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René Martel, vive la France Libre

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Message par 615sqn_Pyker Ven 30 Nov 2007 - 9:03

Et en avant vers de nouvelles aventures cheers cheers cheers
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Message par 615sqn_Devarenne Ven 30 Nov 2007 - 20:05

bon ,,,, ecoute Harry c'est bien ,,, même trés bien tes récits
mais ça fini par me couter cher en cartouches d'inprimante
et en rame de papier :study: lol! lol! lol! lol!
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Message par 615sqn_Harry Ven 30 Nov 2007 - 20:51

Attend t'as pas fini d'imprimer. Laughing
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Message par RTA_Oscarbob Ven 30 Nov 2007 - 20:54

J'ai mis "Un Stug pour la liberté" sous word, il fait 90 pages Shocked Shocked
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Message par 615sqn_Devarenne Ven 30 Nov 2007 - 21:00


J'ai mis "Un Stug pour la liberté" sous word, il fait 90 pages



lol! lol! le GEFUV va devoir créé une imprimerie lol! lol!
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Message par 615sqn_Harry Jeu 6 Déc 2007 - 15:33

Sur le pont du HMS Devon, Le FL Oscar "Bob" Robert regardait les Spitfire décoller dans le ciel lumineux de la fin d'après-midi. L'air était tiède et la houle légère. A ses côtés, le Squadron Leader du squadron 252 Gerry Green observait également les chasseurs prendre l'air. Mordillant sa pipe nerveusement il maugréa:
- On dirait que les choses s'accélèrent. Le Victorious et le l'Illustrious font demi-tour avec une partie de la flotte. Nous voilà seuls pour rejoindre le Caire Maintenant. Pourvu que les Allemands n'aient pas la bonne idée de nous envoyer une escouade de Ju88 ou de Bf110... Ca fait quand même un bout à la nage, jusqu'au Caire.
Roberts rigola doucement.
- En canot à la rame ça reste faisable. Mais je pense que nos amis germains ont certainement d'autres chats à fouetter. Malte reste une préoccupation importante pour eux et envoyer une escadrille de bombardiers dans ce secteur sans escorte, un risque que je ne suis pas sûr qu'ils prendront...
Gerry envoya une bouffée de fumée bleue dans l'air salin.
- Dieu vous entende Bob... Dieu vous entende.
Il consulta sa montre.
- Ca va être l'heure du repas... vous venez?
Roberts préféra rester encore un moment sur le pont.
- Non, allez-y sans moi, je vais fumer tranquillement une cigarette en contemplant ce paysage magnifique qu'est la Méditerranée.
Le SL Green lui donna une tape amicale sur l'épaule.
- C'est sûr que ça doit vous changer du Golf et de l'Atlantique Nord. Allez, je vous retrouve au mess des officiers tout à l'heure.
Alors que l'officier s'enfonçait dans les entrailles du croiseur, Robert trouva une place confortable sur un cordage enroulé sur la proue du navire. Après avoir extrait de la poche intérieure de sa vareuse un paquet de cigarettes américaines tout écrasées, il s'en alluma une en protégeant l'allumette de sa main. Il toussa deux fois.
- Saleté de tabac, mais pourquoi donc ai-je commencé de fumer.
Il soupira. En quelques semaines les choses s'étaient précipitées. Tout d'abord Fitsalus qui se crashe avec un avion en ruine sur la piste de Goxhill au retour d'une mission éprouvante sur le Havre. Blessé, il est retiré du front pour une durée indéterminée. Cette mission terrible ou sept Mosquito sur onze ne rentrent pas. Bob reste convaincu que les Allemands avaient été avisés de leur venue, un traître les a vendu. Une trentaine de FW190 au moins leur était tombé dessus. Seules l'expérience et les indications de Peer son navigateur lui avait permis de se sortir de cette épreuve. L'escadrille décimée, les équipages rescapés avaient été transférés dans d'autres squadron et le 242, remplacé pour les opérations dans le secteur du Golf de Gascogne. On lui avait proposé le 252 équipé de Beaufighter et basé en Egypte. Au départ, il avait hésité, puis avait finalement accepté. La douce chaleur méditerranéenne lui convenait soudainement mieux que le brouillard, le froid et les eaux sinistre de l'Atlantique. La tête en arrière, il envoya une longue volute de fumée vers le soleil qui rejoignait doucement la Grande Bleue. Nostalgique, il extirpa de sa poche la photo de Colleen Whitney dit "Molly". Il soupira, la fille était belle et il en était vraiment amoureux. Après avoir accepté de rejoindre le squadron 252, on lui avait donné une permission de cinq jours. Quelque chose d'indéfinissable l'avait conduit jusqu'à Skegnees.

