TARAWA LA SANGLANTE re suite
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GEFUV :: Le tripot de Macao ::
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TARAWA LA SANGLANTE re suite
Les vagues suivantes
Après les trois premières vagues, les unités
Suivantes sont embarquées à bord des LCVP
Et LCM. La marée étant moins haute que prévu,
Aucune de ces péniches ne peut franchir
La barrière de corail, en partie découverte. Les
LVT eux-mêmes éprouvent des difficultés à
S’y engager. En conséquence, les LCVP tournent
En rond en attendant le retour des Amtracs, dont
Un grand nombre est immobilisé sur la plage. D'autres
Unités choisissent de débarquer sur le récif corallien et
De poursuivre à pied, en franchissant dans l'eau les 4
À 500 mètres qui les séparent du rivage. Cette étendue
D’eau étant balayée par les rafales de mitrailleuses,
On imagine aisément les difficultés rencontrées par les
Marines et la confusion qui apparaît vite sur le récif
Lui-même et sur la distance qui le sépare de la côte.
Les conséquences sont graves, comme le décrit la
Monographie de l'USMC : « Les unités se morcellent, les
Troupe se mélangent, les officiers perdent le contact
Avec leurs unités et il se produit une sérieuse rupture
De la chaîne de commandement. Rares sont les unités de
Réserve qui débarquent sur le piège en élément
Combattant ordonné; les pelotons et les sections ont
Perdu la trace de leurs unités mères et sont totalement
Mélangés. La plupart de l'efficacité normalement associée
Avec un bataillon de débarquement est perdue en
Raison de cette malheureuse situation ».
Après le débarquement des trois premières vagues
D’assaut, le lieutenant-colonel Amey, qui commande le
2d Bn, 2d Marines, tente de débarquer sur la plage
Avec son état-major, à bord d'un LCM. Mais il ne reste
Pas assez d'eau sur le récif corallien et la péniche ne
Peut le franchir. Deux Amtracs proches sont alors appelés
Et Amey, toujours avec son état-major, prend place à bord.
Les deux LVT sont vite séparés, car les Japonais dirigent
Sur eux un feu violent. Amey poursuit vers Beach Red 2,
Avec le lieutenant-colonel Jordan, observateur de la 4th Marine
Division et treize autres officiers et hommes.
A environ 200 mètres du rivage,
L’Amtrac est arrêté par un réseau de barbelés et II ne
Reste d'autre solution que de sauter à l'eau et de progresser ainsi
Jusqu’à la plage. Au moment où Amey quitte le LVT,
Une rafale de mitrailleuse le tue sur le coup.
Il ne reste aucun officier pour prendre le commandement du bataillon,
Aussi le lieutenant-colonel Jordan, bien que venu en observateur,
Décide-t-il d'exercer ce commandement jusqu'à l'arrivée du second
D’Amey. Il établit son PC sur la plage, où aucun des
Postes émetteurs-récepteurs ne fonctionnent, soit en
Raison de l'eau de mer, soit à cause des impacts des
Balles japonaises. Jordan envoie donc des coureurs
Aux trois compagnies, qui reviennent bientôt avec des
Nouvelles accablantes : le 2d Bn, 2d Marines, n'a pu
S’établir que sur une tête de pont minuscule, profonde
De seulement 75 mètres sur une largeur de 300 mètres
À peine.
Ci-dessus.
Scène de désolation le long du rivage de Betio. Ces deux
LVT ont été incapables de franchir ce mur et ils ont été
mis hors de combat.
(National Arcilives)
L'odyssée du colonel Shoup
Le colonel Shoup et son état-major se trouvent à
Bord d'un LCVP et tentent, comme Amey, de franchir
Le récif corallien, sans remporter plus de succès. Le
Commandant du Regimental Combat Team hèle alors
Un amtrac qui passe à proximité, rempli de blessés.
Les blessés sont transférés sur le LCVP, tandis que
Shoup et ses officiers prennent place à bord du LVT.
L'engin se dirige alors vers le côté gauche de Beach
Red 2, où il est accueilli par des tirs de mitrailleuses et
De canons anti-navires. L'amtrac fait alors demi-tour et
S’approcha de la grande jetée, passe de son côté est
Et se joint à plusieurs LCM transportant des Sherman,
Qui s'avancent vers Beach Red 3. Les Japonais, ayant
Probablement aperçu la nature de leur chargement,
Dirigent sur les péniches un feu aussi violent que précis.
En quelques instants, l'un des LCM coule, tandis
Qu’un second, gravement atteint par un obus de 75
Mm, se retire en coulant. Devant un tel accueil, Shoup
Décide de tenter à nouveau sa chance devant Red 2.
Mais vers 10 h 30, à environ mi-chemin de la plage, le
Moteur du LVT cale et ne repart plus. Il ne reste plus
Qu’à accomplir les derniers 200 mètres avec de l'eau
Jusqu’à la taille ou la poitrine.
Nous n'avons plus rien
À débarquer !
Peu avant son bain forcé, Shoup a pu entrer en
Contact avec le Major Schoettel, commandant le 3d
Battalion sur Red 1. Celui-ci, faisant partie de la quatrième vague,
Se trouve à bord d'un LCVP. A 9 h 59, il envoie un message alarmant à Shoup :
- " Je reçois un feu violent tout au long de la plage.
Impossible de débarquer tout le monde. Le succès est
Douteux, - "
Huit minutes plus tard, iI communique à nouveau :
- " Les bateaux ne peuvent franchir le récif sur le flanc droit de Red 1.
Les troupes reçoivent un violent feu dans l'eau ».
- Débarquez sur Beach Red 2 et avancer
Vers l'ouest" ordonne alors Shoup. - "
- " Nous n'avons plus rien à débarquer ! »
Si Schoettel n'a plus rien à débarquer, Shoup
Dispose quant a lui d'un autre combat team, le
1 st Battalion, 2d Marines. Les compte rendus
Qu’il reçoit sont tous pessimistes, mais il apparaît
Quand même que la situation est moins
Mauvaise sur Beach Red 2, au centre du dispositif.
Il informe donc le Major Kyle, commandant du 1 st Battalion,
De se porter vers cette plage, puis de s'avancer vers l'ouest afin
De soutenir le 3a Battalion.
Kyle et ses hommes, chargés à bord de péniches,
Ne peuvent franchir le récif et y attendent donc l'arrivée
Des Amtracs. En raison des
Pertes subies, les LVT ne peuvent emporter
Que les compagnies A et B, la compagnie C
Devant attendre son transbordement jusqu'à
Midi, Les deux premières vagues sont prises
À partie par la défense japonaise avec autant
De vigueur, par un violent tir d'enfilade, de telle sorte
Qu’une partie des LVT infléchit son trajet vers
L’ouest. Un officier et 110 hommes
Débarquent sur Beach Red 1, le reste du
Bataillon étant très durement touché lors de
L’arrivée sur Red 2.
Les pertes au sein du bataillon d'Amtracs
Sont terribles :
- 35 LVT coulent en mer;
- 26 LVT s'échouent sur le récif corallien;
- 9 LVT sont incendiés sur la plage par les
Canons japonais;
- 2 LVT sautent sur des mines.
