La petite bibliothèque Aviation et Seconde Guerre mondiale
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La petite bibliothèque Aviation et Seconde Guerre mondiale
Salut
Je commence cette série suite à une discussion dernièrement sous le TS de la JG300 concernant les biographies de pilotes disponibles. J'avais initialement prévu de créer un post listant les principaux bouquins disponibles. Sauf qu'en faisant progressivement le listing, je me suis rendu compte qu'une telle liste serait finalement très inopérante sans prendre en compte le contexte global des différentes forces aériennes, combats au sol, aspects politiques et autres.
Après réflexion, j'ai décidé de proposer une analyse portant sur l'ensemble de la Seconde Guerre mondiale vu comme un système où interviennent différentes thématiques (politique / militaire / économique, etc), toutes étant nécessaires pour appréhender l'ensemble et plus spécifiquement la question de l'aérien (lequel fera l'objet de développements plus nombreux et spécifiques).
Quelques bornes : il s'agira de traiter de la Seconde Guerre mondiale sous l'angle européen - méditerranée. Je n'interviendrais donc pas sur l'Asie ou le Pacifique que je maîtrise relativement mal. Sur le plan temporel, la présentation débutera avec le solde de la Première Guerre mondiale afin de poser progressivement le contexte ; pour terminer sur les conséquences du conflit.
Évidemment, la discussion est largement ouverte sur les thématiques comme sur les propositions de livres. Je ne prétends pas détenir la vérité, tandis que ma sélection d'ouvrage est forcément partielle et orientée en fonction de ma vision du conflit. Vous êtes largement autorisé à présenter vos propres lectures ainsi qu'à exposer toutes les remarques nécessaires. Merci cependant de n'intervenir que sur les thématiques déjà citées afin de garder une certaine cohérence.
S'agissant des livres, j'ai essayé dans la mesure du possible de proposer des livres en français lorsqu'ils existent. Ce n'est malheureusement pas toujours le cas, tandis qu'un certain nombre de classiques (non traduit en français) doivent aussi être signalés. J'ai aussi essayé de privilégier des ouvrages relativement accessibles à un non-spécialiste.
Il ne s'agira pas ici de fournir une fiche de lecture, mais juste de lister les titres avec quelques explications en rapport.
Je précise encore que cette sélection reste totalement personnelle et donc subjective. Vos interventions, participations, propositions est largement souhaitable.
Bonne lecture.
Je commence cette série suite à une discussion dernièrement sous le TS de la JG300 concernant les biographies de pilotes disponibles. J'avais initialement prévu de créer un post listant les principaux bouquins disponibles. Sauf qu'en faisant progressivement le listing, je me suis rendu compte qu'une telle liste serait finalement très inopérante sans prendre en compte le contexte global des différentes forces aériennes, combats au sol, aspects politiques et autres.
Après réflexion, j'ai décidé de proposer une analyse portant sur l'ensemble de la Seconde Guerre mondiale vu comme un système où interviennent différentes thématiques (politique / militaire / économique, etc), toutes étant nécessaires pour appréhender l'ensemble et plus spécifiquement la question de l'aérien (lequel fera l'objet de développements plus nombreux et spécifiques).
Quelques bornes : il s'agira de traiter de la Seconde Guerre mondiale sous l'angle européen - méditerranée. Je n'interviendrais donc pas sur l'Asie ou le Pacifique que je maîtrise relativement mal. Sur le plan temporel, la présentation débutera avec le solde de la Première Guerre mondiale afin de poser progressivement le contexte ; pour terminer sur les conséquences du conflit.
Évidemment, la discussion est largement ouverte sur les thématiques comme sur les propositions de livres. Je ne prétends pas détenir la vérité, tandis que ma sélection d'ouvrage est forcément partielle et orientée en fonction de ma vision du conflit. Vous êtes largement autorisé à présenter vos propres lectures ainsi qu'à exposer toutes les remarques nécessaires. Merci cependant de n'intervenir que sur les thématiques déjà citées afin de garder une certaine cohérence.
S'agissant des livres, j'ai essayé dans la mesure du possible de proposer des livres en français lorsqu'ils existent. Ce n'est malheureusement pas toujours le cas, tandis qu'un certain nombre de classiques (non traduit en français) doivent aussi être signalés. J'ai aussi essayé de privilégier des ouvrages relativement accessibles à un non-spécialiste.
Il ne s'agira pas ici de fournir une fiche de lecture, mais juste de lister les titres avec quelques explications en rapport.
Je précise encore que cette sélection reste totalement personnelle et donc subjective. Vos interventions, participations, propositions est largement souhaitable.
