Une doctrine différente
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Une doctrine différente
Ses Japonais développent un très vaste programme d'armements et, dans le
Domaine de l'aviation de chasse, ils mettent l'accent sur trois qualités qui
Leur paraissent essentielles : la légèreté, la vitesse et la maniabilité. Ces trois
Qualités déterminent des modèles de grande valeur tactique, comme le Mitsubishi
Type 0 A6M. Qui, dans l'élan et l'enthousiasme de la grande expansion
Militaire, servent admirablement les desseins du Japon. Ce sont des avions
Au caractère offensif irrésistible, qui ne connaissent d'ailleurs pratiquement
Pas d'obstacles.
Toutefois, l'Etat-major Général de la Marine impériale sait bien qu'il y aura des
Réactions probables de la part d'un ennemi dont il est prudent de se méfier.
En effet, il est vain de penser que les Etats-Unis vont subitement capituler
Et avant qu'ils ne le fassent, car à cette époque beaucoup de Japonais le
Croient, ils vont tenter de faire le plus de mal possible aux forces Japonaises,
Peut-être au Japon lui-même. Il convient de prévoir une défense et, dans le
Domaine aérien, de concevoir des avions capables d'intercepter toute velléité
De la part de l'ennemi.
Nous voyons donc qu'au sein de la Marine impériale, se développent deux
Tendances : la première représente l'offensive à outrance dans le sens de la
Grande expansion territoriale et qui compte notamment sur la surprise et la
Démoralisation de l'adversaire ; la seconde constitue les premiers éléments
D’une défense qui traduit les appréhensions de l'éventuel revers de la médaille.
Il est Juste de préciser que cette deuxième tendance est toute à l'honneur
De la Marine, mais qu'elle ne préoccupe qu'un petit nombre de ses dirigeants.
Aussi, n'est-elle qu'assez peu représentative et ne Etat-major-elle que très peu de
Développement. Toutefois, elle est à l'origine d'une doctrine parallèle qui,
Dans le cadre de l'aviation de chasse, préconise des caractéristiques et des
Performances quelque peu différentes. C'est donc dans ce courant de pensée
Que la Marine lance en octobre 1938 les premiers éléments de discussions.
En effet, cette façon de voir est si nouvelle et si différente des conceptions
Jusque-là appliquées qu'elle Justifie des discussions préalables, ne serait-ce
Que pour définir le nouveau programme. De fait, on n'a jamais conçu au
Japon un intercepteur, dit de défense, car jusque-là la notion de chasseur
Est étroitement liée à l'idée d'assaut, de marche en avant. On n'a jamais
Pensé sérieusement que le chasseur puisse servir à repousser des bombardiers
Osant violer le sol sacré du Japon. Ca raisonnement, peut-être un peu
puéril, est pourtant à l'origine de la doctrine générale nippone en matière
D’armements,
Aussi, lorsque les autorités navales responsables du nouveau programme
Demandent aux principaux constructeurs aéronautiques du pays de concevoir
Un intercepteur selon le nouveau principe, c'est aussi inattendu que surprenant.
En fait, un seul constructeur, la société Mitsubishi, répond à l'appel, encore
Qu’il l'assortisse de conditions préalables et de délais. Si jusque-là, on a mis
l'accent sur !a maniabilité et le rayon d'action, il convient désormais de
Porter son effort sur la vitesse pure et l’armement, de même que sur la
Vitesse ascensionnelle,
L'ingénieur Jiro Horikoshi et son équipe, déjà fort occupés par la mise au
Point du fameux Type 0 A6M., demandent quelque délai pour se pencher
Sur ce nouveau problème. Cependant, les conversations a caractère technique
Échangées entre le bureau d'études de Mitsubishi et la Marine permettent à
Cette dernière de lancer au printemps de 1939, les spécifications 14 Shi, visant
Le nouveau type d'intercepteur. Toutefois, en raison des nombreuses activités
Domaine de l'aviation de chasse, ils mettent l'accent sur trois qualités qui
Leur paraissent essentielles : la légèreté, la vitesse et la maniabilité. Ces trois
Qualités déterminent des modèles de grande valeur tactique, comme le Mitsubishi
Type 0 A6M. Qui, dans l'élan et l'enthousiasme de la grande expansion
Militaire, servent admirablement les desseins du Japon. Ce sont des avions
Au caractère offensif irrésistible, qui ne connaissent d'ailleurs pratiquement
Pas d'obstacles.
Toutefois, l'Etat-major Général de la Marine impériale sait bien qu'il y aura des
Réactions probables de la part d'un ennemi dont il est prudent de se méfier.
En effet, il est vain de penser que les Etats-Unis vont subitement capituler
Et avant qu'ils ne le fassent, car à cette époque beaucoup de Japonais le
Croient, ils vont tenter de faire le plus de mal possible aux forces Japonaises,
Peut-être au Japon lui-même. Il convient de prévoir une défense et, dans le
Domaine aérien, de concevoir des avions capables d'intercepter toute velléité
De la part de l'ennemi.
Nous voyons donc qu'au sein de la Marine impériale, se développent deux
Tendances : la première représente l'offensive à outrance dans le sens de la
Grande expansion territoriale et qui compte notamment sur la surprise et la
Démoralisation de l'adversaire ; la seconde constitue les premiers éléments
D’une défense qui traduit les appréhensions de l'éventuel revers de la médaille.
Il est Juste de préciser que cette deuxième tendance est toute à l'honneur
De la Marine, mais qu'elle ne préoccupe qu'un petit nombre de ses dirigeants.
Aussi, n'est-elle qu'assez peu représentative et ne Etat-major-elle que très peu de
Développement. Toutefois, elle est à l'origine d'une doctrine parallèle qui,
Dans le cadre de l'aviation de chasse, préconise des caractéristiques et des
Performances quelque peu différentes. C'est donc dans ce courant de pensée
Que la Marine lance en octobre 1938 les premiers éléments de discussions.
En effet, cette façon de voir est si nouvelle et si différente des conceptions
Jusque-là appliquées qu'elle Justifie des discussions préalables, ne serait-ce
Que pour définir le nouveau programme. De fait, on n'a jamais conçu au
Japon un intercepteur, dit de défense, car jusque-là la notion de chasseur
Est étroitement liée à l'idée d'assaut, de marche en avant. On n'a jamais
Pensé sérieusement que le chasseur puisse servir à repousser des bombardiers
Osant violer le sol sacré du Japon. Ca raisonnement, peut-être un peu
puéril, est pourtant à l'origine de la doctrine générale nippone en matière
D’armements,
Aussi, lorsque les autorités navales responsables du nouveau programme
Demandent aux principaux constructeurs aéronautiques du pays de concevoir
Un intercepteur selon le nouveau principe, c'est aussi inattendu que surprenant.
En fait, un seul constructeur, la société Mitsubishi, répond à l'appel, encore
Qu’il l'assortisse de conditions préalables et de délais. Si jusque-là, on a mis
l'accent sur !a maniabilité et le rayon d'action, il convient désormais de
Porter son effort sur la vitesse pure et l’armement, de même que sur la
Vitesse ascensionnelle,
L'ingénieur Jiro Horikoshi et son équipe, déjà fort occupés par la mise au
Point du fameux Type 0 A6M., demandent quelque délai pour se pencher
Sur ce nouveau problème. Cependant, les conversations a caractère technique
Échangées entre le bureau d'études de Mitsubishi et la Marine permettent à
Cette dernière de lancer au printemps de 1939, les spécifications 14 Shi, visant
Le nouveau type d'intercepteur. Toutefois, en raison des nombreuses activités
Re: Une doctrine différente
Du bureau d'études de la société Mitsubishi, ce denier ne peut entreprendre
Les premières ébauches qu'en septembre 1939.
On sait que le futur chasseur sera monoplace et monomoteur, qu'il doit avoir
Une vitesse maximale de 600 km/h à 6000 métrés, qu'il doit monter Justement
À 6000 mètres en moins de 5 minutes et 30 secondes, qu'il doit avoir une
Vitesse d'atterrissage ne dépassant pas 130 km/h, qu'il puisse, décoller par
Vent nul et a pleine charge en 300 mètres et voler au moins 45 minutes à
Plein régime. De plus, il est précisé que l'armement doit être au moins égal
À celui du Type 0 A6M. Et que le siège du pilote doit être protégé des coups
De l'ennemi. Par contre, il n'y a aucune allusion concernant la maniabilité, de
Même que pour le choix du moteur.
