Campagne Uchronie France 1940
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GEFUV :: Le tripot de Macao ::
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Campagne Uchronie France 1940
Bonjour à tous
Le 132 organisera une campagne de France avec un scénario type Uchronie.
Phase 1 : test lundi 21 septembre
Phase 2 : 1ère semaine d'octobre début de la campagne
les jours envisagés sont les lundi ou mercredi
Mode de jeu : dog
Mod : IES2.1
Contexte: voir infra
Voici pour ceux qui ce demande quelle mouche m'a piquée et d'où vient cette drôle d'idée :
www.1940lafrancecontinue.org/
Les passionnés d'histoire y trouveront leur compte...
Le comment:
"
Tout a commencé le 30 novembre 2004 sur le Warship Discussion Forum, où deux intervenants se sont interrogés sur la possibilité pour la France de rester dans la guerre le 17 juin 1940, avec la proposition anglaise de "fusion" entre les deux puissances alliées. Jacques Sapir (sous le pseudo de Fantasque) et quelques-uns de ses collègues ont eu l'idée de tester sérieusement le scénario auprès de leurs étudiants militaires et un groupe de travail s'est constitué avec des chercheurs et des enseignants en stratégie, français mais aussi américains, britanniques, italiens, russes ... Leurs étudiants se sont intégrés au groupe et « jouent » les scénarios tactiques développés à partir des contraintes stratégiques, politiques et logistiques.
Le point de divergence (point of divergence ou POD en anglais), tout à fait initialement articulé autour de l'éphémère idée (portée historiquement, entre autres, par Jean Monnet) de fusion des nations française et britannique, a ensuite été modifié, pour rendre le scénario plus crédible.
En effet, un certain consensus se dégage aujourd'hui pour estimer qu'au delà du 15 juin, la situation évolue de façon irrémédiable.
Naturellement, la bataille de France est militairement perdue à partir de l'encerclement du GA1 à la fin mai. Mais les choses ne sont pas figées du point de vue politique, d'où un flottement certain jusqu'à la prise de pouvoir par Pétain le 16 juin. Au niveau politique, tout reste donc possible entre le 1er et le 15 juin et c'est dans ce contexte qu'il faut comprendre la décision de poursuivre le combat à partir des colonies. Du point de vue militaire, malgré l'opinion couramment admise aujourd'hui, les forces françaises n'étaient pas réduites à néant, même si la Métropole était perdue à court terme - encore ce court terme se mesurait-il en semaines et non en jours. L'Armée de Terre conservait des forces importantes (la 7e Armée ou l'armée des Alpes par exemple, voir l'ouvrage récent de G. Ragache), la Marine nationale restait la quatrième du monde (après les Anglais, les Américains et les Japonais), l'Armée de l'Air conservait des effectifs nombreux et avait déjà commencé à faire passer ses avions les plus modernes en Afrique.
Par ailleurs, les armées allemandes se heurtaient à des difficultés logistiques qui ne pouvaient aller qu'en s'aggravant.
Bien entendu, nombreux sont ceux qui préféreraient (et nous avec !) une hypothèse étudiée par Jacques Belle dans son tome 1 ("Il fallait rester en Belgique le 15 mai 1940"), à savoir la rupture du corridor des panzers par les Alliés et le rétablissement de la liaison avec le GA1. Mais les conséquences sont telles qu'on s'éloigne radicalement de la 2e GM telle qu'on la connaît. Or, pour une simulation de cette ampleur, il faut un référentiel auquel se raccrocher. Un "match nul" en Belgique et dans le nord de la France aurait eu des conséquences qu'il est très difficile d'estimer (quid de l'attitude de Mussolini, de Staline, de Franco ? Hitler est-il renversé par ses généraux ? l'économie allemande s'enraye-t-elle ?).
Et n'oublions pas que, si nos armées réussissent à se "rattraper" en mai, on se retrouve dans une situation politico-militaire relativment classique. L'Armée n'a pas failli, le pouvoir politique ne faillira pas plus. Ce que nous souhaitions étudier, c'étaient les conséquences d'une décision purement politique, qui ne dépendaient pas d'un "miracle" militaire mais d'un choix moral. Il était probablement plus faisable de prendre les "bonnes" décisions en juin que de réussir à arrêter militairement les Allemands en mai.
Nous avons donc fixé un premier point de divergence mineur au 6 juin, avec la mort de la maîtresse de Reynaud (Président du Conseil) et la mise hors-jeu de Villelume (directeur de cabinet du PdC), qui avaient une grande influence sur Reynaud lui-même, ce qui a beaucoup joué dans sa résignation devant l'échec militaire, puis dans sa démission.
Le point majeur est ensuite le remplacement le 10 juin, à l'instigation de De Gaulle, de Weygand (principal soutien de Pétain) et la décision du repli en Afrique du Nord (ou Grand Déménagement). De Gaulle avait historiquement souhaité le départ de Weygand (qui a passé une bonne partie de son temps à faire le siège du gouvernement pour obtenir un armistice politique) et le repli en Afrique du Nord était envisagé par beaucoup, Reynaud compris. Le clou est enfoncé le 12/13 juin avec l'arrestation de Pétain qui n'est finalement qu'un point final (mais nécessaire) au bouleversement politique.