René Martel, vive la France Libre - Page 4 Skegness1textetd3[/URL]

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Il était rentré doucement dans le pub. Seuls deux habitués étaient installés au fond de la salle de débit aux relents de tabac et de bière froide, c'est tout juste s'ils levèrent la tête. Elle nettoyait énergiquement l'étagère du bar et ne l'avait pas entendu arriver. Il s'était assis discrètement sur une chaise du bar. Il voyait ses longs cheveux châtains foncés tombant de part et d'autres de ses épaules. Une barrette les empêchait de tomber devant son front. Il l'observait ainsi, la gorge serrée. Il ne comprenait pas ce qui l'avait attiré dans ce pub enfumé. Enfin, si, il le devinait, mais il ne voulait pas l'admettre. Lorsqu'elle se retourna, elle émit un cri.
- Ouh! Mais... mais qu'est-ce que vous faites là? Ca fait longtemps que vous m'observez?
- Bonjour Molly... alors comment allez-vous? Je vous avais bien dit que je reviendrais hein.
Le ton sonnait faux, ses mains tremblaient légèrement. Robert était mal à l'aise, il avait perdu sa prestance, son assurance, sa gouaille typique des pilotes de la RAF. Elle le regardait avec insistance maintenant, comme si elle avait compris. Son regard avait viré au vert foncé. Oscar pouvait maintenant voir ses yeux pétiller comme des émeraudes. Ils restèrent ainsi quelques secondes à s'observer sans un mot, avant que faiblissant, Bob baissa le regard et esquissa un sourire. Il aimait cette femme, oh oui il l'aimait mais il ne voulait pas le reconnaître. Au fond de lui se déroulait un combat déloyal; un combat entre la raison d'un combattant qui demain pouvait mourir, qui ne voulait pas faire soufrir une femme et l'amour passionné et brutal, celui vous tombe dessus comme la foudre, sans qu'on s'y attende vraiment, celui contre lequel on ne peut pas se battre.
Elle lui demanda d'une voix de velours:
- Qu'est-ce qui vous amène à Skegnees?
Elle non plus ne semblait pas très à l'aise. Robert s'était soudainement trouvé à l'étroit dans son uniforme de sortie, sous la petite barre de tissus représentant sa DFC avec barre, son cœur battait la chamade. Mais le Flight Leutnant Oscar "Bob" Roberts n'avait pas l'habitude d'y aller par quatre chemins, comme aux commandes de son fidèle Mosquito, il savait que l'audace, le courage et la faculté de gérer rapidement l'imprévu étaient les clefs du succès et surtout de la survie. Il avait relevé la tête et fixé la belle anglaise dans les yeux.
- Je vous aime Colleen... voilà ce qui m'a amené ici comme dans un rêve. Une force incontrôlable qui, à chaque carrefour me dirigeait vers Skegnees, vers ce pub. Je ne croyais pas au coup de foudre... aujourd'hui j'y crois.
A quelques tables, un vieux matelot avait levé la tête de son journal. Il souriait en hochant la tête. Il avait levé son verre de bière vers Oscar qui le regardait gêné, et lui avait fait un clin d'œil. Pensant soudainement qu'il avait manqué de tact. Il s'était ravisé et était descendu de son tabouret.

Sur son cordage, Robert souriat au souvenir de cette scène. Et dire qu'il avait failli tout perdre bêtement. Il se revoyait tel un robot, ne sachant plus quoi faire.

- Je ... je suis désolé Molly. C'est, c'est ridicule, excusez-moi de vous avoir importuné, on ... m'attend à Blackford... mes parents.
Il s'était mis à marcher vers la sortie.
- Attendez!
Sa voix avait résonné presque désespérée au fond du pub. Instantanément, Robert s'était immobilisé. Molly avait couru jusqu'à lui. Elle était tout près de lui, son parfum lui coupait le souffle, son cœur allait exploser.
- Non, non Molly ne faites pas ça...
Son regard ne quittait plus le sien.
- Vous n'allez pas partir comme ça hein? Vous venez m'annoncer ce que j'attendais le plus de vous et ensuite, vous faites demi-tour et vous fichez le camp comme un voleur? J'ai un droit de réponse non.
Robert restait pétrifié. Il ne savait plus quoi dire. La réponse sortit de sa gorge dans un espèce de borborygme.
- Naturellement ... que ... que vous avez le droit de me... répondre.
Sans dire un mot de plus, elle l'avait enlacé avec violence. Le baisé avait duré une éternité.

René Martel, vive la France Libre - Page 4 Skegness4texteip9

Au fond du bar, le vieux matelot applaudissait!
- Youpiii, Bravo Molly, c'est la plus belle histoire d'amour que j'ai jamais vue!
Pendant deux jours, au grand désarroi du patron du bar, Molly et Bob n'avaient plus quitté la chambre que l'officier anglais avait réservé dans un petit hôtel au bord de la mer à quelques encablures de Skegnees. Puis était venu le dur moment de se quitter. Echange de photos et de promesses de s'écrire. Le Flight Leutnant Oscar "Bob" Robert ne savait pas encore à ce moment qu'il allait devoir rester presque deux ans en Afrique avant de revoir sa belle...