Une conception aussi longue que difficile
Dès que l'équipe de l'ingénieur Jiro Horikoshi se penche sur la conception
d'un avion répondant aux spécifications requises, il apparaît que seul, un
Moteur à cylindres en ligne permettra d'atteindre !a haute vitesse demandée.
Aussi, envisage-t-on l'adoption du moteur Aichi Atsuta V-12 de 1200 ch., d'où
Découleront des formes fines et évoluées. Toutefois, ce moteur ne jouit pas
d'une bonne réputation et la Marine, consultée, n'est pas très favorable.
L'ingénieur Horikoshi décidé alors d'adopter un tout nouveau modèle, le 14
Cylindres en double étoile Mitsubishi MK4C Kasei 13 de 1430 ch. Certes, ce
Moteur présente deux inconvénients : son grand diamètre et sa forte consommation.
Malgré ces deux handicaps majeurs, la décision est prise, mais l'adaptation de
Ce gros moteur est en contradiction avec les formes envisagées et c'est là
Que réside le génie de Jiro Horikoshi. En effet, pour atteindre les grandes
Vitesses requises, il faut au futur appareil des formes très élaborées et
Particulièrement aérodynamiques que le gros moteur choisi n'autorise pas à
Priori. Les créateurs décident donc d'utiliser un réducteur qui va être largement
Dimensionné vers l'avant et qui sera, de plus, doté d'un arbre prolongateur.
On devine sa démarche. Jiro Horikoshi veut allonger l'avant du fuselage afin
De pouvoir dessiner un capotage long et fin qui combattra les effets du
Grand diamètre du moteur Kasei. Cependant, ce très beau capotage a faible
Ouverture ne capte pas suffisamment d'air pour assurer le refroidissement
Correct du groupe moteur. Aussi, un puissant ventilateur (photo n°1et 1 bis)
photo n°1
photo 1 bis
est-il
Prévu Juste derrière les lèvres du capotage pour créer une ventilation
Forcée rendue indispensable.
L'équipe créatrice va donc dessiner un intercepteur dont l'avant du fuselage
Est particulièrement profilé. D'autre part, la recherche dans le domaine de la
Vitesse va entraîner l'adoption d'un pare-brise monobloc moulé à profil parabolique
Et d'un profil d'aile laminaire, qui seront autant d'éléments très caractéristiques
De cette création, Comme nous l'avons déjà dit, la société Mitsubishi est fortement
Accaparée par la mise au point et la production du chasseur embarqué Type 0 A6M ;
Aussi, le programme 14 Shi prend-il du retard, d'autant plus que certains éléments
Requièrent des études particulières et approfondies. Ce n'est que dans les premières
Semaines de 1940 que les ingénieurs Jiro Horikoshi, Yoshitoshi Sone et Kiro Takahashi présentent le
Projet M.20 définitif, qui est d'ailleurs immédiatement accepté avec l'indicatif
J2M1 (photo n°2). Le contrat de développement, qui suit peu après, porte sur la construction
De trois prototypes.
Les premières ébauches qu'en septembre 1939.
On sait que le futur chasseur sera monoplace et monomoteur, qu'il doit avoir
Une vitesse maximale de 600 km/h à 6000 métrés, qu'il doit monter Justement
À 6000 mètres en moins de 5 minutes et 30 secondes, qu'il doit avoir une
Vitesse d'atterrissage ne dépassant pas 130 km/h, qu'il puisse, décoller par
Vent nul et a pleine charge en 300 mètres et voler au moins 45 minutes à
Plein régime. De plus, il est précisé que l'armement doit être au moins égal
À celui du Type 0 A6M. Et que le siège du pilote doit être protégé des coups
De l'ennemi. Par contre, il n'y a aucune allusion concernant la maniabilité, de
Même que pour le choix du moteur.
Une conception aussi longue que difficile
Dès que l'équipe de l'ingénieur Jiro Horikoshi se penche sur la conception
d'un avion répondant aux spécifications requises, il apparaît que seul, un
Moteur à cylindres en ligne permettra d'atteindre !a haute vitesse demandée.
Aussi, envisage-t-on l'adoption du moteur Aichi Atsuta V-12 de 1200 ch., d'où
Découleront des formes fines et évoluées. Toutefois, ce moteur ne jouit pas
d'une bonne réputation et la Marine, consultée, n'est pas très favorable.
L'ingénieur Horikoshi décidé alors d'adopter un tout nouveau modèle, le 14
Cylindres en double étoile Mitsubishi MK4C Kasei 13 de 1430 ch. Certes, ce
Moteur présente deux inconvénients : son grand diamètre et sa forte consommation.
Malgré ces deux handicaps majeurs, la décision est prise, mais l'adaptation de
Ce gros moteur est en contradiction avec les formes envisagées et c'est là
Que réside le génie de Jiro Horikoshi. En effet, pour atteindre les grandes
Vitesses requises, il faut au futur appareil des formes très élaborées et
Particulièrement aérodynamiques que le gros moteur choisi n'autorise pas à
Priori. Les créateurs décident donc d'utiliser un réducteur qui va être largement
Dimensionné vers l'avant et qui sera, de plus, doté d'un arbre prolongateur.
On devine sa démarche. Jiro Horikoshi veut allonger l'avant du fuselage afin
De pouvoir dessiner un capotage long et fin qui combattra les effets du
Grand diamètre du moteur Kasei. Cependant, ce très beau capotage a faible
Ouverture ne capte pas suffisamment d'air pour assurer le refroidissement
Correct du groupe moteur. Aussi, un puissant ventilateur (photo n°1et 1 bis)
photo n°1
photo 1 bis
est-il
Prévu Juste derrière les lèvres du capotage pour créer une ventilation
Forcée rendue indispensable.
L'équipe créatrice va donc dessiner un intercepteur dont l'avant du fuselage
Est particulièrement profilé. D'autre part, la recherche dans le domaine de la
Vitesse va entraîner l'adoption d'un pare-brise monobloc moulé à profil parabolique
Et d'un profil d'aile laminaire, qui seront autant d'éléments très caractéristiques
De cette création, Comme nous l'avons déjà dit, la société Mitsubishi est fortement
Accaparée par la mise au point et la production du chasseur embarqué Type 0 A6M ;
Aussi, le programme 14 Shi prend-il du retard, d'autant plus que certains éléments
Requièrent des études particulières et approfondies. Ce n'est que dans les premières
Semaines de 1940 que les ingénieurs Jiro Horikoshi, Yoshitoshi Sone et Kiro Takahashi présentent le
Projet M.20 définitif, qui est d'ailleurs immédiatement accepté avec l'indicatif
J2M1 (photo n°2). Le contrat de développement, qui suit peu après, porte sur la construction
De trois prototypes.
Re: Une doctrine différente
Description sommaire
Le futur intercepteur est monoplace, monomoteur et de construction semi-
Monocoque entièrement métallique avec un revêtement travaillant assemblé
Par des rivets à tête noyée. La partie antérieure du fuselage adopte une
Silhouette exceptionnellement profilée grâce â l'étroit capotage enveloppant le
Moteur, son réducteur et son arbre prolongateur. A la partie supérieure du
Capotage prennent place deux mitrailleuses synchronisées Type 97 de 7,7 mm
Avec chacune 550 cartouches. Certes, le maître couple du fuselage est important
Et sa largeur est liée au diamètre du moteur choisi, mais les créateurs
Dessinent un fuselage particulièrement élaboré avec un habitacle surbaissé
Recouvert d'un pare-brise et d'une verrière à très faible traînée aérodynamique.
La protection du pilote requise par les spécifications initiales se traduit en
fait par le montage d'une petite plaque de 8 mm d'acier protégeant seulement
La tête et la base du cou. Aussitôt après l'habitacle, la. Section du Fuselage diminue
Fortement tant en largeur qu'en profondeur jusqu'aux empennages.
Ceux-ci, de forme trapézoïdale avec bords marginaux arrondis, possèdent de larges
Surfaces mobiles dotées de flettners encastrés. La roulette de queue s'escamote
Dans la pointe caudale du fuselage.
photo n°2
La silhouette de l'appareil, avec sa partie antérieure très profilée et sa partie
Postérieure très pincée, évoque quelque peu la forme d'un tonneau, ce qui
Sera d'ailleurs a l'origine d'un de ses surnoms officieux, de même qu'on lui
Attribuera également le surnom de ‘ Thunderbolt Japonais ‘ par analogie avec
Les formes du célèbre intercepteur américain.
