GEFUV
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €

Un peu d'histoire...

2 participants

Aller en bas

Un peu d'histoire... Empty Un peu d'histoire...

Message par F/JG300_Otto Lun 21 Sep 2015 - 16:44

La Bataille de Gravelines



Un peu d'histoire... 10025410

Un peu d'histoire... 15527310


Gravelines : une commémoration pour ne pas oublier l’enfer du 24 mai 1940 au Cochon noir

Publié le 22/05/2013

Il y a deux ans, à cette même date, nous évoquions le drame du Cochon noir avec le témoignage d’Alfred Melliet : « Dans les jours qui suivirent, nous sommes passés près du lieu du massacre où les morts étaient poussés dans une fosse commune. J’ai vu cette jambe dépasser. Je suis descendu et je l’ai recouverte de terre. Ces images, je ne les oublierai pas. »

Un spectacle de désolation au quai Vauban s’offrait au regard des volontaires venus ensevelir les corps.

Un drame dont personne ne parlait. Certains prétendaient même qu’il fallait le taire. Inadmissible quand on sait ce que ce drame a coûté en vies humaines.

C’était il y a 73 ans, le 24 mai 1940. En mémoire de ceux qui laissèrent la vie sur ce bout de terre qui fut qualifié d’« enfer du Cochon noir », le lieu sera officiellement reconnu et ce drame commémoré dimanche, à 11 h 45, en présence du consul de Belgique.

L’armée française balayée

Pour l’historien Jacques Benoist-Méchin dans son livre 60 jours qui ébranlèrent l’Occident , il est peu de tragédies comparables à celle qui s’est déroulée sur le sol de France, entre le 10 mai et le 10 juillet 1940. Soixante jours ont suffi pour anéantir nos armées et balayer nos institutions. Jamais une grande puissance militaire n’a été écrasée aussi vite et aussi inexorablement. En moins de six semaines, une des puissances qui dirigeaient le monde fut littéralement balayée de la scène internationale.

La position des armées le 22 mai 1940

Une poche de défense militaire s’étend de Terneuzen à Gand jusqu’à Courtrai. La défense de cette ligne est assurée par les 2e et 3e divisions belges. Une ligne de front qui se poursuit du Valenciennois à Aire-sur-la-Lys, une zone délimitée par l’Escaut avec la 1re armée et les troupes du corps expéditionnaire britannique et qui se prolonge de Saint-Omer à Gravelines.

Côté allemand, on trouvait le 48e corps blindé commandé par Reinhardt et le 19e corps blindé emmené par Guderian avec trois divisions de panzers. La 2e division se dirigeant sur Boulogne, la 1re sur Calais.

Le 24 mai 1940, Arras est prise par les Allemands. Les troupes du général Rommel entrent dans Nœux-les-Mines et Béthune. Hitler donne l’ordre à Guderian qui avançait sur Dunkerque d’arrêter ses chars devant Gravelines. Plus de 2 000 réfugiés apprenant la présence des Allemands font demi-tour et se trouvent à l’entrée de Gravelines, d’autres se réfugient à Grand-Fort-Philippe. L’armée française avait reçu l’ordre de ne pas manœuvrer le pont, interdisant ainsi tout passage.

Il est près de 10 h. Un cri s’élève de la foule : « Les voilà ! » Les réfugiés qui n’ont pas quitté les abords de la route se précipitent vers le pont lorsque s’approchent quatre chars allemands… Une panique terrible, meurtrière s’ensuit. Les officiers allemands crient de s’éloigner, mais trop tard : la bataille s’engage. Elle durera quatre jours durant lesquels morts, vivants et blessés seront bombardés et mitraillés sans arrêt.

Un véritable assassinat

L’attaque aérienne contre les blindés allemands, les tirs de mitrailleuses de part et d’autre du pont scelleront le sort de plus de 200 civils.

Philippe Merlen, un Gravelinois, se souvient de ce qui se passa en ce mois de mai et comment il découvrit l’horreur. Il avait 12 ans à l’époque : « Dès le 15 mai, ce fut un cortège interminable de civils belges et hollandais qui fuyaient leur pays et traversaient Gravelines en direction de Calais par le pont tournant Lamartine. Plus tard, on nous signale l’arrivée des Allemands aux abords de Gravelines. Nous ne savions rien alors du drame qui s’était déroulé le 24 mai au Cochon noir. Le dimanche, sans rien dire à ma mère, je suis allé au port. Il régnait un silence de mort. J’ai vu les valises éventrées, les voitures brûlées, les chars détruits. Le mardi 31 mai, les Allemands entraient dans Gravelines après nous avoir obligés à sortir de chez nous et à saluer les officiers allemands à bord de leurs véhicules. »

