Gelendzihk la sanglante : the return !
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Gelendzihk la sanglante : the return !
Ahah !!!
Herr Leutnant a écrit:Après l’Espagne, nous nous étions promis d’intégrer les nouveaux… Mais cela n’a pas été facile. Le premier soucis à été un ennemi bien plus dangereux que ceux que nous avions combattu là-bas. D’autre part, l’implacable volonté de l’Angleterre d’abord, et des alliés ensuite, c’est avérée payante. De plus en plus d’avions, de plus en plus de pilotes de niveau moyen qui surclassait nos nouveaux, de plus en plus de domaines de vols avec lesquels nous ne rivalisions plus. Le choc, après la supériorité du 109 F et de nos 190 A4, a été de voir arriver ces nouveaux Spitfire. Nos 109, eux, se sont alourdis en blindage, les moteurs se sont complexifiés, et les 190, améliorés en une arme d’attaque au sol, performante, en même temps qu’un chasseur lourdaud en dogfight, mais efficace et bien armé contre les bombardiers ennemis en altitude. L’arrivée des américains, progressive, sûre, tapis de bombe sur la France, et bientôt sur l’Allemagne, celle des vignes, celle de l’orge, celle de la bière, celle de l’Englisher Garten… Elle est bien loin maintenant….
L’officier de liaison nous apporte l’ordre du jour tant attendu, et je ne peux me retenir même si je retiens mon souffle. Ma conversion temporelle sur 190 a été pour moi une occasion de voire d’autres paysages. Rassurez-vous cher parents, je vole encore dans mon plus vieux camarade, ici, mon 109 n°3. Je croyais pouvoir être tranquille par ici. Le soleil provençal allait, devait avoir un rôle salvateur. Deux mois que je m’entraîne ici. Deux mois que des cibles en béton ne cesse d’exploser. Mais depuis quelques jours, l’activité aérienne est inquiètante. Il m’est difficile d’entendre que je vais avoir raison. L’ordre est tombé. Comme l’écho d’un cri dans une chapelle, il s’efforce de résonner pendant les 10s les plus longues que connaît un pilote de chasse : celle où il décide de partir remplir son objecif en sachant qu’il n’en reviendra pas.
Une action coordonnée de la chasse et des chasseurs bombardiers devra attaquer la zone où ont débarqué nos ennemis.
Nous n’en croyons pas nos oreilles. Nous sommes fous de voler dans de telles conditions… Nous n’osons pas imaginer la quantité de DCA. La vie est rude, mais l’humain l’est encore plus dur avec, et contre lui-même.
Je suis sanglé. Je teste ma radio, vérifie mes instruments. Tout mes ailiers sont là ? Une dernière vérification, j’enclenche les magnetos, et le BMW s’allume, non, ronronne de plaisir. À t’entendre camarade, on dirait que tu es presque content d’en terminer… Moi aussi d’un coté, mais j’abandonnerais des amis ici et là-bas. Toi, tes amis, dès qu’ils s’envolent avec les miens, ils sont aussi leur assurance, leur protecteur, et parfois, ne rentrent pas non plus, et tu ronronnes toujours autant…
Mon mécano me dit que tout est clair devant. Je roule jusqu’à la piste au travers de chemins de terre, et de filets de camouflage. Nous vivons comme des taupes par ici ! Allons prendre l’air.
Pendant mon point fixe, le soleil illumine les cadrans du bord. Je prends ma check list, et machinalement je teste les commandes, vérifie le ralenti du moteur, m’assure des pressions dans les differents recoins de mon BMW, et j’annonce en radio,
« La tour, ici Rouge leader, Rouge leader prêt pour le décollage, demande autorisation de décoller »
La tour acquiesce, et je m’élance sur la piste chargée de mes 4 bombes de 50kg et de mon bébé: une SC500. Les préparateurs de mon 190 F8 ont écris dessus « Für Eva » en souvenir de ma cousine de mon age qui a perdu une jambe pour être restée compressée par les débris des décombres du bombardement diurne et nocturne sur Hambourg en Novembre 1943…
Nous allons faire cela bien, ma petite équipe et moi, le chat, le bébé, et l’outil de bataille que je suis devenu. Cette fois, quite à ne plus revenir, ils se souviendront de moi.
