Vers une confrontation importante
GEFUV :: Le tripot de Macao ::
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Vers une confrontation importante
Vers une confrontation importante
Succédant au plan Z élaboré en mai 1943 par l'amiral Mineichi
Koga, le successeur de feu l'amiral Yamamoto, l'opération A est
L’œuvre de l'amiral Shigetaro Shimada ; ce dernier est alors chef
D’état-major de la Marine. L'amiral Koga est tué dans un accident lors-
Que son hydravion est pris dans, une tempête en route vers les
Philippines, le 31 mars 1944. Son successeur est l'amiral Soemu
Toyoda ; nommé le 3 mai suivant, il hisse sa marque sur le croiseur
Oyodo, en Baie de Tokyo. Sa première tâche, lorsqu'il prend livraison du plan de l'opération A, est d'en rédiger les instructions. En quoi consiste cette opération ?
Lorsque les positions nippones s'écroulent dans les Salomons et que
Les Américains isolent Rabaul puis la grande base de Truck, les
Japonais sont contraints de redéfinir leur périmètre défensif,
L'opération A est ainsi élaborée dans l'espoir de livrer un combat décisif (une nouvelle fois) au large des Îles Palau ou des Carolines ou
Encore au large des îles Mariannes. Cependant, ce plan compte en
Grande partie sur l'action de l'aviation navale basée à terre (opération
TO), pour occasionner le plus de dégâts possibles à l'U.S. Navy dans
Un premier temps ; la 1er Flotte Mobile peut ensuite intervenir dans
De bonnes conditions, à condition qu'un tiers environ des porte-avions ennemis soient détruits. Malheureusement pour les Japonais,
Les Américains allaient faire échouer l'opération TO, comme nous le
Verrons plus loin, puis l'opération A. L’opération A apparaît donc
Comme un plan relativement simple, dont l'exécution dépend des
Mouvements de l'U.S, Navy.
Autre problème de taille pour la 1er Flotte Mobile en ce printemps
1944, le manque de carburant ! Celui-ci ne parvient qu'avec difficulté
En métropole, principalement à cause de l'action très efficace des
Sous-marins américains. Les pétroliers sont un objectif de choix pour
Eux. Pour résoudre ce handicape, le VA Ozawa amène ses navires
Près des sources de production de pétrole, c'est-à-dire à Tawi Tawi,
Au nord de Bornéo. Les 2e et 3e Divisions de porte-avions et le gros
Des navires quittent le Japon le 11 mai, tandis que la 1er Division,
Mouillée à Lungga, arrive à Tawi Tawi le 15 mai. Le pétrole provenant
De Tarakan et de Balikpapan est suffisamment pur pour être livré brut
De pompage aux navires japonais. Cependant, il est aussi très volatile
Et il encrasse rapidement les chaudières. Dans un premier temps,
Ordre est donc donné de le raffiner. Mais, lors des discussions ayant
Lieu à Saïpan du 8 au 11 mai 1944, est abordé le problème d'une attaque américaine contre les Mariannes. Or dans ce cas précis, les navires d'Ozawa n'ont pas assez de carburant ! Le temps presse et l'amiral Toyoda est contraint d'autoriser, pour une opération vers les
Mariannes, l'utilisation de pétrole non raffiné. Cette décision sera
Lourde de conséquences mais les Japonais n'ont guère le choix.
L’arrivée des navires de la 1er Flotte Mobile à Tawi Tawi ne passe bien
Sûr pas inaperçue des Américains, dont les sous-marins se manifestent rapidement. Le 22 mai, le USS Puffer surprend les porte-avions
Chitose et Chiyoda, sortis pour entraînement. Mais les torpilles américaines ne sont pas toujours très fiables et si le Chitose est touché,
Aucun engin n'explose ! Quelques jours plus tard, le USS Cabrilla attaque la 2e Division de porte-avions ainsi que des cuirassés, sans succès. Cependant, si aucun porte-avions n'est effectivement coulé, la
Peur des sous-marins amène Ozawa à réduire considérablement les
Sorties au large de Tawi Tawi ; l'entraînement des groupes aériens
S’en ressent fortement et les équipages demeurent à bord de leurs
Porte-avions sans pouvoir voler beaucoup. Les archives du 653 Ku
Sont éloquentes à ce sujet et les entraînements ne sont que théoriques ; les équipages se' réunissent, discutent des tactiques, étudient
Les cartes, font des exercices sur cartes. Si cela n'est pas inutile, l'absence d'exercice réel est bel et bien néfaste.
Dès le 20 mai, l'amiral Toyoda ordonne à Ozawa de placer sa flotte
En alerte, sans connaître la direction de la prochaine offensive américaine ! Malgré tout, au cours d'une conférence à bord du Taiho,
Désormais navire-amiral, Ozawa et ses principaux officiers définissent leur plan de bataille et décident d'organiser la flotte en deux
Groupes, l'un avec les 1er et 2e Divisions de porte-avions et une
Avant-garde constituée autour de la 3e Division, escortée par les
Plus puissants des cuirassés et croiseurs. Puis c'est l'attente, interrompue par une diversion américaine contre Biak, jusqu'aux 11 et
12 juin, lorsque.les appareils de la Task Force 58 (TF 58) attaquent
Saïpan et Guam ! C'est le début de l'opération Forager, la conquête
Des Mariannes, sous le commandement de l'amiral Raymond A.
Spruance. Au début, Ozawa croit toujours à une diversion mais
Lorsque des navires de guerre bombardent Saïpan, le doute n'est
Plus permis, l'objectif des Américains est bien la conquête des
Mariannes.
