Debrefing - opération Jericho - 18 février 1944
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Debrefing - opération Jericho - 18 février 1944
Nom donné à un raid aérien effectué le 18 février 1944 par la RAF qui bombarda la prison d'Amiens afin de libérer des agents secrets alliés et des résistants français. Cette opération fit 98 morts.
L'attaque fut menée par 18 Mosquito FB Mk VI du Wing 140 de la RAF, couvert par 4 Hawker Typhoons du Squadron 198 conduits par le pilote belge R. Lallemand, sobriquet « Cheval ». Le Wing 140 du 2nd Tactical Air Force, basé à Hunsdon, Hertfordshire, fut choisi pour mener à bien ce raid en engageant ses Mosquito FB Mk VIs. Le Wing engageât 18 Mosquitos des 464 Squadron (RAAF), 487 Squadron (RNZAF) et 21 Squadron( RAF) plus une machine de la 1 Photografic Reconaissance Unit. Cette formation était menée par le Group Captain Percy Charles Pickard, qui n’avait aucune expérience du bombardement à basse altitude et il dut suivre 10 heures de vols de formation à la Conversion Unit de Hatfield.
La précision de l'attaque fut remarquable : sur les 40 bombes lancées, 23 tombèrent da ns l'enceinte de la prison, tandis que 13
autres ne ratèrent l'objectif que de peu. 17 sont tombées à l’extérieur dont une qui n’a pas explosé. Le bilan définitif des victimes sera impossible à préciser avec certitude on pense qu’il y eut une centaine de victimes (dont 5 ou 6 militaires allemands) et autant de blessés sur les 700 détenus.En dehors de la prison, on compte 46 maisons endommagées dont 3 détruites, essentiellement route d’Albert ainsi qu’une aile de l’hospice Saint Victor. 258 prisonniers s'échappèrent dont 79 résistants et prisonniers politiques. Quatre autres bombes commirent des dégâts à une distance de 250 à 700 mètres de la prison. Un Mosquito Mk IV de la 1 PRU (Photografic Reconnaissance Unit) filma la prison pendant le raid :
La Luftwaffe réagit avec les Focke-Wulf Fw 190 A7 du 7./JG 26 basé à Grevillers qui abattirent à Saint-Gratien (à 12 km au nord d'Amiens) le Mosquito du commandant de l'attaque (Wing Commander Pickard - Fl Lt Broadley abattus par le Fw Mayer) et un Typhoon de l'escorte.
Un second Typhoon fut porté disparu, sans qu'il soit possible de préciser si c'est par l'action de l'ennemi ou à cause des conditions climatiques extrêmes régnant ce jour sur la Manche.
Manipulation et désinformation
Il faut savoir que jamais pendant la guerre cette opération ne se nomma « Opération Jéricho ». Cette opération aérienne s'étant
effectuée sous la dénomination classique "Ramrod 564" même s'il elle fut nommée par l'observateur qui prit le film pendant le bombardement "Operation Renovate"... en tout cas jamais Jéricho.
Ce nom de Jericho n'est apparu qu'en 1946 avec le film d'Henri Calef qui sous l'impulsion et le contrôle des autorités britanniques, participait à cacher aux Français la véritable raison de ce raid qui fit une centaine de victimes civiles.
Jamais ce bombardement de la prison ne fut destiné à faire évader des résistants ni même un soi-disant officier des services
spé¬ciaux britanniques censé connaître un secret vital au sujet du débarquement. En effet, il n'y avait en fait personne d'important à libérer dans cette prison. Par contre il suffisait aux Britanniques d'arriver à le faire croire et cela en faisant des brèches dans les murs.
Ce fut une réussite totale au niveau de l'objectif espéré (si l'on ne prend, bien sûr, pas en compte la centaine de victimes.)
L'attaque fut menée par 18 Mosquito FB Mk VI du Wing 140 de la RAF, couvert par 4 Hawker Typhoons du Squadron 198 conduits par le pilote belge R. Lallemand, sobriquet « Cheval ». Le Wing 140 du 2nd Tactical Air Force, basé à Hunsdon, Hertfordshire, fut choisi pour mener à bien ce raid en engageant ses Mosquito FB Mk VIs. Le Wing engageât 18 Mosquitos des 464 Squadron (RAAF), 487 Squadron (RNZAF) et 21 Squadron( RAF) plus une machine de la 1 Photografic Reconaissance Unit. Cette formation était menée par le Group Captain Percy Charles Pickard, qui n’avait aucune expérience du bombardement à basse altitude et il dut suivre 10 heures de vols de formation à la Conversion Unit de Hatfield.
