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Desert Übung

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Message par F/JG300_Tempest Ven 17 Oct 2008 - 21:15

J'avais envie depuis longtemps de m'y remettre. Je n'arriverai sans doute pas à séduire les foules comme Sir Harry. Pour autant, l'arrivée de la campagne de Cbal va me permettre de trouver de l'inspiration, en plus de ce que je voudrais faire passer comme message dans cet opus "Desert Übung".

À bientôt sur les ondes !

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Message par F/JG300_Tempest Ven 17 Oct 2008 - 21:16

Il est seulement 6h30 lorsque je me rends à la salle des opérations. La plupart des pilotes sont encore engourdis dans leurs couchettes, et profitent quelques instants de plus de la douceur du matin dans le désert. C’est le moment le plus agréable de la journée. Le seul ou la fraîcheur nous fait frissonner ! Je passe le pas l’entrée, et l’étroit couloir menant à la salle de déchiffrage des ordres du QG. J’entre alors dans cette pièce exigue, munit d’une ouverture sur l’extérieur la plus petite possible afin de ne laisser entrer que le minimum de lumière, et de chaleur, où le Hauptgefreiter Krauts élucide l’énigme qui se présente à lui au rythme des cliquetis de sa machine à déchiffrer...
- Hallo Philip, quelque chose de nouveau ce matin ?
- Hallo Herr Major, oui en effet. Ce message que je déchiffre provient directement de Berlin. Il a suivit quelques relais, mais il est finalement arrivé à la base ce matin, et il a l’air assez long pour que vous puissiez aller prendre votre repas et revenir ! Il s’agit sans doute d’une opération spéciale que dans un premier temps, seul l’Oberstleutnant Mann pourra lire.
- Hum… Je me demande bien ce qu’il nous prépare là...
Nous verrons bien, car pour le moment, l’essentiel est bien d’aller se laver et d’aller manger !
La toilette dans le désert, c’est quelque chose. Comme nous sommes sérieusement rationnés, nous ne pouvons utiliser par jour que quelques litres d’eau. Cela ne dépasse jamais la dizaine de litre dans les grands jours. Sachant qu’un homme doit s’efforcer de boire entre 4 et 5 litres pour ne pas se déshydrater dans ces contrées, il ne reste que 4/5 litres pour le reste, y compris pour les corvées désagréables… Donc, en économisant sur 3 ou 4 jours, on peut se permettre un rinçage avec 2 ou 3 litres épargnés ! Et c’est ce matin que je vais aller frétiller sous la petite douche qu’a fabriqué Gutner, notre patron. C’est le chef des mécanos, et il fait toujours ce qu’il peut pour améliorer le quotidien des avions et des hommes. L’autre jour, il nous a trouvé le moyen de retailler un petit peu les pales du compresseur d’un de nos 109, et cela a permis d’améliorer les performance de l’oiseau ! S’il ne gagne pas en vitesse de pointe, le 109 modifié a gagné en accélération. Mais Gutner estime trop incertain la modification, notamment, il pense que la durée de vie possible des pales taillées comme tel, ne saurait dépasser 20 ou 30 heures, alors que le moteur est sensé en faire une centaine.
- Brrr !
L’eau est très froide à cause de la nuit, mais cela reste très agréable de pouvoir se rincer et éliminer cette poussière odieuse qui vient toujours se coller à notre peau, la crasse aidant. Pour les moteurs, c’est pareil. Ce satané sable passe partout. Le cockpit en est toujours « inondé », et nos mécaniciens sont obligés d’en ramasser un peu, pour éviter qu’il ne s’infiltre dans les pivots et les rotules des commandes. Un grand sable peu facilement enrayer la mécanique subtile de nos appareils… Les filtres à sable devant les radiateurs et les compresseurs sont bien utiles, mais ils diminuent nos performances. On retrouve quand même parfois des grains très fins dans les filtres de circuits d’huile. Malheur au pilote qui se retrouvera avec un de ces petits cailloux dans le système de lubrification des roulements du moteur ! Bref, je me savonne vite fait, je rince, et je vais me sécher. Quel bonheur !
Plus je me rapproche de la salle à manger, mieux je sens les premières odeurs de pain sans levain circuler dans l’air matinal. Thé et pain sec. Quelques petites gourmandises locales, trop sucrées, apportent quand même un peu d’exotisme. J’entre dans la salle à manger. Daimler et Manfred sont déjà entrain d’entretenir leur appétit. Ces Moselants sont d’inséparables camarades. C’est l’oberfeldwebel Manfred qui avait suggéré à l’époque au Gefreiter Daimler de rentrer dans la Luftwaffe. Manfred a lui-même mené l’instruction de ce jeune pilote. Bien sûr, lorsqu’il était arrivé dans l’escadre, le Lt. Werner et moi-même avons fait quelques vols avec lui. Mais nous avons vite fait entièrement confiance au pilote d’exception qu’est Manfred pour dévoiler les quelques secrets que détiennent les vieux loups de son genre ! Toujours est-il que l’heure du repas est vraiment très importante, et respectées avec beaucoup de discipline. Pas question de partir voler sans manger.
- Alors Major, on se lave ? me dit Daimler, d’un air moqueur !
- Ma foi oui, Daimler, et je crois que tu ferais bien d’en faire autant !
Manfred, qui rigole, relève le nez de son bol, et calmement répond :
- Mon pauvre Daimler, tu me dois encore un picon ! Je t’avais bien dit qu’il te ferait la remarque ! Le jour où le Major se lave, tout le monde doit être propre ! Et surtout les Mosellans ! Franchement Daim’ tu manques de finesse, où tu voulais être sûr ?
C’est vrai qu’étant moi-même originaire d’un petit village traditionnel flanquant les bords de la Mosel, je ne peux qu’exiger une bonne tenue, représentative de notre Lander !
- Daimler, puisses tu être aussi exigent qu’avec ton 109 !