René Martel, vive la France Libre - Page 4 Skegness2textejl4


Dernière édition par le Lun 28 Jan 2008 - 23:34, édité 7 fois
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Message par 615sqn_Harry Jeu 6 Déc 2007 - 15:33

Robert rangea soigneusement la photo dans son porte-feuilles. D'une pichenette il propulsa son mégot de cigarette vers la mer. Il se leva et tout en se promettant d'écrire le soir même à Collen, il rejoignit le mess où Gerry et Peer discutaient sur les probabilités d'être débarqué à Malte.
- C'est une probabilité Sir.
Disait Yann Peer.
-... Notre expérience pour les vols longues durées sur la mer pourraient être utiles pour la chasse aux Huns!
Les deux hommes avaient terminé leur repas et sirotaient tranquillement un thé. Le squadron leader Green avait allumé sa pipe en merisier et enfumait la salle d'une fumée odorante.
- Vous avez peut-être raison Peer, mais l'issue de la bataille est entrain de lentement mais sûrement tourner en notre faveur. Malte n'est plus une préoccupation prioritaire pour notre amirauté, c'est dans le désert que la suite de la bataille va se poursuivre. Votre expérience en matière de navigation sera tout aussi utile sur une mer de sable, croyez-moi.
Oscar s'était installé à la table et une ordonnance lui avait servi son repas. Bouilli de bœuf, pomme de terre vapeur et haricots. Il fit un peu la grimace.
- Ils n'on pas beaucoup d'imagination dans la marine. Ca va faire au moins la cinquième fois en bientôt dix jours qu'on mange cette tambouille.
Gerry fouilla dans son petit sac qui le suivait partout et en sorti un petit flacon en verre dans lequel un mystérieux liquide clapotait.
- Un petit remontant pour faire passer ce menu de luxe Sir Roberts?
Bob tendit son verre sans un mot.
- C'est pas de refus.
Il huma son verre.
- Hum pur malt au fumet fort et musqué, je dirais... origine Ile du Jura. Est-ce que je me trompe?
Green rigola.
- On ne peut rien vous cacher. Bravo, amateur de pur malt Sir?
Roberts sourit.
- Pas plus que ça Gerry, disons que j'ai une amie qui travaille dans un pub et qui m'a fait goûter à un peu toutes les spécialités que son patron cachait jalousement dans sa cave.
Gerry, l'œil malicieux se pencha en arrière sur sa chaise.
- Tiens mon cher Bob, parlons en de cette mystérieuse créature. Si vous nous en disiez plus? Apparemment, d'après le temps que vous passez à lui écrire et à contempler sa photo, elle doit être absolument délicieuse non?
Roberts, rougit, puis se repris et l'air détaché il répondit:
- Ah... oui, vous vous parler de ma mère sans doute. Elle se fait beaucoup de soucis à mon sujet, mais quelle mère ne s'en ferait pas avec un fils dans la RAF, n'est-ce pas. Effectivement, vous avez raison, elle est délicieuse, vraiment la meilleure cuisinière que je connaisse.
Les autres convives qui s'attendaient à une discution croustillante, restèrent un peu surpris pas cette répartie.
Roberts, le sourire malicieux, les regarda.
- Et bien Messieurs, fermez vos bouches et allons au travail. N'avons-nous pas rendez-vous en salle de briefing pour quelques discutions stratégiques.
Gerry se repris et rigola.
- Sacré Robert, vous êtes un farceur. Mais nous saurons bien un jour qui est donc l'élue de votre cœur. Vous avez raison, laissons la bagatelle de côté et place au travail. Allez hop tout le monde en salle de briefing.
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Message par RTA_Oscarbob Ven 7 Déc 2007 - 9:16

Cool
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Message par RTA_Oscarbob Dim 16 Déc 2007 - 14:22

La suiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiite
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Message par 615sqn_Harry Dim 16 Déc 2007 - 18:37

Ouai ça va viendre, je travaille sur un épisode de "l'enfant du Tigre" là. faut dire qu'avec le nombre de nouveaux qui ont débarqué dans les RTA, ça devient difficile de n'oublier personne. C'est plus facile d'écrire pour le 615 actuellement Laughing
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Message par 615sqn_Harry Mer 19 Déc 2007 - 12:45

Voilà en parcourant le texte, vous pourrez dorénavant trouver quelques images retouchées tirées de nos parties, elles sont bien sûr adaptées à l'histoire de Martel... Wink

D'autres suivront ...
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Message par 615sqn_Yann-per Mer 19 Déc 2007 - 13:27

Super Harry !!!!!
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Message par RTA_Oscarbob Mer 19 Déc 2007 - 13:33

cheers cheers
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Message par 615sqn_Harry Ven 21 Déc 2007 - 9:39

D'autre images ajoutées. C'est du boulot alors vous m'excuserez de ne pas avancer vite... Laughing
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Message par F/JG300_Touch Ven 21 Déc 2007 - 10:21

Bien vu les images Harry Very Happy
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Message par 615sqn_Archy Sam 22 Déc 2007 - 8:23

Shocked whouaou ... impressionnant .. ... c'est quel soft qui fait les images ?

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Message par 615sqn_Harry Sam 22 Déc 2007 - 20:51

Gimp 2.4.2..

