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L'offensive américaine dans les îles Marshall

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Message par Saburo*Sakai Mar 27 Juin 2006 - 19:54

Il y avait déjà plusieurs mois que l'amiral Nimitz avait lancé les principes de la grande offensive américaine dans le Pacifique central. Il avait prévu les lignes directrices de la poussée qui devait conduire les forces américaines jusqu'au Japon.

Un certain nombre d'étapes nécessaires s'échelonnaient sur la longue route et chacune allait constituer un épisode plus ou moins sanglant. Il était inutile d'arracher aux Japonais les milliers d'îles se trouvant sur cette route; cela aurait demandé trop de temps et trop de sang ; il importait bien plutôt de conquérir certains points stratégiques, permettant d'établir des relais et des bases.

Tel était le principe de cette offensive et les positions nippones négligées tomberaient d'elles-mêmes par manque de ravitaillement.

A Tarawa, le rideau s'était levé sur cette gigantesque tragédie et il ne devait retomber qu'à la capitulation du Japon. Le premier acte s'était joué à Betio, dans des conditions extrêmement pénibles, mais s'était finalement terminé par la victoire des forces américaines. L'état-major de Nimitz sut tirer les leçons de ce drame et modifier ses dispositions en conséquence. Cependant, si l'archipel Gilbert était désormais entre les mains des Américains, le prochain objectif présentait un caractère quelque peu différent. En effet, s'interposant sur la route de Tokyo, le premier obstacle à surmonter était le grand archipel Marshall, ne comptant pas moins de 36 atolls, formés d'environ 2 000 îles et îlots s'étendant sur plus de l 000 kilomètres en longitude.

C'était assurément un « gros morceau », d'autant plus que cet archipel appartenait au Japon depuis le traité de Versailles de 1919 et qu'il était permis de supposer que les Japonais avaient mis à profit ce long protectorat pour y installer des fortifications, sans doute aussi redoutables que celles qu'ils avaient construites dans les îles Gilbert.

Les Japonais en avaient expulsé, depuis longtemps, tous les Européens et, en fait, on ne connaissait rien de ces atolls. Les Américains savaient qu'il y avait au moins six aérodromes,
Mais là s'arrêtaient leurs connaissances.

Longtemps, Nimitz avait étudié cet archipel et n'avait pris sa décision qu'après mûre réflexion. Il était bien évident que les Japonais, s'attendant à une offensive dans ce secteur et considérant les Marshall comme le bouclier et le bastion le plus oriental de la Sphère de Coprospérité, avaient certainement mis l'accent sur la fortification des atolls de l'est, comme Wotje et Maloelap.

Il était vraisemblable également qu'à la suite de la conquête américaine des îles Gilbert, les Japonais avaient porté leur
Attention sur les atolls du sud les plus proches des Gilbert, tels que Jaluit et Mili.

A l'extrémité occidentale de l'archipel des Marshall, il y avait une île, Eniwetok, d'ailleurs isolée et éloignée des autres.
Elle présentait un caractère stratégique indéniable, mais elle se trouvait très bien protégée par les autres îles de l'archipel. Au centre, il y avait un grand atoll, Kwajalein, qui finalement intéressa l'amiral Nimitz.

Ce dernier pensait que Kwajalein devait avoir une moindre importance, sur le plan géographique, dans les dispositions défensives japonaises et qu'on n'y rencontrerait vraisemblablement que de faibles fortifications.

Nimitz se révéla génial, car ses déductions furent exactes.
Le contre-amiral Monzo Akiyama, responsable de la défense des îles Marshall, avait effectivement mis l'accent sur les fortifications des atolls de l'est, de Wotje et de Maloelap, et tout récemment avait fait construire en hâte des défenses puissantes sur ceux du sud, à Jaluit et à Mili.

Akiyama prévoyait que les Américains attaqueraient inévitablement les Marshall et qu'ils ne pourraient logiquement s'en prendre qu'aux atolls orientaux, les plus proches de Pearl Harbour.

Par voie de conséquence, les atolls de Kwajalein et d'Eniwetok n'avaient reçu que des fortifications légères et Akiyama pensait qu'il aurait le temps de les pousser pendant que les Américains se « casseraient les dents » sur Wotje et Maloelap.

Le plan japonais était logique, mais il ne tenait pas compte de la hardiesse et de la force réelle des Américains. En effet, depuis la prise de Tarawa, les forces américaines, déjà imposantes, avaient vu leur effectif aérien, naval et terrestre s'accroître considérablement et il ne se passait pas de semaine sans que plusieurs nouvelles unités viennent grossir leur nombre. Nimitz disposait alors d'une puissance aérienne respectable et surtout d'une force amphibie dont l'expérience, chèrement acquise à Tarawa, allait porter ses fruits.