Sur les 125 Amtracs utilisés par les trois premières vagues,
Seulement 53 arrivent intacts sur les plages. Quant aux pertes
En personnel, elles sont encore pires : sur environ 500
Hommes, 323 sont tués et blessés, dont leur chef, Drewes.
Ci-dessus.
Un char léger Type 97 utilisé comme bunker dansl'ile de
Batio. Les rondins sont suffisamment solides pour
protéger le char contre la plupart de tirs d'artillerie et
seul un coup au but pourrait le mettra hors de combat.
Le canon de 37 mm des chars japonais est bien léger face
aux Sherman, mais l'un d'entre eux sera pourtant
endommagé par un Type 97.
( National Archives )
Après les trois premières vagues, les unités
Suivantes sont embarquées à bord des LCVP
Et LCM. La marée étant moins haute que prévu,
Aucune de ces péniches ne peut franchir
La barrière de corail, en partie découverte. Les
LVT eux-mêmes éprouvent des difficultés à
S’y engager. En conséquence, les LCVP tournent
En rond en attendant le retour des Amtracs, dont
Un grand nombre est immobilisé sur la plage. D'autres
Unités choisissent de débarquer sur le récif corallien et
De poursuivre à pied, en franchissant dans l'eau les 4
À 500 mètres qui les séparent du rivage. Cette étendue
D’eau étant balayée par les rafales de mitrailleuses,
On imagine aisément les difficultés rencontrées par les
Marines et la confusion qui apparaît vite sur le récif
Lui-même et sur la distance qui le sépare de la côte.
Les conséquences sont graves, comme le décrit la
Monographie de l'USMC : « Les unités se morcellent, les
Troupe se mélangent, les officiers perdent le contact
Avec leurs unités et il se produit une sérieuse rupture
De la chaîne de commandement. Rares sont les unités de
Réserve qui débarquent sur le piège en élément
Combattant ordonné; les pelotons et les sections ont
Perdu la trace de leurs unités mères et sont totalement
Mélangés. La plupart de l'efficacité normalement associée
Avec un bataillon de débarquement est perdue en
Raison de cette malheureuse situation ».
Après le débarquement des trois premières vagues
D’assaut, le lieutenant-colonel Amey, qui commande le
2d Bn, 2d Marines, tente de débarquer sur la plage
Avec son état-major, à bord d'un LCM. Mais il ne reste
Pas assez d'eau sur le récif corallien et la péniche ne
Peut le franchir. Deux Amtracs proches sont alors appelés
Et Amey, toujours avec son état-major, prend place à bord.
Les deux LVT sont vite séparés, car les Japonais dirigent
Sur eux un feu violent. Amey poursuit vers Beach Red 2,
Avec le lieutenant-colonel Jordan, observateur de la 4th Marine
Division et treize autres officiers et hommes.
A environ 200 mètres du rivage,
L’Amtrac est arrêté par un réseau de barbelés et II ne
Reste d'autre solution que de sauter à l'eau et de progresser ainsi
Jusqu’à la plage. Au moment où Amey quitte le LVT,
Une rafale de mitrailleuse le tue sur le coup.
Il ne reste aucun officier pour prendre le commandement du bataillon,
Aussi le lieutenant-colonel Jordan, bien que venu en observateur,
Décide-t-il d'exercer ce commandement jusqu'à l'arrivée du second
D’Amey. Il établit son PC sur la plage, où aucun des
Postes émetteurs-récepteurs ne fonctionnent, soit en
Raison de l'eau de mer, soit à cause des impacts des
Balles japonaises. Jordan envoie donc des coureurs
Aux trois compagnies, qui reviennent bientôt avec des
Nouvelles accablantes : le 2d Bn, 2d Marines, n'a pu
S’établir que sur une tête de pont minuscule, profonde
De seulement 75 mètres sur une largeur de 300 mètres
À peine.
Ci-dessus.
Scène de désolation le long du rivage de Betio. Ces deux
LVT ont été incapables de franchir ce mur et ils ont été
mis hors de combat.
(National Arcilives)
L'odyssée du colonel Shoup
Le colonel Shoup et son état-major se trouvent à
Bord d'un LCVP et tentent, comme Amey, de franchir
Le récif corallien, sans remporter plus de succès. Le
Commandant du Regimental Combat Team hèle alors
Un amtrac qui passe à proximité, rempli de blessés.
Les blessés sont transférés sur le LCVP, tandis que
Shoup et ses officiers prennent place à bord du LVT.
L'engin se dirige alors vers le côté gauche de Beach
Red 2, où il est accueilli par des tirs de mitrailleuses et
De canons anti-navires. L'amtrac fait alors demi-tour et
S’approcha de la grande jetée, passe de son côté est
Et se joint à plusieurs LCM transportant des Sherman,
Qui s'avancent vers Beach Red 3. Les Japonais, ayant
Probablement aperçu la nature de leur chargement,
Dirigent sur les péniches un feu aussi violent que précis.
En quelques instants, l'un des LCM coule, tandis
Qu’un second, gravement atteint par un obus de 75
Mm, se retire en coulant. Devant un tel accueil, Shoup
Décide de tenter à nouveau sa chance devant Red 2.
Mais vers 10 h 30, à environ mi-chemin de la plage, le
Moteur du LVT cale et ne repart plus. Il ne reste plus
Qu’à accomplir les derniers 200 mètres avec de l'eau
Jusqu’à la taille ou la poitrine.
Nous n'avons plus rien
À débarquer !
Peu avant son bain forcé, Shoup a pu entrer en
Contact avec le Major Schoettel, commandant le 3d
Battalion sur Red 1. Celui-ci, faisant partie de la quatrième vague,
Se trouve à bord d'un LCVP. A 9 h 59, il envoie un message alarmant à Shoup :
- " Je reçois un feu violent tout au long de la plage.
Impossible de débarquer tout le monde. Le succès est
Douteux, - "
Huit minutes plus tard, iI communique à nouveau :
- " Les bateaux ne peuvent franchir le récif sur le flanc droit de Red 1.
Les troupes reçoivent un violent feu dans l'eau ».
- Débarquez sur Beach Red 2 et avancer
Vers l'ouest" ordonne alors Shoup. - "
- " Nous n'avons plus rien à débarquer ! »
Si Schoettel n'a plus rien à débarquer, Shoup
Dispose quant a lui d'un autre combat team, le
1 st Battalion, 2d Marines. Les compte rendus
Qu’il reçoit sont tous pessimistes, mais il apparaît
Quand même que la situation est moins
Mauvaise sur Beach Red 2, au centre du dispositif.
Il informe donc le Major Kyle, commandant du 1 st Battalion,
De se porter vers cette plage, puis de s'avancer vers l'ouest afin
De soutenir le 3a Battalion.
Kyle et ses hommes, chargés à bord de péniches,
Ne peuvent franchir le récif et y attendent donc l'arrivée
Des Amtracs. En raison des
Pertes subies, les LVT ne peuvent emporter
Que les compagnies A et B, la compagnie C
Devant attendre son transbordement jusqu'à
Midi, Les deux premières vagues sont prises
À partie par la défense japonaise avec autant
De vigueur, par un violent tir d'enfilade, de telle sorte
Qu’une partie des LVT infléchit son trajet vers
L’ouest. Un officier et 110 hommes
Débarquent sur Beach Red 1, le reste du
Bataillon étant très durement touché lors de
L’arrivée sur Red 2.