Je m’assois avec eux et nous évoquons la situation dans laquelle nous met l’offensive Britannique à l’Ouest de l’Egypte. L’arrivée de leurs Spitfire à 4 canons change un peu la donne. Pour le moment, rien de grave, puisque nos 109 peuvent conserver l’avantage du combat en respectant quelques principes simples. Mais beaucoup de jeunes pilotes commettent l’erreur d’entrer en dogfight avec ces diables et se font descendre, et mettent l’ensemble du groupe en danger ! Peu de pilotes résistent en effet à aller sauver la peau d’un camarade dans les douze d’un brit… Et c’est là qu’au lieu de perdre un pilote, on en perd deux. Casser son énergie ne doit se faire que lorsqu’on est sûr de son coup, en ayant veillé à ses arrières en premier lieu ! Cela rentre progressivement dans la tête de ceux qui s’en sortent. Quand je regarde Daimler, j’espère qu’il ne reproduira pas les erreurs d’autres nouveaux. Tout à coup, dans notre discussion, nous entendons un sacré bazard en cuisine, et quelques râles des cuistots !
- Encore un qui a faim ! s’écrie Manfred.
Assiettes renversées, ou couverts tombés par terre sonnants et trébuchants, peu importe. Daimler, Manfred et moi éclatons de rire lorsque la bouille ronde de l’Hauptmann apparaît au travers de la porte des cuisines… Botté, casqué, Ed est prêt à partir voler dès maintenant. Encombré et pataud dans sa tenue de vol, il a renversé pas mal de vaisselle sur son passage dans l’antre des cuisiniers ! Je lui dit :
- « Tu pars en chasse ? Combien tu en as cassé cette fois ?
- « arf, vous les moselans, n’essayez pas de comprendre le pragmatisme Bavarois. J’ai décidé de m’en aller tester cet appareil qui est de passage sur notre base. Tu sais, celui avec les bourrains français !
- Tu veux dire, avec les bouzins français ! » s’esclaffe Daimler, décidément en forme ce matin !
- « Oh, toi, commence par aller te laver, ensuite tu pourras prétendre à me parler ! »
Je me dis que Daimler a enfin découvert Ed. Je lui demande :
- « Bon, et qu’est ce que tu vas en faire, de ton fer à repasser volant ? S’il est là, c’est d’abord parce qu’il n’a pas pu rejoindre sa base hier soir, c’est tout !
- Son terrain n’est pas loin, il le rejoindra une fois que j’aurais terminé. Te souviens-tu où se trouvent les Matildas abandonnés ? Je vais aller de ce coté m’exercer au tir de Mk101 !
- Arrête tes conneries, on s’en fou de ton gros canon, nous ce qu’on veut, c’est manger tranquilles ! » lui lance Manfred.
Décrépis, Ed vexé lui réponds :
- « Ok, ça va. À tout à l’heure, si je reviens ! »
Nous terminons notre petit déjeuner sympathiquement, et je dis aux pilotes :
- « Rendez-vous dans 20 minutes pour le briefing de la patrouille. Vérifiez que Gutner a bien préparé nos avions. Pleins et munitions. Décollage dans 30 minutes. »
- « Si je me souviens bien, les 3, 8, 9 et 12 rouges pour prêt pour ce matin. Bref, nos avions quoi. » dit Manfred. Evidement… Je conclue :
- « Ok, allez vous équiper. Et allez vérifier que Crow est bien réveillé. »
Tandis que mes deux pilotes s’affairent, je retourne visiter Krauts qui n’a pour le moment rien à me communiquer. De plus en plus de monde circule sur le tarmac, et je regarde un instant, en sortant de la bâtisse, les quatre 109 magnifiquement alignés autour desquels sont entrain de s’activer une quizaine de personnel. Je suis presque heureux d’aller voler ce matin, et pourtant, comme à chaque fois, je me demande si je reviendrais. Enfin ! Ces quelques instants passés à explorer le vide de mes pensées est rompu par un grondement de moteur en étoile, mais assez aigue. Non, ce n’est pas un Ju52… Ce n’est pas un BMW… Hum… C’est Edwald ! Cet idiot est vraiment allé chercher son Hs129 ! Le petit appareil à la gueule de dragon et à l’empenage carré semble bien maladroit.
- « Son canon de Mk101 en gondole, pendouille comme celle d’un animal ! » marmonne Manfred, qui vient m’annoncer que tout est prêt, sauf le Lieutenant.
Daimler, qui n’est jamais loin, ajoute :
- « Tout ça pour Matilda… pff, ça vaut bien la peine de faire une guerre pour ça !
- Allons, allons, laissons cet hurluberlu aller se faire descendre tout seul. Allez, les gars, en salle de briefing, voilà le Lt. Crow qui arrive.» Je dis cela, en reconnaissant son courage, parce que tout le monde sait bien que cet avion n’a aucune chance de s’en sortir face à un seul avion ennemi. Il n’a aucune défense, est très lent, et manœuvre mal. Bref, personne ne comprend qu’un pilote de 109 veuille allez faire du tir avec ce type d’appareil.
À voir l’allure de Crow, on serait prêt à se demander qui commande le 4. JG27… L’officier est toujours en parfaite tenue, les plis réglementaires, les galons brossés, les boutons impeccablement cousus, et maintenant avec ferme précision les deux parties des vêtements. Moi et ma barbe mal rasée… Enfin, du moment qu’il ne va pas étendre ses manies à mon 109… Son Friedrich, parfaitement ressemble à un de ces avions de courses bariolés qu’il nous était donné de voir avant la guerre ! Crow a eu un cursus atypique dans la Luftwaffe. Il a débuté sa carrière en étant technicien spécialiste des circuits hydrauliques des aéronefs. D’unteroffizier, il a grimpé petit à petit les échelons du commandement. En effet, un jour de 1938 il décida de se lancer dans le pilotage. J’ai moi-même remarqué très tôt son habileté de pilote, lors d’un vol dans les Ardennes, durant la drôle de guerre. Une DCA Française nous avait pris pour cible le long de la frontière, et nous nous étions lancé à l’attaque. Son appareil abîmé, son moteur fumant, il avait réussi à le ramener à la base. C’était son premier vol de guerre…et depuis ce temps là, nous sommes devenus très proches. Nous avons fait toutes nos campagne ensemble, les coudes serrés. Même lorsqu’il était parti évaluer une version navalisé du Bf109, la version T, il donnait toujours de ses nouvelles ! Bref, Crow est un fidèle parmi les fidèles. C’est un excellent pilote, sachons nous en contenter.
Nous sommes enfin réunis dans la salle des cartes. Ici, le contenu des cartes est parfois vide. Il devient difficile de se repérer dans le désert, dénué de route, de fleuves, de forêts… C’est pourquoi a été mis en place une formation spécifique à l’arrivée des nouveaux sur ce front.