La voilure cantilever et de forme trapézoïdale à bords marginaux arrondis est
À profil laminaire. Elle est implantée au fuselage en position basse et sa
Structure est conçue autour d'un seul longeron principal qui supporte tous
Les efforts et qui est situé à 35 % de la corde. La voilure comprend non
Seulement les articulations et les logements du train d'atterrissage principal,
Mais également l'autre partie de l'armement de bord constitué de deux
Canons Type 99-2 de 20 mm à tube long avec chacun 200 cartouches.
Le train d'atterrissage est du type classique à relevage latéral vers l'intérieur.
Chaque Jambe oléopneumatique comporte une demi fourche, une roue d'assez
Faible diamètre et un large panneau de forme trapézoïdale. Ces deux derniers
Panneaux, complétés par de plus petits panneaux semi-circulaires articulés sous
Le fuselage, obturent totalement le logement du train d'atterrissage.
Toutes les gouvernes mobiles, aussi bien celles de la voilure que celles
Des empennages, ont une structure métallique et un revêtement en contre-
Plaqué. D'autre part, le système de commande des volets de courbure est
Conçu de telle façon qu'ils peuvent être braqués en position moyenne afin
D’augmenter la maniabilité à grande vitesse, notamment en combat.
Une accumulation de retards
C'est donc sous cet aspect que l'atelier des appareils expérimentaux de
Nagoya entreprend la construction des trois prototypes commandés. La encore
De nombreux retards s'accumulent et ce n'est qu'à l'automne de 1941 que le
Travail démarre réellement. De plus, les solutions techniques nouvelles imposées
Par le bureau d'études requièrent des expérimentations séparées et préalables.
Le premier prototype 14 Shi/J2M1 n'est achevé que dans la deuxième
Quinzaine du mois de février 1942 et ce n'est que le 20 mars suivant que le
Pilote d'essais Katsuzo Shima lui fait accomplir son premier vol sur la base
Expérimentale de Kasumigaura. Très vite, un certain nombre d'ennuis mécaniques
Viennent interrompre le programme d'essais.
En effet, l'avion s'est très correctement comporté en vol, mais le moteur
Chauffe exagérément et le train d'atterrissage ne peut être relevé au-dessus
De 160 km/h. Toutefois, la Marine, qui se montre très intéressée, décide de
Passer outre et d'entreprendre parallèlement les essais pratiques à la base
Aéronavale de Suzuka. Les pilotes de la Marine, sans doute moins tolérants,
Critiquent sévèrement l'appareil, notamment la très mauvaise visibilité due
Aux surfaces courbes du pare-brise moulé, ainsi que les difficultés engendrées
Par le système de changement de pas de l'hélice tripale. Les deux autres
Prototypes 14 Shi/J2M1 sont sortis entre temps avec naturellement la même
Définition.
Le futur intercepteur est monoplace, monomoteur et de construction semi-
Monocoque entièrement métallique avec un revêtement travaillant assemblé
Par des rivets à tête noyée. La partie antérieure du fuselage adopte une
Silhouette exceptionnellement profilée grâce â l'étroit capotage enveloppant le
Moteur, son réducteur et son arbre prolongateur. A la partie supérieure du
Capotage prennent place deux mitrailleuses synchronisées Type 97 de 7,7 mm
Avec chacune 550 cartouches. Certes, le maître couple du fuselage est important
Et sa largeur est liée au diamètre du moteur choisi, mais les créateurs
Dessinent un fuselage particulièrement élaboré avec un habitacle surbaissé
Recouvert d'un pare-brise et d'une verrière à très faible traînée aérodynamique.
La protection du pilote requise par les spécifications initiales se traduit en
fait par le montage d'une petite plaque de 8 mm d'acier protégeant seulement
La tête et la base du cou. Aussitôt après l'habitacle, la. Section du Fuselage diminue
Fortement tant en largeur qu'en profondeur jusqu'aux empennages.
Ceux-ci, de forme trapézoïdale avec bords marginaux arrondis, possèdent de larges
Surfaces mobiles dotées de flettners encastrés. La roulette de queue s'escamote
Dans la pointe caudale du fuselage.
photo n°2
La silhouette de l'appareil, avec sa partie antérieure très profilée et sa partie
Postérieure très pincée, évoque quelque peu la forme d'un tonneau, ce qui
Sera d'ailleurs a l'origine d'un de ses surnoms officieux, de même qu'on lui
Attribuera également le surnom de ‘ Thunderbolt Japonais ‘ par analogie avec
Les formes du célèbre intercepteur américain.
La voilure cantilever et de forme trapézoïdale à bords marginaux arrondis est
À profil laminaire. Elle est implantée au fuselage en position basse et sa
Structure est conçue autour d'un seul longeron principal qui supporte tous
Les efforts et qui est situé à 35 % de la corde. La voilure comprend non
Seulement les articulations et les logements du train d'atterrissage principal,
Mais également l'autre partie de l'armement de bord constitué de deux
Canons Type 99-2 de 20 mm à tube long avec chacun 200 cartouches.
Le train d'atterrissage est du type classique à relevage latéral vers l'intérieur.
Chaque Jambe oléopneumatique comporte une demi fourche, une roue d'assez
Faible diamètre et un large panneau de forme trapézoïdale. Ces deux derniers
Panneaux, complétés par de plus petits panneaux semi-circulaires articulés sous
Le fuselage, obturent totalement le logement du train d'atterrissage.
Toutes les gouvernes mobiles, aussi bien celles de la voilure que celles
Des empennages, ont une structure métallique et un revêtement en contre-
Plaqué. D'autre part, le système de commande des volets de courbure est
Conçu de telle façon qu'ils peuvent être braqués en position moyenne afin
D’augmenter la maniabilité à grande vitesse, notamment en combat.
Une accumulation de retards
C'est donc sous cet aspect que l'atelier des appareils expérimentaux de
Nagoya entreprend la construction des trois prototypes commandés. La encore
De nombreux retards s'accumulent et ce n'est qu'à l'automne de 1941 que le
Travail démarre réellement. De plus, les solutions techniques nouvelles imposées
Par le bureau d'études requièrent des expérimentations séparées et préalables.
Le premier prototype 14 Shi/J2M1 n'est achevé que dans la deuxième
Quinzaine du mois de février 1942 et ce n'est que le 20 mars suivant que le
Pilote d'essais Katsuzo Shima lui fait accomplir son premier vol sur la base
Expérimentale de Kasumigaura. Très vite, un certain nombre d'ennuis mécaniques
Viennent interrompre le programme d'essais.
En effet, l'avion s'est très correctement comporté en vol, mais le moteur
Chauffe exagérément et le train d'atterrissage ne peut être relevé au-dessus
De 160 km/h. Toutefois, la Marine, qui se montre très intéressée, décide de
Passer outre et d'entreprendre parallèlement les essais pratiques à la base
Aéronavale de Suzuka. Les pilotes de la Marine, sans doute moins tolérants,
Critiquent sévèrement l'appareil, notamment la très mauvaise visibilité due
Aux surfaces courbes du pare-brise moulé, ainsi que les difficultés engendrées
Par le système de changement de pas de l'hélice tripale. Les deux autres
Prototypes 14 Shi/J2M1 sont sortis entre temps avec naturellement la même
Définition.
Re: Une doctrine différente
Ce sera sur un quatrième appareil que vont être introduites les premières
Modifications. Tout d'abord, le pare-brise parabolique du type monobloc est
Remplacé par un ensemble d'ailleurs assez complique de surfaces planes obliques
De 50 mm d'épaisseur, rétablissant une vision non distordue. Ensuite, le
Moteur Kasei 13 est remplacé par un Mitsubishi MK4R-A/F Kasei 23a plus
Puissant et chauffant moins. Ce nouveau type de moteur est doté d'un système
D’injection d'eau méthanol pour de courtes périodes de surpuissance. Le changement
De moteur est accompagné d'un raccourcissement sensible de la
Longueur du capotage afin d'améliorer la visibilité frontale lorsque l'appareil
Est au sol, mais cela entraîne alors le montage d'un nouveau système de
Ventilation forcée. De plus, les gaz d'échappement sont désormais éjectés
Par des pipes individuelles produisant un effet propulsif appréciable,
Enfin, l'hélice tripale .de 3,20 m de diamètre du J2M1 est remplacée par une
Quadripales à vitesse constante de 3,30 m de diamètre. Cette hélice à commande
Hydraulique est fortement inspirée d'un modèle V.D.M. allemand adapté
Et construit par la société Sumitomo. Bien que les réservoirs de carburant,
Au nombre de deux dans les emplantures de la voilure et d'un troisième entre
la cloison pare-feu et le tableau de bord, soient du type non protégé, ils
Sont dotés d'un système d'extincteurs au dioxyde de carbone commande par
Le pilote.