On dit merci qui? On dit merci Touch!! Laughing
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Message par 615sqn_Yoyo Sam 22 Déc 2007 - 22:58

Et une fois dans ce logiciel, t'as été dans quoi ? J'y suis totalement paumé ...
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Message par 615sqn_Harry Jeu 10 Jan 2008 - 14:29

Sous les ailes du Spitfire la Méditerranée défilait. Rêveur, Martel observait cette grande étendue d'eau dont la teinte passait du bleu lumineux à vert émeraude selon les courants et la profondeur de la mer. C'est à peine si le haut des vagues moutonnaient. Bientôt, loin à l'horizon apparu une fine langue de terre jaune, l'Egypte! Après 1h15 de vol, voilà enfin la terre d'Afrique. Cette Afrique impénétrable, qui dans la tête du jeune Français, était peuplée d'animaux sauvages, de végétation luxuriante, de déserts sans fin peuplés de nomades chevauchant leur dromadaire cimeterre au poing et poignard effilé à la ceinture. De femmes belles et mystérieuses jalousement gardées dans de harem somptueux. C'était la guerre certes, mais c'était une grande aventure aussi et au fond de lui, le FO Martel avait l'impression de vivre quelque chose de très dur mais également d'exceptionnel. Bientôt apparu le port d'Alexandrie. Des moles des quais de pierre jaune apparurent, il essayait de s'imaginer le monde antique et le fameux phare d'Alexandrie, une des 7 merveilles du monde. René se déhancha pour mieux voir le port. Il aperçu un boutre dont les marins égyptiens gesticulaient dans sa direction, il leur fit signe par le cockpit.
- De Red Leader à trois... un peu de tourisme sans doute Sir Martel?
Ironique, la voix du Wing Commander avait résonné dans son casque. René se ressaisissait.
- De Red 3... je reprends la formation Sir...
Quelqu'un rigola.
Les 8 Spitfire de Red Group survolèrent la ville hood ouvert à 1500 pieds. Quelques minutes plus tard, une base aérienne tracée à même le sable et le gravier apparaissait. Les prescriptions d'atterrissage fusèrent dans les écouteurs.
- Hippodrome d'attente à gauche pour tout le monde. 8 vous y allez le premier. Attention de ne pas sortir de la partie balisée et damée. Fermez vos hoods. Une fois posés, suivez les indications du personnel au sol qui vous dirigera. On se retrouve en bas. A tout à l'heure!
Bientôt vint le tour de Martel. Après qu'on lui ait donné l'autorisation, il s'aligna sur la piste principale, sortit son train et ses volets, le Spitfire se mit à vibrer. La bande plus foncée s'approchait, un peu tendu, il attendit avec un peu d'appréhension que son chasseur touche le sol. Ce qu'il fit sans rebond. Il ne rencontra pas de problème au roulage, mais le crépitement de petits cailloux contre le fuselage lui fit rentrer ses volets rapidement. A peine l'avion avait ralenti, qu'il ressenti une chaleur suffocante l'envahir. En bout de piste. Des mécaniciens agitaient leurs mains, mais bientôt Martel réalisa qu'il ne cherchait pas à le guider mais à lui faire reprendre l'air. Incrédule, ne sachant que faire, il hésita et réalisa soudainement que sa radio était encore sur la fréquence de la Navy. Tout en continuant de rouler sur la piste principale, il passa rapidement sur la fréquence qu'on leur avait attribuée sur secteur.
-... collage immédiat, bombardiers ennemis en approche! Décollage immédiat.
Le sang du pilote français ne fit qu'un tour.
- Ici Red 3 squadron 127, je fais demi-tour et je décolle!
Parmi le brouhaha du trafic radio, il perçu, la voix de Flower.
- Red group prenez l'air en urgence! Green nous rejoint!
S'adressant au FO Pyker qui menait se groupe.
- Vous êtes où Green? On a besoin de vous ici en urgence!
Une voix teintée d'accent belge bien connue, répondit:
- A 2 miles d'Alexandrie, dans 5 minutes nous serons vers vous! Tenez le coup! Bonne chance!
Pendant ce temps Martel, d'un coup de gaz précis avait fait demi-tour et son Spitfire filait maintenant plein gaz sur la piste. il hurla dans son masque à oxygène:
- Red 3 décolle sur un cap 30, personne sur la piste principale!