Les forces engagées par les Américains sont simplement gigantesques. Le détail de l'opération côté américain sort du cadre de cet
Ouvrage mais précisons que la TF 58, qui va affronter la 1e Flotte
Mobile au cours de la Bataille de la Mer des Philippines, quitte son
Mouillage de Majuro le 6 juin 1944, commandée par le VA Marc A.
Mitscher ; elle est répartie en quatre groupes de combat, mettant
En œuvre 902 avions : une force énorme ! L'amiral Spruance envoie
Deux de ses groupes (commandés par les amiraux Clark et Harrill,
TG 58.1 et TG 58.4) effectuer un raid contre les Îles Bonin (dont
Iwo Jima) plus au nord, dans le but d'y détruire tout renfort d'aviation. Puis, les deux groupes rejoignent le reste de la TF 58 sur
Ordre, Spruance ayant appris le départ de la 1e Flotte Mobile de
Tawi Tawi.
Apprenant les attaques aériennes contre les Mariannes, l'amiral
Toyoda ordonne le lancement de A-Go le 12 juin à 18 h 30. Le lendemain à 09 h 00, la 1e Flotte Mobile lève l'ancré... Toutefois, l'amiral Ozawa a déjà prévu, depuis quelques jours, d'aller faire mouiller
Sa flotte à Guimaras (aux Philippines, entre Panay et Negros). Les
Raisons en sont simples : pas de terrain d'aviation à Tawi Tawi donc
Pas d'entraînement possible pour les groupes aériens et présence
Trop forte des sous-marins ennemis. Le 8 juin, Ozawa ordonne
Donc aux pétroliers ravitailleurs de se rendre au nouveau mouillage.
La sortie de Tawi Tawi prend plusieurs heures, on peut s'en douter.
Hélas pour les Japonais, le sous-marin USS Redfin fait le guet, si bien
Qu’en soirée, les amiraux américains sont au courant du mouvement de la 1e Flotte Mobile.
Pendant la journée du 13 juin, Ozawa suspend l'opération KON.
Cette opération avait été mise en marche après l'attaque alliée
Contre Biak et était destinée à reprendre cette position qui, selon
Les chefs nippons, mettait en danger le combat décisif que devait
Être A-Go. Plusieurs gros navires de guerre furent donc envoyés,
Emmenant des troupes à débarquer. Mais les tentatives échouèrent,
Les forces aéronavales alliées en empêchant le bon déroulement.
Ozawa donne donc rendez-vous aux cuirassés Yamato et Musashi et
Aux croiseurs Myoko, Haguro et Noshiro en Mer des Philippines.
La flotte à peine sortie, l'occasion est donnée aux groupes embarqués de voler un peu en organisant les patrouilles de couverture et
Anti-sous-marines. Malheureusement, un pilote de Zéro s'écrase à
L’appontage sur le Taiho. L’avion s'enflamme et bien que rapidement
Maîtrisé, l'incendie détruit 2 D4YI, 2 B6N2 et 2 Zéro. Un coup dur
Qui diminue d'autant le potentiel déjà bien faible des groupes
Aériens face aux Américains. Sur le Chitose, quelques B5N2 sont
Envoyés en patrouille anti-sous-marine dans l'après-midi. Les chasseurs du Zuiho effectuent plusieurs patrouilles au même moment
Mais l'un des appareils (le 333-94) doit amerrir suite à un problème
De nature inconnue. Le 17 juin, plusieurs alertes concernant des
Sous-marins obligent à effectuer d'incessantes patrouilles. Dans la
Matinée, le Chitose et le Chiyoda lancent respectivement 3 et 6
B5N2 pour de telles missions, d'ailleurs renouvelées dans l'après-midi. Les chasseurs sont également sollicités mais dans une moindre mesure. Nous n'avons pu retrouver les archives des 601 et 652 Ku pour ces quelques jours mais il est fort probable que l'activité
Aérienne se soit déroulée d'une façon identique.
Notons également que contrairement à la TF 58 dont les groupes
Embarqués peuvent recevoir des avions de remplacement amenés
Par des navires de soutien logistique, ce n'est pas le cas pour les unités embarquées de la 1e Flotte Mobile. Nous donnons pour information la composition de la 1e Flotte Mobile ci-dessous (au départ,
C’est-à-dire sans les navires précédemment coulés). Cependant,
L’effectif des groupes aériens est donné sous toute réserve. Les différentes sources consultées semblent en effet ne pas s'accorder,
Bien que les chiffres ne varient que relativement peu.
Succédant au plan Z élaboré en mai 1943 par l'amiral Mineichi
Koga, le successeur de feu l'amiral Yamamoto, l'opération A est
L’œuvre de l'amiral Shigetaro Shimada ; ce dernier est alors chef
D’état-major de la Marine. L'amiral Koga est tué dans un accident lors-
Que son hydravion est pris dans, une tempête en route vers les
Philippines, le 31 mars 1944. Son successeur est l'amiral Soemu
Toyoda ; nommé le 3 mai suivant, il hisse sa marque sur le croiseur
Oyodo, en Baie de Tokyo. Sa première tâche, lorsqu'il prend livraison du plan de l'opération A, est d'en rédiger les instructions. En quoi consiste cette opération ?