Avant de commencer le briefing, je regarde les trois hommes.
- « Messieurs, ce sera comme d’habitude. Nous devrons veiller à remarquer tout mouvement suspect au sol comme en l’air. Dans la localité de X se trouve une position Britannique qu’il faut surveiller de prêt, ainsi que le village de X, où cette fois, c’est une concentration de blindés qu’il faut régulièrement visiter. Le moindre mouvement, ce pourrait être le début d’un assaut contre nos troupes retranchées. En l’air, même topo. Nous devons s’assurer que le nombre d’appareil en l’air n’est pas suspect. Une forte concentration de chasse ennemie signifierait que quelque chose se prépare. Nous volerons autour de ces deux zones, à la recherche du moindre indice. Le survol des localités en question est interdit. Après notre grimpette à +1.2 ata cap au Nord, nous repasserons en croisière à 4000m sur un cap 070. Nous ferons le tour des objectifs, et prendrons un cap retour au 245 en ouvrant la trajectoire vers le Sud, ou circule du ravitaillement Allemand. Le vol doit durer moins d’une heure. Crow prend le deuxième Schwarm avec Manfred, Daimler, tu me colles aux fesses autant que possible. Indicatif du schwarm pour ce vol : « Himmel ». Des questions ? Non ?... Bien, décollage à 7h55, réglage des montres, il est 7h42… au top, il sera 7h43…
Les pilotes attendent, se précipitant sur leur Yaco…
- Top ! Messieurs, à vos appareils.