A droite, deux Hurricane qui s'approchaient de la piste par le taxiway freinèrent brusquement à la vue du Spitfire déboulant plein gaz. Martel décolla juste devant leur nez et pris le cap d'Alexandrie pour prendre de l'altitude. Il effectua un large à virage à gauche qui le ramena sur la base. La DCA s'était mise en route. Il chercha du regard les avions de Flower et de Kierkegaard qui ne s'étaient pas posés. Il aperçut avec inquiétude de nombreux avions en rangs d'oignons volant à une altitude bien plus élevée que la sienne. Il ressauta quand le sifflement typique d'un moteur DB de Bf109 passa près de lui, heureusement sans le voir. Deux paires de Messerschmitt se croisaient sur la base coiffant les Hurricane qui étaient entrain de décoller. Par expérience, Martel savait qu'il n'avait aucune chance de les prendre en chasse dans cette situation. Il n'avait jamais assez de vitesse pour remonter sur les deux chasseurs allemands qu'il laissa sur sa gauche. Wep enclenchée, il montait plein gaz vers les bombardiers. La formation d'avions lourds s'étaient scindées en deux. Une poursuivait en direction de la base et l'autre avait viré à gauche et se dirigeait vers Alexandrie. Il tenta tant bien que mal de contacter les autres pilotes de son groupe, mais le trafic sur les ondes étaient saturés de cris et de jurons, c'était peine perdue. Il se concentra sur les bombardiers qu'il identifia comme étant des Ju88. Soudaienement, il aperçu 6 avions se détacher de la formation et plonger vers le sol. Des chasseurs d'escorte! Instinctivement, il mit son Spitfire en palier et observa la zone où descendaient avions ennemis. Il vit qu'un formidable dogfight se déroulait à basse altitude près de la base. Il hésita, observa autour de lui et il constatait qu'il était seul. Les bombardiers, 2000 pieds plus haut avaient commencé de larguer leurs bombes. Martel murmura entre ses dents:
- Trop tard! tant pis j'y vais.
Son Spitfire bascula sur l'aile gauche et plongea plein gaz sur le groupe d'avions tournoyants. Il ouvrit un peu son débit d'oxygène et chercha une cible. Un Hurricane moteur fumant s'approchait en catastrophe de la piste et cherchait à se poser. Derrière lui un chasseur ennemi le poursuivait. René l'identifia comme étant un Macchi italien. Il piqua dans sa direction. Le Hurricane ne pouvait se poser et tournait attendant que son poursuivant veuille bien le lâcher. Les Bofort le long de la piste s'étaient tus probablement de peur de toucher le chasseur anglais. Martel s'approchait à plus de 500 kilomètres heures. Les yeux rivés sur le Macchi, il redressa à quelques mètres de la piste, sauta par-dessus les baraquements dans le fracas de son moteur Merlin. L'Italien ne l'avait probablement pas vu. Il cherchait à se placer derrière le Hurricane qui, tournant mieux que lui, arrivait chaque fois à éviter son tir. Le pilote français n'avait d'yeux que pour sa cible. Dans le collimateur, le chasseur ennemi grandissait. 300 mètres... 200 mètres... 100, les canons de 20 mm aboyèrent 1 seconde. Martel eut le temps de voir les impacts sur le chasseur transalpin avant qu'il ne parte dans une brusque abatée s'écrasant presque instantanément sur la base. Pas d'explosion, pas de fumée, juste un gros nuage de poussière et les restes du fuselage qui roulèrent sur le sol sablonneux. Le pilote français n'eut pas le temps de savourer sa victoire. Deux Bf109 venaient d'entrer dans la danse. Pendant que le Hurricane pouvait enfin se poser, Martel, les deux chasseurs ennemis au trousse, fila vers l'Est de la base. Celle-ci légèrement en surplomb lui permis de piquer vers une dépression se terminant vers la mer et échapper un court instant à la vue des deux Messerschmitt. Il savait qu'il n'avait que quelques secondes pour prendre la bonne décision. Il breaka brutalement à gauche en direction d'Alexandrie. Il se retourna, un de ses poursuivants, probablement l'ailier, était remonté pour couvrir son leader que Martel ne voyait pas. Il paniqua un instant, car il savait qu'il était là et que s'il ne le voyait pas c'est que l'autre était entrain de l'aligner incidieusement. Toujours à une dizaine de mètres du sol, il effectua un brusque virage à droite inversant sa manœuvre. Et il vit le 109! Casserole blanche, camouflage beige. Le nez de l'appareil allemand s'illumina en trois points bien distincts. Les tempes résonnant sous les battements de cœur, le souffle saccadé, les mains crispées sur le manche, Martel ferma son virage. Les tirs passèrent à quelques mètres derrière son empennage. Le pilote allemand confiant dans sa machine chercha à serrer encore plus. Martel savait que son homologue germain ne pourrait le suivre dans