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ODV5 - un jour pas comme les autres

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Message par 615sqn_Pyker Dim 15 Avr 2007 - 11:15

Je me demandais où j'avais déjà vu le nom de Volta... Et c'était dans ces bouquins de Sven Hassel :bom:
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Message par 615sqn_Harry Dim 15 Avr 2007 - 14:05

Porta, c'est Porta dans les bouquins d'Hassel


Dernière édition par le Dim 16 Déc 2007 - 23:55, édité 1 fois
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Message par Invité Dim 15 Avr 2007 - 15:28

bravo , tres beau recit , tres bien ecrit , encore... :)

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Message par Invité Dim 15 Avr 2007 - 21:01

Oui super ambiance; un régal. Ce qui l'est aussi, c'est que les coincidences donnent du piment au récit; ainsi, Harry, abattu toi-même peu après ton ailier, les circonstances du jeu t'ont mis dans la situation d'expliquer cette erreur au pilote abattu. Très bien traité, ce passage, excellent Very Happy

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Message par 615sqn_OscarBob Dim 15 Avr 2007 - 21:18

Ouép Very Happy
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Message par F/JG300_Tempest Dim 15 Avr 2007 - 22:55

bis! (enfin, non, la suite :) )
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Message par JG300_hammelman Dim 15 Avr 2007 - 23:35

je le dit depuis le debut que touch et un traitre on ne ma pas crue

tu va bientot te balancé au bout d'une corde

(sauf si tu me donne ta reserve de pastis je pourrai oublier cet incidant stupide que je suis sur tu regrette deja) Very Happy

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Message par Invité Lun 16 Avr 2007 - 11:30

Au bout d'une corde? ach, nein. Che grois que nous z'afons auzi camps de "vacances" pour traitres et prizonniers, ja ja!
Et pas question se la couler douce dans Chateau Colditz!!

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Message par 615sqn_Volta Lun 16 Avr 2007 - 11:51

lol! lol!

Ja ja gute azent allemand
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Message par 615sqn_Harry Dim 22 Avr 2007 - 19:01