On voit donc qu'il y a un enchaînement de circonstances, ce qui semble raisonnable au regard du cataclysme que fut la sortie de la France du conflit (du point de vue des Etats-Unis notamment).
Jacques Sapir, coordinateur du groupe, explique la méthode de fonctionnement :
« La simulation se fait à partir d'un réseau d'ordinateurs, utilisant des logiciels de simulation opérationnelle, recalibrés autour des performances des matériels de la période 1940/41 et en tenant compte des rythmes d'attrition de l'époque. Certaines batailles sont jouées en semi-aveugle avec présentation tactique sur écrans séparés des données telles qu'elles seraient vues par chaque commandant.
Il y a donc, en résumé :
- une équipe de réflexion et de production scénarios (et de vérification de leur crédibilité matérielle et politique),
- une équipe de jeu (dont la première équipe est l'arbitre) qui présente deux fois par semaine au debriefing ses résultats et les leçons tirées (il y a quand même un objectif pédagogique dans tout cela ...),
- Une équipe documentaire qui nous alimente en sources d'archives.
Certains d'entre nous appartiennent aux trois équipes et assurent une bonne connexion.
Par ailleurs, certains intervenants (dont beaucoup sont des militaires en activité ou en retraite) nous écrivent pour nous faire des suggestions, des commentaires et des critiques qui ont été à plusieurs reprises présentés au groupe de travail et discutés dans les debriefings . »
Depuis son lancement, la FTL a fait du chemin, elle dispose de son propre site, dont Loïc est le webmestre, et d'un rédac-chef, Frank Stora (Casus Frankie), qui assure la traduction en français et sa « mise en couleurs » littéraire, ajoute de personnages fictifs, de descriptions de type journalistique, de narration au style direct, etc. De nombreux autres contributeurs font travailler leur imagination sous forme de récits, de cartes, d'illustrations, ... !
Après la sortie du tome 1 en mai 2010, d'autres tomes sont espérés pour couvrir l'intégralité du conflit.
Pour terminer un avant gout du moment de la divergence
Début de citation:
"
Chapitre 1 – Par miracle ou par hasard
6 au 12 juin 1940
6 juin 1940
Prélude
Onze heures. Au ministère de la Guerre, rue Saint-Dominique à Paris, le bureau du ministre est encombré de cartes et de dépêches qui décrivent toutes une même tragédie. Les Alliés, dépassés sur le plan tactique, sont aussi très inférieurs en nombre depuis les combats de mai, qui ont vu l’encerclement et l’élimination d’une grande partie des armées françaises et du Corps Expéditionnaire Britannique – et l’offensive allemande a repris la veille. Comment arrêter les armées de von Bock (Groupe d’Armées B), qui attaquent sur la Somme et sur l’Ailette ? La Ligne Weygand craque sous les coups des Panzers.
Paul Reynaud, Président du Conseil depuis le mois de mars, mais aussi ministre de la Guerre en titre, en est bien conscient : la rupture du front n’est plus qu’une question de jours, d’heures peut-être[1]. Son sous-secrétaire d’État à la Guerre, l’homme qui a imaginé le rôle de l’arme blindée dans la guerre moderne, voit se réaliser le scénario qu’il a prévu, mais c’est son pays qui en est la victime : « Nos forces se comportaient héroïquement, mais elles étaient débordées par le nombre. (…) Je ne pouvais qu’expliquer au Président du Conseil que nous n’avions plus rien à opposer aux divisions blindées allemandes. »
Le général de brigade (à titre temporaire) Charles de Gaulle ne fait partie du gouvernement que depuis le remaniement qui a eu lieu quelques heures plus tôt. Comme lui, beaucoup de ministres n’accepteraient jamais de céder à l’Allemagne nazie, à commencer par Reynaud lui-même – mais De Gaulle sait que d’autres, et non des moindres, ont toujours considéré cette guerre comme une erreur lamentable. Premier d’entre eux, le maréchal Pétain est vice-président du Conseil.
« Si nos pires craintes pour la bataille en cours devaient se réaliser, demande De Gaulle, ne pensez-vous pas, Monsieur le Président du Conseil, que la présence du Maréchal Pétain au gouvernement pourrait rendre difficile la prise des mesures qui s’imposeraient pour le salut national ? »
– Il est vrai que le Maréchal a toujours critiqué notre entrée en guerre et qu’une défaite militaire pourrait lui offrir la possibilité de faire prévaloir ses vues sur la politique française. Mais je pense pourtant qu’il vaut mieux l’avoir dedans que dehors, répond Reynaud.