cette manœuvre. Il eut raison et quelques secondes plus tard, le Bf109 rétablit son virage et s'éloigna pour reprendre de la vitesse. Le pilote français un oeil sur l'ailier qui probablement n'arrivait pas à se placer et ne présentait pas encore un danger, effectua instantanément une barrique qui le plaça derrière le Messerschmitt. Il put voir le pilote allemand se retourner vers lui. C'était trop tard, sur quatre canons du Spitfire MkVc, seuls trois fonctionnèrent, mais c'était largement suffisant pour endommager le Bf109 qui s'éloigna le moteur fumant noir. Martel savait que pour lui c'était fini. Il effectua un virage serré à gauche et chercha l'ailier. Il le vit, filant vers l'Ouest au ras du sol. Bénéficiant d'une centaine de mètres d'altitude, il sollicita à nouveau son V12 Merlin pour rattraper l'avion qui s'échappait. Malgré sa vitesse, il n'arrivait pas à gagner sur lui, le chasseur allemand était décidément toujours plus rapide que le Spitfire, même en Afrique. Il pesta ouvertement:
- Bon sang! 30 nœuds supplémentaires me suffiraient pour rattraper ce bandit...
Avant qu'il ne puisse ajouter quelque chose et annoncer la présence du chasseur ennemi. La voix de François Devarenne résonna dans les écouteurs:
- De Green quatre à Red trois! T'en as déjà deux à ton actif, laisse-moi au moins celui là.
Martel aperçu les Spitfire d'Emile Volta et François Devarenne plonger sur le malheureux Messerschmitt, les trois avions disparurent à l'horizon en direction de la mer. Tremblant, Martel retira nerveusement son masque à oxygène qui était rempli de sueur. D'un geste nerveux il ouvrit son hood. Il fut pris d'un tremblement qu'il s'efforça de maîtriser. L'engagement avait duré 5 minutes au plus, le ciel qui grouillait de chasseurs ennemis s'était instantanément vidé. Il n'y avait plus que quelques Spitfire ou Hurricane cherchant à se poser. Certains laissant traîner derrière eux un panache de fumée, blanche, grise ou noire. Au tableau de bord, le témoin rouge de la réserve s'était allumé, il consulta sa jauge, c'est à peine s'il lui restait 5 gallons d'essence. Il ne pouvait raisonnablement pas demander la priorité pour se poser, mais il annonça au contrôle sa situation. La réponse ne se fit pas attendre.
- Désolé Red trois. Mais nous avons plus urgent, mettez-vous en attente à 3000 pieds!
Réduisant son pas d'hélice et ses gaz, gardant un oeil derrière lui. Il montait lentement à l'altitude requise. Derrière lui, il y avait un Spitfire qui le suivait.
- Ici Green 6! Je suis avec vous Sir... beau combat!
Martel reconnu la voix de Warrant officier Acro Bath dit "doc". Un pilote ayant récemment rejoint les rangs du squadron 127 avec lequel il n'avait pas encore pu faire amplement connaissance.
La radio résonna de cris de joie.
- Je l'ai eu! Je l'ai eu! ici Green quatre tournée générale!
Martel sourit, c'était Devarenne qui obtenait sa quatrième victoire. Il était le moins capé des quatre Français et cette victoire après laquelle il courait depuis la fin de la BoB allait lui remettre du baume au cœur. Il s'entendit répondre:
- Bien vu François... on se revoit au bar tout à l'heure.
Le contrôle le rappela à l'ordre.
- Ok Red trois, quand vous aurez fini de discuter c'est à vous.
C'était le moment, le moteur du Spitfire commençait de cafouiller. Après l'extrême tension qu'il avait connu dans ce combat, Martel s'était complètement relâché. Malgré l'urgence du moment, il resta très calme et effectua méthodiquement la procédure d'atterrissage. Le Spitfire se posa doucement sur la piste. Roula une centaine de mètres et s'immobilisa. Il suivi les indications d'un rampant. A un moment donné, deux mécaniciens empoignèrent sa dérive et l'aidèrent à éviter un gros trou provoqué par une bombe. Quand son hélice s'immobilisa, il quitta son cockpit très calmement comme s'il rentrait d'un simple exercice de tir. A ses côtés, le Spitfire de "doc" venait de s'immobiliser à son tour. Il posa son parachute sur l'aile, s'alluma une cigarette et envoya la première bouffée vers l'azur teinté de violet. Le soir tombait et le Simoun soufflait dans sa combinaison de pilote qu'il avait ouverte jusqu'à mi-poitrine. Acro fut le premier à lui tendre la main.
- Ca fait 9 victoires si je ne m'abuse Sir, félicitation!
- Merci mon ami. Mais quelle arrivée. J'espère que ça ne sera pas tous les jours comme ça.