Le choix de Kwajalein n'avait pas été uniquement motivé par le fait qu'on n'y rencontrerait que des défenses légères, mais aussi parce que cet atoll offrait un très grand mouillage sur son lagon de 100 kilomètres de long sur 25 de large, et qu'il possédait deux excellents terrains d'aviation fort utiles pour la poursuite de l'offensive.

Cependant, l'enthousiasme de Nimitz fut tempéré par les craintes de ses subordonnés. En effet, l'amiral Spruance, le général Holland Smith et l'amiral Turner, chargés d'exécuter le nouveau bond en avant, formulèrent de nombreuses réserves quant a l'emplacement central de Kwajalein dans l'archipel, car la flotte devait se retirer dès les débarquements achevés pour aller soutenir Halsey et MacArthur dans le Pacifique Sud-Ouest, laissant ainsi les troupes américaines sans soutien extérieur et menacées d'encerclement stratégique. Nimitz ne changea rien à ses principes, mais prit cependant de nouvelles dispositions quant aux actions préliminaires à entreprendre.

Il avait prévu d'envoyer l'aviation attaquer les aérodromes japonais proches de Kwajalein, mais les craintes de ses subordonnés lui firent étendre son champ d'action sur des positions nippones plus éloignées. Un véritable raz de marée de bombes et d'obus allait donc déferler sur un plus grand nombre de bastions japonais, afin de les neutraliser et de leur interdire tout soutien aux garnisons nippones attaquées ou isolées des Iles Marshall.

A la lumière des événements, souvent douloureux, qui s’était déroulés à Tarawa, les Américains ne voulurent courir, cette fois, aucun risque. Les bombardements préliminaires s'étaient révélés insuffisants à détruire les fortifications nippones de Betio : on les multiplierait là par 3, par 5. Les récifs avaient constitué un obstacle imprévu, on occuperait des îlots proches non défendus d'où partiraient
Les vagues d'assaut et on augmenterait considérablement le nombre des amtracks.

Le nombre des hommes engagés dans l'opération de Betio avait été près d'être insuffisant ; il serait plus que doublé. Le problème de l'inhumation rapide des morts américains et japonais avait posé de grandes difficultés et un risque énorme d'épidémie ; on les arroserait au préalable d'oxyde de calcium, arrêtant toute décomposition. La faiblesse des postes émetteurs-récepteurs qui avait tant perturbé les communications serait, cette fois, éliminée ; on utiliserait les TaIkie-WaIkie de l'armée, bien supérieurs aux postes des Marines.

Les Américains entendaient donc « rejouer » Tarawa, mais sans les fautes. Cette fois, il n'échappait à aucun chef américain que l'archipel Marshall était un objectif à ne pas sous-estimer, car les Japonais de leur côté n'étaient pas assez sots pour ne pas avoir fortifié ces îles, et cela depuis longtemps, et surtout pour De pas avoir deviné que cet archipel serait inévitablement le prochain objectif des Américains.

En effet, en raison de son étendue et de sa position géographique, l'archipel Marshall ne pouvait être « sauté » et les deux adversaires savaient qu'ils s'y affronteraient.

Pour les Américains il n'était plus question de laisser le moindre détail au hasard, d'autant plus que les Sanglantes leçons de Tarawa étaient encore toutes fraîches.


Une écrasante préparation.

Dès le 4 décembre 1943, des quadrimoteurs américains avaient survolé l'archipel Marshall et en avaient rapporté d'excellentes photographies qui servirent à l'état-major de l'amiral Nimitz pour préparer, d'une part, la neutralisation des forces nippones et, d'autre part, les débarquements consécutifs. La préparation proprement dite commença dans les premiers jours de janvier 1944. Ce furent, tout d'abord, Les bombardiers quadrimoteurs de l'amiral Hoover qui « ouvrirent le bal » ! Basés aux îles Ellice et sur les aérodromes nouvellement conquis des îles Gilbert, les bombardiers pilonnèrent inlassablement les installations et les aérodromes japonais des îles Marshall. Puis, le 29 janvier, Ils furent relevés par une imposante flotte ;

La Task Force 58, sous les ordres du contre-amiral Marc A. Mitscher.