Une fois le dernier camion passé, accroupis, nous nous sommes approchés de la route. Un mélange de gaz d'échappement âcres et de poussière faillit me faire éternuer. Me pinçant le nez, je traversais la chaussée au plus vite et replongeant dans la pinède je tâchais de m'orienter au mieux dans l'obscurité pour m'écarter le plus loin possible de la base ennemie. Je finis par m'arrêter
Stanford Gil m'interpella en chuchotant.
- Hep... Sir qu'est-ce que vous attendez pour avancer? Que la Gestapo vous indique le plus court chemin pour Berlin?
J'observais les arbres à la recherche de mousse qui m'indiquerait le Nord-Ouest.
Stan me tapait sur l'épaule:
- Sir... si je puis me permettre, le Sud c'est par-là!
Il allait finir par m'énerver et je me retournais sec vers lui.
- Bon Stan, je sais que je suis maladroit, mais n'abusez pas trop quand même hein, laissez moi deux minutes pour trouver notre cap de rentrée...
Le sourire de coin, il m'indiqua sa manche en tapotant de son index un bouton.
- Quoi! Qu'est-ce qu'elle a votre fichue manche, vous pensez que c'est vraiment le moment de faire de la couture?
Le ton de sa voix augmenta d'un cran:
- Non, mais j'ai un bouton/boussole, vous savez ceux qu'on nous avait filé en Birmanie, je l'ai gardé, et ma boussole me dit que le Sud c'est pas là!
Il indiqua une direction avec son bras, se leva et prit résolument cette direction.
- Voilà, moi je vais par-là, si vous voulez continuer d'observer la végétation parasite arboricole, faites comme bon vous semble, mais moi, j'y vais.
Et il s'enfonça sans bruit dans la nuit.
J'avais l'air con, une fois de plus.
- Bon bon ça va, j'arrive, mais vous ne pouviez pas me le dire plus vite, que vous aviez votre fichue boussole non?
Dix mètres devant moi, il filait souple comme un chat.
- Faut dire que vous ne m'avez pas beaucoup laissé la possibilité de m'exprimer tout à l'heure.
Je n'ajoutais plus rien. C'était inutile.
Silencieusement, nous avons marché dans l'obscurité dans un terrain assez escarpé. Après avoir traversé, vignes, petits bois et hameaux endormis, l'aube pointa à l'horizon. Reprenant notre souffle au sommet d'une petite colline boisée, au loin, le grondement sourd d'un tir d'artillerie nous parvenait.
- Qu'est-ce qu'on fait Gil? On se pose ici jusqu'à la nuit prochaine où on poursuit?
- C'est dangereux de marcher la journée, mais si on reste dans les bois, en faisant gaffe dans les zones dégagées, on devrait pouvoir faire de l'avance vous ne croyez pas?
Plus courageux que je ne le pensais Stanford Gil. Il était debout, les mains sur les hanches, défiant, rêveur, le soleil levant. Au loin grondait un tir d'artillerie lourde.
- Vous entendez ça? La vache qu'est-ce qu'ils mettent comme pâtée avec leurs canons, j'aimerais pas être dessous de ce bordel.
Je me levais, je lui donnais une tape amicale sur l'épaule.
- Ok Stan, vous avez raison. Allez, on y va, avec un peu de chance on pourra déjeuner derrière nos lignes.
Evoluant aussi rapidement que nos bottes de vol nous le permettaient, nous cheminions les pieds en feu au travers d'un bois. Stan grommelait:
- Quelle idée a eu l'idiot du service de l'équipement de nous filer des godasses pareilles sur ce front ou on cuit comme des homards, alors que les ricains ont de chouettes petites chaussures légèrement montantes.
Alors que le front se rapprochait, on se décidait de s'arrêter au bord d'une petite rivière. Gil retira ses lourdes bottes et ses chaussettes qu'il prit soin de laver à l'eau claire. J'en faisais de même. Je plongeais mes pieds brûlants dans l'eau fraîche. Dans les châtaignés et les bougainvilliers, les cigales s'en donnaient à cœur joie. Gil souriait :
- Si ces foutus canons pouvaient se taire quelques minutes ça serait le paradis ici.
Un rire gêné se fit entendre derrière nous. Instantanément, je me levais, mais je n'eut pas le réflexe d'extirper mon gros Webley. Stan s'exclama:
- Merde, deux filles... des Françaises!
Deux jeunes filles aux cheveux châtains dévalant sur leurs épaules nous contemplaient de leurs yeux verts en souriant. J'étais pétrifié. La plus grande portait une robe jaune paille, l'autre, sans doute plus jeune, portait une jupe plissée bleue. A ma grande stupéfaction Stanford leur parla en français.
- Bonjour... nous sommes des pilotes anglais. Et vous.
- Ah bon... vous parlez le Français maintenant Stan???
Il rigola:
- Ben vous parlez bien l'Allemand vous hein. J'ai passé une partie ma jeunesse dans une pension à Paray Le Monial dans la Saône. J'y ai gardé quelques bons souvenirs... un peu les mêmes que nous avons devant nous.
Nous apprenons que les filles en question sont sœurs. Que l'aînée qui a 19 ans, s'appelle Justine et la plus jeune, âgée de 17 ans, se prénomme Carole. Elles habitent un petit village du coin, St-Chély du Tarn et plus intéressant encore, elles nous indiquent que les Allemands n'ont plus donné signe de vie depuis plusieurs jours. Elles ajoutent que des "jeunes" du village ont affirmé avoir aperçu des violents combats dans le secteur de la Malène et de Castelbouc à moins de 20km de là. On nous donnant l'emplacement de ces villages par rapport à notre position, soit à l'Est et à l'Ouest, nous comprîmes que nos troupes tentaient de contourner l'obstacle montagneux que représentait cette région pour enfermer les troupes allemandes dans une nasse sur les Causses de Sauveterre. J'expliquais cela à Gil qui fut à son tour surpris.
- Voyez-vous mon petit Stan, vous avez la boussole et le Français, moi, j'ai la mémoire. Et quand vous avez sous votre responsabilité une bonne trentaine de pilotes, vous avez intérêt à bien connaître votre secteur d'opérations. Vous verrez, vous comprendrez le jour où vous serez nommé Group Captain. Demandez voir à ces braves et forts jolies jeunes filles au demeurant, si elles n'auraient pas quelques victuailles à nous donner.
Il rigola. Les deux jeunes fille s'en allèrent d'un pas allègre sautant d'un rocher à l'autre. En ce qui nous concernait, nous reprîmes notre bain de pieds.
- Vous pensez qu'elles pourraient nous dénoncer?
- Non franchement, je ne crois pas, elles avaient l'air bien trop innocentes.
- Dites... vous avez vu l'aînée, son corset était plutôt bien rempli hein?
Rires.
- Sans parler des rondeurs justes comme il faut là où il faut. La plus jeune a un bel avenir aussi... et ses yeux? aaaah moi qui adore les brunes aux yeux verts.
- Vous avez vu ce petit nez en trompette, ces petites tâches de rousseur juste sur le pommettes.
- ... et ce parfum de lavande et de miel.
Silence.
- Vous savez Sir, je suis toujours resté fidèle. Ma femme et mes gosses me manquent.
- Je sais Stan, vous êtes un exemple pour beaucoup de nos jeunes pilotes.
Il se roulait consciencieusement une cigarette, veillant à ne pas perdre le moindre brin de tabac. Une longue volute de fumée s'envola en l'air.
- Combien de temps que l'on combat ensemble Sir?
- Quatre ans au moins non?
- Négatif Sir, 3 ans, 3 mois et 4 jours. Ca serait con de mourir maintenant alors que la guerre sera bientôt finie, hein?
Une nouvelle bouffée de fumée s'éloigna au gré de la brise qui remontait la rivière.
- Vous voulez une affectation à l'arrière garde? Depuis le temps, elle serait sans conteste méritée.
Le regard fixé dans l'eau miroitante. Il réfléchissait. Puis il répondit sur un ton presque jovial.
- Vous voulez rire Sir. Sortir des rangs maintenant que le dessous de mon cockpit commence de s'orner de victoires. Ah non alors. Attendez au moins que j'en ai ... disons... au moins une bonne dizaine. Imaginez les historiens dans 50 ou 60 ans. Mais qu'est-ce qu'il a bien pu foutre pendant 4 ans de guerre le FO Gil.
Nous rigolons de bon cœur.
- Ok Stan, je vous garde et on va tâcher de rester vivant jusqu'à la fin.