Ainsi modifié, le quatrième appareil devient le J2M2 et il effectue son premier
Vol le 13 octobre 1942. .Comme toutes ses améliorations vont dans le sens
Des spécifications, la Marine l'accepte officiellement dès la fin octobre 1942
Comme prototype de la première version de série, qui reçoit alors la désignation
J2M2 Raiden (1) Modèle 11. Toutefois, l'avion n'est pas vraiment au point
Et de nouveaux délais sont demandés, En effet, le constructeur ne parvient
( 1 ) « Raiden » signifie " Coup de Tonnerre ".
En effet le constructeur ne parvient pas à éliminer d'une part l'énorme émission
De fumée lorsqu'on utilise le système d'injection d'eau méthanol et d'autre part
Les vibrations inquiétantes du moteur à certains régimes. De nouveaux réglages sont essayés, l'hélice est modifiée, des amortisseurs sont montés sur le bâti moteur, mais
Certaines vibrations subsistent.
C'est d'ailleurs en raison de ces problèmes et aussi de la priorité de fabrication
Accordée au Type 0 A6M. Que le J2M2 ne connait qu'une production
Limitée. En mars 1943, soit six mois après son acceptation et sa commande,
L’usine Mitsubishi n'a produit que dix exemplaires J2M2 de série.
De nouveaux délais vont être demandés à la suite de plusieurs accidents inexplicables.
Le 16 juin 1943, le deuxième J2M2 de série s'écrase aussitôt après
Le décollage, tuant son pilote. En juillet, le 10° J2M2 va subir le même sort
Quand son pilote a la présence d'esprit de redescendre le train. Il parvient a
Reprendre le contrôle de la machine et à se poser sans trop de « casse ».
Cette fois, l'enquête révèle que c'est la roulette de queue qui, une fois relevée,
Coince les commandes de profondeur en position de piqué.
Bien entendu, on modifia promptement le système de relevage et on élimine
Cette cause absurde d'accident. C'est en décembre 1943 que les huit J2M2
Restants sont affectés au 381" Kokutai basé à Toyohashi, au sud-est de Nagoya.
Comme on s'en doute, tous les problèmes de l'avion ne sont pas résolus
Pour autant et sans être spécifiquement dangereux, il n'en est pas moins
Employé avec circonspection. Pourtant, la fabrication continue et lorsque la
chaîne de production s'arrête, on compte 155 exemplaires J2M2 Raiden
Modèle 11 construits.
Cependant, les ennuis semblent se résoudre peu à peu, quand un nouvel
Accident revient mettre le modèle en question. En effet, un jour de janvier 1944,
le 13° J2M2 effectue un exercice de tir au-dessus de la base de Toyohashi.
L'avion approche, perd de l'altitude, le pilote vise la cible au soi et, au moment
Où les premiers projectiles sont tirés, l'appareil se désintègre et s'écrase
Dans une boule de feu. L'enquête évidemment très difficile laisse penser que
Les vibrations engendrées par les armes ont déjointe un panneau du revêtement,
Que celui-ci s'est arraché par la vitesse et a coupé au passage une
Partie des empennages, déséquilibrant l'avion alors à très basse altitude.
Modifications. Tout d'abord, le pare-brise parabolique du type monobloc est
Remplacé par un ensemble d'ailleurs assez complique de surfaces planes obliques
De 50 mm d'épaisseur, rétablissant une vision non distordue. Ensuite, le
Moteur Kasei 13 est remplacé par un Mitsubishi MK4R-A/F Kasei 23a plus
Puissant et chauffant moins. Ce nouveau type de moteur est doté d'un système
D’injection d'eau méthanol pour de courtes périodes de surpuissance. Le changement
De moteur est accompagné d'un raccourcissement sensible de la
Longueur du capotage afin d'améliorer la visibilité frontale lorsque l'appareil
Est au sol, mais cela entraîne alors le montage d'un nouveau système de
Ventilation forcée. De plus, les gaz d'échappement sont désormais éjectés
Par des pipes individuelles produisant un effet propulsif appréciable,
Enfin, l'hélice tripale .de 3,20 m de diamètre du J2M1 est remplacée par une
Quadripales à vitesse constante de 3,30 m de diamètre. Cette hélice à commande
Hydraulique est fortement inspirée d'un modèle V.D.M. allemand adapté
Et construit par la société Sumitomo. Bien que les réservoirs de carburant,
Au nombre de deux dans les emplantures de la voilure et d'un troisième entre
la cloison pare-feu et le tableau de bord, soient du type non protégé, ils
Sont dotés d'un système d'extincteurs au dioxyde de carbone commande par
Le pilote.
Ainsi modifié, le quatrième appareil devient le J2M2 et il effectue son premier
Vol le 13 octobre 1942. .Comme toutes ses améliorations vont dans le sens
Des spécifications, la Marine l'accepte officiellement dès la fin octobre 1942
Comme prototype de la première version de série, qui reçoit alors la désignation
J2M2 Raiden (1) Modèle 11. Toutefois, l'avion n'est pas vraiment au point
Et de nouveaux délais sont demandés, En effet, le constructeur ne parvient
( 1 ) « Raiden » signifie " Coup de Tonnerre ".
En effet le constructeur ne parvient pas à éliminer d'une part l'énorme émission
De fumée lorsqu'on utilise le système d'injection d'eau méthanol et d'autre part
Les vibrations inquiétantes du moteur à certains régimes. De nouveaux réglages sont essayés, l'hélice est modifiée, des amortisseurs sont montés sur le bâti moteur, mais
Certaines vibrations subsistent.
C'est d'ailleurs en raison de ces problèmes et aussi de la priorité de fabrication
Accordée au Type 0 A6M. Que le J2M2 ne connait qu'une production
Limitée. En mars 1943, soit six mois après son acceptation et sa commande,
L’usine Mitsubishi n'a produit que dix exemplaires J2M2 de série.
De nouveaux délais vont être demandés à la suite de plusieurs accidents inexplicables.
Le 16 juin 1943, le deuxième J2M2 de série s'écrase aussitôt après
Le décollage, tuant son pilote. En juillet, le 10° J2M2 va subir le même sort
Quand son pilote a la présence d'esprit de redescendre le train. Il parvient a
Reprendre le contrôle de la machine et à se poser sans trop de « casse ».
Cette fois, l'enquête révèle que c'est la roulette de queue qui, une fois relevée,
Coince les commandes de profondeur en position de piqué.
Bien entendu, on modifia promptement le système de relevage et on élimine
Cette cause absurde d'accident. C'est en décembre 1943 que les huit J2M2
Restants sont affectés au 381" Kokutai basé à Toyohashi, au sud-est de Nagoya.
Comme on s'en doute, tous les problèmes de l'avion ne sont pas résolus
Pour autant et sans être spécifiquement dangereux, il n'en est pas moins
Employé avec circonspection. Pourtant, la fabrication continue et lorsque la
chaîne de production s'arrête, on compte 155 exemplaires J2M2 Raiden
Modèle 11 construits.
Cependant, les ennuis semblent se résoudre peu à peu, quand un nouvel
Accident revient mettre le modèle en question. En effet, un jour de janvier 1944,
le 13° J2M2 effectue un exercice de tir au-dessus de la base de Toyohashi.
L'avion approche, perd de l'altitude, le pilote vise la cible au soi et, au moment
Où les premiers projectiles sont tirés, l'appareil se désintègre et s'écrase
Dans une boule de feu. L'enquête évidemment très difficile laisse penser que
Les vibrations engendrées par les armes ont déjointe un panneau du revêtement,
Que celui-ci s'est arraché par la vitesse et a coupé au passage une
Partie des empennages, déséquilibrant l'avion alors à très basse altitude.
