Pour nos "amis" traders
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JG300_Vylsain
GR_2/33_Diabolo
RTA_Mc givré
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GEFUV :: Le tripot de Macao ::
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RTA_Mc givré- Lt Colonel
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Date d'inscription : 02/09/2006
Re: Pour nos "amis" traders
Ouais c'est une pub pour Wolkswagen, je le rappelle.
Moi ça me saoule cette manière d'essayer de canaliser la rancune vers une classe de gens. C'est des bons boucs émissaires quand même!
Moi ça me saoule cette manière d'essayer de canaliser la rancune vers une classe de gens. C'est des bons boucs émissaires quand même!
JG300_Vylsain- Fähnrich
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Re: Pour nos "amis" traders
comme le dit diabolo vaux mieux en rire....hypocresie commerciale....
arfff ou est le temps pour Wolkswagen de leur pub des annees 50 autour de la sonptueuse coxi....
sniffffff
arfff ou est le temps pour Wolkswagen de leur pub des annees 50 autour de la sonptueuse coxi....
sniffffff
Re: Pour nos "amis" traders
RTA_Vylsain a écrit: (...) Moi ça me saoule cette manière d'essayer de canaliser la rancune vers une classe de gens. C'est des bons boucs émissaires quand même!
Ouais, c'est vrai ça ...
Et pis la VW, ça a toujours été une bonne bagnole, appreciée de tous temps :
Re: Pour nos "amis" traders
mouai moi je trouve aussi cette série de pub limite indescente par rapport à ceux qui galère, les types des usines qui se retrouvent au chomage partiel, ceux qui se retrouvent sans toit. !!... Alors le petites blagues sur les traders qui auraient monté un club genre "alcoliques anonymes" ça doit pas faire rire tout le monde.. meme en dehors du monde de la finance.. je dirai meme surtout en dehors du monde de la finance.
Cette pub, redonne un coté humain à des gens qui se foutent royalement de la valeur humaine.... bref.. on nous les fait passer presque pour des pauvres gens..! des victimes, des types qui veulent sortir d'une impasse..un fiction de notre quotidien.. On se demande meme si cette pub n'est pas un prétexte pour donner une image plus humaine du trader et du monde de la finance... on aurait presque de la pitié pour ces gens l
Ah, vous me direz quel est le rapport entre WV et la finance..?? ... et moi de vous répondre mais quel est le rapport entre une voiture et la finance ?
Et d'ajouter que le point commun entre le finance et la pub c'est :
"le droit de faire n'importe quoi pour le fric"
Il doit en avoir d'autre j'imagine :!
Cette pub, redonne un coté humain à des gens qui se foutent royalement de la valeur humaine.... bref.. on nous les fait passer presque pour des pauvres gens..! des victimes, des types qui veulent sortir d'une impasse..un fiction de notre quotidien.. On se demande meme si cette pub n'est pas un prétexte pour donner une image plus humaine du trader et du monde de la finance... on aurait presque de la pitié pour ces gens l
Ah, vous me direz quel est le rapport entre WV et la finance..?? ... et moi de vous répondre mais quel est le rapport entre une voiture et la finance ?
Et d'ajouter que le point commun entre le finance et la pub c'est :
"le droit de faire n'importe quoi pour le fric"
Il doit en avoir d'autre j'imagine :!
Dernière édition par RTA_Cbal le Mar 20 Jan 2009 - 16:32, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Pour nos "amis" traders
Maiiiiiiis heuuuuuu
Moi j'vois juste ça comme des accros au fric en cure de désintoxe....
Après le débat sur la valeur d'un bout de papier, c'est autre chose ....
Moi j'vois juste ça comme des accros au fric en cure de désintoxe....
Après le débat sur la valeur d'un bout de papier, c'est autre chose ....
RTA_Mc givré- Lt Colonel
- Nombre de messages : 12063
Age : 36
Localisation : Ta soeur
Date d'inscription : 02/09/2006
Re: Pour nos "amis" traders
Pas de soucis, tu post alors on réagit.. sans plus à cette pub. comme celles de la meme série qui passent à la télé !
Invité- Invité
Re: Pour nos "amis" traders
Cette pub, redonne un coté humain à des gens qui se foutent royalement de la valeur humaine.... bref.. on nous les fait passer presque pour des pauvres gens..! des victimes, des types qui veulent sortir d'une impasse..un fiction de notre quotidien.. On se demande meme si cette pub n'est pas un prétexte pour donner une image plus humaine du trader et du monde de la finance... on aurait presque de la pitié pour ces gens l
de la... pitée ?!