Elles sont revenues une heure plus tard, dans un panier il y avait une grosse miche de pain frais, du fromage, du saucisson et une grosse cruche en terre cuite remplie de cidre.
Nous n'en revenions pas.
- Mais comment avez-vous fait pour avoir tout ça.
Elles nous rassurèrent, les Allemands n'étaient pas trop vaches dans ce secteur et ils laissaient la population plus ou moins tranquille. Il faut dire qu'une perspective du côté du front Est n'était guère réjouissante et qu'ils avaient intérêt à se faire oublier.
Alors que nous mangions avec bon appétit. J'extirpais de ma poche mes papiers. En ouvrant ma fiche d'identité, j'eux la surprise de trouver à l'intérieur une lettre. Je l'ouvrais. Elle était écrite en Anglais. "Bonne chance, n'oubliez pas notre petite virée nocturne et faites en sorte que le bel officier de la RAF que vous êtes, y inscrive une belle page d'amour. Quand la guerre sera terminée si j'y survis je serais heureux de pouvoir vous retrouver un jour..."
Evidemment pas de signature, juste une lettre "S".
Je reste pensif quelques secondes, culotté quand même le Tutsch, imaginons que nous sommes capturés; je veux bien que son courrier soit sous-entendu, mais les sbires de la Gestapo toujours à l'affût de la moindre interprétation fallacieuse nous aurait fait passer un sale quart d'heure et pour le fringant Oberstleutnant c'était le poteau direct. Je m'empressais de la détruire le plus discrètement possible au moyen de mon briquet à essence.
Stanford me fait un clin d'œil.
- J'ai vérifié, je n'ai pas eu droit à une lettre d'amour. Vous avez bien fait de la détruire. Imaginez qu'elle tombe dans des mains peu recommandables...
Il riait.
Une fois le repas terminé, Justine et Carole nous invitèrent innocemment à passer la nuit à leur village. Elles affirmèrent très sérieusement que nous n'y courrions plus aucun danger et qu'elles trouveraient certainement de quoi nous loger. Innocentes, elles discutaient de tout et de rien.
La chaleur nous a forcé à abandonner nos vareuses, retirer nos cravates et relever les manches de nos chemises. Une vingtaine de minutes de marche au travers de la garrigue, une brindille d'herbe au coin des lèvres, nous amène sur St-Chély du Tarn, charmant village fortifié typique du Sud de la France aux ruelles serrées encadrées de maisons en pierres jaunes ou grises. A la sortie du village adossé à la paroi des gorges, il y a une jolie église, plus nous approchons, plus je remarque une activité anormale devant le lieu saint. Un véhicule chenillé, des affûts qui regardent vers le ciel, dans un seul réflexe je plonge dans le fossé le long de la route emportant au passage les deux jeunes filles.
- Stan plaquez-vous, là-bas devant l'église des Fritz!
Gil s'était caché derrière le contrefort d'un gros mur. Les moteurs s'étaient mis en marche. La colonne s'approchait. Au détriment de toute prudence, mon camarade d'escapade sorti la tête de sa cachette. Il se mit à rire.
- Des Américains, se sont des Américains Sir, venez on est sauvé.
Je levais ma tête, effectivement, les véhicules chenillés étaient des half-track US. Je réalisais en même temps de ma position incongrue. Dans la chute, les deux françaises avaient leurs jupons remontés jusqu'aux hanches et j'avais la tête juste entre les jambes de l'aînée avec une vue imprenable sur une partie de son anatomie généralement réservée aux amants. Alors que cafouillant, rouge comme une pivoine, je me confondais en excuses, les GI's avaient sauté de leur camion. Maintenant, ils contemplaient le spectacle avec de gros yeux roulants dans leur orbite. Evidemment, de grivois commentaires ponctués de sifflets d'encouragements jaillirent toutes parts. Aucun savoir-vivre ses Américains. Heureusement que nos deux donzelles ne comprenaient pas la belle langue barjaquée de l'autre côté de l'Atlantique, parce qu'il y avait de quoi se gêner. Le visage rouge comme une pivoine, la jeune Carole s'empressait de remettre un peu de d'ordre dans sa tenue, Justine mit plus de temps à rabattre sa robe. Comme j'étais très proche de son visage, je pus apercevoir dans ses yeux verts de petites tâches dorées. Elle se mordit la lèvre inférieure et me fit un petit clin d'œil que Stan ne loupa pas. Il eut le sourire de guingois.