Re: Une doctrine différente
La première version vraiment opérationnelle
A l'automne de 1943, la société Mitsubishi présente le premier exemplaire
D’une nouvelle variante : le J2M3. Celui-ci est toujours doté du moteur Mitsubishi
Kasei 23a, mais il comporte un assez grand nombre de modifications.
D'abord, la voilure voit sa structure renforcée quoique de profil toujours
Laminaire. L'armement de bord subit un important transfert. Les deux mitrailleuses
Synchronisées de capot sont supprimées, mais la voilure, renforcée
À cet effet, reçoivent deux nouveaux canons de 20 mm du Type 99-1 à tube
Court qui ne dépasse pas le bord d'attaque, alors que les deux autres canons
De 20 mm sont du Type 99-2 à tube long. Enfin, indépendamment de multiples
Améliorations de détails, une grosse prise d'air apparaît sous le capotage
Afin d'améliorer à la fois le refroidissement et la carburation.
D'une manière assez anachronique, le modèle J2M3 fait son apparition en octobre
1943, un peu avant que les premiers exemplaires J2M2 soient affectés au 331"
Kokutai. Accepté sous l'appellation J2M3 Raiden Modèle 21 et mis en fabrication
Parallèlement au Type J2M2, il se révèle bientôt supérieur et supplante son prédécesseur.
Au printemps de 1944, cette variante devient la principale version
Opérationnelle, bien que les pilotes lui reprochent sa faible visibilité latérale et
Caudale et ses performances au demeurant assez moyennes. Par contre, les pilotes
Apprécient son excellent armement.
La variante J2M3 va donc devenir le chasseur standard basé a terre de la Marine
Quand une décision prise en Juin 1944 rend caduc cet espoir. En effet, un autre
Modèle, que nous étudierons dans les pages suivantes (Kawanishi N1K1-j shiden), s'impose par ses performances
Dans les mêmes missions. De ce fait, le " Raiden " connaît un nouveau
Ralentissement de production par le jeu des reports de priorité. Lorsque la chaîne
S’arrête, Mitsubishi a produit 260 exemplaires J2M3. Une variante, dénommée
J2M3a Raiden Modèle 21A et produite à 21 exemplaires, se caractérise par l'emploi
De quatre canons Type 99-2 de 20 mm à tube long. Toutefois, si deux de ces
Armes sont montées dans la voilure, les deux autres prennent place dans des
Nacelles profilées suspendues sous les ailes.
D'abord mis en service au Japon dans des unités de défense aérienne métropolitaines,
Le " Raiden " est, au printemps de 1944, dispersé en différents points
De l'Empire, notamment dans les îles Mariannes et aux Philippines. Lorsque les
Forces américaines entreprennent la conquête des trois îles principales de l'archipel
Des Mariannes : Saipan, Guam et Tinian, elles rencontrent quelques spécimens de
Cet intercepteur aux formes inhabituelles. Les Services d'Identifications américains
Lui attribuent alors le nom code JACK.
la suite au prochains articles
[quote="343KKT_sakai"]La chasse à haute altitude
Le constructeur, auquel on n'a pas signifié l'arrêt définitif de la fabrication de
Son modèle, cherche par tous les moyens a l'améliorer et surtout à l'adapter aux
Tâches nouvelles. En effet, les bombardements stratégiques du Japon sont inévitables
Et cela met rapidement en évidence la carence de la Marine en chasseurs
Capables de voler et combattre à haute altitude. Aussi, le bureau d'études de
Mitsubishi essaie-t-il de mettre au point une version destinée aux interceptions
En atmosphère raréfiée.
Désignée J2M4 Raiden Modèle 32 (photos n°1),
photo n°1
cette variante se caractérise par l'adoption
Du moteur Mitsubishi Kasei 23e qui, associé à un turbocompresseur installé
Sur le flanc droit de l'avant du fuselage, permet de maintenir la puissance nominale
De 1420 ch. à l'altitude de 9200 mètres. La grosse prise d'air inférieure
Inaugurée par le J2M3 disparaît et se trouve remplacée par une autre sur le
Flanc gauche de l'avant du fuselage. De plus, les pipes d'échappements effet
Propulsif également Inaugurées par le J2M3 sont remplacées par des collecteurs
Destinés à alimenter le turbocompresseur De ce fait, les volets périphériques
De ventilation ressemblent à ceux des tout premiers prototypes. Dans le domaine
De l'armement, II y a également du changement. La nouvelle variante se voit
Dotée de deux canons de 20 mm montes en oblique immédiatement après le
Dernier vitrage de l'habitacle, en plus bien entendu des quatre canons de 20 mm
De l'armement de bord standard.
Le premier prototype J2M4 effectue son premier vol en août 1944. Ce modèle,
Capable d'atteindre la vitesse de 580 km/h à 9200 mètres, constitue alors une
Des meilleures réponses au problème posé par l'interception des grands bombardiers.
Cependant, le fonctionnement du turbocompresseur est très capricieux
Et la suralimentation du moteur est de ce fait très irrégulière, tellement même
Qu’après les essais des deux prototypes J2M4, la décision est prise d'abandonner le principe.
Ne désarmant pas pour autant, Mitsubishi présent peu après le J2M5 Modèle 33 (Photo n° 2)
photo n°2
qui reprend la cellule du J2M4 avec un habitacle un peu plus large
Et plus vaste,
Offrant une meilleure visibilité. Mais la principale caractéristique, c'est l'emploi
Du moteur Mitsubishi Kasei 26a qui entraîne mécaniquement un compresseur a
trois étages, permettant d'atteindre la vitesse de 614 km/h à 6800 mètres.
L'armement consiste en deux canons de 20 mm Type 99-1 à tube court à l'extérieur
Et deux autres du Type 99-2 à tube long a l'intérieur. Bien entendu, les quatre armes
Sont montées dans l'épaisseur de l'aile.
Le premier J2M5 entreprend ses essais en mai 1944 et lorsqu'il les termine au
Début de l'hiver suivant, les bombardements américains ont commencé, donnant
Au modèle une opportunité toute particulière. Aussi, la Marine lance-t-elle une
Commande si Importante que Mitsubishi doit sous-traiter une partie de la production
A l'Arsenal Aéronaval de Koza. Pour sa part, Mitsubishi en produit 34exemplaires
Avant de stopper la chaîne. Une variante dénommée J2M5a Raiden Modèle 33A
Est prévue, mais non construite, avec les mêmes modifications que
le J2M3a Raiden Modèle 21A, c'est-à-dire avec quatre canons de 20 mm Type
99-2 a tube long dans les ailes.
[quote="343KKT_sakai"]La chasse à haute altitude
Le constructeur, auquel on n'a pas signifié l'arrêt définitif de la fabrication de
Son modèle, cherche par tous les moyens a l'améliorer et surtout à l'adapter aux
Tâches nouvelles. En effet, les bombardements stratégiques du Japon sont inévitables
Et cela met rapidement en évidence la carence de la Marine en chasseurs
Capables de voler et combattre à haute altitude. Aussi, le bureau d'études de
Mitsubishi essaie-t-il de mettre au point une version destinée aux interceptions
En atmosphère raréfiée.
Désignée J2M4 Raiden Modèle 32 (photos n°1),
photo n°1
cette variante se caractérise par l'adoption
Du moteur Mitsubishi Kasei 23e qui, associé à un turbocompresseur installé
Sur le flanc droit de l'avant du fuselage, permet de maintenir la puissance nominale
De 1420 ch. à l'altitude de 9200 mètres. La grosse prise d'air inférieure
Inaugurée par le J2M3 disparaît et se trouve remplacée par une autre sur le
Flanc gauche de l'avant du fuselage. De plus, les pipes d'échappements effet
Propulsif également Inaugurées par le J2M3 sont remplacées par des collecteurs
Destinés à alimenter le turbocompresseur De ce fait, les volets périphériques
De ventilation ressemblent à ceux des tout premiers prototypes. Dans le domaine
De l'armement, II y a également du changement. La nouvelle variante se voit
Dotée de deux canons de 20 mm montes en oblique immédiatement après le
Dernier vitrage de l'habitacle, en plus bien entendu des quatre canons de 20 mm
De l'armement de bord standard.
Le premier prototype J2M4 effectue son premier vol en août 1944. Ce modèle,
Capable d'atteindre la vitesse de 580 km/h à 9200 mètres, constitue alors une
Des meilleures réponses au problème posé par l'interception des grands bombardiers.