... c'est une faiblesse chretienne totalement etrangere à l'ame européene. a l'ame de touts les peuples pour tout dire.
allez hop ! a la trappe les parasites ploutocrates !!
psyduck- Nombre de messages : 2047
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Re: Pour nos "amis" traders
psy tu devrais leur donné a boire ils me semble bien déshydraté
JG300_hammelman- Oberst
- Nombre de messages : 5543
Localisation : saint remy de provence
Date d'inscription : 02/11/2005
Re: Pour nos "amis" traders
RTA_Cbal a écrit:Pas de soucis, tu post alors on réagit.. sans plus à cette pub. comme celles de la meme série qui passent à la télé !
haaaaaaa oki, fatalement, si vous la voyez en boucle, vous avez du péter un câble en la revoyant encore une fois ici
désolé, j'ai pô tilté : j'ai pô la TV :dents:
RTA_Mc givré- Lt Colonel
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Localisation : Ta soeur
Date d'inscription : 02/09/2006
Re: Pour nos "amis" traders
tiens toi qui aime lire :
Pitié, Raison et Sentiments chez l'Individu
La pitié est elle le sentiment nous arrachant à notre individualité ?
En examinant de façon plus précise
le fondement de la phénoménologie de la communauté, nous pouvons
observer un socle commun à certaines théories des émotions : Emmanuel
Housset pose la problématique de sa thèse en partant de l’origine de la
pitié, prise isolément de toute éthique. Il rejoint ainsi en partie les
thèses Humiennes et cartésiennes des sentiments : la raison n’est pas
l’instance de la pitié, il n’y a pas de calcul préalable au sentiment ;
une phénoménologie de la communauté ne saurait expliquer de façon
complète le rapport à autrui à partir de la rationalité. Mais il faut
en revanche remarquer que si la raison n’en est pas l’instance, le
sentiment de pitié se développe en plusieurs instances du sentiment ;
plusieurs étapes où le sujet interagit avec lui même : bien que l’on
puisse considérer la réaction face à un événement du type
stimulus-réponse comme chez Kenny, Watson ou James, la réaction n’en
restera pas moins en fonction du sujet. La pitié est beaucoup plus
complexe et toute autre chose qu’une simple réponse à un stimulus, qui
loin de se rapporter à un objet extérieur, se rapport à l’être en
lui-même, à un sentiment vivace d’appartenance à une communauté.
C’est ici que le behaviorisme montre ses
limites : la pitié est un sentir en tant que rapport passif à
l’altérité du monde, mais nous fait réagir de façon active en nous
arrachant de notre ego pour libérer autrui de sa souffrance. Pour
reprendre l’exemple de Descartes dans Les principes de la philosophie,
si « le seul mouvement dont une épée coupe quelque partie de notre peau
nous fait sentir de la douleur, sans nous faire savoir pour cela quel
est le mouvement qui la cause », la pitié me permet de m’arracher à ce
que je ressens pour entrer en lien étroit avec autrui pour me permettre
de le connaître : la simple douleur marque un rapport simple
d’intériorité alors que la pitié me renvoie à une extériorité, à une
ouverture sur autrui, en revanche sans en connaître la nature
effective. On peut fonder ce sentiment comme une forme de sympathie
négative. La pitié se veut ainsi le refuge de la souffrance à travers
la communauté : à l’instar de la sympathie de Smith, ce sentiment de
pitié n’a qu’une validité subjective : il faut d’abord adhérer à la
souffrance d’autrui pour y compatir ; telle est la condition de
possibilité pour la pitié ; mais elle tolère à la fois des exceptions.
Sans cette forme de sentir, aucune
conscience morale du devoir être ne pourrait être constituée, c’est
d’abord parce que je suis empreint d’un lien affectif fort avec autrui
que peut se déduire une souffrance commune. Le partage de la
souffrance, en libérant de soi, rend possible la reconnaissance
d’autrui par la communauté, sans toutefois détruire sa singularité
propre ; ce mouvement est englobant mais non destructeur (ici, la
connaissance ne casse pas son objet). L’éthique n’est finalement que la
conséquence positive de la sensation de pitié, que l’on considère comme
l’intelligence de la pitié. Se confronter à l’imperfection du
monde permet notamment de me révéler à la fois mes forces et mes
faiblesses. C’est à travers autrui que s’affirme l’appartenance à
l’humanité, et par autrui que je peux me connaître moi-même, et que je
suis paradoxalement renvoyé à ma propre condition.
