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La guerre des soixante et dix jours

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Message par Saburo*Sakai Ven 7 Sep 2007 - 21:49

La guerre des soixante et dix jours


La Conquête de la Malaisie et de la Thaïlande par les Japonais
(7 décembre 1941 - 15 février 1942)


La perte de la Malaisie et celle de Singapour furent considérées par les Alliés comme de véritables désastres. Pour les Japonais, elles représentèrent une victoire stratégique, économique, psychologique et politique. Militairement, ils détruisirent d'importantes forces ennemies avec des pertes peu élevées, et accédèrent à l'océan Indien. Economiquement, ils prirent le
Contrôle du tiers de la production mondiale de caoutchouc et de la moitié de celle de l'étain. Enfin, leur propagande s'attaqua à l'invincibilité occidentale, et glorifia la création du New order in greater East Asia sous la conduite du Japon.


La guerre des soixante et dix jours Docu0063wj4

Les plans japonais


Pendant les années 1930 le Japon avait acquis une position dominante en Extrême-Orient. Mais sa pénurie En ressources minérales, surtout en pétrole, freinait ses projets d'avenir.

Dès le début des années 1940, l'augmentation de ses dépenses militaires, et la mise en place d'une économie de guerre, le décidèrent à saisir les sources de pétrole et de matières premières pour accroître sa puissance économique. Les victoires allemandes
Avaient considérablement diminué la capacité des puissances coloniales européennes à défendre leurs possessions en Asie, et le Japon estima que c'était le moment d'agir.

Tandis que l'armée japonaise poursuivait de nouvelles conquêtes en Marine en raison de la pénurie de combustible. Tout reposait sur la bonne volonté des États-Unis, de la Hollande, et de la Grande-Bretagne à fournir le pétrole nécessaire à la poursuite de la guerre en Chine, et à la réalisation des plans d'expansion. Pendant l'été de 1941, il devint clair que les sanctions décrétées par les puissances occidentales allaient faire table rase des ambitions japonaises. La situation devenait critique. Les réserves
De pétrole étaient au plus bas. La guerre en Chine semblait sans fin. Les négociations avec les Hollandais pour le pétrole avaient été rompues.

L'Union soviétique, l'ennemi traditionnel, était engagée dans une lutte à mort contre l'Allemagne, ce qui libérait le flanc nord du Japon. Le moment était venu de s'étendre vers le sud et de saisir le pétrole refusé par les Alliés occidentaux.

Le 2 juillet 1941, une Conférence impériale décida de contrôler l'Indochine et la Thaïlande sans tenir compte des dangers de guerre avec la Grande-Bretagne et les États-Unis.

Pour détruire les forces des Alliés occidentaux et saisir les Indes néerlandaises, le plan retenu prévoyait une avance simultanée sur deux axes, l'un à travers la Malaisie et les Philippines, et l'autre vers les Indes néerlandaises. Ce plan était assez compliqué. Il
Demandait une coordination précise des mouvements et des horaires dans le transport des troupes et des approvisionnements, et dans l'allocation du tonnage maritime disponible. Il dispersait dangereusement les forces et, dans son amplitude, présentait des
Risques importants. Dans ce plan, l'attaque surprise de Pearl Harbor, adoptée par l'état-major naval, n'était considérée que sous l'angle d'une opération tactique.

Le but final était les Indes néerlandaises avec les conquêtes de la
Malaisie et des Philippines comme bases de départ. Pour cela le Japon devait attaquer un certain nombre d'objectifs dans les premiers jours de la guerre : Pearl Harbor, Guam, Wake, Hong-Kong, les Philippines, la Thaïlande, l'archipel Bismarck, et
Bornéo. Ensuite, les forces japonaises avanceraient pour saisir la Malaisie, Singapour, Java, Sumatra, et la Birmanie. Le programme était particulièrement ambitieux : 100 jours pour la Malaisie, 50 jours pour les Philippines, et 150 jours pour les Indes néerlandaises. Les forces allouées étaient étonnamment légères.
Le gros de l'armée japonaise était engagé en Chine ou stationné en Mandchourie et en Corée pour la défense contre l'Union soviétique, et le plan ne prévoyait que onze divisions d'infanterie
Appuyées par 700 avions. L'état-major japonais estimait que les Alliés occidentaux disposaient d'environ de 500 000 hommes, et de l 300 avions.