« Des fosses communes furent creusées »

Dans les jours qui suivirent le drame, l’ordre fut donné par la mairie de Gravelines aux hommes valides de se rendre au bassin Vauban avec pelles et bêches afin d’enterrer les morts. Oscar Lecerf témoigne : « Quelles visions d’horreur se présentèrent à ceux qui exécutèrent ce travail pénible ! C’était épouvantable. Le travail d’identification se faisait ardu. Beaucoup de malheureuses victimes n’avaient plus de pièces d’identité, et pour cause : des détrousseurs de cadavres avaient accompli ces répugnantes et criminelles actions. Des fosses communes furent creusées, les victimes enterrées dans les couvertures. Huit soldats allemands furent enterrés sur place à côté du café Perrette tandis que les fosses communes des bas-fonds du terrain du génie, à l’ouest du chenal, recevaient une grande partie des 200 victimes civiles. »

À venir dans une prochaine édition : les témoignages de deux témoins de l’époque, Eduard Temmerman et Roland Osaer, qui avaient 10 et 13 ans en 1940.

Extrait La Voix Du Nord


http://www.maisondusouvenir.be/graveline_drame_cochon_noir.php
F/JG300_Otto
F/JG300_Otto
Unterfeldwebel
Unterfeldwebel

Nombre de messages : 1473
Age : 50
Localisation : Grand Nord
Date d'inscription : 18/08/2012

Revenir en haut Aller en bas

Un peu d'histoire... Empty Re: Un peu d'histoire...

Message par 615sqn_Gil Mar 22 Sep 2015 - 9:31

pale

De quoi nous rappeler ce qu'est la VRAIE guerre... merci Otto.
615sqn_Gil
615sqn_Gil
Wing Commander
Wing Commander

Nombre de messages : 7725
Age : 66
Localisation : Aux alentours de Niort
Date d'inscription : 26/10/2005

http://gillesbabin.perso.neuf.fr/

Revenir en haut Aller en bas

Un peu d'histoire... Empty Re: Un peu d'histoire...

Message par F/JG300_Otto Mar 6 Oct 2015 - 15:24

Une petite mine d'or:

Cliquez-ici

Difficile voir impossible de retranscrire dans Il2 une telle densité d'évènements et d'unités présentes.

Bonne lecture
F/JG300_Otto
F/JG300_Otto
Unterfeldwebel
Unterfeldwebel

Nombre de messages : 1473
Age : 50
Localisation : Grand Nord
Date d'inscription : 18/08/2012

Revenir en haut Aller en bas

Un peu d'histoire... Empty Re: Un peu d'histoire...

Message par F/JG300_Otto Jeu 8 Oct 2015 - 15:45

Un peu d'histoire... Beffroi1940


Bergues la sacrifiée.

Extrait du livre de Mr le Préfet  René Le Gentil,

ancien S-Préfet du siège de Dunkerque de Mai-Juin 40
La tragédie de Dunkerque de Mai-Juin 1940

Livre dédicacé à Mr Adolphe Vanhille

Il est profondément injuste, quand on parle de la longue résistance de l'agglomération dunkerquoise, d'oublier le rôle important que joua Bergues dans les événements de mai-juin 40.

A dix kilomètres au sud de Dunkerque, entre les balcons de Socx, de Quaëdypre et les dunes, Bergues dressait alors ses hauts murs historiques d'où surgis­saient son noble Beffroi, la tour de la vieille église Saint-Martin et les vestiges de l'antique abbaye de Saint-Winoc. Dans la monotonie de la Flandre mari­time, elle était un beau site, évoquant, lorsqu'on arrivait devant sa vieille porte, tout un passé glorieux

les luttes de Turenne contre les Espagnols et son héroïque résistance contre les Anglais, en 1793.

Pour nous, en 1940, tenir Bergues c'était protéger Dunkerque ; pour les Allemands, l'occuper permettait de menacer directement le port et l'embarquement des troupes.

A l'ouest de Bergues, sur la Haute-Colme, le pays était défendu par les troupes du secteur fortifié des Flandres, qui furent relevées par celles de la 68 ème divi­sion d'infanterie, commandée par le général Beaufrère.