Cependant, le fonctionnement du turbocompresseur est très capricieux
Et la suralimentation du moteur est de ce fait très irrégulière, tellement même
Qu’après les essais des deux prototypes J2M4, la décision est prise d'abandonner le principe.
Ne désarmant pas pour autant, Mitsubishi présent peu après le J2M5 Modèle 33 (Photo n° 2)
photo n°2
qui reprend la cellule du J2M4 avec un habitacle un peu plus large
Et plus vaste,
Offrant une meilleure visibilité. Mais la principale caractéristique, c'est l'emploi
Du moteur Mitsubishi Kasei 26a qui entraîne mécaniquement un compresseur a
trois étages, permettant d'atteindre la vitesse de 614 km/h à 6800 mètres.
L'armement consiste en deux canons de 20 mm Type 99-1 à tube court à l'extérieur
Et deux autres du Type 99-2 à tube long a l'intérieur. Bien entendu, les quatre armes
Sont montées dans l'épaisseur de l'aile.
Le premier J2M5 entreprend ses essais en mai 1944 et lorsqu'il les termine au
Début de l'hiver suivant, les bombardements américains ont commencé, donnant
Au modèle une opportunité toute particulière. Aussi, la Marine lance-t-elle une
Commande si Importante que Mitsubishi doit sous-traiter une partie de la production
A l'Arsenal Aéronaval de Koza. Pour sa part, Mitsubishi en produit 34exemplaires
Avant de stopper la chaîne. Une variante dénommée J2M5a Raiden Modèle 33A
Est prévue, mais non construite, avec les mêmes modifications que
le J2M3a Raiden Modèle 21A, c'est-à-dire avec quatre canons de 20 mm Type
99-2 a tube long dans les ailes.
A l'automne de 1943, la société Mitsubishi présente le premier exemplaire
D’une nouvelle variante : le J2M3. Celui-ci est toujours doté du moteur Mitsubishi
Kasei 23a, mais il comporte un assez grand nombre de modifications.
D'abord, la voilure voit sa structure renforcée quoique de profil toujours
Laminaire. L'armement de bord subit un important transfert. Les deux mitrailleuses
Synchronisées de capot sont supprimées, mais la voilure, renforcée
À cet effet, reçoivent deux nouveaux canons de 20 mm du Type 99-1 à tube
Court qui ne dépasse pas le bord d'attaque, alors que les deux autres canons
De 20 mm sont du Type 99-2 à tube long. Enfin, indépendamment de multiples
Améliorations de détails, une grosse prise d'air apparaît sous le capotage
Afin d'améliorer à la fois le refroidissement et la carburation.
D'une manière assez anachronique, le modèle J2M3 fait son apparition en octobre
1943, un peu avant que les premiers exemplaires J2M2 soient affectés au 331"
Kokutai. Accepté sous l'appellation J2M3 Raiden Modèle 21 et mis en fabrication
Parallèlement au Type J2M2, il se révèle bientôt supérieur et supplante son prédécesseur.
Au printemps de 1944, cette variante devient la principale version
Opérationnelle, bien que les pilotes lui reprochent sa faible visibilité latérale et
Caudale et ses performances au demeurant assez moyennes. Par contre, les pilotes
Apprécient son excellent armement.
La variante J2M3 va donc devenir le chasseur standard basé a terre de la Marine
Quand une décision prise en Juin 1944 rend caduc cet espoir. En effet, un autre
Modèle, que nous étudierons dans les pages suivantes (Kawanishi N1K1-j shiden), s'impose par ses performances
Dans les mêmes missions. De ce fait, le " Raiden " connaît un nouveau
Ralentissement de production par le jeu des reports de priorité. Lorsque la chaîne
S’arrête, Mitsubishi a produit 260 exemplaires J2M3. Une variante, dénommée
J2M3a Raiden Modèle 21A et produite à 21 exemplaires, se caractérise par l'emploi
De quatre canons Type 99-2 de 20 mm à tube long. Toutefois, si deux de ces
Armes sont montées dans la voilure, les deux autres prennent place dans des
Nacelles profilées suspendues sous les ailes.
D'abord mis en service au Japon dans des unités de défense aérienne métropolitaines,
Le " Raiden " est, au printemps de 1944, dispersé en différents points
De l'Empire, notamment dans les îles Mariannes et aux Philippines. Lorsque les
Forces américaines entreprennent la conquête des trois îles principales de l'archipel
Des Mariannes : Saipan, Guam et Tinian, elles rencontrent quelques spécimens de
Cet intercepteur aux formes inhabituelles. Les Services d'Identifications américains
Lui attribuent alors le nom code JACK.
la suite au prochains articles
[quote="343KKT_sakai"]La chasse à haute altitude
Le constructeur, auquel on n'a pas signifié l'arrêt définitif de la fabrication de
Son modèle, cherche par tous les moyens a l'améliorer et surtout à l'adapter aux
Tâches nouvelles. En effet, les bombardements stratégiques du Japon sont inévitables
Et cela met rapidement en évidence la carence de la Marine en chasseurs
Capables de voler et combattre à haute altitude. Aussi, le bureau d'études de
Mitsubishi essaie-t-il de mettre au point une version destinée aux interceptions
En atmosphère raréfiée.
Désignée J2M4 Raiden Modèle 32 (photos n°1),
photo n°1
cette variante se caractérise par l'adoption
Du moteur Mitsubishi Kasei 23e qui, associé à un turbocompresseur installé
Sur le flanc droit de l'avant du fuselage, permet de maintenir la puissance nominale
De 1420 ch. à l'altitude de 9200 mètres. La grosse prise d'air inférieure
Inaugurée par le J2M3 disparaît et se trouve remplacée par une autre sur le
Flanc gauche de l'avant du fuselage. De plus, les pipes d'échappements effet
Propulsif également Inaugurées par le J2M3 sont remplacées par des collecteurs
Destinés à alimenter le turbocompresseur De ce fait, les volets périphériques
De ventilation ressemblent à ceux des tout premiers prototypes. Dans le domaine
De l'armement, II y a également du changement. La nouvelle variante se voit
Dotée de deux canons de 20 mm montes en oblique immédiatement après le
Dernier vitrage de l'habitacle, en plus bien entendu des quatre canons de 20 mm
De l'armement de bord standard.
Le premier prototype J2M4 effectue son premier vol en août 1944. Ce modèle,
Capable d'atteindre la vitesse de 580 km/h à 9200 mètres, constitue alors une
Des meilleures réponses au problème posé par l'interception des grands bombardiers.
Cependant, le fonctionnement du turbocompresseur est très capricieux
Et la suralimentation du moteur est de ce fait très irrégulière, tellement même
Qu’après les essais des deux prototypes J2M4, la décision est prise d'abandonner le principe.
Ne désarmant pas pour autant, Mitsubishi présent peu après le J2M5 Modèle 33 (Photo n° 2)
photo n°2
qui reprend la cellule du J2M4 avec un habitacle un peu plus large
Et plus vaste,
Offrant une meilleure visibilité. Mais la principale caractéristique, c'est l'emploi
Du moteur Mitsubishi Kasei 26a qui entraîne mécaniquement un compresseur a
trois étages, permettant d'atteindre la vitesse de 614 km/h à 6800 mètres.
L'armement consiste en deux canons de 20 mm Type 99-1 à tube court à l'extérieur
Et deux autres du Type 99-2 à tube long a l'intérieur. Bien entendu, les quatre armes
Sont montées dans l'épaisseur de l'aile.
Le premier J2M5 entreprend ses essais en mai 1944 et lorsqu'il les termine au
Début de l'hiver suivant, les bombardements américains ont commencé, donnant
Au modèle une opportunité toute particulière. Aussi, la Marine lance-t-elle une
Commande si Importante que Mitsubishi doit sous-traiter une partie de la production
A l'Arsenal Aéronaval de Koza. Pour sa part, Mitsubishi en produit 34exemplaires
Avant de stopper la chaîne. Une variante dénommée J2M5a Raiden Modèle 33A
Est prévue, mais non construite, avec les mêmes modifications que
le J2M3a Raiden Modèle 21A, c'est-à-dire avec quatre canons de 20 mm Type
99-2 a tube long dans les ailes.