Les pertes au sein du bataillon d'Amtracs
Sont terribles :
- 35 LVT coulent en mer;
- 26 LVT s'échouent sur le récif corallien;
- 9 LVT sont incendiés sur la plage par les
Canons japonais;
- 2 LVT sautent sur des mines.
Sur les 125 Amtracs utilisés par les trois premières vagues,
Seulement 53 arrivent intacts sur les plages. Quant aux pertes
En personnel, elles sont encore pires : sur environ 500
Hommes, 323 sont tués et blessés, dont leur chef, Drewes.
Ci-dessus.
Un char léger Type 97 utilisé comme bunker dansl'ile de
Batio. Les rondins sont suffisamment solides pour
protéger le char contre la plupart de tirs d'artillerie et
seul un coup au but pourrait le mettra hors de combat.
Le canon de 37 mm des chars japonais est bien léger face
aux Sherman, mais l'un d'entre eux sera pourtant
endommagé par un Type 97.
( National Archives )
Re: TARAWA LA SANGLANTE re suite
La bataille à bord
D’un char japonais
Les survivants Japonais, a l'issue de la
Bataille, ne seront qu'une poignée. L'un d'entre
Eux, Oonuki, a cependant laissé un témoignage
Très intéressant, car il commandait un petit char
Japonais Type 97. Sur les trois chars de sa section,
Un seul est mis hors de combat par le bombardement américain,
Son équipage étant blessé. Oonuki échappe au tir d'un destroyer
Américain en se retirant derrière un bunker,
Puis il trouve un excellent champ de tir lorsque
Les Marines commencent à débarquer, à proximité de l'aérodrome.
Il tire sur les assaillants avec sa mitrailleuse de 7,7 mm, balayant la
Plage où beaucoup d'hommes tombent, sans
Qu’il sache s'ils ont été tués par son arme ou par celles de ses camarades.
Ceux-ci, très bien camouflés, sont absolument invisibles et Oonuki combat seul
Avec son équipage, sans le moindre contact avec qui que ce soit d'autre.
Il observe avec quelque inquiétude l'avance des chars américains Sherman,
Qui ont tous débarqué semble-t-il, à l'ouest de la jetée,
Ce qui ne représente pas un danger immédiat.
Seuls deux d'entre eux sont relativement proches et Oonuki sait que s'ils
Viennent vers lui, son Type 97 ne pourra rien faire pour les
Arrêter. Soudain, des coups violents sont frappés sur le côté du char.
Oonuki découvre alors un marin japonais, qui lui hurle de se rendre à
L’état-major de l'amiral. Le char rompt alors le
Combat et part vers le grand bunker.
ci dessus
dans un paysage de cauchemar,un groupe de Marines s'avance le long
d'une dune et porte la bataille dans les defences japonaise .
il faut aux combattants americains un courage exceptionnel pour
s'enfoncer à l'intérieur de l'ile Hostile, mais l'esprit de sacrifice et
l'incroyable ténacité des défenseurs nippons,qui luttent sans aucun
espoir d'etre secourus,ne doit pas etre oublié.
Le 3d Battalion, 8th Marines,
Est lancé dans la bataille
Le général Smith, qui observe la bataille
Depuis l'USS Maryland, n'a qu'une vision assez
Fragmentaire de son évolution. Considérant
Que la tête de pont est suffisamment solide à
Red 2 et 3, il ordonne à l'un de ses deux seuls
Bataillons de réserve, le 3d Bn, 8th Marines,
Du Major Ruud, de se porter sur Betio.
Shoup le dirige depuis la terre vers Beach Red 3, où
II devra venir en aide au 2d Bn, 8th Marines.
Selon les auteurs, le débarquement du bataillon
Se déroule assez mal, mais pour des raisons
Différentes. D'après la monographie de l'US
Marine Corps, rédigée en 1948, les péniches
Sont bloquées par le récif corallien et les
Hommes sont forcés de se Jeter à l'eau loin de
La côte : plusieurs d'entre eux perdent pied et
Se noient. Pour Martin Russ, qui écrit en 1975,
La cause véritable est le manque de courage
De certains timoniers de péniches, qui refusent
De s'avancer davantage vers la plage, après
Que l'artillerie nippone ait réussi deux coups
Au but avec l'un de ses canons lourds.
Quoi qu'il en soit, le 3d Bn, 8th Marines, est
Rapidement désorganisé, d'autant que ses
Pertes dues au tir japonais sont lourdes Sur
La première vague d'assaut, seulement une
Centaine d'hommes parviennent à terre. L'hécatombe est telle
Que le Major Ruud arrête sa quatrième vague en lui ordonnant de
Se regrouper dans le lagon. Dans le même temps, il en
Appelle à son chef, le colonel Hall, qui lui donne raison :
- " Ne débarquez plus de troupes jusqu'à nouvel ordre. "
Ceux des deux vagues précédentes sont
Appelés du côté de la jetée par le colonel
Shoup et le colonel Carlson, qui font de grands
Gestes pour attirer leur attention. Bien que soumise à un feu nourri,
La jetée offre une petite protection. Carlson risque plusieurs fois sa vie
En allant au devant de petits groupes d'hommes. Une balle lui passe même entre
Les cuisses. Le 3d Bn, 8th Marines, est totalement désorganisé,
Car la plupart des officiers et sous-officiers ont été tués ou blessés.
Tout contrôle est ainsi perdu, mais les hommes,
Aussi isolés qu'ils soient, privé de tout ordre,
Ont quand même une certaine unité de pensée,
Comme on peut le lire dans la monographie de l'USMC ; avancer jusqu'à la plage pour
Prendre part au combat et riposter enfin aux
Tirs de l'ennemi. Car pour tous les hommes qui
Traversent les 500 mètres entre le récif corallien et la plage,
II est impossible de se servir de leurs armes ; l'eau arrive au mieux à la taille,
Souvent aux épaules, parfois jusqu'à la tête.
Durant la matinée, le seul réconfort des
Marines est de voir approcher les LCM transportant les chars M4 Sherman.
Ci-dessous.
Bunker et tranchées
japonaises capturées. (NA)
D’un char japonais
Les survivants Japonais, a l'issue de la
Bataille, ne seront qu'une poignée. L'un d'entre
Eux, Oonuki, a cependant laissé un témoignage
Très intéressant, car il commandait un petit char
Japonais Type 97. Sur les trois chars de sa section,
Un seul est mis hors de combat par le bombardement américain,
Son équipage étant blessé. Oonuki échappe au tir d'un destroyer
Américain en se retirant derrière un bunker,
Puis il trouve un excellent champ de tir lorsque
Les Marines commencent à débarquer, à proximité de l'aérodrome.
Il tire sur les assaillants avec sa mitrailleuse de 7,7 mm, balayant la
Plage où beaucoup d'hommes tombent, sans
Qu’il sache s'ils ont été tués par son arme ou par celles de ses camarades.