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Message par F/JG300_Tempest Ven 17 Oct 2008 - 23:13

à jour, j'avais zappé le début dans la manip :)

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Message par JG300_Olaf Sam 18 Oct 2008 - 5:07

Pas mal .
Ce texte a de réelles qualités littéraires , malgré quelques erreurs grammaticales . Les connaissances techniques approfondies de l'auteur y apparaissent .

NB. Le confort de lecture pourrait être amélioré si les caractères étaient plus épais .
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Message par F/JG300_Manfred Sam 18 Oct 2008 - 9:25

éh, Daimler...
T'as vu l'chef...y' dis qu'on est moselant... Shocked

C'est toi qui vole avec lui aujourd'hui...?
...Arrange-toi pour que ça ai l'air d'un accident... :silent:
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Message par 615sqn_Yoyo Sam 18 Oct 2008 - 11:20

lol! Manfred !
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Message par 615sqn_Pyker Mar 21 Oct 2008 - 11:57

Vivement la suite
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Message par 615sqn_Harry Mar 21 Oct 2008 - 12:59

Très sympa ce texte Tempest. Souhaitons que nos Spitfire te donne un peu de matière pour écrire la suite... Wink
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Message par F/JG300_Tempest Lun 27 Oct 2008 - 19:02

Je suis sanglé, assis sur mon parachute. Je trépigne comme à chaque fois… Vivement que l’on soit en l’air, il fera un peu plus frais… Un mécanicien que je ne reconnais pas monte sur mon aile droite, je lève le bras pour montrer que je suis paré. Il est en short et en chemisette, mais porte des lunettes de protection contre le soleil et surtout la poussière qui ne va pas tarder à envahir l’atmosphère…

Il commence, au prix d’un gros effort, d’entraîner le volant d’inertie destiné à faire démarrer notre DB605. Les douze cylindres hésitent. Cafouillis… Puis l’accélération soudaine du compresseur…Des flammes sortent des pipes d’échappements. C’est bizarre… Notre moteur, monté en V renversé possède ses échappements sur la partie basse du nez du fuselage. N’importe quel ingénieur de l’Ouest les mettrait vers le haut… cela est en réalité dû à l’avance technologique que les ingénieurs de Daimler-Benz avaient dans les années 1938, 1939. L’injection directe, à l’opposé de celle par gravité, permettait effectivement d’opter pour une intégration moteur de ce type. Par comparaison, il aurait été difficile d’alimenter le Rolls Royce Merlin, concurrent britannique réputé de la série des DB, par gravité, si celui-ci avait été monté à l’envers ! Du reste, je n’ai toujours pas compris l’intérêt d’un tel système… Encombrement ? Performance ? Visibilité sur l’avant ?

Il est 7h51 et les quatre appareils sont parés au roulage. Annonce radio, et un par un, les 109 quittent le parking pour rouler vers la piste. Aujourd’hui le vent vient de l’Est. Léger travers droit donc pour notre piste 07. Nous ne sommes plus de jeunes pilotes qu’un peu de travers effraie ! D’autant que venant de droite, cela est moins gênant que venant de la gauche… En effet, le couple moteur nous entraîne vers la gauche par effet gyroscope quelques secondes après avoir porté les gaz à la puissance maximum de décollage. Le vent venant de droite, du 90° environ, nous devons corriger au pied gauche, afin de placer la dérive de l’appareil dans l’axe du vent, et minimiser ainsi son influence sur notre axe de lacet. Hors, nous devions corriger au pied droit pour contrer l’effet gyroscope. Notre effort sur le palonnier est donc toujours le même vers la droite, fonction intrinsèque du moteur, puis évolue selon la force du vent et son orientation. En cas de fort vent, il se pourrait même que nous n’appuyions que sur la pédale gauche ! Evidement, si le vent venait de la gauche… nous devrions mettre les bouchées doubles sur la pédale de droite, pour contrer et les effets du vent, et les effets gyroscopes.

Du reste, ce n’est pas la seule chose à laquelle nous devons penser en train classique… Lorsque l’avion prend de la vitesse, la dérive permet, avec la même incidence, d’exercer plus de force, et donc plus de contrôle sur l’avion. Il faut donc diminuer la force que nous mettons dans la pédale de droite pour diminuer l’incidence de la dérive dans l’air, et éviter d’être entraînés cette fois ci vers la droite ! Bref, tout cela est une science que les pilotes du coin maîtrisent.