Lorsque les positions nippones s'écroulent dans les Salomons et que
Les Américains isolent Rabaul puis la grande base de Truck, les
Japonais sont contraints de redéfinir leur périmètre défensif,
L'opération A est ainsi élaborée dans l'espoir de livrer un combat décisif (une nouvelle fois) au large des Îles Palau ou des Carolines ou
Encore au large des îles Mariannes. Cependant, ce plan compte en
Grande partie sur l'action de l'aviation navale basée à terre (opération
TO), pour occasionner le plus de dégâts possibles à l'U.S. Navy dans
Un premier temps ; la 1er Flotte Mobile peut ensuite intervenir dans
De bonnes conditions, à condition qu'un tiers environ des porte-avions ennemis soient détruits. Malheureusement pour les Japonais,
Les Américains allaient faire échouer l'opération TO, comme nous le
Verrons plus loin, puis l'opération A. L’opération A apparaît donc
Comme un plan relativement simple, dont l'exécution dépend des
Mouvements de l'U.S, Navy.
Autre problème de taille pour la 1er Flotte Mobile en ce printemps
1944, le manque de carburant ! Celui-ci ne parvient qu'avec difficulté
En métropole, principalement à cause de l'action très efficace des
Sous-marins américains. Les pétroliers sont un objectif de choix pour
Eux. Pour résoudre ce handicape, le VA Ozawa amène ses navires
Près des sources de production de pétrole, c'est-à-dire à Tawi Tawi,
Au nord de Bornéo. Les 2e et 3e Divisions de porte-avions et le gros
Des navires quittent le Japon le 11 mai, tandis que la 1er Division,
Mouillée à Lungga, arrive à Tawi Tawi le 15 mai. Le pétrole provenant
De Tarakan et de Balikpapan est suffisamment pur pour être livré brut
De pompage aux navires japonais. Cependant, il est aussi très volatile
Et il encrasse rapidement les chaudières. Dans un premier temps,
Ordre est donc donné de le raffiner. Mais, lors des discussions ayant
Lieu à Saïpan du 8 au 11 mai 1944, est abordé le problème d'une attaque américaine contre les Mariannes. Or dans ce cas précis, les navires d'Ozawa n'ont pas assez de carburant ! Le temps presse et l'amiral Toyoda est contraint d'autoriser, pour une opération vers les
Mariannes, l'utilisation de pétrole non raffiné. Cette décision sera
Lourde de conséquences mais les Japonais n'ont guère le choix.
L’arrivée des navires de la 1er Flotte Mobile à Tawi Tawi ne passe bien
Sûr pas inaperçue des Américains, dont les sous-marins se manifestent rapidement. Le 22 mai, le USS Puffer surprend les porte-avions
Chitose et Chiyoda, sortis pour entraînement. Mais les torpilles américaines ne sont pas toujours très fiables et si le Chitose est touché,
Aucun engin n'explose ! Quelques jours plus tard, le USS Cabrilla attaque la 2e Division de porte-avions ainsi que des cuirassés, sans succès. Cependant, si aucun porte-avions n'est effectivement coulé, la
Peur des sous-marins amène Ozawa à réduire considérablement les
Sorties au large de Tawi Tawi ; l'entraînement des groupes aériens
S’en ressent fortement et les équipages demeurent à bord de leurs
Porte-avions sans pouvoir voler beaucoup. Les archives du 653 Ku
Sont éloquentes à ce sujet et les entraînements ne sont que théoriques ; les équipages se' réunissent, discutent des tactiques, étudient
Les cartes, font des exercices sur cartes. Si cela n'est pas inutile, l'absence d'exercice réel est bel et bien néfaste.
Dès le 20 mai, l'amiral Toyoda ordonne à Ozawa de placer sa flotte
En alerte, sans connaître la direction de la prochaine offensive américaine ! Malgré tout, au cours d'une conférence à bord du Taiho,
Désormais navire-amiral, Ozawa et ses principaux officiers définissent leur plan de bataille et décident d'organiser la flotte en deux
Groupes, l'un avec les 1er et 2e Divisions de porte-avions et une
Avant-garde constituée autour de la 3e Division, escortée par les
Plus puissants des cuirassés et croiseurs. Puis c'est l'attente, interrompue par une diversion américaine contre Biak, jusqu'aux 11 et
12 juin, lorsque.les appareils de la Task Force 58 (TF 58) attaquent
Saïpan et Guam ! C'est le début de l'opération Forager, la conquête
Des Mariannes, sous le commandement de l'amiral Raymond A.
Spruance. Au début, Ozawa croit toujours à une diversion mais
Lorsque des navires de guerre bombardent Saïpan, le doute n'est
Plus permis, l'objectif des Américains est bien la conquête des
Mariannes.
Les forces engagées par les Américains sont simplement gigantesques. Le détail de l'opération côté américain sort du cadre de cet
Ouvrage mais précisons que la TF 58, qui va affronter la 1e Flotte
Mobile au cours de la Bataille de la Mer des Philippines, quitte son
Mouillage de Majuro le 6 juin 1944, commandée par le VA Marc A.
Mitscher ; elle est répartie en quatre groupes de combat, mettant
En œuvre 902 avions : une force énorme ! L'amiral Spruance envoie
Deux de ses groupes (commandés par les amiraux Clark et Harrill,
TG 58.1 et TG 58.4) effectuer un raid contre les Îles Bonin (dont
Iwo Jima) plus au nord, dans le but d'y détruire tout renfort d'aviation. Puis, les deux groupes rejoignent le reste de la TF 58 sur
Ordre, Spruance ayant appris le départ de la 1e Flotte Mobile de
Tawi Tawi.