Ceux-ci, très bien camouflés, sont absolument invisibles et Oonuki combat seul
Avec son équipage, sans le moindre contact avec qui que ce soit d'autre.
Il observe avec quelque inquiétude l'avance des chars américains Sherman,
Qui ont tous débarqué semble-t-il, à l'ouest de la jetée,
Ce qui ne représente pas un danger immédiat.
Seuls deux d'entre eux sont relativement proches et Oonuki sait que s'ils
Viennent vers lui, son Type 97 ne pourra rien faire pour les
Arrêter. Soudain, des coups violents sont frappés sur le côté du char.
Oonuki découvre alors un marin japonais, qui lui hurle de se rendre à
L’état-major de l'amiral. Le char rompt alors le
Combat et part vers le grand bunker.
ci dessus
dans un paysage de cauchemar,un groupe de Marines s'avance le long
d'une dune et porte la bataille dans les defences japonaise .
il faut aux combattants americains un courage exceptionnel pour
s'enfoncer à l'intérieur de l'ile Hostile, mais l'esprit de sacrifice et
l'incroyable ténacité des défenseurs nippons,qui luttent sans aucun
espoir d'etre secourus,ne doit pas etre oublié.
Le 3d Battalion, 8th Marines,
Est lancé dans la bataille
Le général Smith, qui observe la bataille
Depuis l'USS Maryland, n'a qu'une vision assez
Fragmentaire de son évolution. Considérant
Que la tête de pont est suffisamment solide à
Red 2 et 3, il ordonne à l'un de ses deux seuls
Bataillons de réserve, le 3d Bn, 8th Marines,
Du Major Ruud, de se porter sur Betio.
Shoup le dirige depuis la terre vers Beach Red 3, où
II devra venir en aide au 2d Bn, 8th Marines.
Selon les auteurs, le débarquement du bataillon
Se déroule assez mal, mais pour des raisons
Différentes. D'après la monographie de l'US
Marine Corps, rédigée en 1948, les péniches
Sont bloquées par le récif corallien et les
Hommes sont forcés de se Jeter à l'eau loin de
La côte : plusieurs d'entre eux perdent pied et
Se noient. Pour Martin Russ, qui écrit en 1975,
La cause véritable est le manque de courage
De certains timoniers de péniches, qui refusent
De s'avancer davantage vers la plage, après
Que l'artillerie nippone ait réussi deux coups
Au but avec l'un de ses canons lourds.
Quoi qu'il en soit, le 3d Bn, 8th Marines, est
Rapidement désorganisé, d'autant que ses
Pertes dues au tir japonais sont lourdes Sur
La première vague d'assaut, seulement une
Centaine d'hommes parviennent à terre. L'hécatombe est telle
Que le Major Ruud arrête sa quatrième vague en lui ordonnant de
Se regrouper dans le lagon. Dans le même temps, il en
Appelle à son chef, le colonel Hall, qui lui donne raison :
- " Ne débarquez plus de troupes jusqu'à nouvel ordre. "
Ceux des deux vagues précédentes sont
Appelés du côté de la jetée par le colonel
Shoup et le colonel Carlson, qui font de grands
Gestes pour attirer leur attention. Bien que soumise à un feu nourri,
La jetée offre une petite protection. Carlson risque plusieurs fois sa vie
En allant au devant de petits groupes d'hommes. Une balle lui passe même entre
Les cuisses. Le 3d Bn, 8th Marines, est totalement désorganisé,
Car la plupart des officiers et sous-officiers ont été tués ou blessés.
Tout contrôle est ainsi perdu, mais les hommes,
Aussi isolés qu'ils soient, privé de tout ordre,
Ont quand même une certaine unité de pensée,
Comme on peut le lire dans la monographie de l'USMC ; avancer jusqu'à la plage pour
Prendre part au combat et riposter enfin aux
Tirs de l'ennemi. Car pour tous les hommes qui
Traversent les 500 mètres entre le récif corallien et la plage,
II est impossible de se servir de leurs armes ; l'eau arrive au mieux à la taille,
Souvent aux épaules, parfois jusqu'à la tête.
Durant la matinée, le seul réconfort des
Marines est de voir approcher les LCM transportant les chars M4 Sherman.
Ci-dessous.
Bunker et tranchées
japonaises capturées. (NA)
Re: TARAWA LA SANGLANTE re suite
Les chars à l'épreuve du feu
Une compagnie de Sherman est engagée
Dans la bataille dès le matin du 20 novembre 1943:
La C Company, Corps Tank Battalion,
1 st Marine Amphibious Corps. Embarqués à
Nouméa à bord du LSD USS Ashland, les
Chars moyens sont transférés sur des LCM
Pour débarquer à Betio.
Sur Beach Red 1, où la tête de pont américaine est la plus petite,
Seuls deux chars arrivent jusqu'au rivage, vers 11 h 30. Ces deux
Engins parviennent à franchir le mur de bambous et pénètrent à l'intérieur
De l'île Jusqu'à un fossé antichar situé à environ 300 mètres
Du rivage sud. Ils sont accompagnés d'infanterie, mais leur odyssée est de courte durée.
L'un des chars est atteint par un obus antinavire qui bloque son mécanisme de tourelle.
En s'approchant du canon qui vient de tirer, il est
À nouveau touché, cette fois par un char japonais Type 97,
Qui perce son tube de 75 mm.
Privé de tout moyen d'attaque, il ne lui reste
Plus qu'à se retirer vers le rivage.
Il est vengé peu de temps après par l'autre Sherman qui
Frappe de plein fouet le char japonais, mais
Cette victoire est de courte durée; un canon
De 70 ou de 75 mm nippon met fin à la cour-
Se du dernier Sherman en l'incendiant. Quant
Au char endommagé, II revient sur la plage et
Y sert de protection de flanc pour Red 1 durant
La nuit.
Découvre une brèche dans le mur, ce qui permet à trois Sherman
De s'avancer jusqu'à un point de rassemblement désigné à l'avance.
Durant tout l'après-midi, ils interviennent au
Profit du 3d, puis du 2d Battalion, 2d Marines,
Facilitant l'avance vers le côté ouest du terrain
D’aviation. L'un d'entre eux est immobilisé dans
Un profond cratère, tandis qu'un second est
Détruit par une mine magnétique. Il ne reste
Donc qu'un seul char en état dans ce secteur.
Sur Beach Red 3, le débarquement des
Sherman se déroule plus favorablement, puis qu'aucun
Des quatre engins du 3e peloton n'est touché.
Le commandement de compagnie
Reçoit alors l'ordre de se porter vers le sud et
D’y détruire toutes les défenses japonaises rencontrées.
Lors de cette progression, après moins d'une heure de combat,
Un Sherman est détruit par un coup direct d'un bombardier
En piqué américain. Peu après, un second char
Est touché par l'artillerie nippone et bascule
Dans une grotte contenant un dépôt d'essence.
Un nouveau passage de l'aviation embarquée incendie
La réserve et le char brûle.