Les actions du vent sur les parties mobiles ne sont pas limitées aux efforts exercés sur la dérive. En effet, les ailerons et la profondeur sont aussi concernés. En mettant le manche « face au vent » permet de contrer quelques perversions… Par exemple : nous plaçons la profondeur en déportance, pour éviter que le vent ne soulève la queue sans qu’on ne le demande. (Avec les trains tricycles que l’on nous promet… cela ne sera pas la peine… devinez pourquoi…) Idem, nous créons une déportance sur l’aile exposée au vent (moins d’effort) et une portance sur l’aile opposée pour s’assurer que le vent ait moins de prise sur l’axe de tangage de l’avion (équilibre des efforts de portance sur les deux ailes).

Nous sommes tous parés, nos essais moteurs ayant déjà été réalisés par les meccanos. La check list défile néanmoins, et c’est toujours la même histoire que nous nous racontons…

Sanglé,
Parachute replié,
Feux, on
Roulette de queue, libérée
Volet sortis puis un cran
Radiateur, ouvert
Hélice au petit pas
Mixture, plein riche
Pompe, on
Réchauffe carburateur, off
Instruments : fonctionnels
Température d’huile, ok
Pression d’huile, ok
Commande libres
Vérfication visuelle

- « Himmel de Himmel eins, paré pour décollage ?
- Himmel eins de Himmel zwei, vertig
- Himmel eins de Himmel drei, vertig
- Himmel eins de Himmel vier, à ton avis Major ?!
- Himmel de Himmel eins, décollage. »

Je pousse alors la manette des gaz pleine puissance. Le DB601-E s’affole et les chevaux tractent la belle machine, qui s’élance, suivie de ses 3 autres compères, sur la piste ensablée, les rayons bas du Soleil transformant cette poussière en mille paillettes brillantes. L’image doit vraiment être belle, et j’imagine mon bel avion, frappé de ses insignes, parcourant la piste sur sa longueur… Au début, c’est pour cela que l’on devient pilote.

La guerre rattrape mes pensées. J’annonce le regroupement en prenant un cap au 0. La formation est vite regroupée, et nous si nous restons sur le cap de mission, j’augmente les gaz jusqu’à 1.2ata comme convenu. Vu de la haut, la guerre ne ressemble pas à ce que l’on imagine. D’ailleurs, la guerre ne ressemble jamais à ce que nous imaginons. Des soldats de plomb…Des figurines. Parmi lesquelles, quelques pilotes. Chaque jours s’envolent. Chaque jour ne reviennent jamais autant qu’ils ne sont partis… La guerre, vue du ciel, ce sont des étendues de sable à perte de vue, des décors qui arrivent à rendre humbles les plus prétentieux d’entre nous. C’est cette frontière entre la chaleur et la fraîcheur, où les tons sables se mêlent soudainement au bleu profond de la mer… La Méditerranée… Mais que faisons-nous ici ? Et ce petit oasis, juste en dessous, que nous croisons à 2000m… C’est celui ou nous allons de temps en temps nous baigner. Le paradis sur Terre, dans l’infinité des dunes. La guerre pourrait-elle s’arrêter là ? Pourquoi pas ? Arf… Déjà, la base disparaît. 3000m. Les moteurs ronronne dans le silence de leur cochers. Le ciel est vide.
- « de Himmel eins à Himmel, contact solo à 7000+ 5 h haut. Poursuivons mission.
Probablement un avion de reconnaissance. Je signale au contrôle. Normalement, une patrouille de deux avions est déjà en l’air, ils vont s’en occuper. Ce matin, c’était Jäg et Born. La paire de généraux mexicains…
- « de Weissbier, Himmel, vous me recevez ?
- de Himmel eins, Weissbier j’écoute !
- Ici Weissbier, Himmel, poursuivez la mission. Oerkilon est sur un cap d’interception.
- De Himmel, Weissbier, bien reçu. »
Nous laissons là notre deuxième petit déjeuné. « Oerkilon » est la patrouille de Born et Jäg. Avec de la chance, cet avion se fera intercepter, et ne ramènera pas les précieux documents. Le temps de la communication radio, et nous sommes à 4000m. Nous allons virer pour nous placer au cap 070 en, régime de croisière. Dans 5 minutes, nous survolerons Agebadia, et dans 15, nous serons à la verticale de Msus. J’informe les pilotes. Si la radio est si fortement utilisée aujourd’hui, c’est que nous souhaitons que notre présence soit remarquée sur ce secteur. Nous invitons les chasseurs britanniques à venir croiser le fer. Sans pour autant être sûrs d’une éventuelle supériorité, nous souhaitons savoir si le jeu en vaut la chandelle pour les Indianers. En infériorité numérique sur la globalité du front, ils ne prendraient pas le risque de décoller pour ne rien protéger.
Le village d’Agebadia est classique, vu du ciel en tout cas. Rien ne laisse entrevoir qu’une activité militaire quelconque ne se trame là-dessous. Il doit y avoir 5000 villageois, là dedans. Une petite mosquée semble dominer les maisons de terres sèche. Hum…Celle-ci à l’air suspecte. Il faut descendre. Mais pas tous. Non. Est-ce un piège ? J’imagine bien camouflés sous des palmes les bofors britanniques, dont les servants suivent nos évolutions autour de « leur » village. Finalement, je décide d’envoyer la seconde paire 1000m en dessous, tandis que nous prendrons 500m de plus. J’indique avec précision l’objectif à Himmel drei et son ailier. Nous effectuerons un 360° à l’issue duquel nous nous retrouverons tous.
La manœuvre se passe bien. Crow a repéré lui aussi quelque chose de louche. En descendant encore, il s’est aperçu de quelques traces d’engins chenillés dans le sable, sur la route venant de Msus. D’où venaient-ils ? Agebadia est-il leur destination, ou bien ont-ils pris la direction de Msus ? Nous nous regroupons. Nous poursuivons à 4000m et 370km/h notre patrouille en suivant la piste menant à Msus. Dans la monotonie du vol, chacun pense à sa mission, et surtout, à comment faire pour rentrer vivant. Ecouter le moteur. Surveiller les alentours...
- Himmel ici Himmel 4 ! Contact 3000+ en virage gauche dans nos 1h !
- Himmel eins, rotte eins, nous nous plaçons pour une passe. Drei, tu restes dos au Soleil, et tu engages à mon signal.
En se plaçant bien visible à l’issue de notre passe, et en remontant, nous espérons que la paire en question va grimper dans notre direction, exposant leurs 6 à nos deux compères, qui viendront alors depuis le Soleil et de plus haut. Il est toujours plus facile d’engager un contact qui remonte lorsqu’on pique, diminuant l’angle de la déflexion… J’engage mon 109 dans un léger virage droite. Je met du pied et du manche pour bien retomber dans leur direction, et commence d’enrouler leur virage. Normalement, pas d’amis dans le coin…Je commence à distinguer les silouhettes… ils sont en réalité 4… Hum… Je demande à mon ailier de viser le numéro 4 tandis que je prends le numéro 1… Une passe, c’est tout… Nous ne savons alors même pas de qui il s’agit… Des ailes… ELLIPTIQUES ! J’informe numéro 3 qui nous a en visuel… Un dernier coup d’œil dans mes six… Feu !! Je place un ou deux obus dans la racine de l’aile, et l’aile se détache. Numéro 2 tire et manque et nous repartons aussi vite que nous sommes arrivés, en léger virage droit en montant, pour bien replacer la deuxième Rotte. La combine fonctionne. Deux appareils se précipitent, le dernier s’étant évanoui, sand dout parce qu’il aura breaké pour éviter Daimler. J’annonce en radio :
- Himmel Eins, 2 contacts en poursuite, engagez ! Un abbatu et un autre à disparu ! Ascension au 300° !