La précision de l'attaque fut remarquable : sur les 40 bombes lancées, 23 tombèrent da ns l'enceinte de la prison, tandis que 13
autres ne ratèrent l'objectif que de peu. 17 sont tombées à l’extérieur dont une qui n’a pas explosé. Le bilan définitif des victimes sera impossible à préciser avec certitude on pense qu’il y eut une centaine de victimes (dont 5 ou 6 militaires allemands) et autant de blessés sur les 700 détenus.En dehors de la prison, on compte 46 maisons endommagées dont 3 détruites, essentiellement route d’Albert ainsi qu’une aile de l’hospice Saint Victor. 258 prisonniers s'échappèrent dont 79 résistants et prisonniers politiques. Quatre autres bombes commirent des dégâts à une distance de 250 à 700 mètres de la prison. Un Mosquito Mk IV de la 1 PRU (Photografic Reconnaissance Unit) filma la prison pendant le raid :
La Luftwaffe réagit avec les Focke-Wulf Fw 190 A7 du 7./JG 26 basé à Grevillers qui abattirent à Saint-Gratien (à 12 km au nord d'Amiens) le Mosquito du commandant de l'attaque (Wing Commander Pickard - Fl Lt Broadley abattus par le Fw Mayer) et un Typhoon de l'escorte.
Un second Typhoon fut porté disparu, sans qu'il soit possible de préciser si c'est par l'action de l'ennemi ou à cause des conditions climatiques extrêmes régnant ce jour sur la Manche.
Manipulation et désinformation
Il faut savoir que jamais pendant la guerre cette opération ne se nomma « Opération Jéricho ». Cette opération aérienne s'étant
effectuée sous la dénomination classique "Ramrod 564" même s'il elle fut nommée par l'observateur qui prit le film pendant le bombardement "Operation Renovate"... en tout cas jamais Jéricho.
Ce nom de Jericho n'est apparu qu'en 1946 avec le film d'Henri Calef qui sous l'impulsion et le contrôle des autorités britanniques, participait à cacher aux Français la véritable raison de ce raid qui fit une centaine de victimes civiles.
Jamais ce bombardement de la prison ne fut destiné à faire évader des résistants ni même un soi-disant officier des services
spé¬ciaux britanniques censé connaître un secret vital au sujet du débarquement. En effet, il n'y avait en fait personne d'important à libérer dans cette prison. Par contre il suffisait aux Britanniques d'arriver à le faire croire et cela en faisant des brèches dans les murs.
Ce fut une réussite totale au niveau de l'objectif espéré (si l'on ne prend, bien sûr, pas en compte la centaine de victimes.)
Dernière édition par F/JG300_Tabo le Mar 15 Juin 2010 - 22:23, édité 2 fois
Re: Debrefing - opération Jericho - 18 février 1944
J'avais vu un reportage sur le sujet... intéressant
Re: Debrefing - opération Jericho - 18 février 1944
Debrief : en vol dans le secteur d'Amiens au moment de la déco de Touch.
En arrivant sur zone, j'ai vu un gros paquet de mouches qui tournaient dans tous les sens, je m'écarte prudemment, vu que je ne suis qu'un humble suiveur dans cette mission..... et dans les 3 min tout le monde se fait descendre.
Je prends un peu le large avant de revenir sur la prison 5 min plus tard pour y lacher mes oeufs sans vraiment connaitre le résultat.
Ensuite, je dégage vers le nord ou je suis pris en chasse par Vyl que j'arrive à semer non sans une bonne trouille.
Suite de la mission à chercher les 190 sur tous les aérodromes de la région, sans succès.
Mission sympa mais un peu hardos quand même
En arrivant sur zone, j'ai vu un gros paquet de mouches qui tournaient dans tous les sens, je m'écarte prudemment, vu que je ne suis qu'un humble suiveur dans cette mission..... et dans les 3 min tout le monde se fait descendre.