Opérant ensemble ou par groupes sur différents objectifs,
Les 750 avions de la Task Force 58 attaquèrent tous les atolls importants de l'archipel Marshall. Dans la nuit du 29 au 30 janvier, les vieux cuirassés américains Idaho, New Mexico, Mississippi, Colorado, Pennsylvania, Tennessee et Maryland commencèrent le pilonnage systématique des aérodromes nippons. La précision et le volume des bombardements préliminaires dépassèrent largement ceux qui avaient été Accomplis à Tarawa. L'artillerie des navires de ligne s'y était spécialement préparée et avait atteint un très haut niveau de précision et d'efficacité grâce à l'emploi d'observateurs déposés discrètement sur les lieux, d'où ils guidaient le réglage des tirs. Ce qui avait été fait en nappe à Betio, était maintenant fait en rideau, c'est-à-dire que les projectiles tombaient en lignes successives, avançant comme un rideau de pluie.

Aux yeux des observateurs, la préparation fut terrifiante
Et, comparativement, celle qui fut faite à Betio ne fut qu'un coup d'épingle!

Les Japonais ne furent pas surpris, car, dès le 22 janvier, un de leurs espions aux îles Hawaï leur signala l'appareillage d'une importante force américaine et il ne fallait pas être un grand devin pour en imaginer l'objectif. Ce jour-là donc, toutes les garnisons japonaises des Marshall furent mises en état d'alerte, mais toutes ces dispositions furent remises en question, quelques jours plus tard, par les effrayants Bombardements préliminaires.
Le 30 janvier au soir, toute l'aviation nippone des îles Marshall était pratiquement anéantie et des dégâts considérables avaient été infligés aux défenses terrestres, De nombreux navires de transport, ainsi que des unités de guerre de petit et de moyen tonnage, avait été envoyés par le fond ou se trouvaient très gravement endommagés. Un véritable raz de marée était passé Sur les Marshall.

L'offensive américaine dans les îles Marshall Docu00712sp
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Message par Saburo*Sakai Mar 27 Juin 2006 - 19:54

Nouvelle tactique : les points d'appui locaux.

L'amiral Nimitz, désireux d'utiliser à nouveau sa flotte de porte-avions pour un autre usage, fut amené à prévoir la conquête préliminaire de points d'appui, peu ou pas défendus, au voisinage des objectifs principaux. Cette tactique permettait d'y déposer les réserves en hommes et d'entreposer du matériel, libérant ainsi toute une flotte De transports et les unités indispensables à leur protection. Ces points d'appui permettaient, en outre, d'installer de l'artillerie lourde qui pourrait seconder utilement l'action des troupes sur les objectifs principaux que constituaient les îlots voisins.

Sur la liste des objectifs à conquérir, les îlots jumeaux de Roi-Namur, au nord de l'atoll, figuraient en première place et l'occupation préalable de quatre petits îlets (1), juste au sud de Roi-Namur, était prévue pour le 31 janvier.

Un peu avant 10 heures, des détachements du 25e régiment des Marines abordèrent sur ces îlets 'et, après un rapide
Nettoyage des quelques Japonais qui s'y trouvaient, la conquête était achevée à 11 heures.

Vers midi, l'artillerie arriva et entra en action quelques heures plus tard.


Roi-Namur.


Ces deux Îlots jumeaux, situés à l'extrême nord de l'atoll, étaient si proches l'un de l'autre qu'une étroite bande de terre et une chaussée carrossable les réunissaient. Roi, à l'ouest, était occupé presque exclusivement par un grand aérodrome, tandis que Namur, à l'est, comportait un grand nombre de constructions ; logements, casernes, ateliers et dépôts de toutes sortes. Les services de renseignements américains
avaient évalué à 7 000 ou 8 000 hommes, l'effectif de la garnison japonaise, mais ce chiffre paraissait bien faible devant ce que Nimitz avait décidé d'engager contre ces îlots ; environ 40 000 hommes des Marines et de l'armée américaine.

Durant la nuit du 31 janvier au ler février 1944, plusieurs destroyers américains canonnèrent les deux îlots afin de maintenir les Japonais en haleine, mais le lendemain dès l'aube, ce qui avait été considéré comme une très violente préparation disparut en importance devant le fantastique déluge de feu et d'acier qui commença à s'abattre Sur Roi et Namur.

Aux premières lueurs du jour, ce ler février, les quadrimoteurs B. 24 et les avions de la marine se relayèrent, sans relâche, au-dessus des objectifs, tandis que l'artillerie nouvellement installée sur les îlets voisins et celle des navires déversèrent des milliers de tonnes d'explosifs. Roi et Namur disparurent sous une énorme calotte de poussière et de fumée. Il y eut un très grand nombre de victimes


Et ceux qui survécurent demeurèrent, pour la plupart, choqués psychologiquement par cet enfer insoutenable. Les avions et les canons américains continuèrent cet écrasement systématique Jusqu'à midi, au moment où les premières troupes abordèrent aux rivages. Les transports L. S. T., stoppés dans le lagon à 4000 mètres des objectifs, avaient, entre-temps mis à l'eau les amtracks emmenant les premières vagues d'assaut.