Bonne lecture.
Dernière édition par JG300_Manfred le Dim 14 Juin 2020 - 23:14, édité 2 fois
Re: La petite bibliothèque Aviation et Seconde Guerre mondiale
Sommaire :
Veuillez trouver infra la liste des thématiques déjà traitées (renvoyant au lien du post concerné).
Thématique n°1 - Les Conséquences de la Première Guerre mondiale : aspects politiques, territoriales et militaires
https://gefuv.1fr1.net/t23964-ma-petite-bibliotheque-aviation-et-seconde-guerre-mondiale#251967
Veuillez trouver infra la liste des thématiques déjà traitées (renvoyant au lien du post concerné).
Thématique n°1 - Les Conséquences de la Première Guerre mondiale : aspects politiques, territoriales et militaires
https://gefuv.1fr1.net/t23964-ma-petite-bibliotheque-aviation-et-seconde-guerre-mondiale#251967
Dernière édition par JG300_Manfred le Dim 14 Juin 2020 - 23:14, édité 3 fois
Re: La petite bibliothèque Aviation et Seconde Guerre mondiale
Thématique n°1 - Les Conséquences de la Première Guerre mondiale : aspects politiques, territoriales et militaires
Comme indiqué, avant d'aborder la Seconde Guerre mondiale, il convient de poser explicitement le contexte afin de pouvoir appréhender les événements. Si l'analyse de Ernst Nolte sur la Grande Guerre civile européenne peut paraître excessive, on ne peut nier que l'étude des conséquences des paix de 1918 - 1920 est essentiellement pour comprendre la marche des événements conduisant à la catastrophe de 1939. Il conviendra toutefois d'éviter toute vision trop mécanique, les traités de paix ne conduisant pas automatiquement au second conflit.
Il sera aussi utile de revenir sur la situation militaire des différents acteurs, ainsi qu'aux évolutions techniques / doctrinales de l'art militaire au sortir de 1918 et sur lesquels les forces armées seront amenées à capitaliser durant les décennies suivantes.
1° Les traités de paix et la réorganisation de l'Europe centrale et orientale
A) Jacques-Alain de Sédouy : Ils ont refait le monde: 1919-1920 : La traité de Versailles. Tallandier, 2017, 352 p.
L'auteur (pareil ailleurs ancien diplomate) retrace l'ensemble du processus diplomatique durant les Conférences de Paris, ce qui permet de comprendre les conditions des négociations / décisions afin d'éclairer les résultats. On découvre rapidement que l'ensemble repose sur un équilibre difficile entre les positions de George Clemenceau souhaitant une décomposition de l'Allemagne et la création de la muraille orientale conforme aux intérêts français face à un Lloyd George adepte de la position diplomatique britannique visant aux traditions équilibre européen nécessitant seulement un affaiblissement de l'Allemagne, ainsi qu'à une volonté d'éliminer l'Italie de la méditerranée orientale (l'Europe de l'Est ne l'intéressant pas). Le président Woodrow Wilson étant rapidement mit hors-jeu et éliminer de l'équation.
L'ouvrage traite de l'ensemble des traités, c'est-à-dire ceux imposés à la Bulgarie, à l'Autriche, la Hongrie et à la Turquie. Il est utile de rappeler que le pays le plus lourdement traité (en proportion) est la Bulgarie (Traité de Neuilly - 1919), suivie de la Hongrie. Éléments importants à prendre en compte pour comprendre le positionnement de ces pays durant la Seconde Guerre mondiale.
Concernant le célèbre Traité de Versailles, il est bien montré repose sur un accord bancal entre les positions de la diplomatie française (souhaitant un démembrement de l'Allemagne), et celle de la recherche britannique de l'équilibre européen. Résultat, les conditions imposées à l'Allemagne sont très loin du fameux Diktat. Territorialement, le pays est relativement épargné ne perdant que quelques territoires souvent de conquête récente et souvent non-germanique comme : La Moselle et l'Alsace, un petit bout danois du Holstein, quelques territoires polonais, ainsi que des colonies relativement peu productives. De même les fameuses réparations doivent être relativisées puisque la majorité est prévue comme devant être annulée ou négociée après la signature du traité de paix. L'Allemagne ne sort certes pas épargner, mais relativement épargné conformément aux souhaits britanniques. Toutefois, et c'est probablement l'erreur majeure sous l'influence de la France, l'ensemble du traité est organisé sous une forme profondément humiliante (ce qui accessoirement placera en difficulté la jeune République de Weimar pourtant étrangère au déclenchement du conflit...), tandis que la question de la Sarre et de l'Occupation de la Rhénanie est source de tensions. On connait évidemment les suites...
