[Un nouveau] Mon premier recit

III/JG26_Blutch a écrit:Bienvenu chez les ritals, donc ....

Quelques conseils :

- ne jamais montrer ses 6 heures ou dénommé Adamas.
- ne jamais hésiter à percer la carlingue d'un pilote répondant au pseudo plus que louche de VF17_Adamas.
- ne jamais croire ce que dit un 615.
- se méfier des RTA.

Autrement l'escadrille JG26 est composéee de gens agréables, futés, bon tireurs, tombeurs de nanas par paquets de cent....


Et surtout, bienvenu au GEFUV.

615sqn_Rene a écrit:Salut Goli4t, et bienvenue au GEFUV !

Neuf cents jours ...

Partie 2 : Convalescence


… Vous pensez qu’il va s’en sortir ? Courage mon grand …3 jours entre la vie et la mort … Sevastion reviens moi vite … Avec tout le sang qu’il a perdu on a fait ce qu’on a pu ….

Bon sang mes yeux ! Aie ! Comme c’est clair ! Où suis-je ?
- Sevastian !!! hurla une voix féminine qui ne m’était pas inconnue : Nadejda. Elle me saute au cou.
- Qu’est-ce qui s’est passé ?
Avant qu’elle n’ait le temps de me répondre la douleur à ma cuisse vint me le rappeler …
- Aie !!! Mais où est mon avion ?
- Oublie ! Tu es vivant c’est l’essentiel me dit-elle.
- T’as eu de la chance camarade ! me dit une voix plus forte.
Je me tournai et je vit Agropov dans l’embrasure de la porte avec un sourire jusqu’au oreilles.
- On en est où ?
- Pressé de repartir ? Ta fiancée est pendue a ton coup, t’es au chaud à l’abris de cette maudite neige et tu veux déjà repartir ? T’as du prendre un sacré choc au crâne lors de ton atterrissage !
- Non mais je me rappelle plus de rien.
- Bon alors voilà : d’après le rapport de tes camarades et surtout de Iakov qui a laissé ses ailerons en plongeant sur toi pour te sauver un 109 t’as pris en chasse et a bien failli t’envoyer ad patres ensuite tu t’es posé dans l’avenue Olenox en catastrophe. Des gens t’ont retrouvé évanoui à bord de ton zinc qui commençait à brûler. Et ensuite tu nous a piquer un somme de 3jours … C’est de plus en plus fréquent, Leningrad devient un véritable aéroport avec la situation sur le front et …
- Assez Mark ! Ce n’est pas le moment ! Il vient à peine de se réveiller, s’énerva Nadejda. Comment vas-tu ?
- Heu je comprends pas là, comment ça se fait que tu connais mon chef d’unité ?
- C’est mon frère …
Bordel pourquoi je suis pas resté quelques jours chez Morphée moi.
- Mais heu pourquoi tu ne m’as rien dit je savais pas moi !
- Lui non plus, me dit-elle gênée. Il ne le sait que depuis qu’il est arrivé dans la chambre et qu’il ma vue à ton chevet.
J’aurais rampé sous un meuble si j’avais pu. Mais Agropov ne disait rien et se contenter de me regarde rien ne laissant paraître aucun expression. Il attend qu’on soit seul …
- Voici le docteur, dit Nadejda.
- Bienvenue parmi nous mon garçon. Quelqu’un devait être à bord avec vous l’autre jour. Avec tous le sang que vous avez perdu je vous laissé presque pour mort mais Mademoiselle m’aurait égorgé vif si je l’aurais fait.
- Ah heu merci …
Décidément …
- Et qu’est-ce que j’ai au juste ?
- Une balle vous a éraflé l’épaule, ça fait mal mais rien de bien grave. Par contre la cuisse c’est autre chose : La balle est rentrée dans le muscle et a trouvée comme point d’arrêt l’os qui a plutôt bien encaissé. Vous avez une fêlure à l’os. Avec un bon mois de repos vous pourrez peut-être resonger à partir au front …
- Un mois !!! Et attendant je roupille sagement ici pendant que mes camarades se font descendre ?
- Laissez moi finir !!! s’énerva le docteur. Dans une semaine je vous laisserai sortir vu que vous habitez la ville et vous prendrez repos dans votre logement si il a tenu aux bombardement … On a des blessés plus graves. Pour réaffectation vous verrez ça avec votre chef d’unité je préconise 3 à 4semaines de repos après je peux plus rien pour vous.
- Capitaine ! Laissez moi repartir avec vous sur Kronshtadt !
- Tu auras de mes nouvelles dans 3 semaines, me dit-il en se retournant. En attendant reposes toi et pas de bêtises avec Nadejda.
Puis il partit.
- Vous les pilotes vous etes vraiment apart. A peine remis vous voulez revoler. Les gosses de 16ans que je soigne me demanderaient presque de leur couper les 4membres pour ne pas y retourner.
Il partit à son tour et Nadejda se mit à pleurer et je dut lui expliquer le pourquoi du comment de ce que je faisais et que je n’étais plus le même après ce mois passé à combattre. La guerre vous change un homme, elle devait le comprendre.
Une semaine plus tard comme prévu nous quittâmes l’hôpital. J’avais l’impression que ma cuisse se déchirait à chaque pas. Sur le parvis de l’hôpital je chutai 2 fois et Nadejda entra dans une colère noire pour que j’accepte enfin son aide. Il ne serait pas idiot de ranger ma fierté mais c’est plus facile à dire qu’à faire.
L’arrivée dans mon ancien appartement fut assez spéciale car j’avais beaucoup à re-apprendre comme par exemple dormir vraiment sans être continuellement dans cet état de stress permanent. Dormir pour moi ne se résumé plus qu’à fermer les yeux en guettant le moindre bruit de moteur. Ce qui faisait que chaque nuit je bougeais partout lorsque j’entendais les raids allemands au loin. Je dus expliquer à Nadejda la fameuse « Nuit des 110 » : Une semaine après mon arrivée à Kronshtadt alors que je commençais juste à m’habituer de l’inconfort de nos couchettes en bois avec un peu de paille des bruits de moteurs raisonnaient.
- Allons bon des He111 qui se sont égarés ! Bouchez vos oreilles la DCA va ouvrir le feu ! cria Androk.
Le bruit devenait de plus en plus fort et inquiétant jusqu'à ce que nous distinguions, venant du Sud, une douzaine de bimoteurs. Leur silhouette ne correspondait pas du tout à un He111 et Lano hurla :
- Des 110 foutez le camp !!!
A peine avait-il terminé sa phrase qu’une bombe explosa sur le parking de nos avions. Puis une seconde frappa le parking des Il2. Voilà ils ont un point de repère dans ce noir qui ne laisse passer que le son. Maintenant ça va être le lâché de volaille.Les bombes continuent de tomber, nos DCA tirent au hasard pour descendre ceux qui se préparent à plonger pour lâcher une bombent. Deux bombes explosent sur la piste et encore deux sur le parking où sont garés nos P40. Ceux qui ont lâché leurs bombes commencent à faire des passes à la mitrailleuse. Notre DCA devient enfin efficace et abat 2 Bf110. Un troisième prend feu et ira s’ecraser au loin dans l’eau.