Des petits retards techniques avaient fait reporter l'heure H (10 heures) à 11 puis à 12 et enfin à 12 h 15. Ce retard dans l'horaire du débarquement n'eut aucune conséquence fâcheuse; au contraire, il permit aux artilleurs de prolonger le pilonnage des objectifs. D'ailleurs, l'amiral Conolly, désireux d'opérer avec le maximum de précision, fit approcher ses navires au plus près de la côte. Les cuirassés Tennessee et Colorado s'en prirent alors tout particulièrement à Namur, tandis que le Maryland s'approchait, à 1 500 mètres de Roi, Distance incroyablement courte pour un navire de ce tonnage.

Les Marines, qui progressaient dans leurs amtracks vers le rivage furent enchantés de l'efficacité des obus de marine.

A 12h 15 donc les premiers chars amphibies touchèrent le sable des plages et les Marines s'élancèrent à l'assaut.
Le 23e régiment était affecté à la conquête de Roi, à gauche, tandis que le 24e débarquait sur Namur, à droite.

A Roi, il y eut quelques coups de feu, mais les Américains progressèrent très rapidement. Vers 12 h 30, le général Schmidt ordonna de stopper l'avance afin de regrouper les hommes et de nettoyer les zones déjà conquises.

A 16 heures, Schmidt donna le feu vert pour reprendre la progression. Les chars s'ébranlèrent, suivis des troupes, et à 18 heures, ils atteignirent le rivage nord. Entre-temps, ils avaient traversé les pistes de l'aérodrome et ce qui fut, sans doute, le seul obstacle sérieux, ce furent les nombreux fossés sillonnant Roi, fossés destinés a drainer les pistes d'aviation. Les Américains découvrirent, au cours de leur progression, des centaines de cadavres de Japonais, tués pendant les Bombardements préliminaires, mais ils virent aussi des fossés remplis de corps inertes qui, ceux-là s'étaient volontairement donné la mort, comme à Betio, La vitesse de l'avance américaine avait déroute les quelques Japonais décidés à résister qui avaient profité du répit de l'après-midi pour passer sur Namur.

Sur cet îlot l'avance des Marines ne fut pas aussi rapide et une résistance plus vive fut rencontrée. Un aviateur Signala l'existence de quelques blockhaus nippons encore en état de combattre et il régla le tir des artilleurs américains. Ce fut lui aussi qui avertit le général Schmidt qu'un peu avant 13 heures, il avait vu une unité américaine s'en prendre à un très gros ouvrage ennemi, à demi enterré, sur la côte est.

Les Marines étaient alors trop près de l'objectif pour que les canonniers puissent intervenir. Ce que les Américains ignoraient, c'est que ce grand blockhaus servait de magasin à torpilles de l'ex-base sous-marine nippone. Il y eut subitement une gigantesque explosion, la terre trembla comme si l'îlot voulait replonger dans les profondeurs de l'océan et un énorme champignon de fumée monta haut dans le ciel. Beaucoup d'Américains furent tués ou commotionnés par l'épouvantable déflagration. Lorsque la fumée se dissipa, il y avait, à la place du dépôt de torpilles japonais, un énorme entonnoir rempli d'eau.

Un peu plus tard, deux autres explosions, aussi violentes, se produisirent; c'étaient deux autres dépôts de munitions que les Japonais détruisaient. Cependant, la résistance était âpre et le 24e régiment des Marines piétinait. Ses chars se voyaient constamment bloqués par des troncs d'arbres abattus et suivaient difficilement la progression des Troupes. L'après-midi se termina sans que les Marines aient atteint leurs objectifs prévus à Namur. Il était trop tard pour tenter une nouvelle poussée et l'ordre circula de s'arrêter et de creuser des positions pour passer la nuit. Il était vraisemblable que les Japonais tenteraient des contre-attaques nocturnes et tout fut mis en œuvre pour que les Marines reçoivent à temps des munitions et des renforts.

Bien que les combats sur Namur aient été durs et meurtriers,
Les Américains n'avaient ressenti à aucun moment le découragement et la panique comme à Betio; ils savaient que la victoire ne pouvait leur échapper et que les réactions nippones n'étaient que des soubresauts. Ce fut, sans doute, grâce à ces pensées optimistes que, malgré ce qui suivit, Les Américains tinrent bon.