Apprenant les attaques aériennes contre les Mariannes, l'amiral
Toyoda ordonne le lancement de A-Go le 12 juin à 18 h 30. Le lendemain à 09 h 00, la 1e Flotte Mobile lève l'ancré... Toutefois, l'amiral Ozawa a déjà prévu, depuis quelques jours, d'aller faire mouiller
Sa flotte à Guimaras (aux Philippines, entre Panay et Negros). Les
Raisons en sont simples : pas de terrain d'aviation à Tawi Tawi donc
Pas d'entraînement possible pour les groupes aériens et présence
Trop forte des sous-marins ennemis. Le 8 juin, Ozawa ordonne
Donc aux pétroliers ravitailleurs de se rendre au nouveau mouillage.
La sortie de Tawi Tawi prend plusieurs heures, on peut s'en douter.
Hélas pour les Japonais, le sous-marin USS Redfin fait le guet, si bien
Qu’en soirée, les amiraux américains sont au courant du mouvement de la 1e Flotte Mobile.
Pendant la journée du 13 juin, Ozawa suspend l'opération KON.
Cette opération avait été mise en marche après l'attaque alliée
Contre Biak et était destinée à reprendre cette position qui, selon
Les chefs nippons, mettait en danger le combat décisif que devait
Être A-Go. Plusieurs gros navires de guerre furent donc envoyés,
Emmenant des troupes à débarquer. Mais les tentatives échouèrent,
Les forces aéronavales alliées en empêchant le bon déroulement.
Ozawa donne donc rendez-vous aux cuirassés Yamato et Musashi et
Aux croiseurs Myoko, Haguro et Noshiro en Mer des Philippines.
La flotte à peine sortie, l'occasion est donnée aux groupes embarqués de voler un peu en organisant les patrouilles de couverture et
Anti-sous-marines. Malheureusement, un pilote de Zéro s'écrase à
L’appontage sur le Taiho. L’avion s'enflamme et bien que rapidement
Maîtrisé, l'incendie détruit 2 D4YI, 2 B6N2 et 2 Zéro. Un coup dur
Qui diminue d'autant le potentiel déjà bien faible des groupes
Aériens face aux Américains. Sur le Chitose, quelques B5N2 sont
Envoyés en patrouille anti-sous-marine dans l'après-midi. Les chasseurs du Zuiho effectuent plusieurs patrouilles au même moment
Mais l'un des appareils (le 333-94) doit amerrir suite à un problème
De nature inconnue. Le 17 juin, plusieurs alertes concernant des
Sous-marins obligent à effectuer d'incessantes patrouilles. Dans la
Matinée, le Chitose et le Chiyoda lancent respectivement 3 et 6
B5N2 pour de telles missions, d'ailleurs renouvelées dans l'après-midi. Les chasseurs sont également sollicités mais dans une moindre mesure. Nous n'avons pu retrouver les archives des 601 et 652 Ku pour ces quelques jours mais il est fort probable que l'activité
Aérienne se soit déroulée d'une façon identique.
Notons également que contrairement à la TF 58 dont les groupes
Embarqués peuvent recevoir des avions de remplacement amenés
Par des navires de soutien logistique, ce n'est pas le cas pour les unités embarquées de la 1e Flotte Mobile. Nous donnons pour information la composition de la 1e Flotte Mobile ci-dessous (au départ,
C’est-à-dire sans les navires précédemment coulés). Cependant,
L’effectif des groupes aériens est donné sous toute réserve. Les différentes sources consultées semblent en effet ne pas s'accorder,
Bien que les chiffres ne varient que relativement peu.
Re: Vers une confrontation importante
A-go : le début:
La flotte d'Ozawa atteint le mouillage de Guimaras en début
D’après-midi du 14juin 1944 et y débute son mazoutage grâce
Aux deux pétroliers Genyo Maru et Azusa Maru ; le ravitaillement est
Terminé à l'aube le lendemain. Un peu avant 09 h 00, l'amiral Toyoda
Envoie à la 1e Flotte Mobile un premier message informant Ozawa
Des débarquements américains à Saipan. Le doute quant à l'objectif
Ennemi n'est plus permis et A-Go est activée. Peu après, un second
Message parvient à la flotte ; « Le sort du japon dépend de cette
Bataille. Chaque homme fera son devoir. » Un message similaire à celui
Passé à tous ses marins par l'amiral Togo avant la bataille de
Tsushima en 1905 !
La 1e Flotte Mobile a alors déjà levé l'ancré, se dirigeant vers le
Détroit de San Bernardino. Les Américains ne sont pas dupes et ils
Postent un sous-marin, le USS Flying Fish, à l'entrée du détroit en
Question. Enfin d'après-midi, les navires de la flotte d'Ozawa s'offrent à la vue du CC Risser, commandant du Flying Fish. Il observe
Dans son périscope l'impressionnant défilé. Dans le même temps, un
Autre sous-marin, le USS Seahorse, se poste non loin de Leyte et il
Peut apercevoir le groupe des cuirassés Yamato et Musashi remontant
Vers le nord pour rejoindre Ozawa. Mais les transmissions
Américaines, souvent brouillées par les Japonais, empêchent la réception
Rapide d'importants messages aux amiraux Spruance et Mitscher. Ces
Derniers sont malgré tout informés, même avec retard, des mouvements de la flotte japonaise. Après avoir rejoint Ozawa dans l'après-midi du 16 juin, les cuirassés de l'amiral Ugaki font le plein, tout comme le reste de la flotte, grâce à l'arrivée des pétroliers de la 1e Unité de ravitaillement. L’opération ne s'achève que le lendemain vers midi ; les pétroliers quittent alors le gros de la flotte pour rejoindre une position de rendez-vous ultérieur. Dans le même temps, Ozawa fait décoller un D4Y1 de reconnaissance pour Peleliu ; il doit apporter copie de son plan d'opération, comportant quelques demandes de reconnaissances à l'aviation basée à terre. En soirée du 17 juin, la 1e Flotte Mobile est surveillée par le sous-marin USS Cavalla ; son commandant envoie un rapport dans la nuit, qui parvient à Mitscher et Spruance moins d'une demi-heure après. Pour incomplet qu'il soit, le rapport permet aux Américains d'envoyer d'autres sous-marins sur la route supposée des navires d'Ozawa, qui se révéleront de précieux atouts comme on le verra plus loin.