Dernière édition par le Lun 17 Déc 2007 - 0:01, édité 1 fois
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Message par 615sqn_Gil Mer 25 Avr 2007 - 17:19

cheers cheers cheers

Les récits de combats aériens vont pouvoir reprendre !
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Message par Invité Mer 25 Avr 2007 - 17:49

Toujours un régal Sir.

Mais la guerre reste la guerre (ach, gross malheeeuuur), et si j'avais encore eu quelques douilles hier soir, je crois que vous en auriez pris dans les fesses, dear.

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Message par RTA_Oscarbob Mar 1 Mai 2007 - 19:30

la suiiiiiiiiiiiiiiiiiiiite !!
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Message par F/JG300_Tempest Mer 2 Mai 2007 - 14:00

t'as toujours l'adresse de celle qui se mord la levre?
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Message par F/JG300_Tempest Lun 17 Déc 2007 - 12:27

Grâce à l'autorisation de Sir Harry, ODV poursuit son histoire sur notre site. Merci à lui!

http://www.fjg300.com/pages%20news/acceuilnews.html
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Message par 615sqn_Harry Lun 31 Déc 2007 - 16:28

Voici la suite comme promis... Il y aura encore un chapitre


Nous étions tombés sur une unité de rangers américains en reconnaissance, deux half-tracks commandés par le Leutnant McIllian. Ce dernier m'expliqua que des informations courraient comme quoi les Allemands avaient précipitamment évacué la région. Son état-major l'avait dépêché avec sa section dans le secteur pour évaluer la situation. Selon ses ordres, il devait rester dans le village et attendre. Je regardais Gil hésitant, nous devions rentrer rapidement et transmettre les informations importantes que nous avions récoltées au cours de notre escapade à Mende. McIllian m'expliqua que l'avant garde se trouvait à environ douze kilomètres du village au Sud Est. Il était clair que nous ne pouvions pas compter sur un des semi-chenillés américains. C'est Gil une fois de plus, qui trouva la solution. Il entra essoufflé dans le local qui servait de quartier général aux Rangers.
- Sir, si vous permettez, je crois avoir trouvé une solution. Vous pouvez venir?
Je l'accompagnais dans les dédales du petit bourg aux maisons de schiste et de calcaire. Le soleil tapait dur et l'ombre apportée par la proximité des maisons, bienvenue. Justine et Carole nous retrouvaient près d'une petite église. L'aînée avait passé une robe bleu ciel à points blancs, elle était magnifique. Gil me fit un clin d'œil. Je lui répondais d'un discret coup de coude. Les deux sœurs gambadaient dans les ruelles pavées.
- Venez... venez.
Elles s'arrêtèrent devant une grande maison avec une grande porte cochère.
- C'était la maison du maire du village, un collabo, il a profité de la venue des Allemands pour régler quelques comptes. Les familles des victimes l'ont exécuté il y a six mois.
Justine avait pénétré dans la maison par une porte détournée et bientôt les deux lourds battants de la grande porte se mirent à bouger. Il s'agissait en fait d'un Mas. L'accès donnait sur une petite cour. Au centre il y avait un puits, contre le mur de la bâtisse du fond plusieurs anneaux de fer où l'on attachait les chevaux par le passé, des cordages y pendaient. Juste au-dessus, l'inscription "Mort au Traître" probablement écrite avec un morceau de charbon était visible et sur le sol, il y avait une sinistre tâche brunâtre.
- C'est ici que M'ssieur Millaux l'instituteur l'a attaché, c'est Bastien qui l'a tué avec son fusil de chasse d'un coup en pleine tête. Après ça les Allemands les ont pris et tous les autres aussi. Ils ont tous été exécutés sur la place du village le jour suivant...Roland aussi, mais il n'avait presque rien fait.
Une larme roula sur la joue de Justine. Gil s'approcha.
- C'était votre amoureux.. n'est-ce pas?
En bon gentleman britannique, il lui tendit son mouchoir. Elle se moucha bruyamment avant de le lui rendre. Il grimaça en récupérant son bien du bout des doigts puis esquissa un sourire et lui rendit.
- Non... non, gardez-le. Je vous l'offre.
Pendant ce triste épisode, Carole avait ouvert une porte d'écurie.
- Regardez! Ca devrait vous aider à rejoindre le front non?
A l'intérieur du local déserté depuis longtemps par les animaux de la ferme, il y avait une grosse moto Terrot. Gil se précipita et ouvrit le réservoir.
- Ah mince, il n'y a presque plus d'essence.
Je m'approchais de l'engin.
- L'essence c'est une chose, mais est-ce qu'elle fonctionne encore?
Justine s'empressa de répondre.
- Oui, oui, elle doit fonctionner, M'ssieur l'maire l'utilisait de temps à autre. Comme il aimait bien les Allemands, ils lui filaient de l'essence.
Après l'avoir descendu de sa béquille, je poussais l'engin dans la cour.
- Bon.. ben voyons voir si démarre.
Je mettais plein retard à l'allumage, approchais par petits coups sur le kick starter le piston au point mort haut, positionnais le starter sur "froid" et d'un coup je lançais le moteur. Après deux essais, il finissait par démarrer dans un bruit de pilon. Les deux jeunes filles applaudirent de joie. J'enfourchais la moto et faisais signe à Gil de me rejoindre. Avant de démarrer, je faisais un petit signe aux filles. Je criais pour dominer le bruit du 500 culbuté.
- On se retrouve au quartier général des Américains et on vous dit au revoir là bas, c'est bon ?
Justine s'approcha.
- Non, on se dit au revoir ici. A bientôt peut-être...
Et telles deux farouches amazones, elles disparaissaient de la cour comme dans un rêve. Gil me donna une tape sur l'épaule.
- Allez Sir, allons-y, les panzer des SS ne nous attendent pas. Nous penserons à la bagatelle plus tard.