La lutte politique
Quinze heures. Le gouvernement est réuni pour la traditionnelle “photo de famille”. Celle-ci est prise, non à l’Hôtel Matignon, mais sur les marches de l’escalier d’honneur du Quai d’Orsay (Reynaud est aussi ministre des Affaires Etrangères). Malgré l’inquiétude quant à la situation militaire, quelques bouteilles de champagne sont débouchées et Paul Reynaud reçoit les vœux de succès d’Hélène de Portes, sa maîtresse très aimée depuis plusieurs mois. Il a décidé de divorcer pour elle aussitôt que la loi l’y autorisera et la belle Hélène exerce sur lui une influence qui déborde leurs relations personnelles. Quand la jeune femme quitte Matignon, Reynaud lui propose sa voiture, mais le lieutenant-colonel Paul de Villelume, qui joue dans son cabinet un rôle important et assure la liaison avec l’état-major, propose de la raccompagner personnellement. « C’est très aimable à vous, Villelume, observe Reynaud, mais n’oubliez pas que nous avons du travail. »
– Je conduirai moi-même, répond Villelume, je ne serai pas long.
Selon les souvenirs d’un autre collaborateur de Reynaud, Villelume aurait en aparté indiqué à Hélène de Portes qu’il souhaitait évoquer avec elle « la personnalité de quelques membres du nouveau gouvernement et notamment d’un certain colonel un peu trop sûr de lui-même… » Comme Charles de Gaulle devait le déclarer par la suite à plusieurs de ses collaborateurs, et en particulier à Geoffroy Chaudron de Courcel, Paul de Villelume était un homme certes brillant, mais irrémédiablement prévenu contre lui. Il n’avait cessé de mener auprès de Paul Reynaud une sourde guerre intestine contre ses idées, ainsi que contre la poursuite des hostilités.
Seize heures. La voiture de Villelume file le long du quai d’Orsay et passe à vive allure le pont de l’Alma. Alors que, roulant toujours aussi vite, elle traverse la place de l’Alma en direction de l’avenue George V, son conducteur en perd le contrôle pour une raison inconnue. Bien après la guerre, des témoignages (fort tardifs !) ont prétendu qu’une mystérieuse Mercédès, surgie de l’avenue Montaigne, l’aurait percutée à l’arrière avant de disparaître par le quai de l’Alma… Quoi qu’il en soit, l’automobile heurte brutalement un réverbère et verse sur le côté. Les secours arrivent très vite et les deux occupants, ensanglantés, sont conduits à l’Hôtel-Dieu. Là, on ne peut que constater qu’Hélène de Portes a été tuée sur le coup.
Il est seize heures vingt-cinq. Certains historiens considèrent aujourd’hui que “l’accident de la place de l’Alma” a eu des conséquences hors de proportion avec son allure de fait divers et qu’à cet instant précis, le destin de la France a basculé.
………
Mort d’une Comtesse (article paru deux semaines plus tard dans Time)
« Les historiens oublient toujours ce que les romanciers n’oublient jamais : les problèmes des hommes d’état ne sont pas exclusivement ceux de l’Etat. C’est ainsi que nous avons appris le 7 juin qu’avait eu lieu en France une tragédie privée qui, tout en n’étant rien à côté de la tragédie vécue par le pays, n’en est pas moins à signaler.
Il y a quelques année, la fille d’un riche négociant du port de Marseille prit dans ses filets un véritable Comte, l’épousa et s’installa à Paris, où elle se mit à tenir salon pour les journalistes et les hommes politiques. Hélène de Portes était petite, brune, nerveuse, jalouse et pas très brillante intellectuellement, mais elle avait apparemment quelque chose capable de faire faire à un Français n’importe quelle folie. Devenue veuve il y a deux ans, elle jeta son dévolu sur un brillant économiste nommé Paul Reynaud. Bientôt Reynaud, qui avait jusque là été un bon père de famille, quitta sa femme. Peu après, la loi sur le divorce fut modifiée et l’économiste put espérer être libre au bout d’un an au lieu de trois.
Le 21 mars dernier, Paul Reynaud devint Président du Conseil. Il s’adapta bien au pouvoir, mais ce dernier monta à la tête de la Comtesse de Portes. Elle commença à se voir jouer le rôle d’une éminence grise et tandis que la situation de la France devenait catastrophique, sa voix importune se faisait plus perçante. Elle devint hystérique quand elle sut que l’on murmurait que la fleur de lys française était supplantée par une “fleur de lit” fanée… Début juin, elle se mêlait sans cesse des délibérations gouvernementales, qu’elle prétendait chaque soir ajuster à ses goûts personnels – auxquels la poursuite de la guerre ne convenait pas du tout. C’est alors qu’au coin d’une rue de Paris, les rêves de grandeur de la Comtesse de Portes s’écrasèrent contre un réverbère… »
………
Dix-sept heures. Reynaud, prévenu, accourt à l’Hôtel-Dieu, accompagné de son directeur de cabinet, Dominique Leca. Devant le corps de sa maîtresse, il s’écroule en larmes : « Je ne pourrai pas continuer, Dominique. Je vais démissionner… »
– Ne faites pas ça, Monsieur le Président du Conseil. La France a besoin de vous ! plaide Leca, qui poursuit (non sans quelque hypocrisie) en désignant la morte : Pensez à elle ! Elle vous aimait, elle se passionnait pour les affaires de l’Etat, elle n’aurait pas souhaité que vous abandonniez votre tâche !
