Le drame de X MAS (6 mai 2006)

Malte, un certain mois de Juillet 41

Nous sommes interpellés dans le mess par un officier furibond alors que nous étions en train de déguster un petit scotch. Nous devons donc nous préparer pour un vol, à 22h, alors que nous étions tranquillement installés sur des sofas récemment empruntés à nos chers amis italiens.

Nous arrivons à comprendre quelques mots, par miracle, entre les incessantes gesticulations de l’officier tactique, décidément sa tête ne me revient pas à celui la …

Il est vaguement question d’intercepter des bombardiers ennemis qui viennent de décoller.
Si nos informateurs infiltrés disent vrai, ça risque de barder sévère, il est aussi question d’une importante escorte de mc202.

Archy, Fowly et Harry sont portés souffrant à cause d’un plat de spaghettis avariés, et je suis le seul wing commander encore capable d’aligner un pied devant l’autre dans la pièce.
« Bon bon, all right chaps, on y va … j’ai besoin de volontaires »
Je vois se lever plusieurs pilotes à travers le nuage de fumée des cigares, Kasey, Yann, Kier, Enzo, Fabien ainsi que des réservistes.
On pousse la porte du Mess, un vent frais nous rafraîchit le visage, on peut presque sentir les embruns de la mer qui est à quelques centaines de mètres.
Trois jeep approchent, et on entend déjà sur le parking au loin les moteurs de nos bon vieux Hurricane MkIIb crachoter.

Arrivés sur le parking, je vois que mon mécano à toute les peines du monde à démarrer mon moulin … Je demande à Enzo de prendre la place numéro un, et de mener les boys, le temps que je les rejoigne.

Mon moteur se décide enfin à démarrer et je m’aligne en dernière position sur la piste. Décollage, la piste défile de plus en plus vite, et nous sommes déjà en l’air.
Bien que la météo soit clémente, la visibilité est assez mauvaise. Nous avons du mal à garder la formation avec les feux de navigation éteints.
Je décide de suivre le troisième groupe, tous feux allumés, à 3500 mètres d’altitude. De toute façon, nous éteindrons une fois engagés, ou en cas de visuel sur l’ennemi.

Je repense à cet ahuri dans le mess, gâcher un si bon moment, et un si bon scotch ! J’espère que les boys qui sont restés sur la base ne toucheront pas à mon verre, je les ai d’ailleurs averti :
« Si je vois que mon verre à disparu à mon retour, ou qu’un malheureux à touché à la précieuse liqueur qu’il contient, ça va chiiiier… »

Le vol se déroule sans incident, exception faite des bandits imaginaires qui passent à droite ou à gauche et d’un problème moteur pour Yann qui doit faire demi tour. Le vol de nuit rend les pilotes nerveux, pourtant tout se passe bien et nous arrivons bientôt sur notre zone de patrouille.

Soudain quelques traçantes à 10 heures, les traînées rouges sont celles des brownings. Le troisième groupe prend leur direction tandis que je reste sur zone pour tenter de boucher le passage aux bombardiers. Enzo, Kasey et le reste du groupe sont au dessus et assure une couverture haute.

Mais où sont ces bombardiers bon sang ?

J’entend le bruit d’un moteur ennemi qui doit vraiment pas passer loin de moi, mais impossible de le localiser. Quelques traçantes blanches en dessous, ennemi ! Je m’apprête à aller prêter main forte aux ailiers, mais comme par enchantement, là, juste en face de moi, 4 bi-moteurs en formation tous feux allumés ! mais quel con, mais quel con …. Décidément, il faudra que je ralentisse le scotch, ça me joue des tours.
Je signal la formation ennemi à la radio, altitude, cap, pour rameuter les gars du squadron… Ils sont bigrement pressés ces pilotes ennemis et filent à pleine vitesse.

