La bataille du « fond de ferraille »
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GEFUV :: Le tripot de Macao ::
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La bataille du « fond de ferraille »
La bataille du « fond de ferraille »
Les batailles navales autour des îles Salomon, dans l'océan Pacifique, au cours de la seconde moitié de l'année 1942, furent une succession d'actions
Brèves, violentes et dramatiques qui eurent lieu souvent de nuit.
Décontenancés sur le moment par la perte subite de l'île de Guadalcanal, les Japonais réagirent avec rapidité. Le vice-amiral Mikawa appareilla de Rabaul, dans le sud-est de la Nouvelle-Guinée, quelques heures après le débarquement des Américains. Il avait à couvrir environ l 125 km et le croiseur lourd Chokai, qui arborait la marque du vice-amiral, accompagné de deux croiseurs légers et d'un destroyer, donna toute sa vitesse. A quatorze heures du jour même du débarquement,' il avait déjà franchi 320 km, en route pour son rendez-vous avec un puissant renfort de quatre autres croiseurs lourds, près de Bougainville, l'île la plus occidentale des Salomon. Ayant réuni ses forces, Mikawa emprunta le passage entre les deux chaînes d'îles parallèles constituant l'archipel, une sorte de longue mer intérieure de 30 à 60 km de largeur, qui fut baptisée the slot, « la faille ». Les Américains, qui n'attendaient rien de bon venant de l'ouest, avaient lancé des reconnaissances aériennes dans cette direction.Mikawa fut de la sorte repéré par deux fois
Avant midi, en ce jour du 8 août. Mais les Américains n'avaient alors aucune véritable Expérience de la guerre. Les informations
Des aviateurs étaient imprécises, transmises D’une manière routinière, et mettaient des heures à filtrer à travers la hiérarchie militaire, si bien que ce ne fut guère avant 19 heures que le contre amiral Turner, chef de la force amphibie, apprit, en même temps, que la flotte japonaise approchait et Que les porte-avions américains s'en allaient. La dernière nouvelle était alarmante, mais la première, qui annonçait par erreur que l'escadre japonaise se composait surtout de ravitailleurs d'hydravions, l'était Moins. Elle concordait avec le type de base
Que l'ennemi avait établi à Florida, et de tels bateaux ne représentaient pas une menace directe, Rien ne laissait présager une attaque imminente et aucune précaution. Ne fut prise pour faire face à une telle Éventualité. En outre, on trouvait sur place une escadre non négligeable de six croiseurs lourds, deux croiseurs légers et quatre destroyers, américains ou australiens, sous le commandement de l'amiral Crutchley, de la Royal Australian Navy. Malheureusement les caractéristiques géographiques de la région ne facilitèrent pas la concentration de cette escadre.
contournant par le nord l'ile de savo,Mikawa rencontra les autre croiseurs alliés . bien que cela puisse paraitre incroyable les equipages n'avait pas entendu le bruit des explosions
Entre les plages nord de Guadalcanal et Les îles voisines de Florida et Tulagi, plus Au nord, il existe un passage de 24 à 40 km
De largeur. Dans sa partie la plus étendue, Au nord-ouest, par où devait arriver Mikawa, cette mer intérieure, la « rainure »,
Est divisée au centre par l'île de Savo, un Rocher escarpé de 8 km de diamètre.
Crutchley avait posté, entre Guadalcanal et Savo, un groupe Sud composé de son navire Amiral, l 'Australia, du croiseur australien
Canberra et de l'américain Chicago. Au Nord, entre Savo et les îles Florida et Tulagi, Croisait le restant de ses forces, les croiseurs lourds Astoria, Quincy et Vincennes.
Barrant les approches du nord-ouest, deux Destroyers américains en piquet radar, Montaient la garde. L'accès aux plages par
Le sud-est, moins probable, était couvert Par deux croiseurs légers et deux destroyers. Sur le papier, ce choix semblait rationnel. Le petit matin du 8 août était très sombre, avec des nuages bas et des grains incessants: il faisait chaud et humide, un Climat caractéristique de la région, Turner, Préoccupé par les conséquences du retrait
De Fletcher, appela Crutchley pour examiner la situation. Ce dernier, vu les mauvaises conditions atmosphériques, crut bon d'aller au rendez-vous à bord du croiseur arborant sa marque, l’Australia, laissant le commandement du groupe Sud à son adjoint à bord du Chicago. Quand Crutchley Se présenta à son supérieur, Mikawa était à 80 km et approchait ajoute allure sans que Personne .n'en eût la moindre idée.
