La France, 2ème puissance militaire au monde....vraiment?

Le numéro 728 de la revue confidentielle TTU officialise un scandale qui était un des non-dits de l’armée française depuis de nombreuses années, la mauvaise qualité de la munition 5 56 destinée au fusil d’assaut de l’armée française. TTU précise avec une diplomatie qui l’honore que c’est la douille en laiton fabriquée par une société israélienne puis émiratie qui est à l’origine des incidents de tir et aussi (ce qui est aussi grave) de la limite de précision dans la portée du tir de cette munition. Concrètement parlant, la munition défaillante réduit considérablement la précision du tir de cette arme (la balle peut devenir imprécise au-delà de 30 mètres, ce qui peut s’avérer catastrophique en situation de combat.

TTU nous apprend que c’est la fermeture de l’atelier GIAT du Mans dédié à la fabrication du Famas (douille en acier de qualité qui rendait la munition française particulièrement fiable pour le FAMAS). Quels enseignements tirer de ce scandale largement étouffé pour l’instant : il est important de savoir et de faire savoir quel est le politique qui a décidé la fermeture de l’usine GIAT et délocalisation de la fabrication de la munition du Famas à l’étranger ? Cet homme doit assumer publiquement l’irresponsabilité de son acte puisque sa décision oblige aujourd’hui l’armée française à jongler avec un stock fiable de munitions ancienne formule (c’est-à-dire d’origine française) et le stock de munitions d’origine israélienne et émiratie qui sont compatibles avec les armes OTAN mais pas avec le FAMAS.

On a tant investit dans un PA nucléaire et des avions "modernes" pour garantir notre independance....
A quoi cela servirait-il si l'armement de la troupe au sol devenait dépendant d'un fournisseur étranger ?
Déjà savoir que nous ne produisons plus nos munitions, je trouve cela stratégiquement inconscient.

Les Polytechniciens de la DGA n'y sont pas pour grand chose.Le GIAT était géré comme un arsenal public et on avait laissé les ouvriers de l'armement obtenir des avantages délirants au court des années, avec un coût salarial deux fois plus elevé que dans le secteur privé.Ajoutez à cela une culture commerciale inexistante ce qui n'est guère étonnant de la part de fonctionnaires.

Ce qui m'embête ce n'est pas que la France ne fabrique plus d'arme mais de munitions. Si pénurie en cas de conflit, elle dépend de qui ? D'alliés potentiel qui vont considérer que leur appro est prioritaire ?
Une arme a vocation à couter plus cher en munition qu'en coût initial. Une munition de mauvaise qualité peut transformer le meilleur fusil du monde en plus mauvaise arme du monde voir dangereuse pour celui qui s'en sert .... (...............)
PS par exemple autant en banlieue on nous fait peur avec le prix des AK qui serait ridiculement bas, autant on ne nous parle jamais du prix des munitions qui si elles sont élevés rend la menace moins crédible.

Tout le monde à la MAs s'est battue pour sa survie, pour garder le savoir-faire et les outils. L'état Français a vendu des marteleuses à canon uniques en Europe pour le franc symbolique à une société belge lors de la restructuration; les équipes MAS possédant le savoir-faire ont été dissoutes...

Mais avant de vous raconter mes souvenirs « d’ancien con-battu », permettez-moi de vous rappeler qu’à la moitié des années 1970, les besoins en PA Mle 50 MAC, PM Mle 49 MAT et FSA Mle 49/56 étant couverts, l’outil armurier militaire français n’existait déjà plus pour les armes individuelles. Ne restait qu’une sous traitance au secteur civil chargé de l’entretien du parc existant. En cas de conflit, il n’était pas prévu de relancer des fabrications faute d’un outil industriel approprié mais d’acheter aux EU des fusils M16 pour faire face à l’usure et aux pertes.

La nécessité du tir de la grenade de 500 g posa de très sérieux problèmes de résistance de l’enveloppe en matériau composite. Lors d’essais « temps chauds » des FAMAS de pré série posés sur le capot d’une jeep se ramollir au soleil !

La France a eu une des meilleures maitrise du martellement des canons. Nous égalions la Suisse et la Finlande. Aujourd'hui, la majorité des canons provient de l'italien Berreta pour l'Europe. Comme une voiture, ce n'est pas la marque qui indique le lieu de fabrication mais la provenance réelle des piéces. Si nous avons perdu ce savoir faire alors c'est la fin car c'est la pièces la plus critique.

Gagnons du temps, gagnons de l'argent : supprimons notre armée et employons en cas de conflit des mercenaires d'une société privée.

Et puis l'instructeur nous disait que ça traversait 30 cm de béton, qu'en touchant la jambe, la balle remontait ds le thorax (la balle tourne et fore dans la chair),...

RTA_Mc givré a écrit:'faudrait pas oublier qu'on est dans le club "praline atomique", dans le club "porte avion" et aussi dans le club "constructeur d'avion et d'hélicoptères"

ah et aussi le club "Sous marin Nucléaire Lanceur d'Engin".

Au niveau technologique on emplafonne tout le monde en Europe ;)