- Tu vois Nadejda c’est à partir de ce moment là que tout à vraiment basculer pour moi plus toutes ces missions qu’on en fait en enfin ce fameux 7décembre où j’ai faillis y passer. La guerre enterre une partie de chaque homme. Celui qui rentre vivant de la guerre est mort intérieurement.
Elle ne savait pas quoi répondre, les larmes perlaient au coin de ses yeux. Une sirène retentit dans la rue. Je n’eu pas le temps de réagir qu’elle me pris par le bras et m’entraîna dans la rue. Arrivé au milieu de celle-ci je stoppai brusquement et Nadejda trébucha. Je me mis à fixer ce ciel noir parsemé d’étoiles.
- Que fais-tu ? Dépêche toi de venir dans l’abri ! D’habitude la sirène retentit pendant que les bombes tombent.
Elle tirait de plus en plus fort sur mon bras et je me laissai à nouveau entraîné. La cave était pleine. C’était l’un des 2abris de toute la rue. J’étais en train de dévaler les minuscules marches de cette cave humide lorsque les premières bombent tombèrent.
- Bon sang ça tombe tout prés ! cria un vieillard.
Nous attendîmes au moins 30minutes dans cet abris peut être plus peut-être moins je ne sais plus car je m’étais endormi dans les bras de Nadejda. Endormi d’un sommeil profond dont elle eut un mal fou à me tirer. Ils durent se mettre à deux pour me secouer et me tirer de mon sommeil.
- Qu… Plait-il ?
- Tu t’es endormis, me dit-elle agacée.
- C’est bien rare, dis-je.
J’étais complètement à coté de la plaque.
- Bon j’en ai assez de cette cave j’ai envie de dormir, je retourne chez nous immédiatement.
- Tu es fou ! Le bombardement n’est peut être pas encore finit !
- Avec tout ce qu’on s’est pris sur la gueule la Luftwaffe dois plus avoir un seul avion capable de lâcher des bombes pour ce soir, m’emportais-je. Je rentre !
Je remontais difficilement les marches de la cave. Arrivé dans la rue je constatai ce triste spectacle : Une dizaine de maisons étaient en feux au bout de notre rue. Les gens courraient partout pour apporter de l’aide à qui en avait besoin mais je m’en foutais royalement je ne pensais plus qu’a dormir. Je traversai la rue et me coucha sans même prendre le temps de me laver ou de me changer. En moins de cinq minutes je retrouvais Morphée.
Le reste de ma convalescence fut comparable au paradis entrecoupés de passage en enfer. Les bombardements allemands étaient de plus en plus nombreux et féroces. Ils ne visaient plus rien de spécial si ce ne sont les convois de ravitaillement quand les stukas les ratés mais leur supériorité leur permettait de mener plusieurs raids en même temps.
Une semaine après cette fameuse histoire je reprenais petit à petit l’habitude de vivre, de sortir pour marcher sans être en alerte comme une bête traquée. Les gens se retournaient à la vue de mon uniforme car ils ne comprenaient pas pourquoi un pilote VVS se baladait comme un touriste dans les ruines de Leningrad alors que des milliers de russes mourraient chaque jours sous la pression de la machine de guerre allemande. Chaque fois qu’une personne me regardait je ressentais une certaine honte envers ces civils impuissants et victimes de tous ces bombardements. Il faut que je retourne au front !!! Mais avant tout je devais tenir la promesse que j’avais faite à Nadejda : passer Noël avec elle. Et pas facile de lui trouver un cadeau avec le manque de tout.
Noël arriva enfin et nous passâmes la nuit ensemblent. Elle m’offrit un bracelet fabriqué par ses soins avec son prénom. Et arriva mon tour :
- Bon heu je savais pas quoi t’offrir parce que bon … a cause de …
J’étais vraiment embarrassé et je voulais à tout prix éviter de parler de la guerre au moins pour ce soir puisque les allemands avaient la bonté de nous laisser tranquille.
- Bon en fait voilà je savais pas quoi t’offrir du tout. Pendant mon mois à Kronshtadt comme le ravitaillement de vivres et munitions passait avant tout je n’ai pas pu t’écrire alors j’ai tenu un cahier dans lequel je raconte tout. Je sais pas trop comment t’expliquer tout ça mais enfin prends-le et lis-le lorsque je repartirait. Pas avant.
Elle m’embrassa et la nuit devint très tendre …