[quote="343KKT_sakai"]La chasse à haute altitude
Le constructeur, auquel on n'a pas signifié l'arrêt définitif de la fabrication de
Son modèle, cherche par tous les moyens a l'améliorer et surtout à l'adapter aux
Tâches nouvelles. En effet, les bombardements stratégiques du Japon sont inévitables
Et cela met rapidement en évidence la carence de la Marine en chasseurs
Capables de voler et combattre à haute altitude. Aussi, le bureau d'études de
Mitsubishi essaie-t-il de mettre au point une version destinée aux interceptions
En atmosphère raréfiée.
Désignée J2M4 Raiden Modèle 32 (photos n°1),
photo n°1
cette variante se caractérise par l'adoption
Du moteur Mitsubishi Kasei 23e qui, associé à un turbocompresseur installé
Sur le flanc droit de l'avant du fuselage, permet de maintenir la puissance nominale
De 1420 ch. à l'altitude de 9200 mètres. La grosse prise d'air inférieure
Inaugurée par le J2M3 disparaît et se trouve remplacée par une autre sur le
Flanc gauche de l'avant du fuselage. De plus, les pipes d'échappements effet
Propulsif également Inaugurées par le J2M3 sont remplacées par des collecteurs
Destinés à alimenter le turbocompresseur De ce fait, les volets périphériques
De ventilation ressemblent à ceux des tout premiers prototypes. Dans le domaine
De l'armement, II y a également du changement. La nouvelle variante se voit
Dotée de deux canons de 20 mm montes en oblique immédiatement après le
Dernier vitrage de l'habitacle, en plus bien entendu des quatre canons de 20 mm
De l'armement de bord standard.
Le premier prototype J2M4 effectue son premier vol en août 1944. Ce modèle,
Capable d'atteindre la vitesse de 580 km/h à 9200 mètres, constitue alors une
Des meilleures réponses au problème posé par l'interception des grands bombardiers.
Cependant, le fonctionnement du turbocompresseur est très capricieux
Et la suralimentation du moteur est de ce fait très irrégulière, tellement même
Qu’après les essais des deux prototypes J2M4, la décision est prise d'abandonner le principe.
Ne désarmant pas pour autant, Mitsubishi présent peu après le J2M5 Modèle 33 (Photo n° 2)
photo n°2
qui reprend la cellule du J2M4 avec un habitacle un peu plus large
Et plus vaste,
Offrant une meilleure visibilité. Mais la principale caractéristique, c'est l'emploi
Du moteur Mitsubishi Kasei 26a qui entraîne mécaniquement un compresseur a
trois étages, permettant d'atteindre la vitesse de 614 km/h à 6800 mètres.
L'armement consiste en deux canons de 20 mm Type 99-1 à tube court à l'extérieur
Et deux autres du Type 99-2 à tube long a l'intérieur. Bien entendu, les quatre armes
Sont montées dans l'épaisseur de l'aile.
Le premier J2M5 entreprend ses essais en mai 1944 et lorsqu'il les termine au
Début de l'hiver suivant, les bombardements américains ont commencé, donnant
Au modèle une opportunité toute particulière. Aussi, la Marine lance-t-elle une
Commande si Importante que Mitsubishi doit sous-traiter une partie de la production
A l'Arsenal Aéronaval de Koza. Pour sa part, Mitsubishi en produit 34exemplaires
Avant de stopper la chaîne. Une variante dénommée J2M5a Raiden Modèle 33A
Est prévue, mais non construite, avec les mêmes modifications que
le J2M3a Raiden Modèle 21A, c'est-à-dire avec quatre canons de 20 mm Type
99-2 a tube long dans les ailes.
Re: Une doctrine différente
Une débauche de dérive
L'effort de développement se poursuit avec acharnement malgré les vicissitudes
Engendrées par la désastreuse situation stratégique et le bureau d'études de
Mitsubishi présente le Type J2M6 Modèle 31. ( photo n°3 )
photo n°3
C'est une cellule J2M3 avec le
Nouvel habitacle plus vaste du J2M5 et, hormis cette dernière particularité,
L’avion reprend à son compte toutes les autres caractéristiques du J2M3 Raiden
Modèle 21, y compris le type de moteur et d'armement. Un seul exemplaire
J2M6 est construit et il effectue ses essais à la satisfaction des expérimentateurs.
Cependant, aucune commande n'est lancée et, de ce fait, l'appareil reste unique.
Sur les planches à dessins du bureau d'études de Nagoya bien d'autres variantes
Défilent, comme le J2M6a Modèle 31A avec quatre canons de 20 mm Type 99-2 à
Tube long dans les ailes. Toutefois, il y a un modèle qui, bien qu'également non
Construit, mérite qu'on s'y arrête. Il s'agit du J2M7 Modèle 23 qui est constitué
D’une cellule J2M3 sur laquelle est monté le moteur Mitsubishi Kasei 26A de
1820 ch. L'armement est toujours constitué de deux canons de 20 mm Type 99-1
À tube court et de deux autres du Type 99-2 a tube long.
Selon un rite bien établi maintenant, il a été prévu une variante J2M7a Raiden
Kai Modèle 23A avec, bien entendu, quatre canons de 20 mm Type 99-2 à tube
Long dans les ailes. Lorsque les forces américaines occupent le Japon en septembre
1945, elles découvrent à Nagoya, le dossier d'une autre variante dotée d'un
Habitacle recouvert d'une canopée a vision totale assez semblable a celle du
Type 0 A6M.
Une carrière anormale
Il est incontestable que sans être une réussite exceptionnelle, le Mitsubishi
J2M demeure un modèle très attachant, d'abord par ses formes inhabituelles et
Ensuite par ses multiples développements. Sans vouloir spéculer sur les possibilités
Potentielles de la machine, il est certain que si cet appareil avait connu
Un développement normal, non retardé comme rarement un modèle a pu l'être,
Il aurait été mis en service à la fin de 1942, tout au plus au début de 1943, et
la physionomie de la guerre aérienne aurait pu en être quelque peu modifiée.
Ses performances, modestes à la fin de la guerre, étaient fort honorables en
1942-1943 et le Japon n'aurait peut-être pas perdu totalement la maîtrise du
Ciel si le Raiden était entré en service selon une procédure et des délais
Normaux.
Un certain nombre d'officiers américains ont reconnu après la guerre que le
Chasseur Japonais « Jack » était heureusement arrivé trop tard et en trop petit
Nombre pour les inquiéter. Ces mêmes personnalités ont affirmé que si le
« Jack » était entré en service au printemps de 1943, comme c'était logique en
Raison de l'antériorité de son étude, il aurait crée dans le Pacifique une impasse
Stratégique fort désagréable. En effet, le succès du chasseur américain Grumman
F6F-3 « Hellcat », quelques mois plus tard, relève en grande partie du fait
Que l'ennemi n'avait toujours pas remplacé son modèle standard Mitsubishi
Type 0 A6M.
La silhouette du Mitsubishi J2M Raiden, particulièrement profilée malgré son
Fort maître couple, reste quasiment unique dans les annales de l'aviation militaire,
Tout au moins en ce qui concerne les avions réellement en service. Le
Modèle procède, surtout si l'on considère l'année de sa création, d'une technologie
Très avancée qui méritait une plus grande notoriété. Certes, les pilotes se
Sont toujours plaints de son groupe moteur assez délicat et de la médiocre visibilité
Offerte par la verrière, mais ils ont toujours loué par contre sa parfaite stabilité, ses très bonnes qualités à basse vitesse, son excellent armement et sa très bonne vitesse ascensionnelle.
La production de la société Mitsubishi totalise 476 exemplaires de toutes les
Variantes et celle de l'Arsenal de Koza semble être restée extrêmement modeste.
Il est à noter que le premier exemplaire tombé à peu près intact aux mains
Des Alliés fut un J2M3 Modèle 21 trouvé en février 1945 le long du boulevard
Dewey, dans les faubourgs de Manille (Luçon Philippines). Les spécialistes américains
Du T.A.I.U.S.W.P.A. (1) s'en emparèrent et le remirent prestement en
Conditions de vol grâce aux stocks de pièces détachées laissées par les Japonais
Au cours de leur retraite. L'appareil, débarrassé da ses peintures de camouflage
Et doté évidemment d'étoiles américaines, effectua plusieurs vols au-dessus
Des Philippines avant d'être transporté au Etats-Unis pour subir une
Évaluation plus complète.
Caractéristiques et performances du Mitsubishi
J2M3 Raiden Modèle 21
Avec un moteur à 14 cylindres en double étoile Mitsubishi MK4R-A Kasei 23a
Développant 1820 ch. au décollage, 1720 ch. à 2100 m et 158O ch. à 5500 m.