Rappelons, à toutes fins utiles, que les élites allemandes choqués par "le Diktat" en l'était pas s'agissant de la très lourde paix imposé à Brest-Litovsk, tandis que les projets de paix présenté au Reichstag en 1917 étaient largement plus agressif vis-à-vis de la France ou de la Belgique notamment.
B) Robert Gerwarth : Les Vaincus, Violences et guerres civiles sur les décombres des empires, 1917-1923. Le Seuil, 1917. 480 p.
Comme, le passage de la théorie à la pratique est toujours utile, l'ouvrage de Robert Gerwarth est parfait puisqu'il permet de rappeler que non le 11 novembre 1918 ne signifie pas la paix en Europe. Certes, c'est globalement le cas pour des pays comme la France ou la Belgique, mais absolument pas pour l'Europe centrale et orientale où 1918 marque le début d'une série de conflits périphériques pour l'indépendance et autres revendications territoriales, ainsi qu'à diverses guerres civiles. Ces conflits auront une importance majeure dans la recomposition territoriale créant les germes de revendications ultérieures, tout en déstabilisant ces nouveaux États qui basculent les uns après les autres dans les processus de révolutions / contre-révolutions. Dès la fin de la décennie 1920, la Tchécoslovaquie demeure quasiment la seule démocratie ayant survécu... (ce n'est, par ailleurs, pas un hasard si ce pays constitue la première victime d'Hitler...). En parallèle, ces violences auront un impact allemand suite à la constitution des différents Corps-Francs et à l'émigration des Allemands de la Baltique qui constitueront un cadre idéologique à la construction du national-socialisme.
Si il y a seulement un livre à lire dans cette première thématique, c'est indubitablement cette synthèse remarquable.
2° Les conséquences militaires de la Première guerre mondiale
C) Michel Goya : Les Vainqueurs - 1918: Comment la France a gagné la guerre
Comme on est sur un forum français, autant ne pas négliger la France. Or force est de constater qu'en 1918, l'Armée française est l'armée US de 1945, c'est à dire la plus puissante, celle qui a remporté le conflit et surtout réussit à moderniser l'art militaire à travers les réflexions sur l'usage des nouveaux matériels et de la mise en oeuvre de la guerre moderne.
Ce n'est pas un hasard si les différents nouveaux Etats d'Europe centrale et orientale se tourne vers la France pour assurer leurs survies comme la Pologne ou pour former les forces armées comme la Serbie ou la Tchécoslovaquie.
L'Armée française est alors auréolé d'un prestige qu'il convient d'appréhender pour mesurer ultérieurement la situation en 1939 - 1940.
D) La série des Batailles Aériennes par David Méchin
Sur l'aspect aérien, la série des 5 numéros de la revue Batailles Aériennes consacrées aux ailes française en 1914 - 1918 est largement recommandable pour étudier la Première force aériennes dans le monde en 1918. Il s'agit en l'espèce des : N°69 (1914), N°75 (1915), N°77 (1916), N°81 (1917) et N°85 (1918)
E) Richard Overy : The Birth of the RAF, 1918: The World’s First Air Force. Penguin, 2018. 144 p.
Si la RAF n'est que la deuxième force aérienne en termes de puissance derrière la France, cette dernière à toutefois la particularité d'être la première avec le statut de force indépendant de la terre et mer. La différence est loin d'être négligeable puisqu'elle se trouve dès 1919 à lutter pour les crédits dans un Royaume-Unis qui cherche à réduire au maximum ses charges militaires. Cette double situation conduit à une vaste réflexion doctrinale aboutissant aux premiers soubresauts de la doctrine du Air Control (à travers les conflits en Somalie britannique et durant la Guerre Anglo-Afghan), dont les analyses seront fondamentales à comprendre pour appréhender la stratégie de la RAF à l'aube de 1939. On reviendra plus longuement sur ces aspects dans une prochaine thématique, mais une première introduction est utile pour ceux que l'anglais ne bloque pas. En plus, 144 pages c'est rapide à lire.
F) Alexander Watson. Ring of Steel: Germany and Austria-Hungary at War, 1914-1918. Penguin, 2014. 785 p.