A 0h 43, le 9 août, l'escadre japonaise Formée en file, le Chokai en tête, pouvait Distinguer malgré l’obscurité à 8 km Le premier destroyer américain, C’était Le Blue qui, avec son matelot le Ralph Talbot
Sillonnait lentement le détroit, tout le monde à Bord (sauf le quart de service) dormant profondément. Quoique la ligne des vaisseaux japonais fut longue et en provenance de la direction surveillée, elle ne fut pas remarquée et défila entre les deux destroyers ennemis à la vitesse de 26 nœuds.
Mikawa avait décidé de porter un coup Rapide (par crainte d'une contre-attaque en Provenance des porte-avions de Fletcher)
Afin de repartir aussitôt avant le jour. Il N’hésita pas à lancer une reconnaissance Aérienne. Les veilleurs américains virent
L’appareil, mais sans comprendre que ses Flotteurs indiquaient qu'il s'agissait d'un Hydravion basé sur un gros bâtiment.
Toujours sans que leur présence soit Soupçonnée, les Japonais laissèrent Savo à Tribord à l h 25 et aperçurent bientôt les Deux croiseurs du groupe Sud demeurés Sur place.
A 1 h 38 les Japonais lancèrent leur première salve de torpilles. Quelques minutes plus tard, la paix nocturne fut brisée par l'éclatement des torpilles frappant de plein fouet le Canberra et illuminée par les hautes flammes qui s'en élevaient. Le commandant du Chicago fut réveillé en sursaut Quand l'avant de son. Bateau fut touché à Son tour par une torpille, L'ennemi était Toujours invisible et la bataille unilatérale,
vieille de quatre minutes.
Quand les deux croiseurs commencèrent À répondre, la force navale de Mikawa était Passée et faisait le tour de l'ile de Savo
Pour se retirer. Mais la manœuvre rompit La ligne, qui se divisa en deux, de telle Manière que ce furent deux colonnes parallèles qui encadrèrent le groupe Nord des Alliés. Aussi incroyable que cela paraisse, le Chicago n'avait rien signalé et les croiseurs du groupe Nord n'avaient pas entendu l'explosion des torpilles au sud de l'île,
C’est-à-dire à une distance de 8 km seulement Avançant à une vitesse stabilisée de 10 nœuds, les trois croiseurs américains, plus ou moins en ligne, équipages au lit, canons sans servants et dans l'axe du
Navire, soit vers l'avant, soit vers l'arrière,
Se trouvèrent tout à coup dans un bain de Lumière. Ce qui se passa ensuite fut pire Qu’à Matapan, où la flotte italienne avait
Été surprise et décimée l'année précédente.
Passant à 300 ou 400 m, les Japonais firent Donner en même temps toutes leurs bouches à feu, même les armes de 25 mm! Le combat ne dura pas dix minutes, mais il laissa les navires américains en flammes de la proue à la poupe, notamment à cause de l'extrême inflammabilité de leurs, hydravions et des hangars. La réplique de ces bâtiments fut décousue, en raison de la surprise et de la réticence à admettre la présence des Japonais dans leurs eaux.
Pour conclure l'hallali, Mikawa coula les Deux destroyers qui faisaient sentinelle. Après la dernière salve du Yubari, à 2 h 23,
Un silence de mort régna, Du bord des Navires japonais s'éloignant, la silhouette Montagneuse du Savo apparaissait en
Ombres chinoises sur un fond d'incendies Que reflétait le ciel. Tous les navires frappés coulèrent dans les douze heures.
Au sein de la flotte japonaise, deux bâtiments de tête seulement, le Chokai et l’Aoba, reçurent des coups au but ; il y eut trente-huit morts, dont certains peut-être Tués par des obus amis, quand les tirs japonais se croisaient au nord de Savo.
Les batailles navales autour des îles Salomon, dans l'océan Pacifique, au cours de la seconde moitié de l'année 1942, furent une succession d'actions
Brèves, violentes et dramatiques qui eurent lieu souvent de nuit.