Ce moteur entraîne une hélice quadripales métallique à vitesse constante
Licence V.D.M, de 3,30 m de diamètre avec un débattement d'incidence de
30° à 68°.
Envergure ....................................................... 10,80 m
Longueur ........................................................ 9,945 m
Hauteur ......................................................... 3,945 m
Surface alaire .................................................. 20,05 m2
Corde a l'emplanture ............................................. 2,60 m
Corde au bord marginal ........................................... 1,20 m
Voie du train .................................................... 3,35m
Poids à vide .................................................... 2490 kg
Poids en charge ................................................ 3 440 kg
Poids maximal .................................................. 3 945 kg
Charge alaire ................................................ 171,0 kg/m2
Poids/puissance ............................................... 2,44 kg/ch.
Capacité carburant ............................................. 510 litres
Vitesse maximale ............... 596 km/h à 5450 m, 587 km/h à 5 300 m
544 km/h à 2400 m
Vitesse de croisière .................................. 426 km/h à 6 000 m
Vitesse économique .................................. 352 km/h à 3 000 m
Vitesse d'atterrissage .......................................... 162 km/h
Vitesse ascensionnelle ................................... 6000 m en 6'14"
Plafond pratique ................................................ 11500 m
Autonomie ...................................................... l 900 km
Armement. .... . 2 canons Type 99-1 de 20 mm, 2 canons Type 99-2 de 20 mm,
2 bombes de 60 kg
(1) Ce sont les initiales de Technical Air Intelligence Unit South West Pacific Area,
C’est-à-dire
la Service d'Identification technique aérienne de la zone du Pacifique Sud-Ouest.
fin
L'effort de développement se poursuit avec acharnement malgré les vicissitudes
Engendrées par la désastreuse situation stratégique et le bureau d'études de
Mitsubishi présente le Type J2M6 Modèle 31. ( photo n°3 )
photo n°3
C'est une cellule J2M3 avec le
Nouvel habitacle plus vaste du J2M5 et, hormis cette dernière particularité,
L’avion reprend à son compte toutes les autres caractéristiques du J2M3 Raiden
Modèle 21, y compris le type de moteur et d'armement. Un seul exemplaire
J2M6 est construit et il effectue ses essais à la satisfaction des expérimentateurs.
Cependant, aucune commande n'est lancée et, de ce fait, l'appareil reste unique.
Sur les planches à dessins du bureau d'études de Nagoya bien d'autres variantes
Défilent, comme le J2M6a Modèle 31A avec quatre canons de 20 mm Type 99-2 à
Tube long dans les ailes. Toutefois, il y a un modèle qui, bien qu'également non
Construit, mérite qu'on s'y arrête. Il s'agit du J2M7 Modèle 23 qui est constitué
D’une cellule J2M3 sur laquelle est monté le moteur Mitsubishi Kasei 26A de
1820 ch. L'armement est toujours constitué de deux canons de 20 mm Type 99-1
À tube court et de deux autres du Type 99-2 a tube long.
Selon un rite bien établi maintenant, il a été prévu une variante J2M7a Raiden
Kai Modèle 23A avec, bien entendu, quatre canons de 20 mm Type 99-2 à tube
Long dans les ailes. Lorsque les forces américaines occupent le Japon en septembre
1945, elles découvrent à Nagoya, le dossier d'une autre variante dotée d'un
Habitacle recouvert d'une canopée a vision totale assez semblable a celle du
Type 0 A6M.
Une carrière anormale
Il est incontestable que sans être une réussite exceptionnelle, le Mitsubishi
J2M demeure un modèle très attachant, d'abord par ses formes inhabituelles et
Ensuite par ses multiples développements. Sans vouloir spéculer sur les possibilités
Potentielles de la machine, il est certain que si cet appareil avait connu
Un développement normal, non retardé comme rarement un modèle a pu l'être,
Il aurait été mis en service à la fin de 1942, tout au plus au début de 1943, et
la physionomie de la guerre aérienne aurait pu en être quelque peu modifiée.
Ses performances, modestes à la fin de la guerre, étaient fort honorables en
1942-1943 et le Japon n'aurait peut-être pas perdu totalement la maîtrise du
Ciel si le Raiden était entré en service selon une procédure et des délais
Normaux.
Un certain nombre d'officiers américains ont reconnu après la guerre que le
Chasseur Japonais « Jack » était heureusement arrivé trop tard et en trop petit
Nombre pour les inquiéter. Ces mêmes personnalités ont affirmé que si le
« Jack » était entré en service au printemps de 1943, comme c'était logique en
Raison de l'antériorité de son étude, il aurait crée dans le Pacifique une impasse
Stratégique fort désagréable. En effet, le succès du chasseur américain Grumman
F6F-3 « Hellcat », quelques mois plus tard, relève en grande partie du fait
Que l'ennemi n'avait toujours pas remplacé son modèle standard Mitsubishi
Type 0 A6M.
La silhouette du Mitsubishi J2M Raiden, particulièrement profilée malgré son
Fort maître couple, reste quasiment unique dans les annales de l'aviation militaire,
Tout au moins en ce qui concerne les avions réellement en service. Le
Modèle procède, surtout si l'on considère l'année de sa création, d'une technologie
Très avancée qui méritait une plus grande notoriété. Certes, les pilotes se
Sont toujours plaints de son groupe moteur assez délicat et de la médiocre visibilité
Offerte par la verrière, mais ils ont toujours loué par contre sa parfaite stabilité, ses très bonnes qualités à basse vitesse, son excellent armement et sa très bonne vitesse ascensionnelle.
La production de la société Mitsubishi totalise 476 exemplaires de toutes les
Variantes et celle de l'Arsenal de Koza semble être restée extrêmement modeste.
Il est à noter que le premier exemplaire tombé à peu près intact aux mains
Des Alliés fut un J2M3 Modèle 21 trouvé en février 1945 le long du boulevard
Dewey, dans les faubourgs de Manille (Luçon Philippines). Les spécialistes américains
Du T.A.I.U.S.W.P.A. (1) s'en emparèrent et le remirent prestement en
Conditions de vol grâce aux stocks de pièces détachées laissées par les Japonais
Au cours de leur retraite. L'appareil, débarrassé da ses peintures de camouflage
Et doté évidemment d'étoiles américaines, effectua plusieurs vols au-dessus
Des Philippines avant d'être transporté au Etats-Unis pour subir une
Évaluation plus complète.
Caractéristiques et performances du Mitsubishi
J2M3 Raiden Modèle 21
Avec un moteur à 14 cylindres en double étoile Mitsubishi MK4R-A Kasei 23a
Développant 1820 ch. au décollage, 1720 ch. à 2100 m et 158O ch. à 5500 m.
Ce moteur entraîne une hélice quadripales métallique à vitesse constante
Licence V.D.M, de 3,30 m de diamètre avec un débattement d'incidence de
30° à 68°.
Envergure ....................................................... 10,80 m
Longueur ........................................................ 9,945 m
Hauteur ......................................................... 3,945 m
Surface alaire .................................................. 20,05 m2
Corde a l'emplanture ............................................. 2,60 m
Corde au bord marginal ........................................... 1,20 m
Voie du train .................................................... 3,35m
Poids à vide .................................................... 2490 kg
Poids en charge ................................................ 3 440 kg
Poids maximal .................................................. 3 945 kg
Charge alaire ................................................ 171,0 kg/m2
Poids/puissance ............................................... 2,44 kg/ch.
Capacité carburant ............................................. 510 litres
Vitesse maximale ............... 596 km/h à 5450 m, 587 km/h à 5 300 m
544 km/h à 2400 m
Vitesse de croisière .................................. 426 km/h à 6 000 m
Vitesse économique .................................. 352 km/h à 3 000 m
Vitesse d'atterrissage .......................................... 162 km/h
Vitesse ascensionnelle ................................... 6000 m en 6'14"
Plafond pratique ................................................ 11500 m
Autonomie ...................................................... l 900 km
Armement. .... . 2 canons Type 99-1 de 20 mm, 2 canons Type 99-2 de 20 mm,
2 bombes de 60 kg
(1) Ce sont les initiales de Technical Air Intelligence Unit South West Pacific Area,
C’est-à-dire
la Service d'Identification technique aérienne de la zone du Pacifique Sud-Ouest.
fin
GEFUV :: Le tripot de Macao ::
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