Je précise immédiatement que cet ouvrage est davantage un supplément pour ceux qui cherchent à approfondir le sujet en anglais (et avec presque 800 pages...). Le cas de l'armée allemande sera traité ultérieurement dans le cadre de la réflexion doctrinale qui caractérise la Reichswehr. Il reste néanmoins intéressant d'approfondir certains aspects militaires du côté de l'Alliance entre l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie notamment pour rappeler que le 11 novembre 1918 ne constitue pas un "Coup de poignard dans le dos" mais l'aboutissement final d'un échec militaire et stratégique profond dont le Haut-Commandement allemand (et le duo Hindenburg / Ludendorff) est largement responsable à travers une série de décisions désastreuses relatives à l'évolution de l'armement et des choix stratégiques douteux conduisant à l’effondrement de l'Armée allemande et du front intérieur à partir du printemps 1918. Une lecture en parallèle avec l'ouvrage de Goya sur l'expérience française est très instructif.
Comme indiqué, avant d'aborder la Seconde Guerre mondiale, il convient de poser explicitement le contexte afin de pouvoir appréhender les événements. Si l'analyse de Ernst Nolte sur la Grande Guerre civile européenne peut paraître excessive, on ne peut nier que l'étude des conséquences des paix de 1918 - 1920 est essentiellement pour comprendre la marche des événements conduisant à la catastrophe de 1939. Il conviendra toutefois d'éviter toute vision trop mécanique, les traités de paix ne conduisant pas automatiquement au second conflit.
Il sera aussi utile de revenir sur la situation militaire des différents acteurs, ainsi qu'aux évolutions techniques / doctrinales de l'art militaire au sortir de 1918 et sur lesquels les forces armées seront amenées à capitaliser durant les décennies suivantes.
1° Les traités de paix et la réorganisation de l'Europe centrale et orientale
A) Jacques-Alain de Sédouy : Ils ont refait le monde: 1919-1920 : La traité de Versailles. Tallandier, 2017, 352 p.
L'auteur (pareil ailleurs ancien diplomate) retrace l'ensemble du processus diplomatique durant les Conférences de Paris, ce qui permet de comprendre les conditions des négociations / décisions afin d'éclairer les résultats. On découvre rapidement que l'ensemble repose sur un équilibre difficile entre les positions de George Clemenceau souhaitant une décomposition de l'Allemagne et la création de la muraille orientale conforme aux intérêts français face à un Lloyd George adepte de la position diplomatique britannique visant aux traditions équilibre européen nécessitant seulement un affaiblissement de l'Allemagne, ainsi qu'à une volonté d'éliminer l'Italie de la méditerranée orientale (l'Europe de l'Est ne l'intéressant pas). Le président Woodrow Wilson étant rapidement mit hors-jeu et éliminer de l'équation.
L'ouvrage traite de l'ensemble des traités, c'est-à-dire ceux imposés à la Bulgarie, à l'Autriche, la Hongrie et à la Turquie. Il est utile de rappeler que le pays le plus lourdement traité (en proportion) est la Bulgarie (Traité de Neuilly - 1919), suivie de la Hongrie. Éléments importants à prendre en compte pour comprendre le positionnement de ces pays durant la Seconde Guerre mondiale.
Concernant le célèbre Traité de Versailles, il est bien montré repose sur un accord bancal entre les positions de la diplomatie française (souhaitant un démembrement de l'Allemagne), et celle de la recherche britannique de l'équilibre européen. Résultat, les conditions imposées à l'Allemagne sont très loin du fameux Diktat. Territorialement, le pays est relativement épargné ne perdant que quelques territoires souvent de conquête récente et souvent non-germanique comme : La Moselle et l'Alsace, un petit bout danois du Holstein, quelques territoires polonais, ainsi que des colonies relativement peu productives. De même les fameuses réparations doivent être relativisées puisque la majorité est prévue comme devant être annulée ou négociée après la signature du traité de paix. L'Allemagne ne sort certes pas épargner, mais relativement épargné conformément aux souhaits britanniques. Toutefois, et c'est probablement l'erreur majeure sous l'influence de la France, l'ensemble du traité est organisé sous une forme profondément humiliante (ce qui accessoirement placera en difficulté la jeune République de Weimar pourtant étrangère au déclenchement du conflit...), tandis que la question de la Sarre et de l'Occupation de la Rhénanie est source de tensions. On connait évidemment les suites...
Rappelons, à toutes fins utiles, que les élites allemandes choqués par "le Diktat" en l'était pas s'agissant de la très lourde paix imposé à Brest-Litovsk, tandis que les projets de paix présenté au Reichstag en 1917 étaient largement plus agressif vis-à-vis de la France ou de la Belgique notamment.
B) Robert Gerwarth : Les Vaincus, Violences et guerres civiles sur les décombres des empires, 1917-1923. Le Seuil, 1917. 480 p.