Sans un mot, j'empoignais le levier de vitesse et je passais la première. La motocyclette fit un bon en avant et Gil dû se cramponner pour ne pas être désarçonné. En l'entendant pester derrière moi, je rigolais. Malgré le fait que j'avançais quasi au pas, le bruit du gros mono raisonnait comme le tonnerre dans les rues étroites, troublant la quiétude du petit village du midi. Notre arrivée au QG américain fut peu discrète et lorsque le moteur s'arrêta enfin, McIllian qui s'était approché me regardait en rigolant.
- Ben mon vieux, comme moyen de déplacement discret on ne peut pas faire mieux. J'espère juste qu'une de nos batteries de DCA ne vous confonde pas avec un bombardier allemand.
Il accepta de faire le plein et nous donna même un jerrican que l'on attacha au mieux sur le porte bagages, il nous donna également une mitraillette Thompson. Mc Illian m'indiqua sur une carte la position du village et la route à prendre.
- Je ne vous laisse pas ma carte Flower, je serais un peu ennuyé quand même qu'elle tombe en mains ennemies au cas où une escouade allemande vous tombait dessus...
Je comprenais parfaitement la situation et après un bref salut, nous enfourchions la moto et dans un bruit d'enfer nous prenions la route vers le Sud-Est.
Après quelques kilomètres sans la moindre rencontre, nous nous détendions quelque peu. Le soir tombait gentiment sur la garrigue et après le "coup de feu" du milieu de la journée, comme ils disent dans cette région, une douce chaleur se répandait. La moto ronronnait comme un gros chat. Au sommet d'un petit col, nous nous arrêtons pour faire une pause. Le bruit du moteur nous avait à moitié rendu abruti. Gil se massait les reins.
- Pfff, quel engin... j'espère qu'on est bientôt arrivé, sinon, j'envisage sérieusement de reprendre la marche à pied...
Je m'allumais une cigarette. Je lui tendais le paquet:
- Cigarette?
- Ouai c'est pas de refus.
Pendant qu'il allumait son mégot. Je récupérais au fond d'une des sacoches une fiasque en terre cuite contenant du cidre. Après en avoir bu trois grosses gorgées, je lui tendais le flacon.
- Tenez, il est encore frais un vrai nectar.
Pendant que Gil buvait, je m'asseyais sur une grosse pierre pour finir de fumer ma cigarette. Au loin, je percevais la canonnade.
- Le jour où ces foutus canons se tairont, les gens de cette région vont avoir l'impression de redécouvrir le silence, ça fait des semaines que ça dure et vous savez la meilleure, depuis trois jours, j'ai l'impression qu'ils sont toujours aussi éloignés de nous.
Stanford Gil s'était approché.
- Pourtant, moi j'ai l'impression qu'on les entend beaucoup mieux là, vous ne trouvez pas?
Il avait raison, mais ce n'était plus de canons qu'il s'agissait maintenant. Paniqué, je me levais rapidement, observant le terrain de rocaille et de petits buissons pour trouver un endroit où cacher la moto.
- Venez Gil, vite ne perdons pas de temps.
Il n'avait toujours pas compris, mais il m'aida a pousser la moto en direction d'une petite dépression.
- Mais qu'est-ce qui se passe Sir...
La moto bascula avec fracas et je me jetais à ses côtés.
- Venez, et ne bougez plus.
Il avait enfin compris. Nous percevions maintenant nettement le bruit des moteurs, de grosses mécaniques de blindés. Gil se recroquevilla sur lui-même serrant contre sa poitrine la Thompson.
- Ah merde, heureusement que vous avez l'ouïe fine et heureusement que nous avons décidé de faire cette pause providentielle, sinon on leur tombait en plein dessus.
Il murmurait comme si on aurait pu nous entendre. On percevait maintenant le cliquetis caractéristique des chenilles.
- Ils montent le col... ils se sont arrêtés.
Effectivement, une centaine de mètres avant le sommet, les chars s'étaient arrêtés, on entendait les moteurs tourner au ralenti.
Stan continuait de chuchoter.
- Meeerde, mais qu'est-ce qu'ils foutent?
Je lui répondais du ton le plus bas possible.
- Je vous parie qu'ils envoient une escouade en éclaireur. faut qu'on se barre d'ici, ils vont nous trouver. Tant pis pour la moto, venez!
Je rampais déjà hors du fossé, lorsque soudainement apparu un soldat son arme braquée sur nous, il nous pointait. Son visage était recouvert de peinture de camouflage. Casque plat, pantalon kaki trois quart, mitraillette au magasin de sur le côté. Je m'exclamais:
- Une Sten! C'est un Anglais! Non ne tirez pas nous sommes de la RAF!
En quelques secondes nous étions entourés par une dizaine de commandos. Ils ne disaient pas un mot. Celui qui semblait être leur chef s'approcha:
- Sergent Biggs du troisième RAC Recon Regiment veuillez me remettre vos armes Messieurs.
Nous nous soumettions sans discuter aux ordres du sous-officier.
- Veuillez me suivre.
Penauds, nous le suivons le long de la route. Bientôt des chars Sherman apparaissaient. Biggs nous remet à un colonel qui nous regarde arriver avec le regard sévère les mains sur les hanches. Il parle d'une voix forte:
- Je suis le colonel Drummond du 1st Tanks Brigade, veuillez nous donner vos noms, vos matricules et vos affectations.
Je commençais à gentiment m'énerver.
- C'est bientôt fini cette attitude, nous sommes tous deux des pilotes de la RAF. Voici le Flight Officer Stanford Gil et moi-même je suis le Wing Commander Harry Flower du squadron 615 basé à Cotignac.
Je complétais en donnant à nos numéros de matricule. Je lui expliquais en grandes lignes notre brève odyssée en omettant naturellement certains détails. L'officier anglais ne se laissa pas impressionner pour autant.
- Oui et qu'est-ce qui me prouve que vous n'êtes pas des espions ou des déserteurs allemands essayant de s'en sortir à bon compte? Nous allons procéder aux vérifications d'usage et ensuite nous aviserons. En attendant, vous restez sous surveillance.