Décontenancés sur le moment par la perte subite de l'île de Guadalcanal, les Japonais réagirent avec rapidité. Le vice-amiral Mikawa appareilla de Rabaul, dans le sud-est de la Nouvelle-Guinée, quelques heures après le débarquement des Américains. Il avait à couvrir environ l 125 km et le croiseur lourd Chokai, qui arborait la marque du vice-amiral, accompagné de deux croiseurs légers et d'un destroyer, donna toute sa vitesse. A quatorze heures du jour même du débarquement,' il avait déjà franchi 320 km, en route pour son rendez-vous avec un puissant renfort de quatre autres croiseurs lourds, près de Bougainville, l'île la plus occidentale des Salomon. Ayant réuni ses forces, Mikawa emprunta le passage entre les deux chaînes d'îles parallèles constituant l'archipel, une sorte de longue mer intérieure de 30 à 60 km de largeur, qui fut baptisée the slot, « la faille ». Les Américains, qui n'attendaient rien de bon venant de l'ouest, avaient lancé des reconnaissances aériennes dans cette direction.Mikawa fut de la sorte repéré par deux fois
Avant midi, en ce jour du 8 août. Mais les Américains n'avaient alors aucune véritable Expérience de la guerre. Les informations
Des aviateurs étaient imprécises, transmises D’une manière routinière, et mettaient des heures à filtrer à travers la hiérarchie militaire, si bien que ce ne fut guère avant 19 heures que le contre amiral Turner, chef de la force amphibie, apprit, en même temps, que la flotte japonaise approchait et Que les porte-avions américains s'en allaient. La dernière nouvelle était alarmante, mais la première, qui annonçait par erreur que l'escadre japonaise se composait surtout de ravitailleurs d'hydravions, l'était Moins. Elle concordait avec le type de base
Que l'ennemi avait établi à Florida, et de tels bateaux ne représentaient pas une menace directe, Rien ne laissait présager une attaque imminente et aucune précaution. Ne fut prise pour faire face à une telle Éventualité. En outre, on trouvait sur place une escadre non négligeable de six croiseurs lourds, deux croiseurs légers et quatre destroyers, américains ou australiens, sous le commandement de l'amiral Crutchley, de la Royal Australian Navy. Malheureusement les caractéristiques géographiques de la région ne facilitèrent pas la concentration de cette escadre.
contournant par le nord l'ile de savo,Mikawa rencontra les autre croiseurs alliés . bien que cela puisse paraitre incroyable les equipages n'avait pas entendu le bruit des explosions
Entre les plages nord de Guadalcanal et Les îles voisines de Florida et Tulagi, plus Au nord, il existe un passage de 24 à 40 km
De largeur. Dans sa partie la plus étendue, Au nord-ouest, par où devait arriver Mikawa, cette mer intérieure, la « rainure »,
Est divisée au centre par l'île de Savo, un Rocher escarpé de 8 km de diamètre.
Crutchley avait posté, entre Guadalcanal et Savo, un groupe Sud composé de son navire Amiral, l 'Australia, du croiseur australien
Canberra et de l'américain Chicago. Au Nord, entre Savo et les îles Florida et Tulagi, Croisait le restant de ses forces, les croiseurs lourds Astoria, Quincy et Vincennes.
Barrant les approches du nord-ouest, deux Destroyers américains en piquet radar, Montaient la garde. L'accès aux plages par
Le sud-est, moins probable, était couvert Par deux croiseurs légers et deux destroyers. Sur le papier, ce choix semblait rationnel. Le petit matin du 8 août était très sombre, avec des nuages bas et des grains incessants: il faisait chaud et humide, un Climat caractéristique de la région, Turner, Préoccupé par les conséquences du retrait
De Fletcher, appela Crutchley pour examiner la situation. Ce dernier, vu les mauvaises conditions atmosphériques, crut bon d'aller au rendez-vous à bord du croiseur arborant sa marque, l’Australia, laissant le commandement du groupe Sud à son adjoint à bord du Chicago. Quand Crutchley Se présenta à son supérieur, Mikawa était à 80 km et approchait ajoute allure sans que Personne .n'en eût la moindre idée.