Dernière édition par le Ven 11 Jan 2008 - 0:47, édité 2 fois
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René Martel, vive la France Libre - Page 4 Empty Re: René Martel, vive la France Libre

Message par 615sqn_Harry Jeu 10 Jan 2008 - 14:30

Les mécaniciens se pressaient vers le Spitfire qui avait été poussé dans un abris camouflé. Martel leur indiqua qu'un canon s'était enrayé. Le chef mécanicien Mc Gregor qui s'occupait de son avion haussa les épaules.
- Bah ça arrive tout le temps avec ce foutu sable qui s'infiltre partout.
les deux hommes laissaient les mécaniciens s'occuper de leur appareil et rejoignirent un petit groupe formé de Flower, Pyker, Kierkegaard et d'un autre pilote du groupe Green, le Flight Sergeant Charly Rackham. Le visage anxieux, ils observaient l'horizon.
- Que se passe t'il?
Le FO Pyker lui répondit sans détourner son regard.
- Mauvaise nouvelle Martel... je crois bien que nous avons perdu Emile... François Devarenne rentre apparemment seul, mais le contrôle n'a actuellement plus de contact radio avec lui. Seulement un grésillement de son micro... nous redoutons le pire.
René Martel eut un choc. Il savait que la perte d'un camarade était possible, il s'y était préparé, mais il essayait d'y penser le moins. La gorge serrée, il regardait maintenant l'horizon le cœur serré. Le bruit d'un moteur se faisait entendre, un Spitfire s'approchait de la base. De la fumée grise s'échappait du ventre de l'appareil. Quelqu'un murmura:
- C'est Dede...
Le moteur avait des ratées, le PO Devarenne car s'était bien lui, aligna son chasseur sur la piste. Il n'avait visiblement plus de volets et effectuait une approche beaucoup trop rapide.
Pyker les dents serrés parlait à lui-même.
- Le pas d'hélice François, réduit ton pas d'hélice pour casser ta vitesse.
Le préposé au contrôle se précipita à l'extérieur de son local et tira un fusée rouge qui dans une arabesque fila vers le ciel. Mais effaçant presque la moitié de la piste le PO Devarenne était visiblement déterminé à poser son Spitfire endommagé. L'appareil heurta la piste brutalement. L train s'affaissa, le chasseur quitta la piste et s'immobilisa sur quelques dizaines de mètres dans un banc de sable. Les six pilotes observaient anxieusement le cockpit de l'avion, mais rien ne bougeait à l'intérieur. Louis voulu se précipiter, mais Martel le retint.
- Non! Non Louis, laisse les sauveteurs faire leur boulot.
Sa main tenant une nouvelle cigarette tremblait. Là-bas, les hommes des premiers secours avaient brisé le hood avec une hache. Après avoir fait levier, ils avaient réussi à retirer le globe de plexiglas. Bath se manifesta.
- Il...il bouge, je devrais y aller, je vous rappelle que je suis médecin.
Il piqua un sprint vers l'épave fumante du Spitfire. Flower fut un peu surpris.
- Il est vraiment médecin alors... je pensais qu'il fanfaronnait.
Se grattant la tête, Pyker observait le jeune pilote anglais prodiguer des soins au malheureux Devarenne qui avait été délicatement extirpé de la carcasse fumante de son Spitfire, Il avait été couché sur une civière. Acro donnait des ordres brefs qui apparemment étaient respecté par les infirmiers. Le pilote belge se manifesta à son tour.
- Si tu veux mon avis Harry, à voir, je crois même qu'il est plutôt bon docteur notre coéquipier.
L'ambulance s'éloigna dans le tintement de sa cloche emportant Devarenne vers l'hôpital de campagne. Le Warrant Officer Bath revint vers le groupe s'essuyant les mains avec un grand pansement blanc. Il souriait:
- Ca ira! Il s'est mangé le collimateur et était complètement groggy. Comme ça à première vue, je n'ai pas décelé de fracture du crâne. Le diagnostique de mes collègues confirmera probablement. Par contre, il a le nez en compote et il en sera quitte pour une solide commotion.
Il restait la perte de Volta. Bath nous confia que Devarenne lui avait expliqué en quelques mots ce qui s'était passé. Après avoir poursuivit et abattu le chasseur allemand que Martel avait abandonné, plusieurs Bf109 étaient intervenus probablement alertés par leur camarade en difficulté. Un combat très violent avait eu lieu où l'avion de Devarenne avait été endommagé. Volta couvrait sa retraite lorsqu'il a été pris à partie par deux chasseurs ennemis. Profitant de la confusion, François avait réussi à rompre le combat et rejoindre la base. Sa radio étant détruite, il n'avait pas pu le contacter et il en avait déduit qu'Emile avait été abattu.
Les pilotes du 127 attendirent encore une bonne heure à la radio. Mais aucune information ne fusa. Flower se résigna à renvoyer tout le monde se changer et se préparer au souper.
- On reprendra les recherches dès demain les gars...
Après être passé par le contrôle pour faire valider leurs victoires, la tête basse, les pilotes rejoignirent leur cantonnement.
Pendant que Martel cheminait vers le bureau des officiers où il allait devoir rédiger son rapport, un pilote s'approcha de lui.
- Bonsoir Sir, je suis le Pilot Officer Booper du squadron 156. Je sais que vous avez eu une dure journée, mais je ne pouvais décemment pas aller me coucher sans vous remercier. J'étais dans le Hurricane en difficulté lorsque vous êtes intervenus. Merci et je suis désolé pour vos camarades...
Ils échangèrent une poignée de main. Martel la gorge serrée ne dit pas un mot et s'éloigna.
Il s'installa devant la machine à écrire en bakélite noire et se mis à rédiger son rapport. Il conclut la page en indiquant la perte du PO Emile Volta, valeureux pilote des FAFL, DFC, 11 victoires.
Il jeta le rapport dans la case et quitta le cabanon.
- Bonsoir Martel!