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Message par 615sqn_Harry Lun 31 Déc 2007 - 16:29

Une chance que le colonel décida de rester là pour effectuer une pause. On ne s'éloignait pas trop du front ainsi. Assis sur des caisses, pendant que nous attendons. Stan rumine.
-J'vous jure... quelle cavalcade. Passer au travers de tout ça pour être fait prisonniers par nos propres troupes. Ils ont même piqué mes cigarettes.
Mais heureusement, bientôt le colonel revient nous trouver souriant avec de bonnes nouvelles.
- Juste encore une précision. Pouvez-vous nous indiquer où à lieu votre crash?
Je lui donnais la réponse. Il me tendit la main en souriant:
- Bien, tout semble coller avec la réalité. Je crois qu'on vous attend avec impatience à Cotignac. En attendant, puis-je vous accueillir à ma table ce soir.
J'acceptais. Pendant qu'on nous restituait nos armes et notre matériel, le sergent Biggs apparu avec la moto.
- Je vous ai ramené votre moto Sir. Que voulez-vous en faire?
Je me grattais la tête, mais la réponse vint très vite. Drummond s'empressa de nous aviser qu'il lui était impossible de nous ramener à Cotignac.
- Bien, on dirait qu'on va faire encore un bout de route sur cet engin Gil...
Il grommela des trucs incompréhensibles au sujet de son dos et de ses cigarettes qu'il n'avait toujours pas trouvées. Le colonel lui organisa deux paquets neufs de blondes américaines ce qui le calma.
Le repas fut frugal et Drummond s'en excusa.
- Je suis désolé, mais c'est tout ce que j'ai à vous offrir.
De mon côté, vu la situation je me décidais à le mettre en garde au sujet des chars allemands.
- Je voulais vous dire colonel... à Mende, au sud de la base où nous avons été incarcérés, nous avons aperçu une division de chars lourds allemands, des Panther...
Cette présence l'inquiéta au plus haut point.
- hum, voilà qui n'est guère rassurant. Avez-vous vu combien de tanks de ce type avaient les Allemands?
Gil qui fumait avec délectation déclara en avoir compté au moins six et une bonne dizaine de chars plus légers de type PzIV.
- ... avec de grosses plaques de blindages sur le côté recouvrant les chenilles.
Crut-il bon de préciser.
Drummond nous fit signe de le rejoindre dans sa tente. Il déplia une carte sur la table. En quelques mots nous lui expliquions l'endroit présumé où étaient stationnés les chars ennemis et la route où nous les avions vu circuler le soir de notre évasion. Le colonel resta pensif un instant.
- C'est grave... très grave. Il va falloir prendre de nouvelles dispositions.
Stan intervint:
- Grave??? Vous avez au moins 30 chars avec vous. Vous devriez pouvoir en découdre facilement non?
Drummond rigola.
- Mon pauvre vieux... vous n'avez pas idée de ce que ces équipages sont capables de faire avec leur monstre. Près de Cherbourg, une division composée de quatre Tigre a mis en pièce une dizaine de nos Cromwell en moins de dix minutes et les deux équipages survivants ont abandonné leur tank sans même essayer de se battre. Il a fallu quatre jours à vos Mosquito pour en venir à bout. A Mortain avant que l'aviation leur fasse manger la poussière, six chars lourds ennemis ont mis au tapis une bonne trentaine de Sherman. Non Gil, ces tanks sont de réels dangers pour nos troupes.
Il se levait d'un seul coup et appela le sergent Biggs.
- Biggs! Vous choisissez six de vos meilleurs hommes. Vous prenez deux Jeep et vous accompagnez au plus vite ces deux pilotes au quartier général de Salerne.
Il nous tendit la main.
- Bonne chance Messieurs!
Il nous abandonna aussi sec à Biggs et son équipe.
Le voyage de nuit jusqu'à Salerne fut affreusement éprouvant. A la lumière des feux de combats les conducteurs roulaient à une cadence infernale, se relayant à tour de rôle au volant, nous avons failli plus d'une fois avoir un accident. Je m'accrochais comme je pouvais à l'affût de la mitrailleuse du 4x4 américain. Trois heures plus tard, fourbu, le dos brisé, Biggs nous déposait devant l'entrée du quartier général de Salerne. Boitillant, Stanford Gil gémissait.
- Sainte marie de Dieu. Mais qu'est-ce que c'est que cette conduite de sauvage. Je vous jure. Vive la moto...
On nous introduisit près d'un officier de renseignements américain dont le premier réflexe fut de nous enguirlander pour avoir informé Drummond.