L’amiral Ozawa sait que sa flotte est inférieure en nombre à celle
Que lui opposent les Américains. Il connaît également la faible valeur
Des équipages des groupes embarqués. Pour l'aider dans sa tâche, il
Compte sur l'aviation basée à terre, commandée par le VA Kakuji
Kakuta. Sur le papier, cela représente une force formidable de quelque 630 avions mais en réalité, on estime que seulement 50% environ de ces appareils sont disponibles. Ces avions sont principalement basés aux Mariannes et aux Palau et la mission de Kakuta est simple ;
Occasionner le plus de dégâts possible aux porte-avions américains
Avant qu'Ozawa ne vienne finir le travail ! Ce que ne connait pas
Ozawa, malheureusement, c'est l'ampleur des dégâts causés par les
Raids aériens de la TF 58 et surtout le peu d'efficacité des attaques
Effectués par l'aviation de Kakuta. Ce dernier ne rend d'ailleurs pas.
Compte à Ozawa du véritable désastre subi. Mais Ozawa conseils
Quand même quelques avantages ; sa flotte se trouve dans le vent
D’est et ne contraint pas les porte-avions à changer de route pour lancer leurs appareils. De plus, les avions japonais disposent d'un plus
Grand rayon d'action que leurs équivalents américains.
A l'aube du 18 juin, la 1e Flotte Mobile se trouve à moins de 500 milles à l'ouest de Saïpan. Ozawa ordonne le lancement de 16 appareils
De reconnaissance. Ce sont 14 B5N2 qui s'élancent des ponts des
Chiyoda et Zuiho à 06 h 00, tandis que deux E13A1 sont catapultés
D’un croiseur. Ils doivent couvrir un large secteur sur une distance de
420 milles. Vers 08 h 00, certains sont interceptés par des avions
Américains. En fait, les deux hydravions sont abattus et un B5N2 ne
Revient pas à son porte-avions ; ils n'ont malheureusement pas le
Temps de communiquer ce qu'ils ont aperçu. Le B5N2 est probablement victime d'une patrouille composée d'un F6F et d'un SB2C du
Porte-avions Essex. Les deux appareils américains revendiquent l'interception et la destruction du monomoteur nippon peu avant
08 h 00. Au total, les Chitose, Chiyoda et Zuiho fournissent respectivement 6, 4 et 6 appareils de reconnaissance pour la journée, tous des B5N2.
En milieu de matinée, Ozawa ordonne une autre reconnaissance en
Force, Le secteur à reconnaître est divisé en plusieurs faisceaux, vers
Lesquels sont déjà en route les appareils de reconnaissance du 653 Ku,
Comme on le sait. A 11 h 00, ce sont cette fois 8 D4Y1 Suisei (des
Navires de la 1e Division) et 2 El3A l qui sont envoyés vers le secteur
De la présence supposée de la TF 58. Trois reviennent rapidement,
Respectivement à 12h 15, 12 h 30 et 12h37 (ceux chargés des secteurs n°10, 6 et 12 respectivement), à cause du mauvais temps. Les
Cinq autres sont de retour au bercail un peu avant 18 h 00. Entre
11 h 30 et 11 h 40. 5 autres Suisei décollent vers les secteurs n° 15, 9,
17, 11 et 13.
L'attente est longue pour Ozawa et son état-major sur le Taiho, juste
Interrompue par une alerte un peu avant 14 h 00! Les vigies viennent
D’apercevoir un gros hydravion ennemi (en fait un PB4Y) et 8 Zéro
Décollent pour l'intercepter mais rentrent bredouilles. Cependant,
Moins de trente minutes plus tard, les équipages des avions de reconnaissance se manifestent ! Alors qu'il se trouve à la limite de son
Rayon d'action, l'avion chargé du secteur n° 15 (avion n°13) signale :
« Une escadre ennemie avec des porte-avions à 14°50 N-142° 15 E.». !!
Doit malheureusement interrompre son observation, le Suisei encaissant un éclat dans la verrière, provenant certainement de la DCA.
A 14 h 45, l'avion de reconnaissance est intercepté par un solitaire F6F
Auquel il parvient à échapper.
A 15h 30, l’avion n° l7 (chargé du secteur n° l7) intervient lui aussi
Sur la radio :
« Position UI2CHI : 1 groupe avec 2 porte-avions du type Saratoga plus
10 à 15 escorteurs ;
Position URA4E. : 1 groupe avec 2 porte-avions plus 10-15 autres navires ;
Position URAlA : 1 groupe avec 2 porte-avions plus une dizaine d'autres
Navires ;
Navires ennemis se dirigent vers l'ouest. Couches nuageuses à 29.500
Pieds et 3.300 pieds couvrant à 7/10e «. Vent d'est 11 nœuds. " Les
Positions mentionnées sont évidemment celles des cartes japonaises, Ce Suisei ne revient pas à son porte-avions, certainement abattu par les chasseurs américains. C'est le sort de deux autres D4Y (secteurs n°11 et 13) qui disparaissent également. Quant à l'avion n°13, il commence le trajet du retour un peu avant 15 h 00 ; à 16 h 30, il aperçoit des pétroliers ennemis : il Observe 6 pétroliers, 1 croiseur et 5-6 destroyers ». Deux heures plus tard, le Suisei est de retour sur son porte-avions.