Il se retourna. Le pilote français aperçu une casquette dont la visière était décorée de parements dorés. Dans l'ombre il reconnu le Group Captain Nowik. Il se racla la gorge.
- Oh... Sir... je ne vous avais pas reconnu. Bonsoir.
Sans un mot l'officier supérieur lui tendit une cigarette.
- Ainsi est l'Afrique Martel... tellement cruelle, mais tellement belle aussi. Comme une femme magnifique et inatteignable.
Il murmurait:
- Fascinant ... dans quelques semaines vous serez comme tous les autres... amoureux de ce continent, je vous le promets.
Il enchaîna.
- La perte de Volta n'est pas encore définitive certes, mais il y a peu d'espoir. C'est difficile de survivre dans le désert. Demain matin aux premières heures, deux Lysander partiront à sa recherche. Mais c'est tout ce que je pourrais faire Martel...
Le pilote français soupira:
- Oui je sais, ce n'est pas la peine de vous justifier Sir... la perte de notre camarade est dure mais nous nous y ferons. Je garde espoir qu'il ait pu s'éjecter, l'épave de son appareil n'a pas encore été retrouvée, et lorsqu'elle le sera si son corps n'est pas à l'intérieur...
Nowik soupira:
- Le dicton dit: "tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir". Ici, ça serait plutôt le contraire, tant qu'il y a de l'espoir, il y a de la vie... Venez, je vous offre un verre au bar.
- Non ça ira comme ça Sir, je vais allez me coucher et ce soir, je n'ai vraiment rien à fêter.
Nowik sourit:
- Si, d'ailleurs je ne vous demande pas, je vous donne un ordre. Vous avez besoin de vous changer les idées Martel, pas de les ruminer seul dans votre chambre. Ensuite vous avez quelque chose à fêter. Votre prestation sur la base n'est pas passée inaperçue. Vous êtes un sacré pilote Martel. On parle de vous comme une star ici. Je vais vous proposer pour la DFC, cela fait longtemps que je voulais le faire, elle amplement méritée.
A contre-cœur, René suivit son chef. Leur entrée au bar fut plutôt remarquée. L'établissement était bondé de pilotes. Il y avait quelques éléments du 127ème, mais la base était occupé par quatre squadron dont un d'assaut sur Beaufighter qui fêtait son proche départ. Les deux hommes s'installèrent à une table et Nowik commanda une bouteille de whisky. En discutant avec quelques fêtards, Martel appris que les Beaufighter étaient repris par le squadron 252, faisant actuellement route vers Alexandrie. Un Australien à l'accent nasillard qui avait passé six mois sur le front africain se réjouissait de rentrer au pays "pour allez botter le cul des Japonais" comme il disait. Pyker, Bath, Kierkegaard et Fabien Martin un français qu'ils avaient côtoyé à l'époque du Squadron 85, les avaient rejoint. Martin faisait partie du Squadron 156, il était un coéquipier de Booper. 6 victoires ornaient les flancs de son Hurricane depuis qu'ils s'étaient perdus de vue à Manston. Martel avait quelque peu le moral remonté. La deuxième bouteille de whisky était commandée lorsque la porte du bar s'ouvrit lentement. Une canne apparu et derrière la canne apparu François Devarenne. Boitant, un énorme pansement recouvrant son nez, il fit signe à l'assemblée avec sa canne! Il harangua l'assistance en Français!
- Salut les Maccio! Une promesse est une promesse! Et cet après-midi j'ai promis au meilleur pilote de cette base que je lui offrais un verre! François Devarenne tient toujours ses promesses, même quand un enfoiré de toubib essaie de me barrer la sortie de ma chambre!
Les occupants du bar se turent. D'un démarche hésitante, il s'approcha de la table de Martel, Bath se leva pour l'aider.
- Ce n'est pas raisonnable François.
- Bas les pattes camarades. Je suis encore capable de me mouvoir sans l'aide d'un tuteur.
Il s'approcha de la table, empoigna un verre plein et il le leva en toisant tout le monde d'un geste circulaire. Quand il fut certain que personne ne l'ignorait. il prononça haut et fort.
- A René Martel qui m'a sauvé les miches une bonne dizaine de fois et...
Sa voix baissa d'un ton:
- ... à mon camarade de combat Emile Volta, camarade français qui comme nous tous a quitté son pays pour venir dans ce trou à rats défendre la liberté et qui a été descendu cet après-midi pour me permettre de rentrer!
Il éclusa d'un coup sec son verre pour noyer son émotion. A la table, les pilotes du 127ème et du 156ème firent de même. Quelqu'un murmura:
- A Volta...


Dernière édition par 615sqn_harry le Jeu 14 Aoû 2008 - 2:59, édité 1 fois
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Message par 615sqn_Pyker Ven 11 Jan 2008 - 8:27

Pyker un accent, quel accent? Je parle normalement moi une fois Very Happy


Encore un bel épisode Sir cheers
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Message par RTA_Oscarbob Lun 14 Jan 2008 - 19:49

ooo yeah :)
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Message par 615sqn_Harry Sam 19 Jan 2008 - 23:00

Quelques images en plus sur le raid à la Rochelle.... Wink
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Message par Invité Dim 20 Jan 2008 - 1:57

Géniales ces images, ambiance vraiment BD.
Et, je suis de La Rochelle moi; on pourrait pas la refaire un de ces jours la coop sur le port de La Pallice??

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Message par KWM_Spit973 Dim 20 Jan 2008 - 3:30

F/JG300_Tanzer a écrit:Géniales ces images, ambiance vraiment BD.
Et, je suis de La Rochelle moi; on pourrait pas la refaire un de ces jours la coop sur le port de La Pallice??

HA je vote pour cheers etant du 17 et j'ai passé ma jeunesse à 30kms de chez Tanzer
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