- ...Imaginez un peu si cela avait été une unité spéciale allemande. Vous savez qu'ils l'ont fait en Normandie. Vous seriez dans un fossé avec une balle dans la nuque à l'heure qu'il est.
Gil bailla et s'étira.
- A l'heure qu'il est, je devrais être au lit depuis longtemps, alors monsieur le gratte-papier, gardez vos foutues morales et allez-y faites votre travail de gratte-papier.
En face de nous, c'était quand même un lieutenant colonel qui se mit à japper la tête toute rouge, nous gratifiant de toutes sortes de sous-entendus peu reluisants au sujet des sujets de sa gracieuse majesté et plus spécialement de ses pilotes peu respectueux de la hiérarchie. Je réussissais à le calmer et enfin nous pouvions donner les détails nécessaires au sujet des tanks ennemis.
Au terme de notre interrogatoire, le colonel se leva avec un sourire mauvais. Il regarda sa montre.
- Ah... mais il est une heure et demie du matin, je suis désolé mais notre cantine est fermée et nous n'avons pas de quoi vous loger. Nous allons vous raccompagner à Cotignac, je vais faire venir un GMC du ravitaillement qui doit justement se rendre dans ce secteur... bonne route messieurs.
Et il quitta le bureau en claquant la porte avant que nous ayons pu répondre.
Assis devant le QG, abrutis de fatigues on a attendu ainsi le fameux camion pendant presque une heure. Sans un mot, on grimpait à l'arrière et couché sur des caisses de munitions nous nous endormions comme des souches. Deux heures plus tard, secoué comme un prunier, je me réveillais lorsque ma tête heurta une des ridelles du camion. Stan, qui avait trouvé une toile de camouflage enroulée s'était mieux organisé que moi et dormait comme un bébé, bien calé entre deux caisses. Je m'asseyais et contemplais le soleil se levant à l'horizon. L'air était frais et sentait bon la garrigue. Je m'étirais en baillant. Je contemplais cette nature odorante. Bientôt le GMC s'immobilisa devant un pont pour un contrôle. Les chauffeurs profitaient de cet arrêt pour m'offrir un café et quelques pains toasts en guise de breakfast. Gil émargea se grattant le ventre.
- Mmmh... ça sent bon le café ici... où qu'on est?
Le chauffeur lui remplit un mug et lui tendit quelques tartines à la marmelade de fraise. Les yeux de mon coéquipier brillaient avec intérêt.
- Oula, mais c'est Byzance là. Merci les gars, c'est chic de votre part.
Un des soldats nous informa que nous étions à une vingtaine de minutes de Cotignac.
Lorsque le camion s'immobilisa enfin devant l'entrée de la base à 05h15 du matin, celle-ci était encore endormie. Alors que le camion américain s'éloignait dans un nuage de poussière, on restait quelques instants immobile devant le portique baissé. Au loin, sous la pinède, camouflé sous les toiles de camouflage, on pouvait apercevoir la casserole blanche de nos Spitfire. Ce fut Stan qui prit la parole le premier.
- Ca fait combien de temps qu'on cavalcade comme ça Sir?
- Six jours Gil... juste six jours, mais c'est vrai que j'ai l'impression que ça fait des semaines qu'on se balade. Cigarette?
Je lui tends mon paquet tout écrasé.
Il allume rêveusement le mégot martyrisé par notre voyage.
- Qu'est-ce qu'on va leur dire... je veux dire au sujet de mon "accident?
Je lui donne une tape amicale sur l'épaule.
- On leur dira la vérité Gil... on leur dira la vérité. Ne vous en faites pas pour moi, j'assumerais. Et puis ne suis-je pas le commandant? Je devrais pouvoir trouver une porte de sortie...
Averti par nos voix, apparaît un soldat de garde qui nous laisse rentré après nous avoir identifié. Alors que nous cheminons en direction de nos cantonnements, la base se réveille gentiment. Des mécaniciens poussent les avions hors de leurs abris, les trappes de munitions sont ouvertes et les armuriers couchés sur les ailes remplissent les magasins. Les citernes se sont mises en mouvement. Des camions Austin tractent de petits chariots sur lesquels de sinistres formes sont sanglées.
- Des bombes! On dirait qu'il y a de l'attaque au sol de prévu ce matin...


Dernière édition par 615sqn_harry le Ven 28 Nov 2008 - 11:06, édité 1 fois
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Message par 615sqn_Gil Mer 2 Jan 2008 - 18:15

Enfin de retour aux avions cheers
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