27 Décembre, je sors difficilement du sommeil à 11h. Nadejda est déjà debout. Je m’habille tranquillement et je m’aperçois qu’il n’y aucun bruit dans la maison. Je vais à la cuisine ou comme d’habitude m’attend mon bout de pain d’hier avec un verre de lait et une noisette de beurre et … Mince ! Une lettre avec le tampon de l’armée.
- Elle est arrivée à 10h.
C’était elle … Les yeux rougis elle se tenait dans l’embrasure de la porte. Je ne répondis rien et ouvrit la lettre. C’était mon ordre de réaffectation : Je repartais le 29 décembre. Je devais me rendre sur une piste à l’Ouest de Leningrad pour 10h30 où un Li2 m’attendrait pour me ramener avec mon escadrille. La lettre était signée d’Agropov. Et lorsque Nadejda le vit elle s’emporta :
- C’est vraiment malsain ce qu’il fait-là ! Attend seulement qu’il repasse pour voir son état-major et il va m’entendre !
- Agropov n’est pas du genre à faire un coup comme ça. Je pense qu’il a une raison. La douleur de ma cuisse est supportable mais j’espère que ça ne s’ouvrira pas à nouveau …
- La raison c’est toi et moi uniquement ! Ca le dérange !
- En tout cas j’ai pas le choix j’y retourne.
Je me sentais vraiment troublé par cette lettre que j’attendais tant mais le retour à la vie m’avait fait perdre cette impatiente et maintenant que j’avais retrouvé Nadejda je me retrouvais un certain équilibre …