Dès la réception du premier message, l'amiral Ozawa décide de
Changer de cap et il ordonne à ses navires de prendre une direction
Sud-ouest. La 1e Flotte Mobile se trouve alors à quelque 360 milles
Des éléments les plus avancés de la TF 58 et il veut conserver l'avantage de ses avions de pouvoir attaquer tout en demeurant hors de portée des appareils américains. Un autre rapport, plus étrange, parvient à Ozawa, l'informant d'un groupe ennemi présent au nord :
Ce rapport s'avérera faux. Mais Ozawa émet malgré tout son ordre
D’opération n°16 : « Vers 15 h 00, des groupes de navires ennemis, l'un
Au nord et l'autre à 160 milles de Saipan, ont été repérés. La Flotte
Mobile se retirera temporairement puis se dirigera vers le nord demain
Matin pour détruire l'ennemi, après quoi elle détruira l’autre groupe à
L’ouest. »
Cependant, le bouillant CA Sueo Obayashi (3e Div. PA) semble très
Impatient d'en découdre ! Dès qu'il entend le message du repérage
De la flotte ennemie, il fait préparer ses avions dont 67 chauffent leurs
Moteurs : les décollages débutent à 16 h 35 mais ils sont interrompus
Par le message annonçant l'ordre d'opération n°16 d'Ozawa ! Seul le
Chiyoda a alors largué ses avions, qui sont rappelés ; un Zéro A6M2
S’écrase malheureusement, tuant son pilote. Ozawa à quant à lui reçu
De nouvelles informations, lui indiquant qu'aucune force américaine
Ne se trouve réellement au nord. Un peu dépité, l'amiral émet un
Nouvel ordre d'opération (n° 19) qui rectifie en fait le n°16 et ne désigne que la TF 58 située à l'ouest des Mariannes. Un léger cafouillage
Donc, qui met à mal le moral des jeunes équipages du 653 Kokutaï. La
Plupart des jeunes officiers de ce groupe sont en effet persuadés
Qu’ils viennent de manquer une chance unique de surprendre l'ennemi ! Soyons sérieux, la qualité des radars américains est telle à l'époque que tout raid aurait été détecté et intercepté. Les rares vétérans restant le savent très bien, tout comme Ozawa, qui préfère choisir le meilleur moment pour intervenir, ce avec le maximum d'avions. De plus, un décollage en milieu d'après-midi signifie un retour sur Guam, ce qui semble infaisable pour les équipages sans expérience du groupe.
Alors que la 3e Division récupère ses avions, les deux autres groupes d'Ozawa obliquent vers le sud-ouest jusqu'à 19 h 00, avant de se
Diriger vers le sud-est. Ozawa prend alors le risque à 20 h 20 de
Contacter l'amiral Kakuta en rompant le silence radio. Il lui communique son plan et lui demande de coordonner son action à celle de Flotte Mobile, autrement dit d'attaquer durant la nuit. Kakuta ne peut
Hélas quasiment plus rien ; le pire est qu'il n'en dit rien à quiconque !
Evidemment, le message est intercepté par les écoutes radio américaines qui transmettent, l'information à Spruance. Un peu plus tard,
Ozawa divise ses forces ; la force d'avant-garde (groupe C), autour
De la 3e Division de porte-avions, se dirige vers l'est sous les ordres
Du VA Takeo Kurita, tandis que les deux autres groupes poursuivent
Leur chemin vers le sud. A partir de 03 h 00 le 19 juin, Ozawa
Ordonne de se mettre en ordre de bataille : les groupes A et B prennent la direction du groupe C, le suivant à quelque 100 milles. Tout le
Dispositif se dirige vers l'est, vers son funèbre destin. Pourtant, en
Face, 1'amiral Spruance décide de ne pas attaquer le premier, malgré
Un énorme avantage, à la fois en nombre et en qualité ! II décide finalement de couvrir les opérations contre Saïpan et d'attendre
Qu’Ozawa se manifeste. C'est à peu près ce qu'avait prévu l'amiral
Japonais que l'on peut presque qualifier ici de fin tacticien et de bon
Psychologue !
La flotte d'Ozawa atteint le mouillage de Guimaras en début
D’après-midi du 14juin 1944 et y débute son mazoutage grâce
Aux deux pétroliers Genyo Maru et Azusa Maru ; le ravitaillement est
Terminé à l'aube le lendemain. Un peu avant 09 h 00, l'amiral Toyoda
Envoie à la 1e Flotte Mobile un premier message informant Ozawa
Des débarquements américains à Saipan. Le doute quant à l'objectif
Ennemi n'est plus permis et A-Go est activée. Peu après, un second
Message parvient à la flotte ; « Le sort du japon dépend de cette
Bataille. Chaque homme fera son devoir. » Un message similaire à celui
Passé à tous ses marins par l'amiral Togo avant la bataille de
Tsushima en 1905 !