Mais ce constat fait-il pour autant de la pitié un sentiment honorable ? Nous allons, en partant d’un extrait de l’Intelligence de la pitié,
présenter l’analyse d’Emmanuel Housset et sa distinction entre 2 types
de pitié à travers la critique Nietzschéenne de la pitié évoquée dans
l’ouvrage:
Page 32, Chapitre II : « La
distinction de la pitié du faible et la pitié du fort manifeste le
caractère irréductible de la pitié à l’alternative de la réflexion et
de l’instinct. On a ainsi pu rendre la pitié à sa vérité par une
critique radicale qui, dénonçant le lien entre l’amour de soi et la
forme habituelle de la pitié, permet de comprendre en quoi la vraie
pitié pour être spontanée n’en est pas pour autant facile et en quoi
elle est une condition de tranquillité. Nul autre que Nietzsche n’a
formulé avec autant de force les griefs de la philosophie contre la
pitié et nul mieux que lui n’a vu dans la morale un abîme dans lequel
l’humanité européenne pouvait se perdre. L’illusion consiste à croire
qu’en faisant de la pitié non pas une vertu, mais la vertu qui décide
de la moralité de nos actes, on valorise un sentiment qui au plus fort
de l’intériorité porte en lui une ouverture. En réalité, la pitié
manifeste le plus souvent une intériorité fermée sur elle-même et
fuyant tout ce qui peut la toucher. (…) La pitié se réduit ainsi qu’à
n’être que le mouvement de protection de notre bien-être, et c’est
pourquoi l’attention à autrui y demeure par essence générale. »
A l’instar de l'amour, la compassion est
un mode affectif de communication intersubjective. Elle est une forme
de sympathie, et de relation à autrui, à travers ce qu'éprouve un sujet
en présence de la souffrance d'un autre sujet, qui non seulement ne le
laisse pas indifférent, mais le fait souffrir à son tour.
Nietzsche émet ainsi une double critique de ce sentiment :
Pour Emmanuel Housset, cette fausse pitié
présente encore un plus gros danger que l’indifférence, car c’est en
vérité une faiblesse, portée en idéal moral, sous prétexte de sa
spontanéité. Mais cet argument ne tient pas, la spontanéité du
sentiment n’en fait en rien sa qualité intrinsèque. La mauvaise pitié
est synonyme de lâcheté. Je préfère m’abandonner à moi-même en me
refermant pour considérer mon propre sort plutôt que de vouloir
soulager sa souffrance. Housset y voit même ici une forme de plaisir
dans cette attitude, constatant une certaine jouissance de soi dans ce
sentiment à rabaisser autrui, aboutissant à un sentiment de honte à
voir la souffrance d’autrui qui permet à l’âme faible d’expier
l’altérité du monde par ce mouvement de repli. La souffrance n’a alors
que pour effet de redoubler la souffrance : ce constat mène
irrémédiablement au nihilisme. Il faudra donc comme dit Nietzsche,
« surmonter cette pitié », retrouver à travers la souffrance la
véritable affirmation de la vie. Il s’agit ici de retourner la pitié
vers son sens supérieur : la pitié ne sera plus le refuge du faible
mais le symbole de la plus haute intériorité et de l’ouverture sur
autrui. La pitié deviendra une positivité, une intensification de la
vie ; la pitié ne découlant d’aucune conscience morale et rationnelle,
elle en est paradoxalement la condition nécessaire : sans manifestation
de sentiments, il n’y a pas d’accomplissement éthique possible. La
pitié est immédiate, sans aucune représentation du devoir : le
stoïcisme débouche par conséquent sur une aporie, la pitié étant
elle-même antérieure à toute considération rationnelle, et l’on ne
pourra donc contenir ce sentiment. Ce qui pourrait être considéré ici
comme une faiblesse fait la force de l’humanité : recueillir l’autre
dans un mouvement sincère et épuré de tout jugement, de toutes
considérations et préjugés. La pitié, sentiment le plus spontané, se
place donc comme la condition de possibilité de toute vie communautaire
pratique et éthique.
t'as mieux ??
Pitié, Raison et Sentiments chez l'Individu
La pitié est elle le sentiment nous arrachant à notre individualité ?