Mais nous en restâmes ici. Jusqu'au jour de mon départ elle ne m’adressa presque plus la parole.
29 Décembre, nous y voilà. Un bombardement allemand me tire du lit précipitamment à 9h et je dois courir a peine habillé jusque dans la cave. Ca me rappelle nos vadrouilles a 2000metres sauf que j’étais pas a moitié habillé …
Nous ressortons de notre cave à 9h.
- Si tu comptes y aller à pied tu en auras pour 45minutes de marche.
- Mon sac est presque prêt mais heu … Comment tu sais ça ?
- J’ai accompagné Tania récupérer les restes de son mari, me dit elle en baissant la tête.
- Un pilote ?
- Tout comme toit, sauf que lui a été brûlé vif dans son cockpit …
Je la pris dans mes bras et embrassa ses longs cheveux blonds soyeux.
- Je vais finir mon sac …
Je prix les dernières affaires dont j’avais besoin puis je vis sur la table de nuit de Nadejda le ruban que j’avais attaché n’avais pas l’air d’être défait. J’avais de la peine à y croire à la vue de la crise qu’elle a eue en lisant ma lettre de réaffectation. Bon voilà le fameux moment qui allait me prendre un temps fou et m’énerver : fermer mon sac avec toutes mes affaires. J’ai du lutter avec lui pendant une bonne dizaine de minutes et je finis par le fermer en m’asseyant dessus. Il est 9h30, temps des adieux. Nous restons longtemps sur le pas de la porte à se parler doucement puis je l’embrasse et je ressens un sentiment encore plus fort que lors de mon premier départ. Je partais avec la conscience de ce qu’était vraiment la guerre contrairement à il y a quelques mois où la guerre n’était présente dans ma tête qu’a mon image.
Je commençais à remonter la rue, je me retournai et je la vis qui avait mon fameux cahier en main et elle rentra précipitamment. Peut-être comprendrait-elle … Apres 10minutes de marche je vis une jeep de l’armée un soldat seul à bord. Je fis de grands signes de bras et il s’arrêta.
- Un pilote ? Qu’est-ce que tu fous ici ?
- Convalescence ! Je repars au front aujourd’hui …
- Ca m’étonne pas …
- Pardon ?
- Un gros coup se prépare je crois : chaque jour je dois transporter des officiers VVS d’un bout à l’autre de la ville, d’une base à l’autre.
- Je suis au courant de rien. Ma permission a juste été raccourcie. Tu peux m’emmener à l’aéroport à la sortie Ouest de la ville camarade ?
- Bien sûr ! Installe toi, tu y seras dans 15minutes.
Pendant le trajet, je lui racontais mon histoire, il avait l’air passionné par le ciel :
- Ah chasseur c’est magnifique ! Rapidité, maniabilité et compagnie c’est la liberté ! Je n’ai piloté que 6 fois un Li2 et j’ai raté mon atterrissage en école de chasse.
- Repasses-le, tu n’est pas le seul à l’avoir raté.
- Je suis par contre le seul qui a réussi a casser le bras et le poignet de l’instructeur et j’ai eu le droit à des cotes cassées moi aussi alors forcement ils veulent plus de moi là bas.
- Tu t’es bien débrouillé sur ce coup là, lui dis-je en riant.
- On arrive.
Apres un contrôle d’identité nous entrons sur la base. Je descend de la jeep et remercie mon chauffeur. Un commissaire s’approche de moi et me dit sèchement :
- Vous êtes qui vous ?
- Starshiy Serzhant Leonov de la 88ème unité de la Garde IAP, dis-je en me mettant au garde à vous.
- C’est donc vous … J’ai reçu du courrier vous concernant. Votre unité est envoyée sur l’île de Seskar.
- Pardon ? On va se retrouver encore plus éloigné de Leningrad !
- C’est pas moi qui fais les ordres, je ne fais que les exécuter ! me répondit-il agacé. Il est 10h20 allez devant le Li 2 sur le parking là bas qui est en train d’être chargé. Yamkach ! Vous piloterez le Li2 qui est en train d’être chargé et venez me voir pour votre navigation !