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Message par 615sqn_Pyker Lun 27 Oct 2008 - 20:18

je commence a comprendre pq les JG300 sont si coriaces
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Message par 615sqn_Harry Lun 27 Oct 2008 - 22:34

Ouai en tout cas on sait pourquoi ils sont si bons au décollage. Au 615, c'est plutôt à l'Alesi, à fond, à fond, à fond, pi après t'as un "Chef je me suis mangé la tour de contrôle" Laughing
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Message par JG300_Egon Lun 27 Oct 2008 - 22:39

"j'ai glissssééé cheeefff ! " lol!

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Message par Invité Mar 28 Oct 2008 - 18:45

merci super

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Message par 615sqn_Devarenne Mar 28 Oct 2008 - 19:17

Au 615, c'est plutôt à l'Alesi, à fond, à fond, à fond, pi après t'as un "Chef je me suis mangé la tour de contrôle"

j'en déduit que mon mécano a encore mouchardé Embarassed Embarassed
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Message par 615sqn_Volta Mer 29 Oct 2008 - 1:29

615sqn_Devarenne a écrit:
Au 615, c'est plutôt à l'Alesi, à fond, à fond, à fond, pi après t'as un "Chef je me suis mangé la tour de contrôle"

j'en déduit que mon mécano a encore mouchardé Embarassed Embarassed

Si il y avait que le tien lol!

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Message par F/JG300_Tempest Dim 7 Déc 2008 - 22:20

- "Himmel Drein, bien reçu, cap 300° ! Nous engageons !"

C’est au tour du Lt. Crow et de l’Oberfeldwebel Manfred de démontrer qu’ils ne sont pas venu tricoter du coton en Afrique du Nord. Nous surveillons nos 6 avec Daimler, mais les Spits sont hors de porté, et en perte de vitesse. Crow tire et marque, et fait ainsi dégager le premier… Manfred tire le cockpit et l’avion se braque tout à coup en chandelle… Malheur ! Le cockpit reçoit de la 7,7 et le moteur encaisse… Fuite d’huile, explosion, le bandit brûle, et saute quelques instants plus tard en parachute. Il a eu de la chance, si l’on peut dire. Ce probable et cette deuxième victoire annonce la fin de la patrouille, et j’estime qu’il est temps de rentrer sans prendre plus de risques. Il est 8h45 lorsque nous nous posons.