Plein pot je me rapproche petit à petit, les ailiers sont encore loin mais mon moteur commence à surchauffer. Ils me disent à la radio qu’ils ne voient pas la formation ennemi.
Bon, allez, c’est le moment :
« De Ejybe, j’engage, attention ça va arroser… Localisez les tirs et ramenez vous !»
Un léger plongeon, je me place légèrement en dessous du Ju88 en queue de formation, le doigt sur la détente, prêt à envoyer la sauce. Je laisse remonter le nez de mon appareil, le nez du bombardier allemand passe devant mon collimateur, pas encore, léger coup de palonnier pour viser le moteur gauche, bang bang, le mitrailleur du bombardier de droite s’est réveillé et m’arrose ! allez, plus de temps à perdre, c’est parti.
Je presse la gâchette, et mes brownings se mettent en marche. C’est un vrai déluge de feu, déjà terrifiant à voir en plein jour, de nuit c’est un cauchemar.
J’arrache des centaines de bouts de métal de l’appareil ennemi, mais toujours rien … je continu à tirer, et il commence à perdre du carburant. La rafale est interminable, le moteur gauche du Junker coupe tout à coup, hélice en drapeau. Il était temps, j’entend déjà claquer à vide les culasses de mes mitrailleuses droite.
Le bombardier commence à prendre de l’altitude, en perdant toute sa vitesse, je vois un homme sauter, puis deux …instinctivement, je tire à peine sur le manche et je suis pris dans un feu croisé terrible des mitrailleurs des trois autres bombardiers en formation défensive.
Je rentre instinctivement la tête dans mes épaules, en pleine nuit, on a vraiment l’impression qu’on va se prendre les balles tirés depuis les bi-moteurs en pleine tête, mais au dernier moment, on dirait qu’elles décident de nous épargner et passe à droite, à gauche, jusqu’au moment ou ma verrière prend un rafale, puis deux, des débris de verre, le vent s’engouffre dans le cockpit.
Je pousse le manche de tout mon poids, Bang, Bang, mes instruments sont réduits à néant ! Je prend encore des projectiles au niveau de la queue, et le manche devient tout à coup plus facile à manœuvrer … mon avion commence à remonter, plus de profondeur ! A non bon sang, je n’y retourne pas merci ! c’est déjà un miracle d’y avoir survécu.
Je part en tonneau et m’éloigne de la zone de combat.

J’entend Kasey à la radio qui se rapproche des appareils ennemis, localisés grâce à mes traceuses. Il engage la formation et parvient à endommager gravement un Junker, mais doit quitter le combat, moteur endommagé par un projectile ennemi, cockpit en miettes.

J’informe le reste du flight que je prend le chemin de retour. Kier, Enzo et Fabien continuent le combat.

Le vol de retour est pénible, j’observe du coin de l’œil, impuissant, les formations de Junkers qui viennent de se rejoindre suivre le même cap que moi… Ils foncent droit vers notre base.
Je suis obligé d’enchaîner des tonneaux pour tenter de voler en palier sans profondeur. S’ils arrivent au dessus de la base … ça va faire mal.

*

Je suis accueillis par un véritable feu d’artifice, les Ju88 sont au dessus de la bases, et s’apprêtent à bombarder. Ca tire de tous les cotés, les bâtiments de marine tirent depuis le port, les dca de la base sont aussi de la parti. Des centaines de traçantes filent vers le ciel. Je souris en voyant leurs couleurs : bleu, blanc, rouge…
J’ai rarement vu un tel spectacle, et autant de traçantes.

J’ai déjà entamé ma descente, et je suis en final, jouant avec les gaz et avec mes volets pour tenter de poser coûte que coûte mon Hurri. Vitesse d’approche 240 … ça va vite, mais j’ai peut être ma chance, 220 200, la vitesse descend, et la terre se rapproche trop vite. Je m’accroche, donne un grand coup de gaz et sort au dernier moment tous mes volets. Blam, je fais un bon d’au moins 5 mètres, je redoute le deuxième contacte avec le sol, Blammm, mon train à survécu ! Mon hurri continue a faire quelques sauts de cabri, mais je suis tiré d’affaire.