La 1e Flotte Mobile a alors déjà levé l'ancré, se dirigeant vers le
Détroit de San Bernardino. Les Américains ne sont pas dupes et ils
Postent un sous-marin, le USS Flying Fish, à l'entrée du détroit en
Question. Enfin d'après-midi, les navires de la flotte d'Ozawa s'offrent à la vue du CC Risser, commandant du Flying Fish. Il observe
Dans son périscope l'impressionnant défilé. Dans le même temps, un
Autre sous-marin, le USS Seahorse, se poste non loin de Leyte et il
Peut apercevoir le groupe des cuirassés Yamato et Musashi remontant
Vers le nord pour rejoindre Ozawa. Mais les transmissions
Américaines, souvent brouillées par les Japonais, empêchent la réception
Rapide d'importants messages aux amiraux Spruance et Mitscher. Ces
Derniers sont malgré tout informés, même avec retard, des mouvements de la flotte japonaise. Après avoir rejoint Ozawa dans l'après-midi du 16 juin, les cuirassés de l'amiral Ugaki font le plein, tout comme le reste de la flotte, grâce à l'arrivée des pétroliers de la 1e Unité de ravitaillement. L’opération ne s'achève que le lendemain vers midi ; les pétroliers quittent alors le gros de la flotte pour rejoindre une position de rendez-vous ultérieur. Dans le même temps, Ozawa fait décoller un D4Y1 de reconnaissance pour Peleliu ; il doit apporter copie de son plan d'opération, comportant quelques demandes de reconnaissances à l'aviation basée à terre. En soirée du 17 juin, la 1e Flotte Mobile est surveillée par le sous-marin USS Cavalla ; son commandant envoie un rapport dans la nuit, qui parvient à Mitscher et Spruance moins d'une demi-heure après. Pour incomplet qu'il soit, le rapport permet aux Américains d'envoyer d'autres sous-marins sur la route supposée des navires d'Ozawa, qui se révéleront de précieux atouts comme on le verra plus loin.
L’amiral Ozawa sait que sa flotte est inférieure en nombre à celle
Que lui opposent les Américains. Il connaît également la faible valeur
Des équipages des groupes embarqués. Pour l'aider dans sa tâche, il
Compte sur l'aviation basée à terre, commandée par le VA Kakuji
Kakuta. Sur le papier, cela représente une force formidable de quelque 630 avions mais en réalité, on estime que seulement 50% environ de ces appareils sont disponibles. Ces avions sont principalement basés aux Mariannes et aux Palau et la mission de Kakuta est simple ;
Occasionner le plus de dégâts possible aux porte-avions américains
Avant qu'Ozawa ne vienne finir le travail ! Ce que ne connait pas
Ozawa, malheureusement, c'est l'ampleur des dégâts causés par les
Raids aériens de la TF 58 et surtout le peu d'efficacité des attaques
Effectués par l'aviation de Kakuta. Ce dernier ne rend d'ailleurs pas.
Compte à Ozawa du véritable désastre subi. Mais Ozawa conseils
Quand même quelques avantages ; sa flotte se trouve dans le vent
D’est et ne contraint pas les porte-avions à changer de route pour lancer leurs appareils. De plus, les avions japonais disposent d'un plus
Grand rayon d'action que leurs équivalents américains.
A l'aube du 18 juin, la 1e Flotte Mobile se trouve à moins de 500 milles à l'ouest de Saïpan. Ozawa ordonne le lancement de 16 appareils
De reconnaissance. Ce sont 14 B5N2 qui s'élancent des ponts des
Chiyoda et Zuiho à 06 h 00, tandis que deux E13A1 sont catapultés
D’un croiseur. Ils doivent couvrir un large secteur sur une distance de
420 milles. Vers 08 h 00, certains sont interceptés par des avions
Américains. En fait, les deux hydravions sont abattus et un B5N2 ne
Revient pas à son porte-avions ; ils n'ont malheureusement pas le
Temps de communiquer ce qu'ils ont aperçu. Le B5N2 est probablement victime d'une patrouille composée d'un F6F et d'un SB2C du
Porte-avions Essex. Les deux appareils américains revendiquent l'interception et la destruction du monomoteur nippon peu avant
08 h 00. Au total, les Chitose, Chiyoda et Zuiho fournissent respectivement 6, 4 et 6 appareils de reconnaissance pour la journée, tous des B5N2.
En milieu de matinée, Ozawa ordonne une autre reconnaissance en
Force, Le secteur à reconnaître est divisé en plusieurs faisceaux, vers
Lesquels sont déjà en route les appareils de reconnaissance du 653 Ku,
Comme on le sait. A 11 h 00, ce sont cette fois 8 D4Y1 Suisei (des
Navires de la 1e Division) et 2 El3A l qui sont envoyés vers le secteur
De la présence supposée de la TF 58. Trois reviennent rapidement,
Respectivement à 12h 15, 12 h 30 et 12h37 (ceux chargés des secteurs n°10, 6 et 12 respectivement), à cause du mauvais temps. Les
Cinq autres sont de retour au bercail un peu avant 18 h 00. Entre
11 h 30 et 11 h 40. 5 autres Suisei décollent vers les secteurs n° 15, 9,
17, 11 et 13.
L'attente est longue pour Ozawa et son état-major sur le Taiho, juste
Interrompue par une alerte un peu avant 14 h 00! Les vigies viennent
D’apercevoir un gros hydravion ennemi (en fait un PB4Y) et 8 Zéro
Décollent pour l'intercepter mais rentrent bredouilles. Cependant,
Moins de trente minutes plus tard, les équipages des avions de reconnaissance se manifestent ! Alors qu'il se trouve à la limite de son
Rayon d'action, l'avion chargé du secteur n° 15 (avion n°13) signale :
« Une escadre ennemie avec des porte-avions à 14°50 N-142° 15 E.». !!