Enfin, un troisième M4 est atteint par un obus Japonais et prend feu,
Son équipage parvenant à l'évacuer. Le dernier Sherman,
Qui prend feu à l'intérieur de l'île, parvient à regagner la
Plage où l'incendie est éteint. Miraculeusement,
Ce char reprend le combat aussitôt et il survivra à toute la bataille de Tarawa.
Il semble d'après d'autres descriptions que ce char portait le nom de Colorado, son commandant étant le lieutenant Louis Largey, d'Hollywood, Californie.
Une situation difficile
À appréhender
A bord de l’USS Maryland, le général Smith a
Du mal à se faire une idée exacte de la situation sur l'île.
Une simple observation à la jumelle n'apporte rien,
Car Betio est masquée par des nuages
De fumée et de poussière. Le colonel Shoup, bien
Que sur île elle-même, n'a pas une meilleure
Vision des choses, bien au contraire.
Obligé de s'abriter, il ne voit rien de la bataille et
N’a des liaisons radio qu'épisodiques avec ses officiers.
Smith est donc finalement mieux placé : il reçoit plus
De rapports radio que Shoup, disposant d'un
Meilleur matériel sur le Maryland et surtout, le Lt
Comdr. MacPherson, pilote de l'hydravion
Kingfisher du cuirassé, lui donne des renseignements
Importants sur l'évolution de la bataille.
Un autre Kingfisher effectue aussi des missions de
Reconnaissance au-dessus de l'île. Il leur est difficile de
Distinguer les positions de l'ennemi, tant celui-ci est bien camouflé.
En volant au ras des arbres, l'observateur à bord de l'un
Des Kingfisher parvient à lire les plaques minéralogiques de
Deux voitures japonaises, mais ne repère pour ainsi dire aucun soldat ennemi.
Pour bien faire comprendre à Smith la situation dans laquelle il se trouve,
Et notamment le fait que la meilleure plage pour débarquer des
Renforts est Red 2, Shoup décide d'envoyer le
Colonel Carlson sur le Maryland. La tâche n'est
Pas aisée, loin s'en faut : il embarque d'abord sur
Un LVT, qui le conduit jusqu'à la barrière de corail.
Là, il monte dans un LCVP qui le dépose sur
Le dragueur Pursuit. De là, une autre péniche le
Porte jusqu'au Zeilin, d'ou il part enfin pour le
Maryland.
Ci-dessus.
Baïonnette au canon, ces Marines s'apprêtent à faire un
bond en avant sur ile de Betio. Les baïonnettes sont
moins utiles aux Américains que les pains de TNT et les
lance-flammes pour venir à bout des défenseurs des
bunkers et des nids de mitrailleuses.
(National Archives)
Une compagnie de Sherman est engagée
Dans la bataille dès le matin du 20 novembre 1943:
La C Company, Corps Tank Battalion,
1 st Marine Amphibious Corps. Embarqués à
Nouméa à bord du LSD USS Ashland, les
Chars moyens sont transférés sur des LCM
Pour débarquer à Betio.
Sur Beach Red 1, où la tête de pont américaine est la plus petite,
Seuls deux chars arrivent jusqu'au rivage, vers 11 h 30. Ces deux
Engins parviennent à franchir le mur de bambous et pénètrent à l'intérieur
De l'île Jusqu'à un fossé antichar situé à environ 300 mètres
Du rivage sud. Ils sont accompagnés d'infanterie, mais leur odyssée est de courte durée.
L'un des chars est atteint par un obus antinavire qui bloque son mécanisme de tourelle.
En s'approchant du canon qui vient de tirer, il est
À nouveau touché, cette fois par un char japonais Type 97,
Qui perce son tube de 75 mm.
Privé de tout moyen d'attaque, il ne lui reste
Plus qu'à se retirer vers le rivage.
Il est vengé peu de temps après par l'autre Sherman qui
Frappe de plein fouet le char japonais, mais
Cette victoire est de courte durée; un canon
De 70 ou de 75 mm nippon met fin à la cour-
Se du dernier Sherman en l'incendiant. Quant
Au char endommagé, II revient sur la plage et
Y sert de protection de flanc pour Red 1 durant
La nuit.
Découvre une brèche dans le mur, ce qui permet à trois Sherman
De s'avancer jusqu'à un point de rassemblement désigné à l'avance.
Durant tout l'après-midi, ils interviennent au
Profit du 3d, puis du 2d Battalion, 2d Marines,
Facilitant l'avance vers le côté ouest du terrain
D’aviation. L'un d'entre eux est immobilisé dans
Un profond cratère, tandis qu'un second est
Détruit par une mine magnétique. Il ne reste
Donc qu'un seul char en état dans ce secteur.
Sur Beach Red 3, le débarquement des
Sherman se déroule plus favorablement, puis qu'aucun
Des quatre engins du 3e peloton n'est touché.
Le commandement de compagnie
Reçoit alors l'ordre de se porter vers le sud et
D’y détruire toutes les défenses japonaises rencontrées.
Lors de cette progression, après moins d'une heure de combat,
Un Sherman est détruit par un coup direct d'un bombardier
En piqué américain. Peu après, un second char
Est touché par l'artillerie nippone et bascule
Dans une grotte contenant un dépôt d'essence.
Un nouveau passage de l'aviation embarquée incendie
La réserve et le char brûle.
Enfin, un troisième M4 est atteint par un obus Japonais et prend feu,
Son équipage parvenant à l'évacuer. Le dernier Sherman,
Qui prend feu à l'intérieur de l'île, parvient à regagner la
Plage où l'incendie est éteint. Miraculeusement,
Ce char reprend le combat aussitôt et il survivra à toute la bataille de Tarawa.
Il semble d'après d'autres descriptions que ce char portait le nom de Colorado, son commandant étant le lieutenant Louis Largey, d'Hollywood, Californie.
Une situation difficile
À appréhender
A bord de l’USS Maryland, le général Smith a
Du mal à se faire une idée exacte de la situation sur l'île.
Une simple observation à la jumelle n'apporte rien,
Car Betio est masquée par des nuages
De fumée et de poussière. Le colonel Shoup, bien
Que sur île elle-même, n'a pas une meilleure
Vision des choses, bien au contraire.
Obligé de s'abriter, il ne voit rien de la bataille et
N’a des liaisons radio qu'épisodiques avec ses officiers.
Smith est donc finalement mieux placé : il reçoit plus
De rapports radio que Shoup, disposant d'un
Meilleur matériel sur le Maryland et surtout, le Lt
Comdr. MacPherson, pilote de l'hydravion
Kingfisher du cuirassé, lui donne des renseignements
Importants sur l'évolution de la bataille.
Un autre Kingfisher effectue aussi des missions de
Reconnaissance au-dessus de l'île. Il leur est difficile de
Distinguer les positions de l'ennemi, tant celui-ci est bien camouflé.
En volant au ras des arbres, l'observateur à bord de l'un
Des Kingfisher parvient à lire les plaques minéralogiques de
Deux voitures japonaises, mais ne repère pour ainsi dire aucun soldat ennemi.