Mais ces forces étaient largement dispersées sur des milliers de kilomètres carrés, et avaient peu de chances de se concentrer sur un point attaqué en force. En outre, ces forces alliées étaient peu entraînées, et leurs avions, malgré leur nombre, étaient en général périmés. En frappant dur sur des points stratégiques avec des
Forces supérieures, l'état-major japonais espérait prendre les défenseurs par surprise et les vaincre avant qu'ils n'aient eu le temps de réagir.

L'élément principal de leurs offensives devait être la Flotte et l'Aéronavale des porte-avions, soit l 600 appareils servis par des pilotes remarquablement entraînés. D'autre part, il fallait terminer ces conquêtes dans le sud pendant la période d'hiver du nord pour faire face, le cas échéant, à une offensive soviétique de printemps. L'inconvénient était la mousson de nord-est dans le sud qui risquait de perturber les opérations amphibies.

L'incorporation des nouvelles conquêtes donnerait au Japon un
Large périmètre défensif avec les Kouriles dans le nord, les Marshall et les Gilbert dans le Pacifique central, la
Nouvelle-Bretagne dans l'ouest, et l'archipel malais dans le sud-est asiatique. A l'intérieur de ce périmètre, le Japon trouverait le pétrole, le caoutchouc, la bauxite et d'autres ressources minérales, tandis que ses liaisons maritimes seraient protégées.

Cette zone serait défendue jusqu'à ce que les puissances alliées acceptent une paix négociée. Tokyo était persuadé que l'Allemagne gagnerait la guerre en Europe, ce qui affaiblirait considérablement la Grande-Bretagne et l'Union soviétique. Dans cette gigantesque opération vers le sud, la Malaisie et Singapour constituaient la
Partie la plus importante. Pendant plus d'un an, les services de renseignements militaires accumulèrent une masse énorme d'informations recueillies sur le terrain par des espions qualifiés.

L'entraînement aux opérations amphibies et au combat de jungle fut intensifié, et l'on distribua jusqu'aux simples soldats, qui
Étaient en majorité des citadins, un petit livret intitulé «Lisez cela et la guerre est gagnée». Il expliquait comment vivre à bord d'un transport, comment débarquer, comment combattre dans la jungle, et contenait une foule de conseils sur la tactique élémentaire, les communications, et l'hygiène personnelle.


Les préparatifs


À 9h00 le 7 décembre, trois convois japonais, totalisant 27 transports escortés par 2 croiseurs légers et 4 divisions de destroyers se regroupèrent au centre du golfe du Siam.
Après séparation, ils se dirigèrent vers les six points de débarquement de la côte est de la péninsule de Malaisie.
Le gros de ces convois transportait le général Tomoyuki Yamashita commandant la 25 ème armée et 27 000 de ses hommes. Les transports étaient protégés à distance par une force de Soutien (Ozawa), 4 croiseurs lourds et une division de destroyers ; tandis qu'une escadre (Kondo) 2 cuirassés, 2 croiseurs lourds et 10 destroyers se tenait à 250 nautiques dans l'est.

À Saigon, la 22 ème Flottille de l'Aviation navale japonaise (Matsunaga,142 avions) était prête à intervenir en mer, tandis que le 3ème Corps aérien de l'armée (Sugawara, 450 avions), basé en Indochine, devait protéger les débarquements. Pendant la nuit
du 6 au 7, un Catalina de la RAF, basé à Singapour, découvrit les convois mais il fut abattu avant d'avoir pu transmettre l'alerte.

Ce fut le premier acte d'hostilité de la guerre du Pacifique, 20 heures avant l'attaque de Pearl Harbor. En fait, la concentration
Japonaise dans le golfe de Siam avait été signalée à Singapour dans la matinée du 6 décembre par des Hudson australiens basés à Kota Bahru.


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Le plan Matador


La défense de la Malaisie était articulée autour du plan Matador qui consistait à avancer en Thaïlande dans la région Singora Patani et dans l'isthme de Kra si le Japon envahissait
La Thaïlande. Mais en 1941 Londres, pour ne pas provoquer le Japon, avait décidé de laisser à Tokyo l'initiative de cette invasion. Dès le 1er décembre, le CEC britannique avait été prévenu de la rupture des négociations américano-japonaises et alerté à propos d'une attaque surprise du Japon. Cependant, comme Mac Arthur
Aux Philippines, les Britanniques ne croyaient pas à des débarquements pendant la mousson de nord-est qui provoquait du très mauvais temps dans le golfe du Siam et dans toute la région. Ils se trompaient lourdement.

