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De fermier à As de la chasse .fin

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Message par Saburo*Sakai Jeu 8 Déc 2005 - 21:58

Après l'interception sans succès de Jorgenson, le Shôtai d'Iwamoto revînt cercler au-dessus
Du Shokaku. Il était juste temps, car une autre vague de bombardiers américains venait
D’arriver sur place. Cette fois, les chasseurs de couverture ne purent choisir les bombardiers, car ils se trouvèrent face aux chasseurs Wildcat de la VF-42. Iwamoto aperçut du coin de l'œil quatre F-4F poursuivant deux Reisen, pilotés par Yoshimi Minami et son ailier Hisashi Ichinose. Il se rua immédiatement à leur aide, sélectionnant l'un des Wildcat tandis que ses ailiers Mae et Ito se chargeaient des autres. Tous trois revendiquèrent ces appareils comme abattus, une fois le combat terminé. Loin de là en fait : la cible d'Iwamoto, le Lieutenant (jg) William S.Woolen revint à son bord, de même que l'une des présumées victimes de ses ailiers,
Le Lieutenant (jg) E.Scott McCuskey. De plus, l'aide arriva trop tard en ce qui concerne Ichinose, qui tomba sous les balles des chasseurs américains.
La deuxième vague décolla du Lexington, et arriva au contact visuel à 11h30, alors qu'Iwamoto et ses ailiers se trouvaient en train de patrouiller à 6300 pieds. Dès qu'il
Repéra les appareils ennemis en approche, il se lança à l'attaque en piqué. Les cibles
Étaient le Dauntless du CAG (chef de l'aviation embarquée), le Cdr William B.Ault,
Et un couple de Wildcat de la VF-2 pilotés par le Lt Richard S.Bull et le Lt. John B.Bain. Iwamoto choisit Ault, tandis que Ito et Mae concentraient leurs efforts sur Bull et Bain.
Pourtant, bien qu'Iwamoto aie réussi à attaquer les Américains par surprise, aucun des trois pilotes japonais n'eut de succès, en venant même à se séparer, Iwamoto rappelant ses ailiers pour reconstituer la formation. C'est alors qu'il repéra les torpilleurs Devastator, qui se trouvaient à environ quatre nautiques des navires japonais. Deux des TBD volaient légèrement à la traîne de la formation principale, aux mains de l'Enseigne Tom B.Bash et de l'Enseigne Nornian Sterrie, de la VT-2, et Iwamoto décida de leur ruiner la ballade. Il avait à
Peine réussie à se rapprocher que les bombardiers se retrouvèrent a proximité du Shôkaku, se préparant à lancer leurs torpilles. En dépit d'un intense feu antiaérien japonais, Iwamoto se lança à l'attaque, mais les Américains réussirent leur largage, et avec l'aide de quelques Wildcat d'escorte, se dégagèrent des chasseurs japonais qui les acculaient. L'effort d'Iwamoto ne portait encore une fois aucun fruit. Finalement, les Américains purent empêcher le débarquement projeté à Port Moresby, payant leur succès du Lexington coulé et du Yorktown endommagé. Les Japonais, quant à eux, avaient perdu le porte-avions léger Soho, tandis que le Shôkaku devait être pris en remorque et amené en révision.
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Le reste de la carrière d'Iwamoto allait être affecté par les lourdes pertes en
Équipages et par la défaite de Midway, où la marine impériale perdit quatre
Porte-avions. En août 1942, il était transféré du Zuikaku à diverses unités
D’entraînement, dont les Kokûtai d'Omura, Yokosuka et Oppama, où il allait
Instruire une nouvelle génération de pilotes, appelés à remplacer les vétérans disparus.