En examinant de façon plus précise
le fondement de la phénoménologie de la communauté, nous pouvons
observer un socle commun à certaines théories des émotions : Emmanuel
Housset pose la problématique de sa thèse en partant de l’origine de la
pitié, prise isolément de toute éthique. Il rejoint ainsi en partie les
thèses Humiennes et cartésiennes des sentiments : la raison n’est pas
l’instance de la pitié, il n’y a pas de calcul préalable au sentiment ;
une phénoménologie de la communauté ne saurait expliquer de façon
complète le rapport à autrui à partir de la rationalité. Mais il faut
en revanche remarquer que si la raison n’en est pas l’instance, le
sentiment de pitié se développe en plusieurs instances du sentiment ;
plusieurs étapes où le sujet interagit avec lui même : bien que l’on
puisse considérer la réaction face à un événement du type
stimulus-réponse comme chez Kenny, Watson ou James, la réaction n’en
restera pas moins en fonction du sujet. La pitié est beaucoup plus
complexe et toute autre chose qu’une simple réponse à un stimulus, qui
loin de se rapporter à un objet extérieur, se rapport à l’être en
lui-même, à un sentiment vivace d’appartenance à une communauté.
C’est ici que le behaviorisme montre ses
limites : la pitié est un sentir en tant que rapport passif à
l’altérité du monde, mais nous fait réagir de façon active en nous
arrachant de notre ego pour libérer autrui de sa souffrance. Pour
reprendre l’exemple de Descartes dans Les principes de la philosophie,
si « le seul mouvement dont une épée coupe quelque partie de notre peau
nous fait sentir de la douleur, sans nous faire savoir pour cela quel
est le mouvement qui la cause », la pitié me permet de m’arracher à ce
que je ressens pour entrer en lien étroit avec autrui pour me permettre
de le connaître : la simple douleur marque un rapport simple
d’intériorité alors que la pitié me renvoie à une extériorité, à une
ouverture sur autrui, en revanche sans en connaître la nature
effective. On peut fonder ce sentiment comme une forme de sympathie
négative. La pitié se veut ainsi le refuge de la souffrance à travers
la communauté : à l’instar de la sympathie de Smith, ce sentiment de
pitié n’a qu’une validité subjective : il faut d’abord adhérer à la
souffrance d’autrui pour y compatir ; telle est la condition de
possibilité pour la pitié ; mais elle tolère à la fois des exceptions.
Sans cette forme de sentir, aucune
conscience morale du devoir être ne pourrait être constituée, c’est
d’abord parce que je suis empreint d’un lien affectif fort avec autrui
que peut se déduire une souffrance commune. Le partage de la
souffrance, en libérant de soi, rend possible la reconnaissance
d’autrui par la communauté, sans toutefois détruire sa singularité
propre ; ce mouvement est englobant mais non destructeur (ici, la
connaissance ne casse pas son objet). L’éthique n’est finalement que la
conséquence positive de la sensation de pitié, que l’on considère comme
l’intelligence de la pitié. Se confronter à l’imperfection du
monde permet notamment de me révéler à la fois mes forces et mes
faiblesses. C’est à travers autrui que s’affirme l’appartenance à
l’humanité, et par autrui que je peux me connaître moi-même, et que je
suis paradoxalement renvoyé à ma propre condition.
Mais ce constat fait-il pour autant de la pitié un sentiment honorable ? Nous allons, en partant d’un extrait de l’Intelligence de la pitié,
présenter l’analyse d’Emmanuel Housset et sa distinction entre 2 types
de pitié à travers la critique Nietzschéenne de la pitié évoquée dans
l’ouvrage:
Page 32, Chapitre II : « La
distinction de la pitié du faible et la pitié du fort manifeste le
caractère irréductible de la pitié à l’alternative de la réflexion et
de l’instinct. On a ainsi pu rendre la pitié à sa vérité par une
critique radicale qui, dénonçant le lien entre l’amour de soi et la
forme habituelle de la pitié, permet de comprendre en quoi la vraie
pitié pour être spontanée n’en est pas pour autant facile et en quoi
elle est une condition de tranquillité. Nul autre que Nietzsche n’a
formulé avec autant de force les griefs de la philosophie contre la
pitié et nul mieux que lui n’a vu dans la morale un abîme dans lequel
l’humanité européenne pouvait se perdre. L’illusion consiste à croire
qu’en faisant de la pitié non pas une vertu, mais la vertu qui décide
de la moralité de nos actes, on valorise un sentiment qui au plus fort
de l’intériorité porte en lui une ouverture. En réalité, la pitié
manifeste le plus souvent une intériorité fermée sur elle-même et
fuyant tout ce qui peut la toucher. (…) La pitié se réduit ainsi qu’à
n’être que le mouvement de protection de notre bien-être, et c’est
pourquoi l’attention à autrui y demeure par essence générale. »
A l’instar de l'amour, la compassion est
un mode affectif de communication intersubjective. Elle est une forme
de sympathie, et de relation à autrui, à travers ce qu'éprouve un sujet
en présence de la souffrance d'un autre sujet, qui non seulement ne le
laisse pas indifférent, mais le fait souffrir à son tour.