A 0h 43, le 9 août, l'escadre japonaise Formée en file, le Chokai en tête, pouvait Distinguer malgré l’obscurité à 8 km Le premier destroyer américain, C’était Le Blue qui, avec son matelot le Ralph Talbot
Sillonnait lentement le détroit, tout le monde à Bord (sauf le quart de service) dormant profondément. Quoique la ligne des vaisseaux japonais fut longue et en provenance de la direction surveillée, elle ne fut pas remarquée et défila entre les deux destroyers ennemis à la vitesse de 26 nœuds.
Mikawa avait décidé de porter un coup Rapide (par crainte d'une contre-attaque en Provenance des porte-avions de Fletcher)
Afin de repartir aussitôt avant le jour. Il N’hésita pas à lancer une reconnaissance Aérienne. Les veilleurs américains virent
L’appareil, mais sans comprendre que ses Flotteurs indiquaient qu'il s'agissait d'un Hydravion basé sur un gros bâtiment.
Toujours sans que leur présence soit Soupçonnée, les Japonais laissèrent Savo à Tribord à l h 25 et aperçurent bientôt les Deux croiseurs du groupe Sud demeurés Sur place.
A 1 h 38 les Japonais lancèrent leur première salve de torpilles. Quelques minutes plus tard, la paix nocturne fut brisée par l'éclatement des torpilles frappant de plein fouet le Canberra et illuminée par les hautes flammes qui s'en élevaient. Le commandant du Chicago fut réveillé en sursaut Quand l'avant de son. Bateau fut touché à Son tour par une torpille, L'ennemi était Toujours invisible et la bataille unilatérale,
vieille de quatre minutes.
Quand les deux croiseurs commencèrent À répondre, la force navale de Mikawa était Passée et faisait le tour de l'ile de Savo
Pour se retirer. Mais la manœuvre rompit La ligne, qui se divisa en deux, de telle Manière que ce furent deux colonnes parallèles qui encadrèrent le groupe Nord des Alliés. Aussi incroyable que cela paraisse, le Chicago n'avait rien signalé et les croiseurs du groupe Nord n'avaient pas entendu l'explosion des torpilles au sud de l'île,
C’est-à-dire à une distance de 8 km seulement Avançant à une vitesse stabilisée de 10 nœuds, les trois croiseurs américains, plus ou moins en ligne, équipages au lit, canons sans servants et dans l'axe du
Navire, soit vers l'avant, soit vers l'arrière,
Se trouvèrent tout à coup dans un bain de Lumière. Ce qui se passa ensuite fut pire Qu’à Matapan, où la flotte italienne avait
Été surprise et décimée l'année précédente.
Passant à 300 ou 400 m, les Japonais firent Donner en même temps toutes leurs bouches à feu, même les armes de 25 mm! Le combat ne dura pas dix minutes, mais il laissa les navires américains en flammes de la proue à la poupe, notamment à cause de l'extrême inflammabilité de leurs, hydravions et des hangars. La réplique de ces bâtiments fut décousue, en raison de la surprise et de la réticence à admettre la présence des Japonais dans leurs eaux.
Pour conclure l'hallali, Mikawa coula les Deux destroyers qui faisaient sentinelle. Après la dernière salve du Yubari, à 2 h 23,
Un silence de mort régna, Du bord des Navires japonais s'éloignant, la silhouette Montagneuse du Savo apparaissait en
Ombres chinoises sur un fond d'incendies Que reflétait le ciel. Tous les navires frappés coulèrent dans les douze heures.
Au sein de la flotte japonaise, deux bâtiments de tête seulement, le Chokai et l’Aoba, reçurent des coups au but ; il y eut trente-huit morts, dont certains peut-être Tués par des obus amis, quand les tirs japonais se croisaient au nord de Savo.
Re: La bataille du « fond de ferraille »
Volta, c'est pour toi!
JG300_Vylsain- Fähnrich
- Nombre de messages : 5900
Age : 35
Date d'inscription : 07/07/2006
Re: La bataille du « fond de ferraille »
J'ai toujours été impressionné par cette partie de la bataille du Pacifique. Les Américains n'ont pas pu à ce moment, encore bénéficier de leur énorme machine industrielle et ils ont dû souvent faire preuve d'audace et de ruse, ce fut le cas de Guadalcanal d'ailleurs. Mais qu'est-ce qu'ils ont pris dans les dents pendant cette période...:silent:
615sqn_Harry- Wing Commander
- Nombre de messages : 8393
Localisation : Al Fayat
Date d'inscription : 26/10/2005
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