Doit malheureusement interrompre son observation, le Suisei encaissant un éclat dans la verrière, provenant certainement de la DCA.
A 14 h 45, l'avion de reconnaissance est intercepté par un solitaire F6F
Auquel il parvient à échapper.
A 15h 30, l’avion n° l7 (chargé du secteur n° l7) intervient lui aussi
Sur la radio :
« Position UI2CHI : 1 groupe avec 2 porte-avions du type Saratoga plus
10 à 15 escorteurs ;
Position URA4E. : 1 groupe avec 2 porte-avions plus 10-15 autres navires ;
Position URAlA : 1 groupe avec 2 porte-avions plus une dizaine d'autres
Navires ;
Navires ennemis se dirigent vers l'ouest. Couches nuageuses à 29.500
Pieds et 3.300 pieds couvrant à 7/10e «. Vent d'est 11 nœuds. " Les
Positions mentionnées sont évidemment celles des cartes japonaises, Ce Suisei ne revient pas à son porte-avions, certainement abattu par les chasseurs américains. C'est le sort de deux autres D4Y (secteurs n°11 et 13) qui disparaissent également. Quant à l'avion n°13, il commence le trajet du retour un peu avant 15 h 00 ; à 16 h 30, il aperçoit des pétroliers ennemis : il Observe 6 pétroliers, 1 croiseur et 5-6 destroyers ». Deux heures plus tard, le Suisei est de retour sur son porte-avions.
Dès la réception du premier message, l'amiral Ozawa décide de
Changer de cap et il ordonne à ses navires de prendre une direction
Sud-ouest. La 1e Flotte Mobile se trouve alors à quelque 360 milles
Des éléments les plus avancés de la TF 58 et il veut conserver l'avantage de ses avions de pouvoir attaquer tout en demeurant hors de portée des appareils américains. Un autre rapport, plus étrange, parvient à Ozawa, l'informant d'un groupe ennemi présent au nord :
Ce rapport s'avérera faux. Mais Ozawa émet malgré tout son ordre
D’opération n°16 : « Vers 15 h 00, des groupes de navires ennemis, l'un
Au nord et l'autre à 160 milles de Saipan, ont été repérés. La Flotte
Mobile se retirera temporairement puis se dirigera vers le nord demain
Matin pour détruire l'ennemi, après quoi elle détruira l’autre groupe à
L’ouest. »
Cependant, le bouillant CA Sueo Obayashi (3e Div. PA) semble très
Impatient d'en découdre ! Dès qu'il entend le message du repérage
De la flotte ennemie, il fait préparer ses avions dont 67 chauffent leurs
Moteurs : les décollages débutent à 16 h 35 mais ils sont interrompus
Par le message annonçant l'ordre d'opération n°16 d'Ozawa ! Seul le
Chiyoda a alors largué ses avions, qui sont rappelés ; un Zéro A6M2
S’écrase malheureusement, tuant son pilote. Ozawa à quant à lui reçu
De nouvelles informations, lui indiquant qu'aucune force américaine
Ne se trouve réellement au nord. Un peu dépité, l'amiral émet un
Nouvel ordre d'opération (n° 19) qui rectifie en fait le n°16 et ne désigne que la TF 58 située à l'ouest des Mariannes. Un léger cafouillage
Donc, qui met à mal le moral des jeunes équipages du 653 Kokutaï. La
Plupart des jeunes officiers de ce groupe sont en effet persuadés
Qu’ils viennent de manquer une chance unique de surprendre l'ennemi ! Soyons sérieux, la qualité des radars américains est telle à l'époque que tout raid aurait été détecté et intercepté. Les rares vétérans restant le savent très bien, tout comme Ozawa, qui préfère choisir le meilleur moment pour intervenir, ce avec le maximum d'avions. De plus, un décollage en milieu d'après-midi signifie un retour sur Guam, ce qui semble infaisable pour les équipages sans expérience du groupe.
Alors que la 3e Division récupère ses avions, les deux autres groupes d'Ozawa obliquent vers le sud-ouest jusqu'à 19 h 00, avant de se
Diriger vers le sud-est. Ozawa prend alors le risque à 20 h 20 de
Contacter l'amiral Kakuta en rompant le silence radio. Il lui communique son plan et lui demande de coordonner son action à celle de Flotte Mobile, autrement dit d'attaquer durant la nuit. Kakuta ne peut
Hélas quasiment plus rien ; le pire est qu'il n'en dit rien à quiconque !
Evidemment, le message est intercepté par les écoutes radio américaines qui transmettent, l'information à Spruance. Un peu plus tard,
Ozawa divise ses forces ; la force d'avant-garde (groupe C), autour
De la 3e Division de porte-avions, se dirige vers l'est sous les ordres
Du VA Takeo Kurita, tandis que les deux autres groupes poursuivent
Leur chemin vers le sud. A partir de 03 h 00 le 19 juin, Ozawa
Ordonne de se mettre en ordre de bataille : les groupes A et B prennent la direction du groupe C, le suivant à quelque 100 milles. Tout le
Dispositif se dirige vers l'est, vers son funèbre destin. Pourtant, en
Face, 1'amiral Spruance décide de ne pas attaquer le premier, malgré
Un énorme avantage, à la fois en nombre et en qualité ! II décide finalement de couvrir les opérations contre Saïpan et d'attendre
Qu’Ozawa se manifeste. C'est à peu près ce qu'avait prévu l'amiral
Japonais que l'on peut presque qualifier ici de fin tacticien et de bon
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