Je prends un peu le large avant de revenir sur la prison 5 min plus tard pour y lacher mes oeufs sans vraiment connaitre le résultat.
Ensuite, je dégage vers le nord ou je suis pris en chasse par Vyl que j'arrive à semer non sans une bonne trouille.
Suite de la mission à chercher les 190 sur tous les aérodromes de la région, sans succès.
Mission sympa mais un peu hardos quand même
Dernière édition par RTA_Oscarbob le Mar 15 Juin 2010 - 22:49, édité 2 fois
RTA_Oscarbob- Lt Colonel
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Re: Debrefing - opération Jericho - 18 février 1944
Après avoir lu ton poste Tabo, quel est l'intérêt de faire croire qu'on a voulu faire échapper qq'un en particulier ?
Désorganiser le renseignement allemand ? Provoquer des recherches spécifiques ?
Désorganiser le renseignement allemand ? Provoquer des recherches spécifiques ?
RTA_Oscarbob- Lt Colonel
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Re: Debrefing - opération Jericho - 18 février 1944
Exactement !RTA_Oscarbob a écrit:Après avoir lu ton poste Tabo, quel est l'intérêt de faire croire qu'on a voulu faire échapper qq'un en particulier ?
Désorganiser le renseignement allemand ? Provoquer des recherches spécifiques ?
Ce raid s'incrivait dans le cadre de l'opération de desinformation "Fortitude" liée au D-Day.
Le but était d'attirer l'attention des allemands sur cette partie de la France, en plus de tout le reste (bombardement, messages radios et tout et tout...)
Wikipedia précise :
"En 2005, une analyse a remis en cause les buts réels de l'opération Jéricho. Cette thèse s'appuie sur plusieurs éléments :
- Bien que 180 personnes étaient emprisonnées par les Allemands dans cette prison aux côtés de 523 droits communs, aucun agent allié n'y était incarcéré, bien qu'il ait parfois été affirmé qu'un des prisonniers connaissait certains secrets sur le débarquement.
- Pour motiver les équipages, le commandant de l'opération avait précisé que l'action visait à libérer 120 résistants condamnés à être fusillés le lendemain, dont certains avaient aidé des équipages alliées tombés en France à échapper à la capture. En réalité, aucune exécution n'était prévue dans les jours suivants l'attaque.
- Il a été dit que l'attaque aérienne était coordonnée avec une action de la Résistance pour aider les prisonniers à s'échapper. Aucune trace d'une telle action n'a été trouvée.
- Enfin, le nom même de l'opération, Jéricho, n'apparut qu'après le conflit, en 1946. En 1944, l'opération était connue sous le nom de Ramrod 564, parfois surnommée « opération Renovate », du nom du mot-code devant éventuellement en marquer l'abandon en cours d'action. Le nom de Jéricho ne lui fut donné qu'après la guerre, lorsque la RAF diffusa sous ce nom un film retraçant ces évènements.
Tenant compte de ces éléments, et du fait qu'Amiens était éloignée des futures plages du débarquement de Normandie mais proche du Pas-de-Calais, l'auteur de l'analyse pense que cette opération s'inscrit dans le cadre de l'opération Fortitude, destinée à induire en erreur les services de renseignements allemands sur le débarquement allié. Cette attaque sur la prison d'Amiens aurait servi à faire croire au contre-espionnage allemand que parmi les personnes emprisonnées à Amiens se trouvaient des résistants dont les Allemands n'avaient pas soupçonné l'importance, et que ces personnes étaient dans la connaissance d'un débarquement à venir dans le Pas-de-Calais."
En fait, cette thèse ne fait que préciser, résumer, synthétiser ce qui se dit depuis la fin de la guerre au sujet du véritable objectif de cette opération.
J'espère ainsi avoir répond à ta question.
RTA_Oscarbob- Lt Colonel
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Re: Debrefing - opération Jericho - 18 février 1944
Voir plan Jael...
Ou les 1000 pages du bouquin d'Anthony Cave Brown sur le sujet...
Ou les 1000 pages du bouquin d'Anthony Cave Brown sur le sujet...
F/JG300_Tempest- Major LW
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