Lors du debriefing, Daimler fait justement remarquer que nous ne savons finalement pas s’il y avait quelque chose à découvrir là-dessous. De là où nous étions, nous sommes quelques uns à penser que ces marques d’engins chenillés ne veut pas tire grand-chose. Nous informons notre officier de renseignement qui se chargera de transmettre la nouvelle au QG.

Nous sommes fatigués, mais la journée risque de ne pas se terminer de suite, car en effet, cette présence inhabituelle d’appareils britaniques nous impose de revoler dès qu’une reconnaissance plus exacte aura été effectuée.

Il est 9h30, et nos mécaniciens s’occupent de nos avions. Ne pas s’impatienter et attendre le retour de la recco TBA qui vient juste de partir. Il s’agit d’un appareil de type Bf109 F-1 extrêmement rapide, léger car ses blindages ont étés supprimés et parce qu’il part sans munitions. Deux appareils photos sont montés, un dans le bord d’attaque de l’aile et l’autre sur le coté dans le fuselage. Gutner voudrait bien en ajouter un, sous le siège du pilote, objectif orienté vers le bas, avec une petite fenêtre, mais cette modification est susceptible de diminuer la rigidité de la cellule, ce qui n’est pas envisageable. Le pilote de cet appareil bien spécial, c’est l’oberleutnant Wolf. Un vieux de la vieille. En 1940, il était pilote de Bf110-C4, et il a remporté trois victoires avec ce gros machins sur des chasseurs français. Mais une fois Dunkerques passé, il s’est fait descendre deux fois sans gravité au dessus de la manche par des chasseurs anglais. La vie du 110 changea alors de cap, et la version /b permi la transformation de ce chasseur lourd en chasseur bombardier. Wolf n’hésita point, et décida de continuer l’aventure avec ce cher oiseau. Avant de rejoindre l’Afrique, il coula un navire de patrouille battant pavillon Britannique au large de Gersey. Ses bombes pénétrèrent la coque épaisse par le château avant. Laissant un trou béant dans la proue, le sors du bateau était tangent, car il semblait pouvoir naviguer encore. Wolf et son ailer décidèrent d’effectuer une passe au canon. Ce qu’ils firent. Ils mitraillèrent le pont et la passerelle. Evidement, une première explosion eu lieu, puis une seconde, et le feu pris à plusieurs endroits. L’épaisse fumée noire et la vision des matelots se jetant à l’eau par-dessus ce qu’il restait du bastingage marqua à jamais la mémoire de ce vieux loup, au point qu’il nous en parle encore régulièrement. Le bâteau sombra après une agonie de plusieurs minutes. Les 110 tournoyaient encore et le son des canons s’était arrêté. Wolf signala à la base qu’il y avait des rescapés…
Wolf est donc parti en reconnaissance TBA sur Msus et Agebadia.

Peu de temps après le décollage du 109 de recconnaissance, un son bizarre émerge peu à peu de l'horizon. Le bruit très particulier de ces moteurs ne peuvent pas être ceux de DB ou de BMW. Hum. Par prudence, nous nous mettons à l'abri. Mais plus le bruit se rapproche, plus nous distinguons qu'il y a deux moteurs, et plus nous nous posons la question : est-ce qu'il s'agit d'un bimoteur ? Ou bien de deux avions en patrouille ?

Planqués courageusement avec Crow dans une tranchée
de notre 155ème régiment de la Fliegerabwherkanone, nous attendons. Deux Flieger de la compagnie, Galzer et Tanland, sont déjà monté sur leur destrier de 37mm qu'ils manient avec dexterité. Les chargeurs sont prêts. La visée orienté par les mesures sonomètrique en sont à leur début, et comme ce sont des jeunes qui ne maîtrise pas le système, ils ont orienté manuellement l'affût, en direction de la petite colline qui protège le flanc Ouest de notre base.

- Plus que quelques secondes, me dit Crow, et le responsable du tapage pointera le bout de son nez.
- ça va sentir la poudre et l'acier chauffé, dans quelques seconde !
- Le voilà !
Glorieux, le Hs129 d'Edwald se place dans le circuit en vent arrière. Nous respirons un grand coup, désabusés.
- Je pense que l'Oberst ne va pas être très content. Si le contrôle n'a pas prévenu de son retour, c'est sans doute qu'il ne s'est pas annoncé, me dit Crow, très respectueux des procédures. Je réponds, dans un élan protecteur et conciliant :
- Oui, mais il peut avoir eut un souci ! Nous le saurons une fois qu'il sera posé.
- Hum... grommelle Blutch, qui vient de nous rejoindre. Il ne fallait peut-être pas qu'il aille jouer au pilote d'essai avec ce... Enfin... cette... brique !