Pour bien faire comprendre à Smith la situation dans laquelle il se trouve,
Et notamment le fait que la meilleure plage pour débarquer des
Renforts est Red 2, Shoup décide d'envoyer le
Colonel Carlson sur le Maryland. La tâche n'est
Pas aisée, loin s'en faut : il embarque d'abord sur
Un LVT, qui le conduit jusqu'à la barrière de corail.
Là, il monte dans un LCVP qui le dépose sur
Le dragueur Pursuit. De là, une autre péniche le
Porte jusqu'au Zeilin, d'ou il part enfin pour le
Maryland.
Ci-dessus.
Baïonnette au canon, ces Marines s'apprêtent à faire un
bond en avant sur ile de Betio. Les baïonnettes sont
moins utiles aux Américains que les pains de TNT et les
lance-flammes pour venir à bout des défenseurs des
bunkers et des nids de mitrailleuses.
(National Archives)
Re: TARAWA LA SANGLANTE re suite
La situation à 15 h 30
Une reconnaissance aérienne effectuée à
Ce moment précis donne les observations suivantes :
— sur Beach Red 1, la tête de pont semble
Profonde de 150 mètres environ, mais les Marines ne
Ne bougent pas.
— sur Beach Red 2, très peu de Marines sont
Visibles, à part du côté est, où ils s'abritent derrière le
Mur de bambous et le long de la jetée.
— sur Beach Red 3, les hommes sont accrochés au
Rivage même et la tête de pont n'a donc aucune profondeur.
Une quinzaine de LVT sont abandonnés sur la plage ou sur le récit corallien.
Sur ce dernier, plusieurs péniches sont échouées, apparemment hors d'action.
L'activité est pour ainsi dire inexistante entre la barrière de corail et le rivage.
Enfin, quatre chars sont visibles près de Red 1, mais aucun d'entre eux ne bouge.
Tout le côté oriental de l'île semble désolé et sans âme qui vive.
Le manque de renseignements sur ce qui se passe sur Red 1 est d'autant plus
Grave que le colonel Schoeltel n'est pas sur la plage. Contrairement à tous ses
Collègues, il est resté à bord d'un LCVP, d'où il ne peut
Exercer son commandement. D'après Russ, il a craqué moralement
Et n'ose approcher de l'île. A 14 h 58,
En réponse à une interrogation de Shoup, il répond qu'il
A perdu tout contact avec ses éléments d'assaut. Le
Général Smith, qui a entendu la conversation, Intervient
Alors avec vigueur :
« Débarquez immédiatement et à n'importe quel prix,
Reprenez le contrôle de votre bataillon et continuez
L’attaque ».
Les combats sur Beach Red 1
Pendant longtemps, Shoup Imagine que la situation
Sur Beach Red 1 est catastrophique, parce .que le 3d
Bn, 2d Marines, est coupé des deux autres bataillons
Et parce qu'il n'obtient que des informations très fragmentaires
Sur celui-ci, d'autant que son chef se trouve
Toujours è l'extérieur de la barrière de corail.
En fait, la bataille ne se déroule pas beaucoup plus
Mal à Red 1 qu'ailleurs. Les Japonais ont retenu leur
Feu Jusqu'à ce que les LVT soient tout proches de la
Côte. Nombreux sont ceux qui sont alors touchés, avant
Même d'avoir atteint le mur de bambous; d'autres sont
Détruits sur le chemin du retour et une minorité parvient
À reprendre le large. En l'absence du colonel Schoettel,
Le commandement du bataillon revient au Major
Ryan. Il parvient à réorganiser quelque peu ses
Hommes, notamment les restes des compagnies K et
I, afin d'attaquer en direction de l'ouest. Ils sont aidés
Par deux Sherman qui ont survécu au débarquement,
Quatre autres chars, pourtant dirigés sur Red 1 par
Schoettel lui-même, étant perdus en s'enfonçant dans
Des bas-fonds.
Plutôt que de s'engager directement vers le mur qui
Entoure la plage, où des brèches ont été faites par le
Génie, les Sherman tentent de contourner la tête de
Pont, car celle-ci est si étroite que le chemin est encombré de tués
Et de blessés, qu'il faudrait, écraser avec
Les chenilles pour atteindre les broches. Sur six chars,
Quatre sont submergés et perdus.
Durant tout l'après-midi, avec l'aide des deux Sherman rescapés,
Les divers éléments sous les ordres de
Ryan, parviennent à élargir leur tête de pont, qui atteint
En fin de Journée une profondeur de 500 mètres environ Sur
150 mètres de large. Sur cet espace restreint,
On trouve des unités mélangées :
-3d Battalion, 2d Marines :
• Débris de la compagnie K ;
• Débris de la compagnie I ;
• partie de la compagnie L ;
• Un peloton de la compagnie M.
-2d Battalion, 2d Marines :
• 1er peloton, compagnie E ;
• 1er peloton, compagnie G ;
• 2e et 3e pelotons, compagnie H ;
•état-major du commandant du bataillon
Partie de l'état-major du groupe.
-1st Battallion; 2d Marines :
• 3 officiers et 110 hommes débarqués là
Par erreur.
Tous ces hommes se battent avec une grande énergie,
Mais Ils manquent cruellement de moyens. Ryan
Ne dispose ni de lance-flammes, ni de charges de
Démolition.
En conséquence, les bunkers dépassés par les
Marines ne peuvent être réellement réduits au silence.
Les défenseurs japonais, après s'être terrés, réapparaissent
Pour tirer dans le dos des Américains ou pour
Prendre à partie les brancardiers. Le seul soutien de
Ryan consiste en les deux Sherman, ce qui est évidemment insuffisant.
En fin d'après-midi, il décide de se replier quelque
Peu afin de disposer d'une tête de pont certes réduite,
Mais défendable, pour la nuit.
Près de 600 mètres de terrains fermement occupés
Par les Japonais séparent les hommes de Red 1 de
Ceux de Red 2.
La fin de journée
La question des renforts
Malgré tous les efforts des survivants sur l’île de
Betio, il apparaît clairement en début d'après-midi que
Faute de renforts, la décision ne pourra être emportée.
Le général Smith, depuis le début, a estimé à trois
Contre un la supériorité numérique américaine nécessaire
Pour gagner la bataille. Or, en raison des pertes
Immenses, cette proportion est loin d'être atteinte.
Smith dispose encore du 1st Battalion, 8th Marines,
Mais celui-ci doit être lancé dans la bataille en début
D’après-midi. Il ne reste plus en résolve que le Support
Group, qui se compose d'éléments très divers, des
Pionniers, des artilleurs, sans parler de spécialistes
Sans grande valeur pour le genre de combat qui se
Déroule à Betio : police militaire, transmissions, bataillon
Médical, train, etc. l’infanterie ne représente pas même
La valeur de deux bataillons.
Smith ne veut engager cet agglomérat de troupes
Qu’en dernier ressort. Il en appelle donc au général
Holland Smith, le chef du 5 Amphibious Corps, qui détient
Encore près de Makin le Combat Team 6, c'est-à-dire
Tout le 6th Marines Régiment, une véritable unité combattante.
À 13 h 31, il envoie le message suivant :
" Le général commandant la 2d Marine Division
Demande la mise à disposition du Combat Team 6 pour
La 2d Marine Division. Le sort de la bataille est en jeu ».