L’argument semble toucher Reynaud, qui se tait et médite, silencieux, quelques minutes. C’est alors que surgit Paul de Villelume. Il n’est que légèrement blessé et arbore sur le crâne un volumineux pansement qui lui donne l’air passablement ridicule. « Monsieur le Président, balbutie-t-il, je suis tellement navré, je… »
Reynaud l’interrompt et s’exclame, avec des sanglots dans la voix : « Comment osez-vous… Vous conduisiez, c’est de votre faute… Disparaissez, je ne veux plus jamais vous voir, jamais ! »
………
Villelume (Paul de) – (…) Après son renvoi par Paul Reynaud à la suite du décès de la Comtesse de Portes, il resta en France et offrit en octobre 1940 ses services à Pierre Laval. Celui-ci finit par le nommer Ambassadeur de France en Allemagne. En 1944, il tenta de passer en Espagne, mais n’y parvint pas et fut emprisonné. Condamné à mort pour intelligence avec l’ennemi, il refusa de demander la grâce présidentielle. Il est vrai qu’entre temps, Reynaud était devenu Président de la République et portait toujours, dit-on, le deuil d’Hélène de Portes. (Extrait du Grand Larousse de la Seconde Guerre Mondiale, Paris 1965)
………
Dans la soirée, après discussion avec Dominique Leca, Reynaud décide d’attribuer les fonctions de Villelume à Roland de Margerie, alors responsable de son cabinet diplomatique. « Les jours qui suivront verront Reynaud, affecté mais “libéré” (selon le mot de De Gaulle), laisser Roland de Margerie acquérir une influence croissante, au point de devenir un Président du Conseil bis, au grand dam de la fraction défaitiste du gouvernement. » (Jean Lacouture, De Gaulle, t. II – Le Combattant, Paris, 1984).
Nous avons récemment appris, grâce aux Mémoires de l’amiral Philippe de Gaulle, combien le Général avait été frappé de la disparition simultanée de la scène de Paul de Villelume et de celle qu’il avait surnommée (en privé) la « mégérie » de Reynaud, compte tenu de sa farouche opposition à la ligne jusqu’au-boutiste. « Cet événement, raconta-t-il à son fils, m’apparut véritablement comme un signe de la Providence. Le destin de la France n’était décidément pas de se laisser aller aux sirènes du désespoir. »
Préparer l’avenir
Paris – Le ministre de l’Armement, Raoul Dautry, accueille l’attaché scientifique de l’ambassade britannique, Sir Charles Howard, Hans-Heinrich Halban et Lew Kowarski, deux collaborateurs du Professeur Frédéric Joliot-Curie, et un lieutenant des services secrets nommé Jacques Allier. La réunion est rondement menée. L’activité frénétique des employés du ministère montre que l’évacuation est proche et la destruction systématique des documents qui ne peuvent être emportés bat son plein. Dans ces conditions, le ministre n’est pas enclin à des discussions de salon.
– D’abord, Messieurs, sachez que le produit Z[3] a été évacué préventivement à Clermont-Ferrand dès le 17 mai, comme l’avait proposé le Professeur Joliot[4]. Les douze conteneurs étaient stockés dans les coffres de la Banque de France. Et depuis le 25, ils sont entreposés à la maison centrale de Riom – un endroit sûr, n’est-ce pas. Hélas, j’ai bien peur que la situation militaire n’échappe à tout contrôle. Je sens vaciller la résolution de notre gouvernement et de certains de nos militaires de haut rang. Mais que je sois damné si je laisse les Allemands mettre la main sur quoi que soit en rapport avec notre programme de recherche atomique ! Les Professeurs Curie ont procédé au démantèlement des installations existantes. Toute référence à leurs recherches a été détruite[5] et tout le matériel a été démoli.
Les deux scientifiques blêmissent, l’un d’eux lance une exclamation. Dautry s’interrompt et, compatissant : « Oui, je suis désolé, le premier cyclotron d’Europe n’est plus. » Puis il poursuit : « Votre mission, Messieurs, est de transférer en Grande-Bretagne la cargaison de produit Z avec toute la documentation technique afférente aux recherches atomiques, ainsi que des diamants d’une valeur de 25 millions de francs, destinés au financement des futures recherches. Sir Charles, qui représente ici le gouvernement de Sa Majesté, vous accompagnera durant votre voyage pour l’Angleterre. Le lieutenant Allier a reçu toute autorité pour organiser et réquisitionner tous les moyens nécessaires à l’accomplissement de cette mission.
Encore une chose. Il y a parfois des décisions difficiles à prendre dans le feu de l’action. On peut hésiter à anéantir le fruit de grands efforts… Mais rappelez-vous : aucune cause n’est supérieure aux valeurs qu’elle défend. De ce fait, si vous ne pouvez pas évacuer le produit Z, détruisez-le ! Messieurs, mes vœux vous accompagnent... »
Planeset :
-BF 109 E4/3
-BF 110 de 1940
-Ju 87
-JU 88
-He 111
-Hurricane
-Hawk 75
-D520
-VG33
-Vought 156F
-DB7
-Léo 45
La carte utilisée sera Bay of biscay 40 sous IE2.1 et le mod Uchro -http://www.filedropper.com/gwenn.