Blutch est un ancien de la Kriegsmarine. Lors de la Bataille du Jutland, son père était embarqué sur le "Kronprinz", lui avait 11 ans. Ces nuits n'ont pas été seulement bercée par le claquement des vagues sur la jetée du port de Kiel, qu'il voyait depuis sa maison, mais bien par les tirs d'artilleries de Marine que ses rêves d'enfants ont fait germé durant les nuits où son père n'était pas là. À 21 ans, en 1930, il devient marin, en s'engageant. Rapidement repéré par ses supérieurs, il suit une formation d'artilleur de marine. Durant un an, il entendra le son des canons de 100mm à bord d'un navire école. Mais après quelques mois de plus, il s'ennuie. Nous sommes en 1934. La montée en puissance de la composante aérienne dans une armée moderne l'interresse.
Il demande alors à intégrer le groupe naissant d'un groupe aéronaval destiné à embarquer sur un "porte-avion" encore à l'état de projet. Qu'à cela ne tienne, il décide de rejoindre la formation de vol à voile très en vogue, dans cette Allemagne des années trente. En 1935, la Luftwaffe est officiellement crée, mais lui sait déjà voler depuis presque un an. Le groupe de la Kriegsmarine auquel il appartient
est dissous, et intégré aux groupement de reflexion, d'expérimentation et d'essai de la composante aéréromaritime. Après, ce n'est qu'un concours de cironstance...

- Te voilà enfin levé ! Lui lance Crow. l'hopital se moquerait-il de la charité ?
Alors que l'avion ser présente en finale, je leur demande :
- Au lieu de marmonner, regardez plutôt les flancs du fuselage ! Ils sont tailladés d'impacts de petit calibre !
Je ne sais pas ce qu'il a bien pu faire avec son bourrin poussif, en tout cas, il a du croisé quelques raz du désert...
Les moteurs ronflonne encore un peu. Manoeuvres difficiles dans ce sable qui grimpe partout. Les "noirs" s'affèrent, protègés de voiles sur le visage, pour ne pas être aveuglé ou fouetté par les projections de sable. Le souffle de l'hélice en ejecte pas mal dans tout les sens.
Puis, les Gnomes & Rhone s'immobilisent.

- "Celui là, je le garde !" s'exclamme Edwald. "Au cas où !"
Nous le regardons interrogatifs. Rêver de plaie et de bosses. Enfin...
- "Bon, et alors ? Qu'est ce que cela donne ? Ce Mk101 ?"
- "Précis, performant, bonne cadence. Le Mk101, ça va. Ce qui ne va pas, c'est la lourdeur de l'avion. S'aligner sur une cible est une action qui doit être préparé à bonne distance. Ce machin ne réagit pas bien. Les moteurs sont, nous le savions déjà, très peu nerveux, voir même amorphes dans certaines plages de puissance."
- "Et d'où viennent ces impacts sur "ton" fuselage ?" lui dis-je.
- "Je n'avais pas retrouvé mes tanks carbonnisés, alors, j'ai poussé un peu plus vers le Sud-Est. Et devinez ce que j'ai trouvé ? Une colonne de 3 Matilda en transit et plusieurs camions de troupe. On aurait dit qu'ils allait investir un nouveau campement, quelque part par là. (Il montre la carte qu'il sort de son pantalon de vol) Regardez, là, il n'y avait pas de piste, et maintenant, il y en a une. Je pense qu'ils essayent de nous déborder."
- "Et ces Matilda, alors ?" Demande Blutch.
- "Hum, et bien, ils n'avaient visiblement de canons de DCA prêts à l'emploi quand j'ai éclaté le premier d'un coup direct par l'arrière. Le second et le troisième, cela a été plus dur, parce que tous les hommes de troupes ont évacué leurs véhicules et ont fait feu sur mon appareil. Ils ont même eut le temps de débâcher un Bofor. Le temps qu'ils configurent l'artillerie, j'avais attaqué un deuxième et évacué la zone..
Tu sais, moi, jouer aux héros, non merci."
- "Déjà, rien que d'y monter dans cette brique, ça me suffirait pour voter en faveur de la médaille de la bravoure !" Avoua Crow."
- "Oui, la bravitude ne m'a jamais fait peur... Pas moins que la votation d'ailleurs !" rigola Edwald, conscient que la référence ne plairait peut-être pas à tout le monde...

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https://www.youtube.com/watch?v=djMGeDqc-BM
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