Ce message est un véritable choc pour Holland
Smith, car les précédents rapports ne laissaient pas
Penser que la situation puisse être pareillement compromise.
Il accède immédiatement à la requête de son
Homonyme et détourne le 6th Marines de Makin, où le
165th Infantry Régiment a débarqué. Nous le verrons
Plus loin - et n'a besoin de personne d'autre pour
Accomplir sa tâche, malgré une extrême prudence, car,
Sa supériorité numérique est de 8 contre 1.
En attendant l'arrivée du CT 6, Smith ordonne le
Débarquement du 1st Bn, 8th Marines sur Betio. Il
Demande à Shoup si l'opération peut s'effectuer de nuit
Sur Green Beach, la grande plage qui s'étend sur toute l'extrémité ouest de l'île.
Shoup ne reçoit sans doute Jamais le message car il n'y répond pas.
Le système de communications américain est alors en plein
Chaos, comme le prouvent les événements qui suivent.
A 16 h 25, le général Smith ordonne au colonel Hall,
Commandant le 8th Marines Régiment, de se porter
Avec son 1st Battalion sur l'extrémité orientale de Betio,
Là où île est la plus étroite, d'y débarquer et d'attaquer
Ensuite vers le nord-ouest. Betio a une forme d'oiseau
Placé la tête en bas, et Hall devrait donc débarquer sur
La queue. Mais il ne reçoit pas le message et reste avec
Son bataillon à tourner à l'extérieur du récit corallien
Dans l'attente d'ordres.
Depuis quelque temps déjà, l'un des Kingfisher du
Maryland à pris l'air pour observer les progrès de la
Bataille. Les deux membres d'équipage sont bientôt
Prévenus que le 1st Bn va partir à l'assaut et la division
Leur demande un rapport sur l'évolution de ses mouvements,
Après un bref laps de temps, les observateurs aperçoivent plusieurs LVT
Quittant la ligne de départ et s'avançant vers Beach Red 2. Il s'agit en fait
D’une batterie d'artillerie qui doit effectivement débarquer à Red 2,
Mais les hommes du Kingfisher prennent ce groupe d'Amtracs pour
Une partie du 1st Bn :
Ils annoncent alors à Smith que le bataillon s'est trompé de chemin et
Débarque sur Red 2. A la réception du message, Smith et son état-major
Sont consternés.
Mais que faire ? Sur le plan de Betio, le 1st Bn, 8th
Marines, est porté sur Red 2, alors qu'il attend toujours
Au large de recevoir ses ordres d'engagement.
Pour en savoir plus sur les conditions de la bataille
Sur Betio, le général Smith envoie à terre son adjoint,
Le général Hermie. Celui-ci débarque sur la jetée et,
Sous le feu de l'ennemi, tente d'entrer en contact avec
Le colonel Shoup. Les relations radio sont très difficiles,
Mais Hermie apprend quand même que les besoins
Principaux des hommes à terre sont l'eau et les munitions.
Il réussit à organiser une navette entre la mer et
La jetée, afin de faire parvenir à terre ce qui manque le
Plus, mais vers 19 h 30, les contacts radio avec Shoup
Cessent complètement. Hermie envoie alors deux de
Ses officiers vers le PC de Shoup, mais le feu japonais
Rend le trajet très long. Les deux officiers ne reviennent
Qu’à 3 h 45, le 21 novembre. Ils apprennent
Au général que Shoup désire recevoir des renforts du Red 2.
Hermie quitte alors la jetée, puisque ses postes de radio sont en panne et
Embarque à bord de l'USS Ringgold. De là, il demande à Smith d'envoyer
Le 1st Bn, 8th Marines, sur Red 2, mais comme beaucoup
D’autres, ce message se perd en route.
Smith commence d'ailleurs à s'inquiéter
Grandement de la situation à terre et de l'absence de communications
Entre lui-même et ses officiers sur Betio. Sur le Maryland, de très
Nombreuses demandes de renforts, de munitions, de plasma sanguin,
Ont été captées et Smith a envoyé tout ce qu'il pouvait sur le
Rivage, sans jamais recevoir le moindre rapport en
Retour. Il ordonne alors au Major Weatherwax
De gagner Betio et de se rendre compte par
Lui-même, en interrogeant Shoup. De l'état des
Besoins. À 21 heures, il monte à bord du Pursuit qui le dépose sur la jetée
Et gagne le PC de Shoup, puis reprend la mer et arrive sur
L’USS Monrovia peu avant l'aube. Son rapport
Est le même que celui fait par les deux envoyés de Hermie.
Ci-dessus.
Le M4 colorado est un miraculé : après avoir été
incendié, il est remis en état et participe à toute la bataille
de Betio.(National Archives)
Re: TARAWA LA SANGLANTE re suite
L'artillerie dans la bataille
L'une des raisons de l'échec américain le
Premier jour est sans aucun doute le manque
De soutien d'artillerie, puisque dès le débarquement des premiers
Éléments de l'infanterie de marine, la flotte a dû suspendre son tir
Pour éviter de toucher ses propres hommes,
Les seuls canons pouvant intervenir étant ceux
Des deux destroyers présents dans le lagon.
Selon le plan initial, l'artillerie des Marines, en
L’occurrence le 1st Bn, 10th Marines, devait
Débarquer sur Red 1, afin de poster ses Pack
Howitzers de 75 mm dans ce qui forme la tête
De l'oiseau, seul endroit d'ou un tir en enfilade aurait pu être mis en place.
Le chef de l'unité, le lieutenant-colonel Rixey, débarque avec
L’état-major de Shoup, tandis que ses batteries restent au large en attendant l'ordre de
S’approcher. A mesure que le temps passe,
Shoup et Rixey comprennent le plan doit être
Changé, car les canons ne peuvent être débarqués sur Red 1,
Sous peine d'être rapidement mis hors de combat.
Les batteries sont donc dirigées vers Red 2, mais la marée,
Trop basse, empêche les péniches de franchir le récif corallien.
Il faut donc transférer deux sections
D’artillerie sur des LVT, qui font mouvement à
La tombée de la nuit. La batterie C, qui se trouve encore sur péniche,
Reçoit le même ordre.
Ne pouvant franchir elle non plus la barrière
De corail, elle se dirige naturellement vers la
Grande jetée, dont l'extrémité se trouve dans
Des eaux libres. Les canons démontés sont
Alors déposés sur place et les artilleurs transportent les
Différents éléments à dos d'homme, avec de l'eau jusqu'à la taille,
Ce qui représente un exploit assez insensé. Mais au lever
Du jour, le 21 novembre, cinq sections d'artillerie sont prêtes à ouvrir le feu.
La première soirée sur Betio
A la tombée du Jour, il y a deux têtes de pont
Très distinctes sur Betio. La plus petite, sur Red 1,
Est totalement séparée de la plus grande,
Qui s'étend de part et d'autre de la grande jetée,
Jusqu’à la petite jetée connue sous le nom de
Burns-Philp, à quelques dizaines de mètres
Seulement du poste de commandement de
L’amiral Shibasaki. En tout, les deux têtes de
Pont américain représentent à peine plus de
1 500 m2, la surface d'un jardin moyen.