En mai 1943, après plusieurs mois passés au Japon, Iwamoto rejoignit le Kôkûtai 281,
Et s'installa sur la base aérienne de Paramushir, au nord des îles Kouriles. Vu les imposantes
Distances entre la base et les cibles potentielles, le déploiement de l'unité fut plutôt limité.
Si le 54° Sentai était chargé de la défense aérienne contre les raids sporadiques des Liberator,
Le Kôkûtai 281 était limité pour sa part à d'ennuyeuses patrouilles anti-sous-marines,
Au cours desquelles les chances d'affronter les pilotes américains étaient des plus réduites,
Iwamoto se souvient de cet épisode de sa carrière comme une parfaite opportunité pour aller
À la pêche.
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Les choses allaient changer en novembre. Le rythme des activités dans le Sud-est Pacifique augmentant, on prit la décision de transférer une partie du Kôkûtai 281 aux Îles Salomon.
ce détachement comprenait seize pilotes et leurs Reisen Modèle 21 (A6M2b), et incluait
Iwamoto. Ils atteignirent leur destination le 14 novembre, pour se joindre aux effectifs du
Kôkûtai 201.

En matière de performances, leurs appareils étaient non seulement en retard sur leurs adversaires, mais également loin de pouvoir se comparer aux derniers types d'appareils japonais alors en
Production. Iwamoto et ses camarades n'étaient pas particulièrement heureux de devoir piloter
Des montures aussi obsolètes. "Nous allions devoir affronter les derniers modèles d'avions de combat ennemis.

Et comme en plus, nous étions en infériorité numérique, c'était comme une condamnation
À mort. Mais nous n'avions pas le choix, il nous fallait obéir aux ordres du mieux
Possible note-t-il alors dans son journal.

Trois jours après son arrivée, Iwamoto fait partie d'une formation de 60 Reisen en escorte de
vingt bombardiers au-dessus du Cap Torokina, qui allaient attaquer les forces alliées à Bougainville.
Bien entendu, il pilote le Modèle 21 en question. La formation rencontre au-dessus de la baie Impératrice Augusta un groupe de huit Corsair de la VF-17. Iwamoto les repère alors que ces
Derniers passent à l'attaque des Reisen qui sont devant lui.

"Les appareils américains étaient des Sikorski F4U (sic) tout neufs. J'en abattis un en une seule rafale. Puis je tirai sur le manche et en attaquai un autre, qui suivait la trajectoire de ma
Première victime. Celui-là ne fut toutefois pas facile à abattre, et je ne gagnai qu'après un farouche combat". Du point de vue japonais, l'opération était un échec, avec la perte de cinq
Pilotes, dont deux du Kôkûtai 204 et trois du Kôkûtai 201. Iwamoto était indigné par ces pertes, dont il rendait responsable un des jeunes leaders de la formation japonaise. La VF-17 ne
Perdit que deux avions et un pilote. Quatre jours plus tard, Iwamoto dut affronter à nouveau les pilotes de la VF-17 au-dessus du même endroit. Un raid japonais avait été monté contre un
Aérodrome ennemi, mais les Américains avaient repoussé l'attaque sans une seule perte, revendiquant de plus six Zéro abattus. En fait, les Japonais n'avaient perdu que deux pilotes, Iwamoto décrivit cette rencontre avec les pilotes américains comme suit : "Ces Américains sont d'excellents chasseurs".
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Le 15 décembre 1943, Iwamoto fut affecté à une autre unité basée à Rabaul, le Kôkûtai 204,
Dont les pilotes affrontaient quotidiennement les forces alliées. Son tableau de chasse monta
En flèche. A son arrivée à Rabaul à la mi-novembre 1943, il avait accumulé une vingtaine de victoires. Fin janvier 1 944, son Reisen arborait plus de soixante fleurs de cerisier symboliques. Toutefois, même lui souffrait de problèmes de santé induits par l'environnement tropical. Fin 1943, il contracta la malaria et la fièvre dengue, et dut rester à l'hôpital durant une semaine.