Bien à vous
132Sqn_Gwen
Le 132 organisera une campagne de France avec un scénario type Uchronie.
Phase 1 : test lundi 21 septembre
Phase 2 : 1ère semaine d'octobre début de la campagne
les jours envisagés sont les lundi ou mercredi
Mode de jeu : dog
Mod : IES2.1
Contexte: voir infra
Voici pour ceux qui ce demande quelle mouche m'a piquée et d'où vient cette drôle d'idée :
www.1940lafrancecontinue.org/
Les passionnés d'histoire y trouveront leur compte...
Le comment:
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Tout a commencé le 30 novembre 2004 sur le Warship Discussion Forum, où deux intervenants se sont interrogés sur la possibilité pour la France de rester dans la guerre le 17 juin 1940, avec la proposition anglaise de "fusion" entre les deux puissances alliées. Jacques Sapir (sous le pseudo de Fantasque) et quelques-uns de ses collègues ont eu l'idée de tester sérieusement le scénario auprès de leurs étudiants militaires et un groupe de travail s'est constitué avec des chercheurs et des enseignants en stratégie, français mais aussi américains, britanniques, italiens, russes ... Leurs étudiants se sont intégrés au groupe et « jouent » les scénarios tactiques développés à partir des contraintes stratégiques, politiques et logistiques.
Le point de divergence (point of divergence ou POD en anglais), tout à fait initialement articulé autour de l'éphémère idée (portée historiquement, entre autres, par Jean Monnet) de fusion des nations française et britannique, a ensuite été modifié, pour rendre le scénario plus crédible.
En effet, un certain consensus se dégage aujourd'hui pour estimer qu'au delà du 15 juin, la situation évolue de façon irrémédiable.
Naturellement, la bataille de France est militairement perdue à partir de l'encerclement du GA1 à la fin mai. Mais les choses ne sont pas figées du point de vue politique, d'où un flottement certain jusqu'à la prise de pouvoir par Pétain le 16 juin. Au niveau politique, tout reste donc possible entre le 1er et le 15 juin et c'est dans ce contexte qu'il faut comprendre la décision de poursuivre le combat à partir des colonies. Du point de vue militaire, malgré l'opinion couramment admise aujourd'hui, les forces françaises n'étaient pas réduites à néant, même si la Métropole était perdue à court terme - encore ce court terme se mesurait-il en semaines et non en jours. L'Armée de Terre conservait des forces importantes (la 7e Armée ou l'armée des Alpes par exemple, voir l'ouvrage récent de G. Ragache), la Marine nationale restait la quatrième du monde (après les Anglais, les Américains et les Japonais), l'Armée de l'Air conservait des effectifs nombreux et avait déjà commencé à faire passer ses avions les plus modernes en Afrique.
Par ailleurs, les armées allemandes se heurtaient à des difficultés logistiques qui ne pouvaient aller qu'en s'aggravant.
Bien entendu, nombreux sont ceux qui préféreraient (et nous avec !) une hypothèse étudiée par Jacques Belle dans son tome 1 ("Il fallait rester en Belgique le 15 mai 1940"), à savoir la rupture du corridor des panzers par les Alliés et le rétablissement de la liaison avec le GA1. Mais les conséquences sont telles qu'on s'éloigne radicalement de la 2e GM telle qu'on la connaît. Or, pour une simulation de cette ampleur, il faut un référentiel auquel se raccrocher. Un "match nul" en Belgique et dans le nord de la France aurait eu des conséquences qu'il est très difficile d'estimer (quid de l'attitude de Mussolini, de Staline, de Franco ? Hitler est-il renversé par ses généraux ? l'économie allemande s'enraye-t-elle ?).
Et n'oublions pas que, si nos armées réussissent à se "rattraper" en mai, on se retrouve dans une situation politico-militaire relativment classique. L'Armée n'a pas failli, le pouvoir politique ne faillira pas plus. Ce que nous souhaitions étudier, c'étaient les conséquences d'une décision purement politique, qui ne dépendaient pas d'un "miracle" militaire mais d'un choix moral. Il était probablement plus faisable de prendre les "bonnes" décisions en juin que de réussir à arrêter militairement les Allemands en mai.
Nous avons donc fixé un premier point de divergence mineur au 6 juin, avec la mort de la maîtresse de Reynaud (Président du Conseil) et la mise hors-jeu de Villelume (directeur de cabinet du PdC), qui avaient une grande influence sur Reynaud lui-même, ce qui a beaucoup joué dans sa résignation devant l'échec militaire, puis dans sa démission.
Le point majeur est ensuite le remplacement le 10 juin, à l'instigation de De Gaulle, de Weygand (principal soutien de Pétain) et la décision du repli en Afrique du Nord (ou Grand Déménagement). De Gaulle avait historiquement souhaité le départ de Weygand (qui a passé une bonne partie de son temps à faire le siège du gouvernement pour obtenir un armistice politique) et le repli en Afrique du Nord était envisagé par beaucoup, Reynaud compris. Le clou est enfoncé le 12/13 juin avec l'arrestation de Pétain qui n'est finalement qu'un point final (mais nécessaire) au bouleversement politique.