Tous les survivants sont sur leurs gardes, car une
Contre-attaque japonaise, à la manière de
Celles lancées à Guadalcanal, aurait sans doute pour
Conséquence le rejet à la mer des assaillants,
Trop précairement installés sur leurs
Minuscules têtes de pont. La nuit est donc très
Tendue et même a bord des navires de la flotte,
Au large, tout le monde tend l'oreille pour
Savoir si les Japonais contre-attaquent. Mais
La nuit se déroule calmement. Selon le général Smith,
L’amiral Shibasaki commet là une
Très grave erreur, car il est très probable que
Les Marines n'auraient pu résistera un assaut
Nocturne, étant donnée la faiblesse de leur
Ligne défensive, faite non de tranchées, mais
De trous d'obus occupés ici et là. Il semble que
L’absence de contre-attaque ne soit pas due à
Une erreur tactique de Shibasaki, mais à une
Impossibilité physique :
Le bombardement préliminaire a totalement rompu
Le réseau de communications et l'amiral ne peut entrer en
Contact avec ses hommes.
Il ne peut les regrouper et si des coureurs
Ont été envoyés aux diverses unités, Ils ne sont
Pas parvenus a destination. Il semble toutefois,
D’après les documents capturés après, la
Bataille, que l'amiral japonais n'ait pas eu
Recours à des coureurs, ce qui sauva sans doute les Marines.
a suivre.........
L'une des raisons de l'échec américain le
Premier jour est sans aucun doute le manque
De soutien d'artillerie, puisque dès le débarquement des premiers
Éléments de l'infanterie de marine, la flotte a dû suspendre son tir
Pour éviter de toucher ses propres hommes,
Les seuls canons pouvant intervenir étant ceux
Des deux destroyers présents dans le lagon.
Selon le plan initial, l'artillerie des Marines, en
L’occurrence le 1st Bn, 10th Marines, devait
Débarquer sur Red 1, afin de poster ses Pack
Howitzers de 75 mm dans ce qui forme la tête
De l'oiseau, seul endroit d'ou un tir en enfilade aurait pu être mis en place.
Le chef de l'unité, le lieutenant-colonel Rixey, débarque avec
L’état-major de Shoup, tandis que ses batteries restent au large en attendant l'ordre de
S’approcher. A mesure que le temps passe,
Shoup et Rixey comprennent le plan doit être
Changé, car les canons ne peuvent être débarqués sur Red 1,
Sous peine d'être rapidement mis hors de combat.
Les batteries sont donc dirigées vers Red 2, mais la marée,
Trop basse, empêche les péniches de franchir le récif corallien.
Il faut donc transférer deux sections
D’artillerie sur des LVT, qui font mouvement à
La tombée de la nuit. La batterie C, qui se trouve encore sur péniche,
Reçoit le même ordre.
Ne pouvant franchir elle non plus la barrière
De corail, elle se dirige naturellement vers la
Grande jetée, dont l'extrémité se trouve dans
Des eaux libres. Les canons démontés sont
Alors déposés sur place et les artilleurs transportent les
Différents éléments à dos d'homme, avec de l'eau jusqu'à la taille,
Ce qui représente un exploit assez insensé. Mais au lever
Du jour, le 21 novembre, cinq sections d'artillerie sont prêtes à ouvrir le feu.
La première soirée sur Betio
A la tombée du Jour, il y a deux têtes de pont
Très distinctes sur Betio. La plus petite, sur Red 1,
Est totalement séparée de la plus grande,
Qui s'étend de part et d'autre de la grande jetée,
Jusqu’à la petite jetée connue sous le nom de
Burns-Philp, à quelques dizaines de mètres
Seulement du poste de commandement de
L’amiral Shibasaki. En tout, les deux têtes de
Pont américain représentent à peine plus de
1 500 m2, la surface d'un jardin moyen.
Tous les survivants sont sur leurs gardes, car une
Contre-attaque japonaise, à la manière de
Celles lancées à Guadalcanal, aurait sans doute pour
Conséquence le rejet à la mer des assaillants,
Trop précairement installés sur leurs
Minuscules têtes de pont. La nuit est donc très
Tendue et même a bord des navires de la flotte,
Au large, tout le monde tend l'oreille pour
Savoir si les Japonais contre-attaquent. Mais
La nuit se déroule calmement. Selon le général Smith,
L’amiral Shibasaki commet là une
Très grave erreur, car il est très probable que
Les Marines n'auraient pu résistera un assaut
Nocturne, étant donnée la faiblesse de leur
Ligne défensive, faite non de tranchées, mais
De trous d'obus occupés ici et là. Il semble que
L’absence de contre-attaque ne soit pas due à
Une erreur tactique de Shibasaki, mais à une
Impossibilité physique :
Le bombardement préliminaire a totalement rompu
Le réseau de communications et l'amiral ne peut entrer en
Contact avec ses hommes.
Il ne peut les regrouper et si des coureurs
Ont été envoyés aux diverses unités, Ils ne sont
Pas parvenus a destination. Il semble toutefois,
D’après les documents capturés après, la
Bataille, que l'amiral japonais n'ait pas eu
Recours à des coureurs, ce qui sauva sans doute les Marines.
a suivre.........
Re: TARAWA LA SANGLANTE re suite
Pfiou....quel carnage !!
RTA_DFN- Major
- Nombre de messages : 1196
Localisation : à 30 000 ft...
Date d'inscription : 28/10/2005
Re: TARAWA LA SANGLANTE re suite
Ouai je peux vous dire que ça fait drôle de préparer les coops, vu d'en haut c'est quand même moins hard... :(
615sqn_Harry- Wing Commander
- Nombre de messages : 8393
Localisation : Al Fayat
Date d'inscription : 26/10/2005
Re: TARAWA LA SANGLANTE re suite
Les trois premières coops sont prêtes...
Hellcat, Corsair, Avenger pour l'USN, A6M3, A6M5, A6M5a pour l'IJA!
Hellcat, Corsair, Avenger pour l'USN, A6M3, A6M5, A6M5a pour l'IJA!
615sqn_Harry- Wing Commander
- Nombre de messages : 8393
Localisation : Al Fayat
Date d'inscription : 26/10/2005
Re: TARAWA LA SANGLANTE re suite
Je viens de lire les 3 post d'une traite.
C'est assez impressionnant, on parle tout le temps du débarquement en Normandie, mais ils en ont aussi bien chier dans le Pacifique.
Vivement la suite !
C'est assez impressionnant, on parle tout le temps du débarquement en Normandie, mais ils en ont aussi bien chier dans le Pacifique.
Vivement la suite !
RTA_Oscarbob- Lt Colonel
- Nombre de messages : 12635
Localisation : (en bas à droite)
Date d'inscription : 26/10/2005
Re: TARAWA LA SANGLANTE re suite
ya interet que je sois là :face: :face: :face:615sqn_harry a écrit:Les trois premières coops sont prêtes...
Hellcat, Corsair, Avenger pour l'USN, A6M3, A6M5, A6M5a pour l'IJA!
RTA_Goliat- Major
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RTA_Oscarbob- Lt Colonel
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