Fin janvier 1944, le Kôkûtai 204 déménagea pour Truk, ou il devait être réarmé. Les avions et le personnel restèrent à Rabaul, et en conséquence, Iwamoto et d'autres membres de l'unité
Furent transférés au Kôkûtai 253. Cette unité fut la dernière à demeurer à Rabaul, chargée de la défense de la base japonaise. Iwamoto put ainsi enregistrer un P-38 et un B-25 abattus, ainsi
Qu’un deuxième Mitchell en collaboration, à la date du 6 février. La veille il avait abattu deux Dauntless avec des bombes air-air au phosphore Type 3. Bien entendu, les opérations intenses et quotidiennes pesaient lourd sur la capacité de combat de l'unité. A la mi-février il n'y avait plus à Rabaul qu'une vingtaine d'avions en état de combattre, sans compter que la plupart des pilotes
D’expérience avaient déjà été tués à cette époque. Le 19 février 1944, Iwamoto emmena une formation de 26 Reisen affronté une formation de Mitchell, Dauntless et Avenger, escortés
Par les Corsair des VF-17 et VMF-222. Les avions américains se dirigeaient vers l'aérodrome de Tobera, à Rabaul, ou était stationné le Kôkûtai 253. Plusieurs des Reisen réussirent à engager le combat contre les chasseurs de l'escorte, tandis que le gros de la formation essayait de décimer les bombardiers, les pilotes du Kôkûtai 253 concentrant leurs efforts sur les Dauntless, plus lents.
Selon Iwamoto, il aurait abattu dix avions en cinq minutes. Au total, les pilotes japonais revendiquèrent 37 victoires sûres et 6 probables, admettant de leur côté la perte de cinq
Avions. Néanmoins, seuls furent réellement perdus un Corsair de la VMF-222 et un
Dauntless de la VMSB-244,

LE « ZERO »D’IWAMOTO

L'aspect des Reisen pilotés par Iwamoto au cours de son déploiement à Rabaul
Reste encore mystérieux, Aucune des photos publiées jusqu'à présent ne montre
De façon certaine la monture d'Iwamoto à cette époque. Malgré tout, les historiens
Japonais supposent que tous les Reisen utilisés par l'as japonais à Rabaul étaient
Du Modèle 21.

Les marques des Reisen déployés à Rabaul de fin 1943 à février 1944 posent plusieurs problèmes. La base abritait trois unités de chasse, les Kokûtai 201,
204 et 253, dont les avions ne reçurent aucune marque officielle propre à leur unité, sinon un nombre de 1 à 9, plus un numéro individuel à trois chiffres
Par exemple "2-119" ou "9-151" On ne connait pas les numéros affectés aux unités mêmes, mais comme chaque Kokûtai était constitué par trois Buntai, il est probable que ces numéro se référaient à un Buntai en particulier. Iwamoto écrit qu'il a volé sur trois Reisen au cours de son service à Rabaul, dont l'un, utilisé entre fin janvier et le 9 février, portait le numéro individuel "104". Or, l'une des photos prises à
Rabaul à cette époque montre un Reisen Modèle 22 arborant l'identification
"7-104". Il est donc très probable que cet appareil fut utilisé par Iwamoto. Apparemment, le nombre "7" aurai été appliqué sur les appareils de l'un des Buntai du Kokûtai 253.
Iwamoto, qui s'appelait lui-même "Koketsu" (un fameux samouraï de l'époque médiévale) eut une descendance, et l'un de ses deux fils s'enrôla au sein de la JASDF (force aérienne japonaise) d'après-guerre.