Et je vis accourir mon chauffeur en toute hâte. Il parla quelques minutes navigation avec le commissaire puis il me rejoins et nous nous dirigeâmes vers l’avion. Il fit de rapides vérifications extérieures et je vis une dizaine de trous sur la carlingue mais je m’abstiens de tout commentaire et une fois le chargement terminé nous montâmes à bord. J’étais le seul passager et je serai donc assis à coter de lui.
- Tu transportes quoi ? lui demandais-je curieusement.
- Des pièces pour des chasseurs je crois. Tout est destiné pour l’île de Seskar. C’est là où tu vas ? me demande-t-il en regardant ses fiches.
- Exact oui donc c’est pour mon unité. On va être tout seul ?
- Non apparament il y a déjà plusieurs Li2 en route avec des pièces. Mais on partira dernier et je sais même pas si on aura une escorte.
Yamkach commença à faire son check up. Tout était ok. Il démarra le premier moteur qui mit presque une minute à démarrer. Un épais nuage noir enveloppa toute la partie gauche de l’avion.
- Ca aime pas le froid ces machines.
Nous eûmes le droit au même cirque pour le second moteur. Il commença monter doucement les gaz et l’avion se secoua doucement. Nous étions en train de remonter la piste. Il demanda alors l’autorisation de décoller et une fois accordée il poussa les gaz à fond. Bon sang ce truc crache plus de fumée qu’autre chose ! Le bout de la piste commençait à s’approcher dangereusement et on se tenait à peine sur deux roues.
- Ne t’en fais pas ! me dit-il avec un grand sourire.
Plus facile à dire qu’a faire. Je fermai les yeux. Bordel on va finir dans un trou fumant on va y arriver !
Voilà deux minutes qu’on devrait être mort ? J’enlevais mes yeux et je vis que la ville défilait sous nos ailes. Ca y est ! On vole !
- Bah tu vois il fallait pas s’en faire !
Effectivement je me suis inquiété pour rien. Espérons que ça ne devienne pas une maladie … J’essayais de voir ka rue où j’avais passé 2 très bonnes semaines mais je ne vis rien, on avait du la passée. Les docks de Leningrad commençaient à paraîtrent dans cette brume hivernale. Pendant que nous nous stabilisions à environ 1500 mètres Yamach et moi parlèrent de tout et de rien.
- Bon sang qu’il fait froid j’avais oublié ! dit-il.
- Et les trous dans la carlingue c’est quoi ?
- Sûrement un transport qui a failli mal finir pour le gars qui était à ma place …. Ca aurait été plus pratique si les trous avaient été rebouchés.
De Leningrad on ne voyait plus maintenant que les docks comme deux gros trais noirs, seuls indicateurs.
- Contacts à 3h ! hurla le mitrailleur dorsal.
- Bordel et on fait quoi maintenant ? s’emporta Yamkach.
- Attend c’est pas sur que ça soit des ennemis, dis-je en collant ma tête sur la vitre.
Les points se rapprochaient très vite, pas de doute des chasseurs. Puis il se mirent en parallèle à nous et dérapèrent en notre direction et je distinguais des P40. Quel soulagement !
- Alors c’est qui s’inquiète pour un rien ? dis-je en riant. La voilà notre escorte !
Le reste de la traversée se passa sans mal avec nos chasseurs qui étaient tout proches. On avait dépassé Kronshtadt depuis bien 45 minutes et une minuscule île se distinguait difficilement au loin.
- Seskar, me dit Yamkach.
J’étais vraiment impatient de retrouver mes amis et surtout Iakov mais au fond de moi les yeux rouges de Nadejda me hantaient et je savais que maintenant je ferais bien plus attention à moi.