On voit donc qu'il y a un enchaînement de circonstances, ce qui semble raisonnable au regard du cataclysme que fut la sortie de la France du conflit (du point de vue des Etats-Unis notamment).
Jacques Sapir, coordinateur du groupe, explique la méthode de fonctionnement :
« La simulation se fait à partir d'un réseau d'ordinateurs, utilisant des logiciels de simulation opérationnelle, recalibrés autour des performances des matériels de la période 1940/41 et en tenant compte des rythmes d'attrition de l'époque. Certaines batailles sont jouées en semi-aveugle avec présentation tactique sur écrans séparés des données telles qu'elles seraient vues par chaque commandant.
Il y a donc, en résumé :
- une équipe de réflexion et de production scénarios (et de vérification de leur crédibilité matérielle et politique),
- une équipe de jeu (dont la première équipe est l'arbitre) qui présente deux fois par semaine au debriefing ses résultats et les leçons tirées (il y a quand même un objectif pédagogique dans tout cela ...),
- Une équipe documentaire qui nous alimente en sources d'archives.
Certains d'entre nous appartiennent aux trois équipes et assurent une bonne connexion.
Par ailleurs, certains intervenants (dont beaucoup sont des militaires en activité ou en retraite) nous écrivent pour nous faire des suggestions, des commentaires et des critiques qui ont été à plusieurs reprises présentés au groupe de travail et discutés dans les debriefings . »
Depuis son lancement, la FTL a fait du chemin, elle dispose de son propre site, dont Loïc est le webmestre, et d'un rédac-chef, Frank Stora (Casus Frankie), qui assure la traduction en français et sa « mise en couleurs » littéraire, ajoute de personnages fictifs, de descriptions de type journalistique, de narration au style direct, etc. De nombreux autres contributeurs font travailler leur imagination sous forme de récits, de cartes, d'illustrations, ... !
Après la sortie du tome 1 en mai 2010, d'autres tomes sont espérés pour couvrir l'intégralité du conflit.
Pour terminer un avant gout du moment de la divergence
Début de citation:
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Chapitre 1 – Par miracle ou par hasard
6 au 12 juin 1940
6 juin 1940
Prélude
Onze heures. Au ministère de la Guerre, rue Saint-Dominique à Paris, le bureau du ministre est encombré de cartes et de dépêches qui décrivent toutes une même tragédie. Les Alliés, dépassés sur le plan tactique, sont aussi très inférieurs en nombre depuis les combats de mai, qui ont vu l’encerclement et l’élimination d’une grande partie des armées françaises et du Corps Expéditionnaire Britannique – et l’offensive allemande a repris la veille. Comment arrêter les armées de von Bock (Groupe d’Armées B), qui attaquent sur la Somme et sur l’Ailette ? La Ligne Weygand craque sous les coups des Panzers.
Paul Reynaud, Président du Conseil depuis le mois de mars, mais aussi ministre de la Guerre en titre, en est bien conscient : la rupture du front n’est plus qu’une question de jours, d’heures peut-être[1]. Son sous-secrétaire d’État à la Guerre, l’homme qui a imaginé le rôle de l’arme blindée dans la guerre moderne, voit se réaliser le scénario qu’il a prévu, mais c’est son pays qui en est la victime : « Nos forces se comportaient héroïquement, mais elles étaient débordées par le nombre. (…) Je ne pouvais qu’expliquer au Président du Conseil que nous n’avions plus rien à opposer aux divisions blindées allemandes. »
Le général de brigade (à titre temporaire) Charles de Gaulle ne fait partie du gouvernement que depuis le remaniement qui a eu lieu quelques heures plus tôt. Comme lui, beaucoup de ministres n’accepteraient jamais de céder à l’Allemagne nazie, à commencer par Reynaud lui-même – mais De Gaulle sait que d’autres, et non des moindres, ont toujours considéré cette guerre comme une erreur lamentable. Premier d’entre eux, le maréchal Pétain est vice-président du Conseil.
« Si nos pires craintes pour la bataille en cours devaient se réaliser, demande De Gaulle, ne pensez-vous pas, Monsieur le Président du Conseil, que la présence du Maréchal Pétain au gouvernement pourrait rendre difficile la prise des mesures qui s’imposeraient pour le salut national ? »
– Il est vrai que le Maréchal a toujours critiqué notre entrée en guerre et qu’une défaite militaire pourrait lui offrir la possibilité de faire prévaloir ses vues sur la politique française. Mais je pense pourtant qu’il vaut mieux l’avoir dedans que dehors, répond Reynaud.