Les chasseurs d’escorte sont au rendez-vous cet après midi. Le soleil est radieux, l’atmosphère calme, les paysages généreux.
Nous formons la formation et nous nous prenons le cap de notre objectif. Rouge 2 3 et 4 sont bien là, inquiets. Ce ne sont pas des novices. Ils savent à quoi s’attendre. Ils savent. 400km/h à 100m du sol, où nous suivons la route qui nous mènent au travers du relief de cette région. Et nous voilà. Rien d’autre que des traçantes. L’enfer. Indescriptible. N°2 à un problème moteur et rompt le combat. L’autre schwarm d’A6 est déjà entrain d’attaquer. Les chasseurs de couverture hurlent dans tout les sens à la radio, et bloque la fréquence. Pour autant, nous nous connaissons bien avec mes ailiers. Je les regarde une dernière fois avant de rentrer ma tête dans mes épaules, et de commencer le face-à-face avec les braves artilleurs de la base ennemie. Je me concentre, oublie tout, enclenche la surpuissance et annonce l’ordre d’attaque.
Plein gaz, mon F8 file vers l’aérodrome de fortune. Il y a au moins 10 M16, 8 Bofors, et quelques autre pièces de 25mm et de 85mm que je n’avais encore jamais vu par ici. Je vois une colonne de fumée au fond à droite, à flanc de montagne. Je sens mon pouls, mes mains transpirent. Je ne passerai pas. Je ne passerai pas… C’est toujours ce qu’on se dit quand malgré nous, quelque chose nous dit que nous devrions en finir. Je repère des artilleries qui font feu vers mes camardes en A6. J’engage… Je largue une paire de SC50, je tire en même temps sur un M16, puis je large mes deux derniers bébé sur un autre M16 et straffe encore un 85mm dans la foulée… Je plonge sous le plateau formé par la base, et je file au travers de tout les barrages de DCA…. Je suis passé… Le leaders des A6 et moi-même regroupons… Les miens sont tous passés, et les autres ont perdu un avion. Une nouvelle passe ? Oui, nous sommes venus nous battre, alors, battons nous ? Que risquons nous ? D’abréger la guerre des autres, et la notre par la même occasion ? Ou devrais-je dire, la guerre de l’autre ?
Nous repassons au dessus de cet enfer… les DCA semblent presque avoir redoublées de puissance… Je straffe sans succès deux M16… un me touche, et je rate ma passe… une balle dans le moteur et celui-ci ne réagit plus… C’est la fin, je suis bien trop bas pour sauter… Je reprends quand même un cap retour. Je ne suis même pas paniqué, malgré la perte d’un de mes ailiers et de deux nouveaux A6. L’un d’entre eux se crachera en tentant de ramener son avion fumant… J’entends mon numéro quatre qui se fait engager. Mais que font les chasseurs ??
Je lance mon avion dans un léger piqué vers une route dans l’espoir de m’y poser. Je ferme le radiateur, coupe la surpuissance, et un miracle se produit… Il reprend… Jamais je n’ai été si heureux de t’entendre… Ton ronronnements n’est plus aussi joyeux, mais au moins tu auras un repos bien mérité lorsque nous rentrerons. Eva a fait son boulot. Toi aussi. J’espère encore ne croiser personne, car à 350km/h en F8, sans pression à l’admission, je ne risque pas de pouvoir faire des étincelles… Mais bien des explosions…
J’entends les dernières paroles de mon numéro quatre. C’est terminé. Il savait. Ils savaient. Moi aussi… et je ne comprends pas. Je vois la base… Je rate une première approche… Je me lance dans une seconde… je suis long, le train ne bronche pas, mais une balle a percé les câbles hydrauliques de mes freins, et ils sont bloqués… mon avion inévitablement capote.
Je m’extirpe du guépier. L’avion n’a "rien". Mais le boss ne va pas être content de moi… Une hélice et un moteur endommagé, sans compter les impacts. Il m’aura ramener, ce bon vieux BMW… Ce bon vieux Focke… Je l’embrasse… Je me colle de la poudre et de la suie sur la joue, mais je suis finalement l’homme le plus heureux… Et je regarde les autres, et je comprends que je suis le seul à rentrer. Abasourdi, je lève un peu mieux mon regard…
« Der Einige ?
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« Der Enige… »
F/JG300_Tempest- Major LW
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JG300_Egon- Oberstleutnant
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