilotes?
Harry reprit la voix la plus rassurante possible.
- Au moins trois on put sauter, j'ai vu au moins trois parachutes. Ils sont derrière nos lignes, les chinois les ramèneront rapidement... allez fais par cette gueule... dans 10 minutes on reprend l'air, faut que tu sois en forme...prends une cigarette.
Les deux hommes s'éloignèrent et pendant que les mécaniciens s'affairaient autour des deux chasseurs, il s'installèrent sur le pont d'un camion, fumant la main tremblante leur cigarette.
Redfox reprit.
- Tu te rends compte que c'est la deuxième fois que je vis ça après Corregidor... mais quand est-ce qu'on va enfin arrêter ces diables de Japonais? Quand est-ce que nous pourrons enfin leur rendre la monnaie de leur pièce? Bon sang Harry, la chance ne sera pas toujours de mon côté... arrivera un jour où j'irais rejoindre Smith et tous les autres en cramant dans mon zing...
Harry lui tendit une deuxième cigarette et il sortit de sa poche une topette en acier poli.
- Tenez... ça fait un moment que je la traîne avec moi... j'ai toujours eu peur d'être en manque, mais là ça va, alors je vous en faits cadeaux... c'est du bourbon du Kentucky... du vrai.
Redfox regarda le flacon avec lassitude. Il l'empoigna et en but une grosse gorgée...
- A la chance alors!
615sqn_Harry- Wing Commander
- Nombre de messages : 8393
Localisation : Al Fayat
Date d'inscription : 26/10/2005
Re: L'enfant du Tigre 5ème partie
Ah... bin c'est pour le coup qu'il va falloir que je retrouve le début avant de lire la 5ième partie..... lol
RTA_Oscarbob- Lt Colonel
- Nombre de messages : 12635
Localisation : (en bas à droite)
Date d'inscription : 26/10/2005
Re: L'enfant du Tigre 5ème partie
Encore génial Harry ....
.... bien qu'une chose me chiffonne :
ça doit pas etre le même que le notre :scratch:
.... bien qu'une chose me chiffonne :
Redfox, toujours aussi sérieux
ça doit pas etre le même que le notre :scratch:
615sqn_Kierkegaard- Flying Officer
- Nombre de messages : 571
Localisation : Au bout d'un parachute...
Date d'inscription : 27/03/2006
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