La lutte politique
Quinze heures. Le gouvernement est réuni pour la traditionnelle “photo de famille”. Celle-ci est prise, non à l’Hôtel Matignon, mais sur les marches de l’escalier d’honneur du Quai d’Orsay (Reynaud est aussi ministre des Affaires Etrangères). Malgré l’inquiétude quant à la situation militaire, quelques bouteilles de champagne sont débouchées et Paul Reynaud reçoit les vœux de succès d’Hélène de Portes, sa maîtresse très aimée depuis plusieurs mois. Il a décidé de divorcer pour elle aussitôt que la loi l’y autorisera et la belle Hélène exerce sur lui une influence qui déborde leurs relations personnelles. Quand la jeune femme quitte Matignon, Reynaud lui propose sa voiture, mais le lieutenant-colonel Paul de Villelume, qui joue dans son cabinet un rôle important et assure la liaison avec l’état-major, propose de la raccompagner personnellement. « C’est très aimable à vous, Villelume, observe Reynaud, mais n’oubliez pas que nous avons du travail. »
– Je conduirai moi-même, répond Villelume, je ne serai pas long.
Selon les souvenirs d’un autre collaborateur de Reynaud, Villelume aurait en aparté indiqué à Hélène de Portes qu’il souhaitait évoquer avec elle « la personnalité de quelques membres du nouveau gouvernement et notamment d’un certain colonel un peu trop sûr de lui-même… » Comme Charles de Gaulle devait le déclarer par la suite à plusieurs de ses collaborateurs, et en particulier à Geoffroy Chaudron de Courcel, Paul de Villelume était un homme certes brillant, mais irrémédiablement prévenu contre lui. Il n’avait cessé de mener auprès de Paul Reynaud une sourde guerre intestine contre ses idées, ainsi que contre la poursuite des hostilités.
Seize heures. La voiture de Villelume file le long du quai d’Orsay et passe à vive allure le pont de l’Alma. Alors que, roulant toujours aussi vite, elle traverse la place de l’Alma en direction de l’avenue George V, son conducteur en perd le contrôle pour une raison inconnue. Bien après la guerre, des témoignages (fort tardifs !) ont prétendu qu’une mystérieuse Mercédès, surgie de l’avenue Montaigne, l’aurait percutée à l’arrière avant de disparaître par le quai de l’Alma… Quoi qu’il en soit, l’automobile heurte brutalement un réverbère et verse sur le côté. Les secours arrivent très vite et les deux occupants, ensanglantés, sont conduits à l’Hôtel-Dieu. Là, on ne peut que constater qu’Hélène de Portes a été tuée sur le coup.
Il est seize heures vingt-cinq. Certains historiens considèrent aujourd’hui que “l’accident de la place de l’Alma” a eu des conséquences hors de proportion avec son allure de fait divers et qu’à cet instant précis, le destin de la France a basculé.
………
Mort d’une Comtesse (article paru deux semaines plus tard dans Time)
« Les historiens oublient toujours ce que les romanciers n’oublient jamais : les problèmes des hommes d’état ne sont pas exclusivement ceux de l’Etat. C’est ainsi que nous avons appris le 7 juin qu’avait eu lieu en France une tragédie privée qui, tout en n’étant rien à côté de la tragédie vécue par le pays, n’en est pas moins à signaler.
Il y a quelques année, la fille d’un riche négociant du port de Marseille prit dans ses filets un véritable Comte, l’épousa et s’installa à Paris, où elle se mit à tenir salon pour les journalistes et les hommes politiques. Hélène de Portes était petite, brune, nerveuse, jalouse et pas très brillante intellectuellement, mais elle avait apparemment quelque chose capable de faire faire à un Français n’importe quelle folie. Devenue veuve il y a deux ans, elle jeta son dévolu sur un brillant économiste nommé Paul Reynaud. Bientôt Reynaud, qui avait jusque là été un bon père de famille, quitta sa femme. Peu après, la loi sur le divorce fut modifiée et l’économiste put espérer être libre au bout d’un an au lieu de trois.
Le 21 mars dernier, Paul Reynaud devint Président du Conseil. Il s’adapta bien au pouvoir, mais ce dernier monta à la tête de la Comtesse de Portes. Elle commença à se voir jouer le rôle d’une éminence grise et tandis que la situation de la France devenait catastrophique, sa voix importune se faisait plus perçante. Elle devint hystérique quand elle sut que l’on murmurait que la fleur de lys française était supplantée par une “fleur de lit” fanée… Début juin, elle se mêlait sans cesse des délibérations gouvernementales, qu’elle prétendait chaque soir ajuster à ses goûts personnels – auxquels la poursuite de la guerre ne convenait pas du tout. C’est alors qu’au coin d’une rue de Paris, les rêves de grandeur de la Comtesse de Portes s’écrasèrent contre un réverbère… »
………
Dix-sept heures. Reynaud, prévenu, accourt à l’Hôtel-Dieu, accompagné de son directeur de cabinet, Dominique Leca. Devant le corps de sa maîtresse, il s’écroule en larmes : « Je ne pourrai pas continuer, Dominique. Je vais démissionner… »
– Ne faites pas ça, Monsieur le Président du Conseil. La France a besoin de vous ! plaide Leca, qui poursuit (non sans quelque hypocrisie) en désignant la morte : Pensez à elle ! Elle vous aimait, elle se passionnait pour les affaires de l’Etat, elle n’aurait pas souhaité que vous abandonniez votre tâche !