Nietzsche émet ainsi une double critique de ce sentiment :
- Il l'interprète comme étant un vain
redoublement de la souffrance car elle paraît absurde en raison du fait
qu'elle exprime son refus de la souffrance par l'adoption d'une
attitude elle-même souffrante. - Elle est, par son manque de pudeur, une forme d’humiliation envers
celui qui souffre : il convient en effet de distinguer la compassion du
simple apitoiement, de la commisération ou de la pitié, qui sont autant
d'expressions passives - à destination de ceux qui souffrent - de la
perception que l'on a de leur souffrance. "Pleurer avec celui qui
pleure", acte de compassion, n'est pas pleurer en présence de ceux qui
pleurent parce que l'on serait soi-même affecté par l'idée ou le
spectacle de leur souffrance, et que l'on voudrait qu'ils le voient et
le sachent. (Nietzsche évoque : « la pitié que ceux-ci expriment alors
est une consolation pour les faibles et les souffrants en tant qu’ils y
reconnaissent avoir au moins un pouvoir : celui de faire mal »).
Pleurer avec celui qui pleure, c'est porter avec eux leur douleur en
vue de la soulager, dans une intention délibérément active, dans un
élan durable de tendresse.
Pour Emmanuel Housset, cette fausse pitié
présente encore un plus gros danger que l’indifférence, car c’est en
vérité une faiblesse, portée en idéal moral, sous prétexte de sa
spontanéité. Mais cet argument ne tient pas, la spontanéité du
sentiment n’en fait en rien sa qualité intrinsèque. La mauvaise pitié
est synonyme de lâcheté. Je préfère m’abandonner à moi-même en me
refermant pour considérer mon propre sort plutôt que de vouloir
soulager sa souffrance. Housset y voit même ici une forme de plaisir
dans cette attitude, constatant une certaine jouissance de soi dans ce
sentiment à rabaisser autrui, aboutissant à un sentiment de honte à
voir la souffrance d’autrui qui permet à l’âme faible d’expier
l’altérité du monde par ce mouvement de repli. La souffrance n’a alors
que pour effet de redoubler la souffrance : ce constat mène
irrémédiablement au nihilisme. Il faudra donc comme dit Nietzsche,
« surmonter cette pitié », retrouver à travers la souffrance la
véritable affirmation de la vie. Il s’agit ici de retourner la pitié
vers son sens supérieur : la pitié ne sera plus le refuge du faible
mais le symbole de la plus haute intériorité et de l’ouverture sur
autrui. La pitié deviendra une positivité, une intensification de la
vie ; la pitié ne découlant d’aucune conscience morale et rationnelle,
elle en est paradoxalement la condition nécessaire : sans manifestation
de sentiments, il n’y a pas d’accomplissement éthique possible. La
pitié est immédiate, sans aucune représentation du devoir : le
stoïcisme débouche par conséquent sur une aporie, la pitié étant
elle-même antérieure à toute considération rationnelle, et l’on ne
pourra donc contenir ce sentiment. Ce qui pourrait être considéré ici
comme une faiblesse fait la force de l’humanité : recueillir l’autre
dans un mouvement sincère et épuré de tout jugement, de toutes
considérations et préjugés. La pitié, sentiment le plus spontané, se
place donc comme la condition de possibilité de toute vie communautaire
pratique et éthique.
t'as mieux ??
Invité- Invité
Re: Pour nos "amis" traders
Et il est payé pour dire que la pitié c'est subjectif ???
RTA_Mc givré- Lt Colonel
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Age : 36
Localisation : Ta soeur
Date d'inscription : 02/09/2006
Re: Pour nos "amis" traders
Non, j'ai juste envie de lui mettre plein de subjectivité en travers des oreilles
RTA_Mc givré- Lt Colonel
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Localisation : Ta soeur
Date d'inscription : 02/09/2006
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