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Après atterrissage à Vunakanau (le terrain de Tobera ayant été détruit par le bombardement) Iwamoto apprit que les porte-avions américains avaient lancé une attaque contre Truk, les 17 et 18 février. Les troupes japonaises y avaient subi de lourdes pertes, qu'il fallait combler aussi vite que possible. Aussi le reste du
Kokûtai 253 fut-il retiré de Rabaul pour être envoyé sur cette Île. Ne restèrent à Rabaul que neuf Reisen et quelques pilotes. Iwamoto allait lui aussi déménager pour Truk, et selon ses souvenirs, le flanc de son avion portait alors 70 insignes de victoires, Le Kokûtai 253 continua à combattre à Truk. Le 30 avril 1944,
L’unité accusa un nouveau coup dévastateur, lorsque vingt de ses pilotes ne revinrent pas d'un engagement contre la chasse américaine embarquée. De plus, les raids des B-24 étaient devenus plus intenses à partir de la mi-mars. Les Kokûtai attaquèrent ces bombardiers avec des bombes air-air au phosphore Type 3.
Néanmoins, les lourdes pertes enregistrées conduisirent à la dissolution de l'unité en juillet 1944, et Iwamoto fut renvoyé au Japon ce même mois.


En septembre 1944, il reprit du service au sein du Hikotai 316 Kokûtai 252, la quasi totalité de l'unité étant transférée à Formose en octobre. Elle allait y
Prendre part à sa défense lors d'un assaut mené par les unités de combat ennemies, après quoi elle fut redéployée à Clark Field, aux Philippines, une base que l'aviation japonaise allait utiliser tout au long de la campagne des Philippines, Iwamoto était alors si sûr de lui-même qu'il effectua plusieurs missions de sa propre autorité, au cours desquelles il alla mitrailler les plages de débarquement et les aérodromes adverses. Il s'agissait là d'un type d'entreprise extrêmement risquée, si l'on considère que les alliés avaient alors fermement établi leur supériorité aérienne.
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Au bout d'une quinzaine de jours, les effectifs de l'unité étaient si bas qu'elle ne représentait plus aucun danger réel. Une partie des pilotes s'en furent rejoindre des unités-suicide, et le reste fut renvoyé au Japon. Iwamoto était parmi les veinards, et il arriva en métropole à la fin octobre pour y participer à la reconstitution du Kokûtai 252. Les 16 et 17 février 1945, les porte-avions américains exécutèrent un raid massif contre le Japon, et Iwamoto eut encore une fois l'occasion de gonfler son tableau de chasse. Le 16, il décollait de la base aérienne de Mobara à la tête d'une formation de huit Reisen, et à la fin de la journée il revendiquait sept
Corsair abattus et un autre endommagé.

En mars 1945 il fut affecté au Hikotai 303, qui opérait conjointement avec 1e Kokûtai 203. Les 18 et 19 mars, ce dernier affronta les chasseurs embarqués américains, revendiquant 12 appareils adverses abattus au cours du combat. De leur côté, même s'ils perdaient onze avions, seuls deux pilotes avaient été tués. Avec le début des débarquements à Okinawa le 1er avril, l'unité allait commencera effectuer un nouveau genre de mission, ses avions escortant des formations spéciales (c'est à dire suicide) se dirigeant vers leurs objectifs du secteur d'Okinawa. Il devint toutefois évident au cours du mois de mai que cette île vitale était perdue, aussi le Kokûtai 203 fut-il retiré sur la base de Tsuiki, où le personnel commença à se préparer en vue de l'offensive alliée contre le Japon. Au cours de son service au sein du Kokûtai 203, Iwamoto abattit un B-29 en collaboration avec Takeo Tanimizu à une date qui reste inconnue (peut-être un lecteur...?)
Iwamoto allait passer les derniers mois da la guerre sur la base
Aérienne d'Iwakumi, ou il enseigna les rudiments du pilotage à des unités de cadets candidats au suicide. Il devait être ensuite abasourdi par la capitulation, et il ne s'y fit d'ailleurs jamais vraiment. Les années d'après-guerre allaient s'avérer rudes pour lui, passant d'un emploi à un autre sans réussir à en trouver un stable. Il était alors souvent sous l'emprise de l'alcool. Il devait terminer ses jours fin 1955,
à l'âge de 38 ans, d'un empoisonnement du sang lors d'une opération du dos, blessé lors de ses combats aériens.

De fermier à As de la chasse .fin Docu01158qo

FIN :wink:
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