Malgré d'autres reconnaissances qui signalaient l'avance des convois japonais vers Singora, Patani, et Kota Bahru, le CEC
Britannique attendit que les Japonais débarquent sur les
Plages de ces trois endroits, et bombardent Singapour le
8 décembre, pour activer Matador. Il était trop tard car de
Solides têtes de pont japonaises étaient déjà en place le 8 à Singora et Patani, le 9 à Kota Bahru, et trois aérodromes
Étaient capturés après une défense désordonnée et peu efficace des forces britanniques, ce qui permettait aux avions japonais d'intervenir immédiatement dans la bataille. Pour contrer
Les intentions japonaises, la Force Z
(Prince of Wales, Repulse, 4 destroyers) appareilla de Singapour le 8 décembre, sans couverture aérienne, pour Kota Bahru et Singora. Mais elle rebroussa chemin après avoir appris que les transports japonais, débarquements terminés, avaient pris le large.

Après un crochet vers Kuantan, où un débarquement japonais avait été signalé par erreur, elle fit route vers Singapour. Mais découverte par les sous-marins et les avions de reconnaissance japonais, la Force Z fut attaquée le 10 décembre par la 22 ème Flottille de l'amiral Matsunaga. Le Prince of Wales et le Repulse furent coulés.


La guerre des soixante et dix jours Docu0074rx9


L'avance japonaise


Le 10 décembre, la 5ème Division japonaise venant de Singora franchit la frontière de la Malaisie et, renforcée par les régiments de la Division de la Garde impériale, elle détruisit la 11 ème
Division indienne dans une série de combats qui se prolongèrent jusqu'au 6 janvier 1942. Le 19 décembre, les Japonais étaient à Penang, et le 12 janvier à Kuala Lumpur, seconde ville de la Malaisie. Sur la côte est, des éléments de la 18eme Division débarqués à Kota Bahru le 9 décembre bousculèrent la 22ème Brigade indienne, et s'emparèrent de Kuantan et de son aérodrome le 30 décembre. A la mi-janvier 1942, tout le nord de la Malaisie était sous contrôle japonais. Méthodiquement, implacablement, les forces japonaises refoulaient devant elles les troupes britanniques, australiennes et malaises, dont le moral était au plus bas. Fréquemment, leur flanc gauche était débordé par de petites opérations amphibies japonaises contre lesquelles elles
N’avaient aucune défense. Les déplacements japonais étaient facilités pour la troupe par 28 000 bicyclettes débarquées avec les approvisionnements.

L'offensive générale japonaise contre Johore et Singapour, appuyée par le 3ème Groupe de tanks et toutes les forces disponibles commença le 18 janvier. Le 31 janvier 1942, le général Yamashita était devant l'Île de Singapour.


La bataille de Singapour et la capitulation



Les Japonais franchirent le détroit de Johore avec trois divisions les 8, 9 et 10 février 1942, après une intense préparation d'artillerie et de bombardements aériens, et avec l'aide
De 300 engins de débarquement transportés depuis Singora et KotaBahru par camions et par voie ferrée. Ils avaient choisi la côte nord-ouest de l'île de Singapour car, remarquablement renseignés, ils savaient que le réseau routier dans cette région faciliterait leurs mouvements et leurs concentrations. Ils
Savaient également que les défenses britanniques étaient réparties dans le nord-est de l'Île, et autour de la base navale.

Le 13 février, après de pénibles bombardements par l'aviation et l'artillerie japonaises, les restes de la 8 ème Division australienne de la 11 ème Division indienne et de la 18 ème Division britannique étaient repoussés dans un périmètre défensif à quelques kilomètres
De la ville de Singapour. Les 13 batteries côtières implantées pour repousser un ennemi venant de la mer ne furent pas d'un grand secours pour les défenseurs à l'exception de la batterie
de Johore (3x380mm) et de celle de Blakang Mati (2x152mm), encore qu'elles ne disposaient, en grande majorité, que de projectiles destinés à percer les cuirasses, et très peu d'obus à haut
Degré explosif. D'ailleurs, faute d'observateurs, elles tirèrent en aveugle.

Le 1er février 1942, Percival capitula et se rendit à Yamashita. La perte de la Malaisie coûta à l'Empire britannique approximativement 125 000 militaires et civils tués ou capturés, le Prince of Wales et le Repulse, et environ 250 avions. Les Japonais en 70 jours de campagne, au lieu des 100 jours prévus, perdirent 10 000 hommes et 331 avions. Privés de la base de Singapour,
Les forces britanniques de l'Extrême-Orient se replièrent vers l'Australie, Ceylan, et la côte orientale de l'Afrique. La chute de Singapour " forteresse imprenable ", sonna le glas de
L’Empire britannique.
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