Tout à coup, il fait jour ! Une énorme déflagration à ma gauche, les abris viennent de sauter, il ne reste plus rien ! Le souffle pousse mon hurri à droite dans l’herbe le long de la piste. C’est un carnage au sol, ils nous bombardent avec du très très gros les salopards.
Deuxième énorme explosion à droite, je vois le deuxième parking voler en éclat avec tous ses abris et les Hurris qui y étaient abrités. C’est un désastre …
Je vois des traçantes blanches qui viennent taper la piste à quelques mètres tandis que je roule encore à vive allure, un Mc202 me passe au dessus en trombe, et va percuter le sol a 30 ou 40 mètres devant moi, c’est la folie !
Je trouve du regard un canon bofor et je tente de m’en rapprocher rapidement, en m’éloignant des pistes et des parkings.

Le feu d’artifice continu pendant 10 bonnes minutes, et ça se calme enfin. Je vois un hurri qui se rapproche. C’est Kasey ! Sacré vieux, il à réussit à ramener son tacot en un seul morceau. Kier se pose lui aussi, mais avec moins de chance puisqu’il finit sur le nez.
Je fais sauter ma verrière percée de toute part et qui était bloquée, avec mon Wembley pour me libérer de mon appareil.
Je regarde Kasey, Kier, nous n’en revenons pas nous même, nous sommes en un seul morceau … mais quelle soirée.



Les mécanos pourront se consoler en travaillant sur nos avions, les derniers Hurricane de la base, en piteuse état c’est vrai, mais encore en état de vol.




Dans la défaite, il y a tout de même un réconfort, les ennemis n’ont pas touché notre bar, et je peu finir mon scotch devant les regards choqués de Yann et des autres pilotes. Fabien nous rejoindra plus tard, il a fait un atterrissage de fortune mais son avion est encore en état, ainsi qu’Enzo le lendemain, avec un jolie plâtre et quelques dents en moins après avoir percuté violemment le sol avec son Hurri.
Kasey et Kier me racontent ce qu’il s’est passé après que je me sois éloigné de la zone de combat. Le Junker que Kasey avait lourdement touché s’est finalement écrasé en mer, et Kier est parvenu lui aussi à abattre un de ces monstres d’aciers, ainsi qu’un Mc202. Un vedette de la Navy confirmera la victoire sur le Junker après avoir retrouvé son épave sur la plage.
Pour ma part, je confirme celle de Kasey. L’appareil ennemi était trop touché pour pouvoir continuer.

Décidément, ces italiens ne sont pas si mauvais que cela. A charge de revanche !

Ce fut une des missions les plus éprouvantes d'un point de vue nerveux. La nuit, tous les chats sont gris, il fut ainsi très difficile de rester groupés et de voir l'adversaire.

À 24h, nos avions étaient posés sur la piste, et nous étions tous fatigués, mais heureux d'être rentrés.

Ca avait l'air bien sympa !
Dur, dur les missions de nuit...

Me suis retrouvé en panne seche sur le chemin du retour mais ayant prévus le probleme j'ai grimpé a 7000 mètres :) j'ai pu ainsi regagner la base en license planneur avec l'un des plus beaux atterro que j'ai jamais fais en prime :)
Quand je me suis retrouvé au milieux de toutes les traçantes je ne sais pas pour vous mais moi il y avait des moment ou je ne savais plus ou j'étais

.. bravo les gars .... vla de la mission qui donne les mains moites

super rapport :-)
Merci ....

pour moi aussi sacré mission dans le noir je voi un avion qui suit un bomber un mc 202 puis il tire sur le bomber salopar un hurri foutu nuit je lui fait une passe il degage perdu je ne le voi plus ont continu sur malte avec tout ça j'ai perdu tout le monde mais pas de souci avec le feu d'artiffice qu'il y a devant moi nav facille je suis acroché par un projo je file dans les nuage je tire plusier hurri puis retour aie essence basse sur le retour deux avion ennemie me sont confirmé puis juste avant la base le moteur coupe panne seche je plane vers une petite ile mais pas assé haut je suis bon pour le bain . abimé en mer porté disparu snif . enfin super mission merci gun

Bein nous avec BOOPer; on a pas pu vous rejoindre par probleme de chargement de carte

belles photos, beau rapport, beau combat sans doute... bravo les ritals, fiers alliés! ;-)

jolis j'aurais aimé etre là, mais le vol de nuit j'aime moyen...