Par une nuit très noire, les Japonais contre-attaquèrent avec violence et il fallut tout le courage des Marines pour contenir ces assauts frénétiques. Durant toute la nuit, les contre-attaques nippones se succédèrent, provoquant de nombreux et violents corps à corps. Quatre chars Sherman arrivèrent alors, venant de Roi, et écrasèrent sous leurs coups de 76 mm, et leurs chenilles, les soldats du Mikado. Vers 5 h 30, Les assauts japonais furent enrayés.

Dès que le jour se leva les Américains reprirent leur avance en direction du nord; ils rencontrèrent plusieurs blockhaus nippons, réduits la veille, mais qui avaient été réoccupés pendant la nuit.

Cependant une chose était certaine; la résistance nippone faiblissait visiblement et un peu avant midi, les Marines atteignirent le rivage nord de Namur. Quelques heures furent nécessaires pour effectuer le nettoyage des petits nids de résistance subsistant sur l'îlot et au cours de l'après-midi du 2 février, la conquête était terminée.

Roi et Namur avaient coûté relativement peu cher, grâce aux bombardements préliminaires qu'ils avaient subis, grâce aux choix judicieux de l'amiral Nimitz qui avait estimé l'atoll de Kwajalein comme le moins défendu de tout l'archipel, La conquête de ces Îlots jumeaux avait coûté 190 tués et 547 blessés aux Américains. Par contre, sur L’effectif de la garnison japonaise, 3 742 hommes avaient été tués, 99 faits prisonniers, pour la plupart blessés ou commotionnés, et 165 « termites » (travailleurs coréens) s'étaient laissé capturer. L'amiral Ahiyama ainsi que plusieurs des membres de son état-major avaient trouvé la mort au cours des bombardements ayant précédé les Débarquements.

L'offensive américaine dans les îles Marshall Docu00767tw

1. Vague d'assaut américaine en direction des plages sud des ilots Roi et Namur.
2. Vague d'assaut américaine en direction des plages à l'ouest de l'ilot Roi.


Kwajalein.

Dernier îlot au sud de l'atoll, Kwajalein subit la même préparation d'obus et de bombes que Roi et Namur, et fut « Assommé » de la même manière. L'amiral Turner et le général Holland Smith, à bord du transport d'assaut Rocky Mount, dirigèrent les opérations.

Kwajalein, qui affecte la forme d'un croissant dont le centre était occupé par l'aérodrome, se recouvrit d'un épais manteau de fumée et de poussière qui fit penser, à beaucoup d'Américains au large, que l'îlot était une haute montagne, tant le nuage était dense. Le volume des projectiles lancés contre Kwajalein fut au moins égal, si ce D'est supérieur, À celui que reçurent Roi et Namur. Trois bâtiments de débarquement du type L C. I. (2) approchèrent du rivage et lancèrent des fusées dont le miaulement aigu et inhabituel ajouta encore à la terreur des défenseurs nippons. Cette arme nouvelle allait être généralisée car elle apportait L’avantage de produire un effet destructeur au moins aussi violent que celui des obus de marine tout en conservant au navire qui les transportait sa légèreté et sa liberté de manœuvre.

L'offensive américaine dans les îles Marshall Docu00826mg

Contraintes de débarquer sur l'étroite extrémité occidentale de l'îlot, en raison des difficultés naturelles présentées par les deux côtes concave et convexe du croissant, les troupes américaines abordèrent à 9 h 30, comme prévu. C'était la première vague de 12 000 hommes de la 7e division d'infanterie de l'armée, commandée par le major général Charles H. Corlett.
La mise à terre s'effectua En un temps record et tandis que les canons de la marine allongeait le tir, les G.I. progressèrent aussitôt vers l'intérieur, mais ils rencontrèrent une vive résistance et durent s'arrêter pour se reformer.

Le ler février dans la soirée, 11 000 Américains avaient débarqué, mais malgré ce chiffre, ils durent mener de durs combats que l'exiguïté du front rendait nombreux et violents. En effet, avançant selon la petite largeur de l'îlot et devant, par conséquent, parcourir toute la longueur de Kwajalein, les Américains affrontèrent la défense japonaise dans les plus mauvaises conditions, il y eut quelques contre-attaques nocturnes, mais, chaque jour dès l'aube, les G.I. reprirent leur progression, gagnant chaque fois un peu plus de terrain. Il ne fallut cependant pas moins de quatre jours pour venir à Bout de la défense nippone, et, dans l'après-midi du 4 février, toute résistance cessa.



(1) Ces ilets s'appellent : Ennuebing, Mellu, Ennugaret et Ennubir.

(2) initiales de Landing Craft Infantry : navires spécialement aménagés pour le transport et le débarquement des troupes.
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