Comme, le passage de la théorie à la pratique est toujours utile, l'ouvrage de Robert Gerwarth est parfait puisqu'il permet de rappeler que non le 11 novembre 1918 ne signifie pas la paix en Europe. Certes, c'est globalement le cas pour des pays comme la France ou la Belgique, mais absolument pas pour l'Europe centrale et orientale où 1918 marque le début d'une série de conflits périphériques pour l'indépendance et autres revendications territoriales, ainsi qu'à diverses guerres civiles. Ces conflits auront une importance majeure dans la recomposition territoriale créant les germes de revendications ultérieures, tout en déstabilisant ces nouveaux États qui basculent les uns après les autres dans les processus de révolutions / contre-révolutions. Dès la fin de la décennie 1920, la Tchécoslovaquie demeure quasiment la seule démocratie ayant survécu... (ce n'est, par ailleurs, pas un hasard si ce pays constitue la première victime d'Hitler...). En parallèle, ces violences auront un impact allemand suite à la constitution des différents Corps-Francs et à l'émigration des Allemands de la Baltique qui constitueront un cadre idéologique à la construction du national-socialisme.
Si il y a seulement un livre à lire dans cette première thématique, c'est indubitablement cette synthèse remarquable.
2° Les conséquences militaires de la Première guerre mondiale
C) Michel Goya : Les Vainqueurs - 1918: Comment la France a gagné la guerre
Comme on est sur un forum français, autant ne pas négliger la France. Or force est de constater qu'en 1918, l'Armée française est l'armée US de 1945, c'est à dire la plus puissante, celle qui a remporté le conflit et surtout réussit à moderniser l'art militaire à travers les réflexions sur l'usage des nouveaux matériels et de la mise en oeuvre de la guerre moderne.
Ce n'est pas un hasard si les différents nouveaux Etats d'Europe centrale et orientale se tourne vers la France pour assurer leurs survies comme la Pologne ou pour former les forces armées comme la Serbie ou la Tchécoslovaquie.
L'Armée française est alors auréolé d'un prestige qu'il convient d'appréhender pour mesurer ultérieurement la situation en 1939 - 1940.
D) La série des Batailles Aériennes par David Méchin
Sur l'aspect aérien, la série des 5 numéros de la revue Batailles Aériennes consacrées aux ailes française en 1914 - 1918 est largement recommandable pour étudier la Première force aériennes dans le monde en 1918. Il s'agit en l'espèce des : N°69 (1914), N°75 (1915), N°77 (1916), N°81 (1917) et N°85 (1918)
E) Richard Overy : The Birth of the RAF, 1918: The World’s First Air Force. Penguin, 2018. 144 p.
Si la RAF n'est que la deuxième force aérienne en termes de puissance derrière la France, cette dernière à toutefois la particularité d'être la première avec le statut de force indépendant de la terre et mer. La différence est loin d'être négligeable puisqu'elle se trouve dès 1919 à lutter pour les crédits dans un Royaume-Unis qui cherche à réduire au maximum ses charges militaires. Cette double situation conduit à une vaste réflexion doctrinale aboutissant aux premiers soubresauts de la doctrine du Air Control (à travers les conflits en Somalie britannique et durant la Guerre Anglo-Afghan), dont les analyses seront fondamentales à comprendre pour appréhender la stratégie de la RAF à l'aube de 1939. On reviendra plus longuement sur ces aspects dans une prochaine thématique, mais une première introduction est utile pour ceux que l'anglais ne bloque pas. En plus, 144 pages c'est rapide à lire.
F) Alexander Watson. Ring of Steel: Germany and Austria-Hungary at War, 1914-1918. Penguin, 2014. 785 p.
Je précise immédiatement que cet ouvrage est davantage un supplément pour ceux qui cherchent à approfondir le sujet en anglais (et avec presque 800 pages...). Le cas de l'armée allemande sera traité ultérieurement dans le cadre de la réflexion doctrinale qui caractérise la Reichswehr. Il reste néanmoins intéressant d'approfondir certains aspects militaires du côté de l'Alliance entre l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie notamment pour rappeler que le 11 novembre 1918 ne constitue pas un "Coup de poignard dans le dos" mais l'aboutissement final d'un échec militaire et stratégique profond dont le Haut-Commandement allemand (et le duo Hindenburg / Ludendorff) est largement responsable à travers une série de décisions désastreuses relatives à l'évolution de l'armement et des choix stratégiques douteux conduisant à l’effondrement de l'Armée allemande et du front intérieur à partir du printemps 1918. Une lecture en parallèle avec l'ouvrage de Goya sur l'expérience française est très instructif.
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