Quand, le 25 mai, je traversai Bergues en allant à Lille pour essayer d'obtenir de l'argent, la ville avait déjà reçu un certain nombre d'obus incendiaires, mais le surlendemain, ayant tourné l'Yser au nord, les Allemands s'approchèrent de Bergues par Socx, dont ils avaient bombardé l'église. Comme tous les lundis, fermiers et forains étaient réunis autour du Beffroi où une seule cloche était restée suspendue pour alerter la population. Brusquement, à 14 heures et demie, les premières grosses bombes . tombent sur la vieille cité chère àLamartine. Les maisons Meesmoecker, Iserby, et quelques autres de la Colme intérieure, s'écroulent sur leurs habitants. De nombreux immeubles sont atteints et commencent à flamber. Immédiatement, le maire, M. Vandroy, aidé par les ordonnateurs Baërt etBarckerood, organise les secours. Mais il n'y a plus un médecin sur place. Des religieuses, les sœurs Antoi­nette, Marthe et Jeanne, aidées par des femmes de cœur, des infirmières laïques bénévoles, comme Mme Mascret, sage-femme, Mlle Denièle, infirmière S. l'infirmier Vanbelle, s'occupent immédia­tement des blessés ainsi que des malades et des vieillards qui sont mis à l'abri.

Le bombardement continue le 28. Dans la matinée, pour retarder l'entrée des Allemands, l'autorité mili­taire fait sauter le pont de l'entrée de la porte de la route de Cassel.

Désormais, Bergues, tête de pont de la route du port, va être directement associée à la tragédie dun­kerquoise.

A l'ouest, le long de la Haute-Colme, les troupes de la 68e division luttent pied à pied pour retarder l'avance de l'ennemi qui piétine sur place, et protéger l'embar­quement des troupes anglaises ; à l'est, le 137e régi­ment d'infanterie, de Vannes, et divers éléments s'accrochent au terrain.

Dans Bergues, les Anglais du général Thorn font alors des trous individuels dans les remparts de l'ouest ; les Français du commandant Martin en font autant, du sud à l'est. Sur la Haute-Colme, à l'ouest, l'écluse et les ponts sont détruits ; Bergues, encerclée aux trois quarts, ne communique plus avec Dunkerque que par la porte d'Hondschoote, en direction de Coudekerque­Village.

L'état-major du général anglais Thorn, d'abord installé dans le bel Hôtel de ville, puis dans le solide bâtiment du Mont-de-piété, ne reste là que quarante-huit heures. Le 30 à l'aube, il prend la route de Coudekerque pour gagner Dunkerque et le port d'embarquement.

Le 30 au soir, la pression allemande se fait sentir plus rudement à l'est de Bergues, au débouché de la route de Rexpoëde, entre le pont de Meulen et Hoy­mille, en direction de Dunkerque, par Notre-Dame-des-­Neiges et Téteghem. Et tandis que, sur la Colme, les Français tiennent et se font tuer sur place, l'embarquement anglais peut se poursuivre.

Le 31 mai, les superstructures de bois du dernier beffroi authentique des Flandres, ses bulbes et campaniles sont incendiés par les bombes et obus qui pleu­vent sur la ville. Des incendies s'allument dans les maisons voisines de la rue Lamartine, qui sera détruite presque entièrement, ainsi que les vieilles halles, sous le Beffroi, avec le Musée d'ornithologie.

Dans les caves du Beffroi, le secrétaire  de la mairie, M. Lefebvre, aidé par M. Delvoye et un conseiller municipal, M. Bultel, blessé pendant un bombarde­ment, continuaient, à l'exemple du maire, à assurer la vie municipale, avec le concours dé courageux citoyens comme les frères Joseph_ et ''Albert Maës et Adolphe Vanhille.) Mais, hélas ! comme à Dunkerque, en face

de ces dévouements, de nombreux " visiteurs du soir ", et même de jour, militaires et civils, profitaient des circonstances pour " collecter "'le bien d'autrui !

Pendant ce temps, le digne abbé François, décédé depuis, doyen de Bergues, dont la vieille église allait brûler, comme presque toutes les églises de la région, parcourait sa paroisse sous les obus, prodiguant à tous soins et consolations.

Naturellement, à fur et mesure que les heures passaient, les bombardements de l'ennemi arrêté devant la ville, s'accentuaient. Dans la matinée du 1 juin, les importants bâtiments des «  Quincailleries Réunies »  de Bergues furent la proie des flammes. Or, il y avait 150 réfugiés dans les caves. Grâce au dévouement des Berguois déjà cités, ils furent tous sauvés et se  réfugièrent dans les caves voisines de l'Hôtel dé Ville, épargné  par la mitraille.  Mais la boulangerie Blonddée qui seule avait continué à ravitailler les habitants, ayant été, incendiée, les Berguois n'eurent plus de pain.

Cependant, les soldats du 137 d'infanterie et les 14e et 15e R. T. T. (des anciens de 14-18) défendent toujours Bergues et ses abords. Au soir du 1er juin, alors que les derniers Anglais ont quitté le secteur, les troupes des généraux Beaufrère et Barthélemy établissent leur défense au canal des Chats, à la lisière d'Uxem et de Téteghem, pauvres villages qui vont payer chèrement cette résistance.