L’argument semble toucher Reynaud, qui se tait et médite, silencieux, quelques minutes. C’est alors que surgit Paul de Villelume. Il n’est que légèrement blessé et arbore sur le crâne un volumineux pansement qui lui donne l’air passablement ridicule. « Monsieur le Président, balbutie-t-il, je suis tellement navré, je… »
Reynaud l’interrompt et s’exclame, avec des sanglots dans la voix : « Comment osez-vous… Vous conduisiez, c’est de votre faute… Disparaissez, je ne veux plus jamais vous voir, jamais ! »
………
Villelume (Paul de) – (…) Après son renvoi par Paul Reynaud à la suite du décès de la Comtesse de Portes, il resta en France et offrit en octobre 1940 ses services à Pierre Laval. Celui-ci finit par le nommer Ambassadeur de France en Allemagne. En 1944, il tenta de passer en Espagne, mais n’y parvint pas et fut emprisonné. Condamné à mort pour intelligence avec l’ennemi, il refusa de demander la grâce présidentielle. Il est vrai qu’entre temps, Reynaud était devenu Président de la République et portait toujours, dit-on, le deuil d’Hélène de Portes. (Extrait du Grand Larousse de la Seconde Guerre Mondiale, Paris 1965)
………
Dans la soirée, après discussion avec Dominique Leca, Reynaud décide d’attribuer les fonctions de Villelume à Roland de Margerie, alors responsable de son cabinet diplomatique. « Les jours qui suivront verront Reynaud, affecté mais “libéré” (selon le mot de De Gaulle), laisser Roland de Margerie acquérir une influence croissante, au point de devenir un Président du Conseil bis, au grand dam de la fraction défaitiste du gouvernement. » (Jean Lacouture, De Gaulle, t. II – Le Combattant, Paris, 1984).
Nous avons récemment appris, grâce aux Mémoires de l’amiral Philippe de Gaulle, combien le Général avait été frappé de la disparition simultanée de la scène de Paul de Villelume et de celle qu’il avait surnommée (en privé) la « mégérie » de Reynaud, compte tenu de sa farouche opposition à la ligne jusqu’au-boutiste. « Cet événement, raconta-t-il à son fils, m’apparut véritablement comme un signe de la Providence. Le destin de la France n’était décidément pas de se laisser aller aux sirènes du désespoir. »
Préparer l’avenir
Paris – Le ministre de l’Armement, Raoul Dautry, accueille l’attaché scientifique de l’ambassade britannique, Sir Charles Howard, Hans-Heinrich Halban et Lew Kowarski, deux collaborateurs du Professeur Frédéric Joliot-Curie, et un lieutenant des services secrets nommé Jacques Allier. La réunion est rondement menée. L’activité frénétique des employés du ministère montre que l’évacuation est proche et la destruction systématique des documents qui ne peuvent être emportés bat son plein. Dans ces conditions, le ministre n’est pas enclin à des discussions de salon.
– D’abord, Messieurs, sachez que le produit Z[3] a été évacué préventivement à Clermont-Ferrand dès le 17 mai, comme l’avait proposé le Professeur Joliot[4]. Les douze conteneurs étaient stockés dans les coffres de la Banque de France. Et depuis le 25, ils sont entreposés à la maison centrale de Riom – un endroit sûr, n’est-ce pas. Hélas, j’ai bien peur que la situation militaire n’échappe à tout contrôle. Je sens vaciller la résolution de notre gouvernement et de certains de nos militaires de haut rang. Mais que je sois damné si je laisse les Allemands mettre la main sur quoi que soit en rapport avec notre programme de recherche atomique ! Les Professeurs Curie ont procédé au démantèlement des installations existantes. Toute référence à leurs recherches a été détruite[5] et tout le matériel a été démoli.
Les deux scientifiques blêmissent, l’un d’eux lance une exclamation. Dautry s’interrompt et, compatissant : « Oui, je suis désolé, le premier cyclotron d’Europe n’est plus. » Puis il poursuit : « Votre mission, Messieurs, est de transférer en Grande-Bretagne la cargaison de produit Z avec toute la documentation technique afférente aux recherches atomiques, ainsi que des diamants d’une valeur de 25 millions de francs, destinés au financement des futures recherches. Sir Charles, qui représente ici le gouvernement de Sa Majesté, vous accompagnera durant votre voyage pour l’Angleterre. Le lieutenant Allier a reçu toute autorité pour organiser et réquisitionner tous les moyens nécessaires à l’accomplissement de cette mission.
Encore une chose. Il y a parfois des décisions difficiles à prendre dans le feu de l’action. On peut hésiter à anéantir le fruit de grands efforts… Mais rappelez-vous : aucune cause n’est supérieure aux valeurs qu’elle défend. De ce fait, si vous ne pouvez pas évacuer le produit Z, détruisez-le ! Messieurs, mes vœux vous accompagnent... »
Planeset :
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La carte utilisée sera Bay of biscay 40 sous IE2.1 et le mod Uchro -http://www.filedropper.com/gwenn.
Bien à vous
132Sqn_Gwen
132Sqn_Gwen- Nombre de messages : 17
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Re: Campagne Uchronie France 1940
Intéressant mais c'est du IES .....
RTA_Adrien- 1st Lieutenant
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