Dans la nuit du 1er au 2 juin, les embarquements anglais prennent fin; le général Fagalde annonce alors, de son P. C. du bastion 32, que l'embarquement français commencera le 2 juin, par les troupes déjà sur le sable de Zuydcoote et de Bray-Dunes, puis ensuite par les défenseurs de Bergues...

Mais le 2 juin, dans l'après-midi, l'ennemi, qui veut en finir, fait subir à la ville un violent bombardement.

Une casemate supérieur  qui servait de refuge aux habitants, fut écrasée; vingt  personnes qui se trouvaient là furent tuées. Des bombes de mille kilos furent lâchées sur  les remparts sud-est, et, sous l'une d'elles la muraille s'ouvrit, offrant ainsi une échelle  d'abordage par laquelle les Allemands grimpèrent sous le feu des défenseurs et pénétrèrent dans Bergues, qui fut occupée à 15 heures. Le commandant Martin, décédé depuis, qui avait été sérieusement blessé la veille, reçut la visite des vainqueurs sur un lit de camp.

Du canal des Chats à celui des Moëres, puis à celui de Dunkerque à Furnes, à l'est, au canal de Bergues à Dunkerque, à l'ouest, la tête de pont sera grignotée en deux jours. Quand les Allemands entreront à Dunker­que, au matin du 4 juin, ils n'y trouveront ni Anglais ni Marine française, mais seuls les derniers défenseurs de Bergues et de l'embarquement, arrivés malheureusement trop tard pour être embarqués. Pour les récompenser de leur héroïsme, ils s'en iront passer cinq ans en Allemagne... d'où ils ne reviendront pas tous.

Mais, pendant que des privilégiés mettaient la Manche entre les Allemands et eux, Bergues était l'objet de basses représailles. Non seulement les vainqueurs refusaient d'enterrer les Anglais tués, mais ils se vengèrent sur la population de la résistance qu'ils avaient rencontrée.

C'est ainsi que les immeubles commerciaux de la  rue Nationale furent incendiés pendant deux jours avec des cartouches et des pastilles, par des soldats criant « A bas les Kapistalistes!".

Le 5 juin au soir, aidé de deux douaniers de Bergues et de Mlle Denièle, infirmière, le Conservateur Albert, de Dunkerque', que nous retrouvons  ici décidément spécialisé dans ce genre de sport, parvenait à éteindre l'incendie du 58 de la rue Nationale, car, heureusement, tous les chefs n'avaient pas passé la mer.

Mais l'incendie des maisons entourant l'église Saint-Martin lui communiqua le feu, qu'il fut impossible de combattre, et ce beau monument, rebâti en 1595, vit ses voûtes s'effondrer sur ses richesses intérieures: grilles en fer forgé, tableaux de maîtres flamands, et boiseries anciennes.

destruction-bergues-1940Le bilan de ces destructions s'établissait ainsi 365 maisons complètement détruites, 594 autres sérieusement endommagées. Du beau Beffroi, orgueil de la ville, que, pour se venger encore, les Allemands devaient détruire avant de partir, en 1944, il ne restait que le fût de pierre. L'Hôpital-Hospice était également détruit, le Mont-de-Piété avait perdu sa toiture et ses décors sculpturaux, les tours du Groënberg étaient décapitées, et une centaine d'habitants avaient payé  de leur vie la résistance de Bergues.

Il convient de ne pas oublier ces sacrifices quand on évoque la tragédie dunkerquoise de mai juin 40, en rendant hommage a ceux qui, autour du maire M.  Vandroy, firent  très courageusement leur devoir, d'autant plus que la vieille cité flamande devait encore souffrir dans sa chair et dans ses pierres, en 1944, lors du départ des Allemands et de la Libération de la poche de Dunkerque.

Mr René Le Gentil termine son livre par la phrase suivante :

Ces pages, dans lesquelles je n’ai rien dit que je ne puisse prouver par les documents que j’ai entre les mains et les survivants cités, ne sont donc qu’un simple témoignage de la Tragédie de Dunkerque de mai juin 40 dont le souvenir doit s’inscrire dans l’Histoire en lettre de feu

F/JG300_Otto
F/JG300_Otto
Unterfeldwebel
Unterfeldwebel

Nombre de messages : 1473
Age : 50
Localisation : Grand Nord
Date d'inscription : 18/08/2012

Revenir en haut Aller en bas

Un peu d'histoire... Empty Re: Un peu d'histoire...

Message par Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum